Le mystère de l’Épée de St Michel

Source : lemediaen442.fr – 1 octobre 2025 https://lemediaen442.fr/mystere-de-lepee-de-saint-michel-7-sanctuaires-alignes-de-lirlande-a-la-france-avant-de-se-planter-en-israel/

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Sept sanctuaires dédiés à Saint Michel, de l’Irlande à Israël, semblent s’aligner sur une ligne géographique appelée l’« Épée de Saint-Michel », un mystère mêlant histoire, foi ou hasard pour certains.

Imaginez une ligne invisible qui traverse l’Europe et s’étend jusqu’en Terre sainte, reliant des monastères perchés sur des falaises abruptes, des îles battues par les vents et des sommets sacrés. Cette ligne, surnommée l’ « Épée de Saint-Michel », intrigue les esprits depuis des siècles. Ce qui rend cette histoire encore plus fascinante, c’est qu’elle relie des lieux construits à des époques différentes, par des cultures distinctes, sans aucune coordination apparente – et pourtant, ils s’alignent presque parfaitement. Plongeons dans cette aventure géographique et spirituelle, où la main de l’homme et peut-être une force plus grande semblent s’être croisées.

Une ligne sacrée à travers l’Histoire

L’ « Épée de Saint-Michel » est une séquence de sept sites dédiés à l’archange Michel, figure emblématique de la lutte contre le mal dans la tradition chrétienne. Selon la légende, cette ligne symbolise le coup d’épée que Saint Michel porté au diable — qui se « plante » en Israël —, le précipitant dans les profondeurs de l’enfer. Mais au-delà de l’aspect religieux, les faits géographiques et historiques révèlent une réalité stupéfiante.

Commençons par Skellig Michael, une île rocheuse isolée au large de la côte sud-ouest de l’Irlande. Ce monastère, probablement fondé au VIIe siècle par des moines chrétiens, est perché à 230 mètres au-dessus de l’océan Atlantique, accessible uniquement par des escaliers taillés dans la pierre. Ses cellules monastiques, construites en pierre sèche, témoignent d’une foi extrême face à des conditions hostiles.

Situées à 12 km au sud-est de la péninsule d’Iveragh, les îles Skellig sont accessibles par bateau depuis Portmagee, Ballinaskelligs et Cahirciveen. - https://www.irlanda.net/fr/destinations/sud/skellig-islands/

À environ 1 000 kilomètres à l’est-sud-est, on trouve Saint Michael’s Mount en Cornouailles, au Royaume-Uni. Ce petit îlot, accessible à marée basse, abrite une chapelle dédiée à l’archange depuis le XIe siècle. Construit sur les ruines d’un fort païen, il témoigne de la christianisation des anciens lieux de culte.

Le St Michael’s Mount est située dans Mount’s Bay en Cornouailles, à environ un kilomètre de la ville de Penzance, au sud-ouest de la Grande-Bretagne.

Plus loin, à 600 kilomètres, se dresse le célèbre Mont Saint-Michel en Normandie, France. Fondé au VIIIe siècle après une apparition de Saint Michel à l’évêque Aubert, ce chef-d’œuvre médiéval attire des pèlerins depuis plus de 1 200 ans. Ses remparts et son abbaye, juchés sur un rocher entouré de sables mouvants, défient le temps et la nature.

Le Mont-Saint-Michel est une commune française située dans la Manche en Normandie. Elle tire son nom de l’îlot rocheux consacré à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

En Italie, à 900 kilomètres au sud-est, la Sacra di San Michele domine la vallée de Suse dans le Piémont. Construite à partir du Xe siècle, cette abbaye fortifiée offre une vue imprenable et incarne l’architecture romane dans un cadre sauvage.

Abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse sur le mont Pirchiriano, Piémont, Italie.

Plus au sud, le Sanctuaire de Monte Sant’Angelo, dans les Pouilles italiennes, est un autre site majeur. Fondé autour de 490 après J.-C. après une apparition de Saint Michel, il attire des pèlerins depuis des siècles dans ses grottes sacrées, offrant un témoignage vivant de la dévotion à l’archange dans un cadre naturel spectaculaire.

Sanctuaire Saint-Michel-Archange, Monte Sant’Angelo, Italie

Plus à l’est, sur l’île grecque de Symi, le Monastère de Panormitis honore Saint Michel depuis le XVIIIe siècle, bien que des traces de culte remontent plus loin.

Sanctuaire de San Miguel Arcangel sur l’île grecque de Symi. Sixième sanctuaire de la ligne droite qui symbolise la trace laissée par l’épée de l’archange, après avoir vaincu le démon et l’avoir condamné aux enfers.

Enfin, la ligne s’achève près de Stella Maris, le monastère des Carmes à Haïfa, Israël, construit au XIXe siècle sur le mont Carmel, un lieu sacré associé à la tradition chrétienne.

Le monastère Stella Maris ou monastère de Notre-Dame du Mont Carmel pour moines à Haïfa est un couvent de Carmes reconstruit au XIXe siècle, et installé sur les pentes du Mont Carmel en Israël.

Ces sites, séparés par des milliers de kilomètres et des siècles, forment une trajectoire qui, sur une carte plane, ressemble à une épée tendue vers l’Orient.

Un alignement improbable

Ce qui défie l’imagination, c’est que ces monastères ont été érigés à des périodes différentes, sans communication entre leurs bâtisseurs. Skellig Michael date du VIIe siècle, le Mont Saint-Michel du VIIIe, la Sacra di San Michele du Xe, et Stella Maris du XIXe. Les techniques de construction, les cultures et même les langues variaient. Pourtant, lorsqu’on trace une ligne géodésique (la plus courte distance sur une sphère) entre ces points, l’alignement est frappant, avec une déviation d’à peine quelques degrés.

Comment est-ce possible ? Les outils de l’époque – compas rudimentaires, observations des étoiles – ne permettaient pas une planification aussi précise sur une échelle aussi vaste. Certains attribuent cela à une coïncidence géographique : les sites, souvent choisis pour leur isolement ou leur hauteur (favorables à la méditation ou à la défense), pourraient naturellement s’aligner en raison de la topographie européenne. D’autres y voient une intention divine ou une réinterprétation de lieux païens antérieurs, christianisés sous le patronage de Saint Michel.

Une analyse récente de l’Université d’Oxford (2025) suggère que ces alignements pourraient refléter des routes de pèlerinage médiévales, adaptées aux paysages et aux besoins spirituels, plutôt qu’une conception délibérée. Cependant, l’absence de preuves écrites laisse place au mystère.

L’incroyable réalité de ces constructions

Construire ces monastères était une prouesse en soi. À Skellig Michael, les moines ont taillé des escaliers dans la falaise et survécu aux tempêtes océaniques. Au Mont Saint-Michel, ils ont dompté un site marécageux, tandis qu’à la Sacra di San Michele, ils ont sculpté une abbaye dans une montagne escarpée. Chaque lieu témoigne d’une détermination humaine face à des défis naturels et logistiques incroyables.

L’idée qu’un alignement ait émergé sans coordination ajoute une couche d’étonnement. Imaginez des moines, séparés par des générations et des frontières, choisissant ces sites pour des raisons spirituelles, sans savoir que leurs efforts s’inscriraient dans une géométrie sacrée. C’est comme si la foi elle-même avait guidé leurs mains vers un dessin invisible.

Une invitation au pèlerinage et à la réflexion

Aujourd’hui, cette « Épée de Saint-Michel » inspire des pèlerins et des curieux. Certains proposent de marcher cette ligne spirituelle, d’autres s’interrogent sur sa signification. Est-ce un hasard, une intention cachée, ou un symbole universel ? La science tente d’offrir des explications rationnelles, mais le cœur y voit un miracle.

Que tu sois croyant ou sceptique, cette histoire invite à lever les yeux vers les étoiles et à méditer sur l’ingéniosité humaine.

2 pensées sur “Le mystère de l’Épée de St Michel

  • 10 octobre 2025 à 12 h 00 min
    Permalink

    Quelques notes à propos d’épées, d’îles, etc.
    Rappelons que, partout, la Grande Ourse et la Petite Ourse furent assimilées aux deux plateaux d’une balance. Et suivant la Tradition extrême-orientale, la Grande Ourse était appelée « Balance de jade », c’est-à-dire, selon la signification symbolique du jade, « Balance parfaite ».
    Aussi, remarquons que « Tula », en sanscrit, signifie « Balance », terme qui renvoie par sa désignation à un « Centre suprême » en parfait équilibre, un lieu de plénitude et de perfection ; c’est « le lieu divin où se concilient les contrastes et les antinomies » comme disent les initiés musulmans, ou le Centre de « la roue des choses » suivant l’expression hindoue. Notons que la « Tula » des hindous est la même chose que la « Tula » Atlante (celle des Toltèques), que la « Tula » Hyperboréenne ou que le royaume de « Thulé » : c’est la « Terre sainte » par excellence, siège de la Tradition primordiale dont toutes les traditions particulières sont dérivées par adaptation à telles ou telles conditions définies qui sont celles d’un peuple ou d’une époque. C’est le « Centre du Monde » que le symbolisme traditionnel de tous les peuples compare au cœur, centre de l’être et « résidence divine ».
    Dans la poésie scandinave ce centre mystique est « As-gard », c’est la « Ville des Divines Unités », les « As » ; « As » signifie, dans une infinité de langues, l’unité centrale, l’être unique, « Dieu ». C’est de ce mot très antique que dérive le nom donné à l’Asie. Dans les poésies sanscrites, on retrouve « As-gard » sous l’appellation « As-gartha » qui est la « Cité Divine » ou « Brahma-pura » de la tradition hindoue : « Brahma », Principe divin ; « Pura », Ville.
    Aussi, l’Île « sacrée » à laquelle on ne parvient qu’à l’issue d’une « navigation » ou d’un « vol » est, avec la « Cité Divine », un autre symbole du « centre spirituel primordial » ; citons l’Île « Avallon » de la légende Arthurienne, « Sûryâ », l’Île centrale ou polaire du monde qui donna son nom à la Syrie primitive dont parle Homère, l’Île d’Aztlan ou Atlantide, « l’Île blanche » dont on retrouve le nom dans les mythes vishnouïtes de l’Inde jusqu’au Cambodge, « l’Île verte » celtique, « Erin », dont le nom se retrouve dans celui de l’Irlande, et qui, comme « l’Île blanche », est un « séjour des bienheureux » ; sans oublier l’Île de Pathmos, l’Île par excellence, lieu de la naissance de l’Apocalypse de « Jean » ; le philosophe chinois Tchouang-Tseu parle de l’Île des « Quatre Maîtres » nommée « Kou-Che », habitée par des « hommes véritables » (« Tchenn-Jen »), etc.
    De plus, si les Celtes insistaient tant sur la nécessité de traverser les mers afin de se perfectionner dans la « Magie » (terme qui signifie « Science de la Nature », de « Mag », Nature) et d’acquérir la Connaissance, c’est que « l’île merveilleuse » est une réalité tangible.
    C’est dans une île que nous trouvons le palais de Circé ; c’est dans une île que Pluton exerce son empire. Le chef-lieu des Atlantes était une île. La République des Champs Elysées s’étendait sur plusieurs îles. Bailly en demande la raison à Voltaire : « N’êtes-vous pas étonné de voir que tout ce qu’il y a de plus intéressant dans l’antiquité se passe dans les îles ? ». Les îles étaient tellement en vénération qu’on les appelle alors : « Terres sacrées », « pays de salut ». Leur nom « Eiland », ou « Heiland » avec un H, est formé du mot « Heil » qui signifie « salut » et « saint ». On appellera « as-île » le Lieu de sûreté divine (c’est dans l’île de Philæ que se réfugièrent les dernières prêtresses égyptiennes ; dans l’île de Sein que s’abritèrent les dernières Druidesses). Et on nommera « ex-il » le bannissement des hommes injustes ou impies.
    Les souvenirs lointains de l’histoire de l’Iran nous disent qu’il y eut autrefois dans ce pays une race de créatures appelées « Dives ». Cette race était regardée comme excellente et supérieure, puisque son nom, resté dans les langues, a servi à désigner l’Etre suprême et le don de l’Esprit le plus élevé. Ce nom renferme tout ce que, aujourd’hui encore, les hommes admirent et honorent le plus sur la Terre.
    Rappelons que Rabelais parlait d’une « Dive bouteille ».
    Les hauts faits des Dives, leurs qualités, les mettaient au-dessus des hommes (mais non au-dessus de la Femme). Les Arabes leur donnent le nom commun de « Jin » (racine du mot femme en grec, « gyn », « gun », « gunè »). Le pays habité par ces « Jin » se nommait « Ginnistan » (selon les mages) ; c’était le séjour des « fées ».
    Remarquons, en passant, que dans la langue indienne et malabare, le mot « Div » signifie « île ». Les Portugais possèdaient aux Indes, dans le royaume de Guzarate, une ville nommée « Diu » parce qu’elle est bâtie dans une île. Cette signification est évidemment dans les noms des îles Mal-dives et Laque-dives.
    NB : On faisait des pèlerinages au Mont Saint-Michel avant que le Catholicisme eût pénétré dans la Gaule. Sur le rocher, alors entouré de forêts, où s’élève aujourd’hui la forteresse, une grotte sombre était consacrée à Bélénus. L’endroit s’appelait « le Mont Bélen » C’est là que les nochers des Armoriques venaient acheter des flèches enchantées auxquelles ils attribuaient le pouvoir de changer les vents et de dissiper les tempêtes. (Etait-ce un symbole ? S’agit-il des flèches de l’amour et des tempêtes de l’âme ?)
    Les Chrétiens, après les Druides, prirent possession de ce site escarpé et le consacrèrent solennellement à l’archange Saint Michel qui doit vaincre le mal (l’homme pervers). La grotte de Bélénus devint un sanctuaire dédié à l’Étoile des mers, à « Marie » protectrice des matelots.
    N’est-ce pas l’Archange Saint-Michel (à figure de Femme) qui, à la fin des temps, doit remporter la victoire finale du Bien sur le mal, en terrassant (c’est-à-dire maîtrisant mais sans le tuer) Satan représenté par un dragon ? Faisons remarquer que Saint-Michel (« Michaël » en allemand) est aussi appelé « Mikael » en hébreu, qui est l’anagramme du mot arabe « Al Kemi » d’où « Alchimie » ; c’est aussi l’anagramme de « Malaki » qui, selon l’interprétation kabbalistique signifie « mon ange » ou plutôt « mon envoyé », et correspond au mot hébreu « Maléak » qui a le même sens.
    Les éclipses de lune furent découvertes par la Déesse Corona, dans l’île de Grande-Bretagne, bien avant la période mythologique.
    C’est la Déesse Corona, qui donna son nom aux Cornouailles comme la Déesse Arduina donna son nom à la forêt des Ardennes.
    Dans le Cornouailles était le fameux circle of stone de Biscawen, qui se compose de 19 pierres druidiques. Ce Cromlech servait à mesurer les mouvements luni-solaires, au moyen d’une aiguille qui avançait d’une pierre chaque année : de là le mot « Meten » (mesurer).
    Le Meten celtique a fait « Mathein » en grec, mot qui signifie « mesurer astronomiquement », d’où Mathèse et Mathématique.
    La dix-neuvième et dernière année était célébrée par des fêtes, ou, comme disaient les Saxons, par des Guildes, et, comme ce dernier mot signifie aussi doré, la période de 19 ans fut appelée nombre d’or.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/faitsettempsoublies.html

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  • 8 octobre 2025 à 20 h 22 min
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    Cette interprètation est une pure construction mentale, qui témoigne surtout de l’imaginaire et de la fantaisie individuelle de ses auteurs.

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