Plus de la moitié des pays du monde ont aujourd’hui un taux de fécondité inférieur au seuil de remplacement

Source : lesalonbeige.fr – 23 juillet 2024 – Michel Janva

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Les Nations unies ont déclaré que les prévisions de réduction de la population constituent un « signe d’espoir » pour la planète, sans aborder la question de l’effondrement démographique généralisé, dont certains démographes affirment que le monde ne se remettra pas.

Selon The Guardian, les nouvelles projections de l’ONU estiment que la population mondiale atteindra son maximum plus tôt et à un niveau moins élevé que prévu – 10,2 milliards, soit 6 % de moins que ce qui était prévu il y a dix ans -, ce qui donne aux responsables de l’ONU « l’espoir d’une réduction de la pression sur l’environnement ».

Plus de la moitié des pays du monde ont aujourd’hui un taux de fécondité inférieur au seuil de remplacement, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, et « près d’un cinquième » des pays ont un taux de fécondité « ultra-faible », inférieur à 1,4 naissance par femme, selon les Nations unies.

Li Junhua, sous-secrétaire général des Nations unies aux affaires économiques et sociales, a déclaré que le fait de parler plus tôt et moins fort de la population « pourrait signifier une réduction des pressions environnementales dues aux impacts humains en raison d’une consommation globale plus faible ».

L’idée selon laquelle la population mondiale doit être limitée afin de subvenir aux besoins de la population existante est vivement contestée, et les études sur la capacité de la Terre varient considérablement dans leurs estimations. Alors que 20 études affirment qu’elle est de 8 milliards d’habitants ou moins (la population mondiale actuelle est d’environ 8 milliards), 14 études estiment la capacité de la planète à deux fois ce chiffre, soit 16 milliards, et 18 autres études augmentent considérablement ce chiffre, sept d’entre elles estimant que la Terre peut supporter jusqu’à 64 milliards d’habitants, et une étude l’estimant à 1 024 milliards d’habitants.

En outre, le récent rapport des Nations unies n’aborde pas du tout l’effondrement de la population que les démographes prévoient après 2100 et qui aura un effet dévastateur sur les économies et probablement sur la qualité de vie. Il n’aborde pas non plus la question de la moralité du désir d’un monde moins peuplé.

Dean Spears, économiste au Centre de recherche sur la population de l’Université du Texas, a noté que « si le taux de fécondité mondial était le même qu’aux États-Unis aujourd’hui », soit environ 1,66 naissance par femme, « la population mondiale passerait d’un pic d’environ 10 milliards à moins de 2 milliards environ 300 ans plus tard, sur peut-être 10 générations. Et si la taille des familles restait réduite, le déclin se poursuivrait ».

Spears a cosigné un document rare pour son estimation des projections de la population mondiale au-delà de 2100, qui montre que dans l’un des trois scénarios dans lesquels la population mondiale reste en dessous du taux de remplacement, le nombre d’habitants de la planète chuterait rapidement à un nombre « très faible ». Darrel Bricker et John Ibbitson, auteurs du livre Empty Planet : The Shock of Global Population Decline, ont affirmé qu’une fois que le déclin de la population mondiale aura commencé, ce qui, selon eux, se produira dans trois décennies, « il ne s’arrêtera jamais ».

Le déclin de la population entraînera toute une série d’effets néfastes pour la société, notamment une diminution des services de base et des infrastructures, le chômage, un recul de l’innovation, des soins de fin de vie insuffisants pour les personnes âgées et une détérioration de la santé mentale. Même le Forum économique mondial (WEF) a admis que les effets de l’effondrement de la population seront « graves ».

Les prédictions catastrophiques sur l’état du monde en l’an 2000 faites par le Club de Rome mondialiste sur la base d’idées de surpopulation n’étaient pas seulement à côté de la plaque, mais elles étaient l’inverse de ce qui s’est passé en réalité. Ces fausses prédictions étaient fondées sur la loi de la population de Thomas Malthus, une idée citée par Charles Darwin, qui stipule que l’augmentation de la population va dépasser la production alimentaire. Selon Erle C. Ellis, spécialiste de l’environnement, l’histoire montre que les populations ont toujours été maintenues à un niveau « bien supérieur à ce qu’un calcul strictement malthusien aurait prédit », grâce à la technologie. Ellis soutient qu’« il n’est pas nécessaire d’utiliser davantage de terres pour assurer la subsistance de l’humanité » en raison des technologies existantes et que « la capacité de charge humaine n’existe pas ».

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