L’effondrement de l’Union européenne n’est pas loin, selon le chef de la sécurité russe

Source : tass.com – 27 mars 2023

https://tass.com/politics/1595047

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Selon Nikolay Patrushev, le paradoxe est que Washington a un intérêt direct dans l’effondrement de l’UE.

MOSCOU, 27 mars. Il est peu probable que les Européens continuent à tolérer la « superstructure supranationale » injustifiée qui les pousse à un conflit ouvert avec Moscou, et l’effondrement de l’Union européenne n’est donc pas loin, a déclaré Nikolay Patrushev, secrétaire du Conseil de sécurité russe, à Rossiyskaya Gazeta.

« L’effondrement de l’Union européenne n’est pas loin. Il est clair que les Européens ne toléreront pas cette superstructure supranationale, qui non seulement ne se justifie pas, mais pousse le Vieux Continent à entrer en conflit ouvert avec notre pays. Les États-Unis sont prêts à combattre la Russie non seulement jusqu’au dernier Ukrainien, mais aussi jusqu’au dernier Européen », a-t-il souligné.

M. Patrushev a rappelé que pendant la guerre froide, le Pentagone était prêt à transformer l’Europe en désert radioactif au moindre danger émanant de l’URSS. « Il est peu probable que quelque chose ait changé dans l’esprit des stratèges américains », a-t-il noté.

Selon le chef de la sécurité russe, le paradoxe est que Washington a un intérêt direct à l’effondrement de l’Union européenne : Il s’agit « d’éliminer son concurrent économique, et non de permettre à l’Europe de prospérer au détriment de la coopération avec la Russie ». « Les Américains ont déjà tout fait pour que le Vieux Continent soit dépouillé de son statut de puissance économique. C’est en grande partie pour cette raison que Washington a fait miroiter les sanctions antirusses », a-t-il rappelé.

M. Patrushev a souligné qu’à l’heure actuelle, le modèle économique de l’UE, qui était « basé sur une combinaison de ressources énergétiques bon marché en provenance de Russie et de technologies européennes avancées », est en train d’être radicalement modifié. « La mise en œuvre de plans communs avec Washington visant à réduire la dépendance à l’égard de Pékin en matière de matières premières et de technologie ne portera pas moins un coup à l’Europe », a-t-il averti.

Rôle de premier plan

En outre, a poursuivi M. Patrushev, l’UE se trouve dans une « impasse migratoire » : nombre de ceux qui arrivent ne veulent pas s’intégrer dans la communauté européenne, mais « créent leurs propres coutumes, obligeant les autorités locales et la population à vivre selon leurs lois ». Les représentants de groupes criminels et de militants politiques ou religieux se rendent en Europe, a souligné le chef de la sécurité russe.

« Les auteurs des attentats terroristes très médiatisés de ces dernières années à Londres, Bruxelles et Paris étaient des citoyens de l’UE issus d’enclaves nationales qui existaient déjà en Europe. Si l’on se souvient qu’Al-Qaïda, IS (les deux organisations terroristes sont hors-la-loi en Russie – TASS) et d’autres organisations terroristes ont été créées en leur temps par les États-Unis, et que les terroristes en Syrie et en Irak sont entraînés par des instructeurs de la CIA, il est possible que les mêmes personnes soient derrière la préparation d’attaques terroristes en Europe. Leur but est de déstabiliser la situation sur le continent, car les États-Unis ne se soucient pas de son avenir », a-t-il souligné.

En résumé, M. Patrushev a souligné que la Russie conserverait son rôle particulier sur le continent, malgré les tentatives de ses adversaires. « Les États-Unis dominent l’Europe, sans tenir compte du fait que le rôle principal sur le continent a toujours appartenu à la Russie. Au XIXe siècle, c’était l’Empire russe, au XXe siècle, l’Union soviétique. Il en sera de même au XXIe siècle », a-t-il conclu.