Le club des 300 milliards : Dans les coulisses de l’information dite « libre »
Source : lemediaen442.fr – 19 décembre 2025
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Derrière le mirage d’un quatrième pouvoir vigoureux se dessine une cartographie plus prosaïque : celle des comptes en banque. L’information en France, prétendu pilier démocratique, est devenue une chasse gardée. Une poignée de fortunes colossales, issues de l’industrie, de la finance ou du luxe, tient les rênes de la quasi-totalité de la presse dite « générale ». Cette mainmise, méticuleusement documentée, n’a rien d’un hasard structurel. C’est une emprise délibérée, un levier actionné pour servir des intérêts qui dépassent, et de loin, le simple souci d’informer les citoyens. Sous prétexte de lutte contre la désinformation et de protection des mineurs, l’Union européenne et Emmanuel Macron défendent cette mainmise sur les médias contre le cinquième pouvoir (Internet en tant que reflet de l’opinion publique).

Cartographie d’une capture
L’état des lieux est accablant. Les travaux de veille, comme ceux du Monde diplomatique, de l’Observatoire du Journalisme et d’Acrimed, révèlent depuis des années une tendance lourde : la concentration. La dernière mise à jour, fin 2025, ne fait qu’entériner une évolution inexorable. La diversité des supports – papier, onde, numérique – offre un paravent commode à une unité inquiétante des capitaux. Les médias qui modèlent l’opinion quotidienne appartiennent à des empires dont le cœur de métier n’a souvent aucun rapport avec le journalisme. La liberté de la presse, dans ce contexte, se réduit à la liberté d’entreprise : le droit pour quelques-uns d’acheter le mégaphone qui diffusera leur version du monde.
Le bottin mondain des propriétaires de l’info
Voici un aperçu des principaux propriétaires, classés par leur influence et leur fortune. Ces milliardaires, souvent issus de secteurs comme le luxe, les télécoms ou la logistique, utilisent les médias comme un levier d’influence politique et économique. Leurs empires s’étendent bien au-delà de l’information, reliant médias à des intérêts industriels qui profitent de politiques favorables (dérégulation, subventions, marchés publics).
. Bernard Arnault (fortune estimée à plus de 200 milliards d’euros, via LVMH) : Le patron du luxe français consolide son emprise sur l’information générale. Il contrôle 100 % du Groupe Les Echos-Le Parisien, incluant Les Echos (quotidien économique), Le Parisien, Paris-Match, Investir, et Radio Classique. En 2025, il renforce sa présence, ajoutant une influence médiatique à son arsenal industriel, favorisant une couverture bienveillante des élites économiques.
. Vincent Bolloré (via Vivendi et Bolloré Group) : Avec une fortune avoisinant les 10 milliards d’euros, Bolloré domine l’audiovisuel conservateur. Il détient 100 % de Canal+ Group (Canal+, C8, CStar, CNews), Europe 2, RFM, et une partie de Prisma Media (Voici, Gala, Capital). En 2025, plutôt que de nouvelles acquisitions, il se concentre sur une restructuration légale de son empire pour assurer un contrôle pérenne, souvent accusé de promouvoir des vues ultraconservatrices et anti-écologistes, selon les uns, pro-sionistes, selon les autres.
. Patrick Drahi (via Altice) : Milliardaire des télécoms (environ 8 milliards d’euros), Drahi possède 100 % de NextRadioTV (BFM TV, RMC, RMC Découverte) et de Libération, ainsi que L’Express (via SFR Presse). Ses médias servent à défendre ses intérêts dans les télécoms et la dette.
. Xavier Niel (via NJJ Holding) : Fondateur de Free, avec une fortune de 10 milliards d’euros, Niel cocontrôle Le Monde (47 %), L’Obs, Télérama, HuffPost France, et Courrier International. Son influence oriente les contenus vers une vision libérale de l’innovation technologique.
Famille Dassault (via Groupe Dassault) : Héritiers de l’empire aéronautique (fortune de 20 milliards d’euros), ils détiennent 100 % du Groupe Figaro (Le Figaro, Figaro Magazine, Madame Figaro), aligné sur des positions conservatrices et pro-industrie de défense.
. Rodolphe Saadé (via CMA CGM) : Milliardaire de la logistique maritime (fortune estimée à 10 milliards d’euros), il contrôle La Provence, Corse Matin, La Tribune, et a récemment acquis Brut (média en ligne viral) en 2025, élargissant son influence vers les formats numériques courts et engageants.
. Pierre-Édouard Stérin : Nouveau venu dans les médias d’opinion, avec une approche progressive (fortune issue de Smartbox, environ 1 milliard d’euros). En 2025, il avance par étapes, investissant dans des titres alignés sur des vues conservatrices ou catholiques.
. Autres acteurs notables : La famille Mohn (Bertelsmann) contrôle RTL Group (M6, RTL, Fun Radio) ; François Pinault (Artémis) possède Le Point ; la famille Baylet dirige La Dépêche du Midi. L’État, via France Télévisions et Radio France, représente une exception, mais souvent accusée de complaisance gouvernementale.
Ces propriétaires, dont les fortunes cumulées dépassent les 300 milliards d’euros, ne se contentent pas de posséder : ils dirigent. Des enquêtes montrent comment les lignes éditoriales s’alignent sur leurs intérêts – promotion du libre-échange, critique des mouvements sociaux, minimisation des scandales environnementaux.


Serge Hutin, dans son ouvrage « Gouvernement invisibles et sociétés secrètes », dit que Jacques Bergier lui racontait un jour « qu’il existe une série de questions dont il est absolument interdit à la presse de parler et dont la liste se trouve stipulée avec précision sur un petit carnet noir qui, quel que soit le régime politique du pays, car l’interdit est universel, mondial, se trouve remis à tout directeur d’un important organe de presse d’information, qu’il soit tributaire du grand capitalisme ou communiste. ».
NB : Les médias, un acteur stratégique de premier plan :
Lors d’un banquet donné en son honneur à New York à l’occasion de sa retraite, John Swinton (1829–1901), qui fut un temps rédacteur en chef du New York Times, fit la déclaration suivante à « la presse indépendante » : « Quelle folie que de porter un toast à la presse indépendante ! Chacun, ici présent ce soir, sait que la presse indépendante n’existe pas. Vous le savez et je le sais. Il n’y en pas un parmi vous qui oserait publier ses vraies opinions, et s’il le faisait, vous savez d’avance qu’elles ne seraient jamais imprimées. Je suis payé $250 par semaine pour garder mes vraies opinions en dehors du journal pour lequel je travaille. D’autres parmi vous, sont payés le même montant pour un travail similaire. La fonction d’un journaliste est de travestir la vérité, de mentir radicalement, de pervertir, d’avilir, de ramper aux pieds de Mammon, et de se vendre soi-même, de vendre son pays et sa race pour son pain quotidien. Vous savez cela et je le sais ; quelle folie donc que de porter un toast à la presse indépendante ! Nous sommes des outils et les vassaux d’hommes riches qui commandent derrière la scène. Nous sommes les marionnettes, ils tirent sur les ficelles et nous dansons. Nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété de ces hommes. Nous sommes des prostitués intellectuels ».
Rapportons encore cette déclaration de David Rockefeller, lors de la réunion du Groupe Bilderberg à Baden-Baden, en juin 1991 : « Nous remercions le Washington Post, le New-York Times, Times Magazine et les autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion pendant au moins 40 ans… Il aurait été impossible pour nous de développer notre plan mondial s’il avait été l’objet d’une publicité quelconque pendant ces années-là. Mais le monde est vraiment plus sophistiqué et préparé à marcher vers un Gouvernement Mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est certainement préférable aux décisions nationales qui se pratiquent depuis des siècles ».
N’est-ce pas la secrétaire d’État, Mme Madeleine Albright qui, à la suite du bombardement de l’Irak à la fin de l’année 1998, admettait que « la chaîne CNN est le seizième membre du Conseil de sécurité des Nations Unies » ? Quelques années plus tard, en 2003, au moment de la nouvelle guerre d’Irak, la « News Corporation » de Ruppert Murdoch qui possédait plus de 175 titres de presse écrite et 35 chaînes de télévision dans le monde, agira uniquement en faveur de l’intervention en Irak.
Ruppert Murdoch, membre du « Groupe Bilderberg » et magnat australien à la tête d’un empire multi-media sans frontières, lié au sud-africain et roi des diamants Harry Oppenheimer (à l’origine de son financement) et aux Rothschild, concentre dans ses mains les principaux journaux britanniques, parmi lesquels on note le « Times » de Londres, le journal le plus prestigieux et le plus influent du monde, et le journal populaire britannique « Sun ». La puissance du réseau de « Murdoch » est telle qu’il peut atteindre trois milliards de personnes.
Aussi, l’opinion, issue des « masses » éminemment « plastiques », est quelque chose que l’on peut très facilement diriger et modifier. On peut toujours, en plus, grâce au « programme » scolaire ou universitaire « imprimé » dans les esprits, à l’aide d’une propagande et autres suggestions appropriées (démagogie, sondages), mais aussi et surtout par la PEUR, ce véritable « fonds de commerce » des « puissances d’argent » (crises économiques, chômage, violences, virus, guerres, terrorismes, attentats, pandémies, etc.), y provoquer des courants allant dans tel ou tel sens déterminé. C’est ce qu’on appelle la « fabrication du consentement ». Et les médias de masses, pour la plupart subventionnés (stipendiés serait plus juste), tels que la presse écrite, la TV, radio, cinéma, jeux vidéo, publicité, affichage urbain, sites web, « Wiki », etc., aident grandement à la manœuvre en diffusant des mensonges et des hypocrisies à des doses tellement fortes et tellement fréquentes, que la majorité de la population n’est finalement plus à même de réagir, si ce n’est dans la direction voulue par ceux qui gèrent ses choix.
C’est pour cela qu’on a pu dire que « l’opinion, c’est l’erreur du plus grand nombre ».
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html