Bab al-Mandeb, Gaza, et la géopolitique de la guerre
En 2008, lors d’une visite à Paris, Shimon Perez avait rallié la France à son projet qui devait relier la mer Rouge à la mer Morte. Les médias français avaient surtout retenu son initiative de « Vallée de la paix, » ou vallée d’Arava, territoire situé aux confins de la Cisjordanie, de la Jordanie et d’Israël, dont il prétendait faire un exemple de développement partagé avec l’idée que « l’économie peut être le bulldozer de la paix » [1]. Une idée tellement enthousiasmante qu’elle a fini par laisser croire aux colonisateurs et à leurs associés qu’il suffit de quelques poignées de dollars, pour que les Palestiniens abandonnent leur terre aux sionistes et jettent les clés de leurs foyers transmises de génération en génération. C’est aussi bien le cas des administrations occidentales que des administrateurs « de pays frères qualifiés de pays modérés et/ou normalisateurs », pour lesquels les miettes distribuées avec parcimonie sont des investissements pour encore plus de profits.
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