Décès d’Eric Denécé dans des conditions non élucidées

Source : lecourrierdelatlas.com – 13 juin 2025

https://www.lecourrierdelatlas.com/deces-deric-denece-dans-des-conditions-non-elucidees/

Abonnez-vous au canal Telegram Strategika pour ne rien rater de notre actualité

Pour nous soutenir commandez les livres Strategika : “Globalisme et dépopulation” , « La guerre des USA contre l’Europe » et « Société ouverte contre Eurasie »

Le brusque décès d’Éric Denécé, un médiatique ancien officier du renseignement de premier plan, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), vient mettre la lumière sur une série de mystérieuses disparitions qui frappent les milieux du renseignement français en quelques mois.

https://youtube.com/watch?v=mx5QlspmmE8%3Ffeature%3Doembed

Habitué des grands plateaux médiatiques, Denecé acceptait également les invitations de médias dits alternatifs 

Décédé le 11 juin 2025 à l’âge de 62 ans, ses proches tout comme le média Ligne droite se sont aussitôt empressés d’écarter la thèse du suicide. Mais selon les premières informations disponibles, la thèse du suicide a bien été retenue par les enquêteurs qui affirment qu’il a été retrouvé sans vie dans son domicile au XVème arrondissement de Paris.

Docteur en science politique particulièrement apprécié par ses pairs, Denecé avait débuté sa carrière comme officier-analyste au Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN), avant d’exercer différentes fonctions dans le secteur de la défense et de l’intelligence économique : ingénieur commercial chez Matra Défense, consultant pour le ministère de la Défense sur les forces spéciales, ou encore opérateur à l’étranger dans des zones sensibles comme le Cambodge et la Birmanie.

Une approche non orthodoxe du renseignement

Fondateur et directeur du think tank CF2R en 2000, Éric Denécé en assurait la direction jusqu’à son décès. Ce centre de recherche, indépendant des institutions et des pouvoirs publics, s’inscrivait dans une approche « réaliste » des relations internationales et de la sécurité. Il s’y exprimait avec une rigueur méthodologique reconnue, adoptant une posture considérée comme non-alignée sur les doctrines mainstream.

Notamment critique de la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric pour des raisons de souveraineté nationale, il avait également pris des positions divergentes sur la guerre en Ukraine. Il soulignait, avant comme après l’invasion de 2022, les responsabilités croisées des néoconservateurs à Washington et des ultranationalistes à Kiev dans une dynamique qu’il considérait comme ayant précipité l’agression russe. Il ne formulait cependant aucune affirmation qui ne soit sérieusement et solidement étayée.

Prolifique auteur et éditeur de pas moins de 29 ouvrages, il a consacré ses travaux à l’histoire du renseignement, aux révolutions arabes, au terrorisme ou encore aux conflits du XXe siècle. Il enseignait l’intelligence économique et stratégique dans de nombreuses institutions, notamment à l’université, à l’ENA et au Collège interarmées de Défense.

Toutefois, son décès intervient surtout alors que plusieurs agents de la DGSI ont mis fin à leurs jours ces derniers mois, dans des circonstances distinctes. Ainsi le 3 juin dernier, un officier du service a été retrouvé sans vie dans sa voiture de service à Levallois-Perret. En janvier 2025, deux agents avaient déjà été retrouvés morts : l’un dans les sous-sols de la DGSI, l’autre à son domicile.

Après s’être rendu avec un groupe d’experts internationaux francophones dans les pays concernés par le Printemps arabe, Eric Denécé dirige la rédaction d’un ouvrage collectif soutenant que les différentes révolutions arabes auraient été « préparées depuis longtemps avec le soutien des États-Unis ». L’ouvrage avance que, dès 2007-2008, de manière analogue aux Révolutions de couleur, les leaders de ces mouvements assistaient à des conférences organisées par des ONG américaines, comme Freedom House, l’International Republican Institute ou Canvas, des propos repris directement par Éric Denécé dans une interview à La Tribune. Des thèses jugées « peu consensuelles ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *