Le judaïsme disparaîtra-t-il en même temps que l’État jabotinskien ? Et faudra-t-il le regretter ?
Source : reseauinternational.net – 13 novembre 2023 – Mendelssohn Moses
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Ah, Nothing doth the World with Evil fill
But Want of Feeling One Another’s Ill.
Ahimé ! Rien n’emplit autant de Mal le monde
Que le vide du sentiment devant souffrance d’autrui.
George Chapman, Fifth Sestiad, Hero and Leander (1598)
Dans la tradition et donc l’imaginaire du juif religieux, il n’existe aucun concept tel que celui connu en français par le terme «folie meurtrière», objet de notre attention ici.
Cependant la tradition juive connaît la folie individuelle, sous forme notamment de possession par mauvais esprits. Si la possession démoniaque peut se communiquer à une victime tierce, c’est tout d’abord le possédé lui-même qui se détruit. À notre époque, on en trouve une représentation véridique dans la pièce écrite en langue russe, «Le Dibbouk», dont la traduction Yiddisch fut jouée puis filmée de façon remarquable en 1937.
Autre forme de possession «par objet interposé» est le Golem, notion apparentée au Zombie et au vaudouisme, où une poignée d’argile façonnée en mannequin est amenée à agir pour le compte de son maître, souvent un rabbin. Par l’inversion caractéristique de ce vaudouisme déguisé, le Golem en arrive à posséder son maître jusqu’à ce que le E de Emet (Vérité) ne soit effacé pour laisser le seul Met (Mort).
Ceci pour dire que la folie ne se manifeste pas de la même façon chez tous les peuples et que jusqu’à la formation de l’État jabotinskien, la figure du meurtrier n’exerçait aucune fascination sur les juifs. Au contraire, le meurtrier était une honte pour la communauté, dont il menaçait l’intégrité en mettant à jour ses failles.
Par contre, aux USA où le meurtre de masse est devenu tradition depuis une trentaine d’années, le meurtrier, toujours «sacrifié» sur le champ par les «autorités» afin sans doute d’en taire le parcours1, est un Folk Hero parfois adulé, tel Charles Manson en son temps, qui recevait des milliers de lettres de «fans» si c’est bien le mot, ainsi que des propositions de mariage.
Dans la tradition primitive scandinave/balte, tenant en compte la conversion extrêmement tardive (XIVe siècle Apr. J.-C. pour les pays baltes !) au christianisme, la folie meurtrière est revêtue d’un caractère que l’on oserait qualifier de «sacré», jouissant presque du statut rituel, tandis que les Baltes eux-mêmes reconnaissent non sans une certaine fierté, avoir pratiqué le sacrifice humain jusqu’au XIVe siècle de notre ère.2
Un survol de quelques termes encore courants aujourd’hui dans lesdites contrées nous sera utile.
Amoklauf : le terme est d’origine malaisien, mais – pour cause – passé dans le langage courant dans le monde anglo-saxon. Sortir de ses gonds en cherchant à tuer tout sur son passage.
Raserei : fureur, sortie totale de route aboutissant à des actes désespérés et souvent de sang.
Berzerker : l’individu, généralement un soldat, entre dans une sorte de transe lui permettant de tuer tout ce qu’il voit sans remords et sans sentir de la douleur. Une fois la transe évanouie, ses forces le quittent. Identifié à l’ancienne culte saxonne de l’Ours (Baer, Ber).
Hamask / hamrammr : métamorphe – celui qui change sa forme et devient une bête sauvage généralement un ours, afin de tuer. Concept familier au monde anglo-saxon et vu comme réel jusqu’à nos jours ; peu usité dans le monde latin sauf sous forme métaphorique (Ovide, Dante).
Werewolf (lycanthrope) : si l’homme-loup existe dans le monde gréco-latin pour lequel c’est une psychopathologie rare, elle est assez courante, prise au sérieux et crainte chez les Anglo-Saxons et Germains3 jusqu’au XVIIe siècle Apr. J.-C. au moins… Depuis la Haute antiquité le Werewolf est associé à des rites initiatiques de guerriers, et depuis à des formes de psychose métamorphique réprimées pour motif évident (meurtre, cannibalisme) par toutes les religions.
Forcément laconique, cet aperçu de la folie meurtrière dans le monde Anglo-Saxon/Balte.
Évidemment, n’importe quel peuple ou soldatesque peut sombrer en des bouffées délirantes pendant une brève période, ainsi les crimes perpétrés par les soldats de Napoléon en Espagne, dont Francisco de Goya porte témoin dans «Les Désastres de la Guerre».
À l’époque moderne toutefois ce n’est jamais une méthode de commandement, la société environnante ne l’érige pas en modèle héroïque tandis que les grands militaires à l’instar de Carl von Clausewitz ne le contemplent pas pour une seule seconde, jugeant les massacres comme des manifestations extrêmement dangereuses de perte de contrôle psychique par les troupes.
Il est par ailleurs notable à quel point von Clausewitz se préoccupe des aspects moraux et psychologiques de ses hommes, et de ce que l’on pourrait appeler les objectifs spirituels de la lutte armée.
Or, selon les sources officielles US4, «comparés aux soldats qui n’avaient pas servi sur le théâtre de la guerre au Vietnam, les soldats y ayant directement combattu avaient quatre fois le risque de PTSD (post-traumatic stress disorder), deux fois le risque de dépression et de souffrance psychique. Comparés aux civils, ils avaient neuf fois le risque de PTSD, deux fois le risque de dépression et six fois le risque de souffrance psychique … ces résultants sont vraisemblablement sous-estimés car … les plus vulnérables sont peut-être déjà morts, en prison ou SDF».
Par rapport aux faits qui se déroulent à Gaza devant nos yeux, crimes «lucidement» pensés, calculés et ordonnés par le haut commandement politique et militaire de l’État jabotinskien, nous avons clairement affaire à la planification d’un épisode Berzerker de masse, censé durer jusqu’à l’extermination de «l’autre». Autrement dit, à la planification d’un retour au paganisme que l’on peut rigoureusement décrire comme de type Anglo-Saxon/Balte.
Cela veut dire deux choses : abandon définitif de la mascarade du «judaïsme» par les autorités de l’État se réclamant de ce nom ; extinction psychique définitive des citoyens dudit État.
N’oublions pas que le Prophète ou Messie nommé Jésus-Christ était juif. S’il a disparu pendant 20 ans, cela fut pour étudier en Grèce, en Égypte ou en Inde. Dès son retour en Palestine, il a déclenché la principale révolution conceptuelle en Occident depuis Socrate, mettant un point final à l’Empire romain.
Dans les siècles qui ont suivi, ceux des juifs qui ont préféré ne pas le suivre sont restés telle une petite secte protégée par l’islam ou par le christianisme, selon le pays. La pensée juive de l’Ancien Testament, que se plaisent à citer les dirigeants dudit État jabotinskien, n’a que peu à voir avec celle d’après Jésus-Christ. En effet, la religion juive actuelle est la création de savants tels Moses Ben Maïmon, fruit de leurs réflexions sur le monothéisme juif primitif, le christianisme et sur la science arabe et persane de leur époque.
Par ailleurs, on pourrait ajouter que les seuls Sémites en Palestine sont les Palestiniens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans ; les juifs ashkenazes qui peuplent l’État jabotinskien étant génétiquement d’une origine toute autre que moyen-orientale5, mais au point où nous en sommes, qu’importe ?
Tout ce qui importe en ce moment c’est sauver la Palestine et les Palestiniens.
Quant aux jabotinskiens qui affichent leur croyance en un Dieu de la Vengeance, ils risquent fort de Le trouver.
- https://www.hachettebookgroup.com/lieutenant-colonel-dave-grossman/assassination-generation
- https://lithuaniatribune.com/the-sacrifice-of-captives
- https://www.polen.travel/das-fuhrerhauptquartier-wolfsschanze-in-gierloz-gorlitz
- https://www.research.va.gov/Study-finds-ongoing-mental-health-concerns-for-Vietnam-Veterans
- https://apolut.net/koennen-palaestinenser-antisemiten-sein-von-peter-haisenko
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