Plus structuré et moins entravé, le programme GCAP (Grande-Bretagne, Italie et Japon) prend de l’avance sur SCAF
Source : meta-defense.fr – 6 juillet 2023
Abonnez-vous au canal Telegram Strategika pour ne rien rater de notre actualité
Pour nous soutenir commandez les livres : “Globalisme et dépopulation” et « La guerre des USA contre l’Europe » édités par Strategika
Présenté initialement comme une réponse rapidement assemblée à l’annonce du programme (alors) franco-allemand SCAF d’avion de combat de 6ème génération, le programme GCAP pour Global Combat Air Platform, qui rassemble la Grande-Bretagne, l’Italie et le Japon, semble prendre le large vis-à-vis de son compétiteur européen.
En effet, s’exprimant face à la presse spécialisée sur le site de l’avionneur britannique BAe de Warton, son directeur des systèmes du Futur Système de combat aérien, Herman Claesen, s’est montré plus que confiant dans le futur du programme visant à devenir le premier avion de combat faiblement observable, supersonique et piloté de 6ème génération à entrer en service, en dehors des NGAD américains.
Ainsi, Herman Claesen estime désormais que l’objectif d’une entrée en service du GCAP en 2035 est parfaitement atteignable, alors que le démonstrateur du programme devrait prendre l’air « d’ici 5 ans », c’est à dire en 2028, ou avant.
Pour BAe et ses partenaires, ce calendrier très ambitieux s’avère consubstantiel de la stratégie commerciale entourant le programme, et notamment les grandes ambitions en matière d’exportation visées par l’avionneur qui entend bien ne plus jouer les second rôle derrière Dassault aviation sur la scène internationale, comme ce fut le cas du Typhoon vis-à-vis du Rafale et du Tornado vis-à-vis du Mirage 2000.
D’ailleurs, à l’occasion de cette rencontre presse, celui-ci a plusieurs fois abordé la compétition latente avec le programme SCAF, faisant à ce sujet en partie reposer la responsabilité de ses errements au manque d’expérience de l’industrie aéronautique française dans les programmes en coopération, contrairement à la Grande-Bretagne qui en a accumulé beaucoup dans ce domaine avec le Tornado, la Typhoon et le Jaguar avant eux.
Surtout, BAe semble faire du calendrier une arme stratégique pour s’imposer sur le marché international et retrouver des parts de marchés perdus ces dernières décennies au travers des précédents programmes en coopération.
Ping :COMMENT L’OTAN PREPARE SON ENTREE EN INDO-PACIFIQUE — Der Friedensstifter