Les Francs-maçons envisagent un retour en Syrie

Source : 450.fm – 27 janvier 2025 – Pierre d’Allergida

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La déclaration prétendument publiée annonce leur retour après une interdiction de cinq décennies sous le gouvernement Assad père et fils.

La Franc-maçonnerie est de retour en Syrie après plus de 50 ans d’interdiction, selon un communiqué attribué à la présidence du Conseil suprême des Grandes Loges syriennes d’Orient, publié dans plusieurs médias ce week-end. Le groupe a déclaré que l’effondrement du régime de Bachar al-Assad avait créé une opportunité pour son rétablissement.

Assad a été renversé en décembre 2024 après que ses forces ont perdu le contrôle du pays face aux jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et à d’autres groupes d’opposition. Les nouvelles autorités, principalement des factions islamistes, ont promis des réformes de gouvernance, même si l’incertitude politique demeure.

« Depuis cinq décennies, les loges francs-maçonnes sont officiellement absentes de la scène syrienne en raison des conditions sécuritaires et politiques imposées par le régime autoritaire »

a indiqué le communiqué, accusant le précédent gouvernement de réprimer « toute organisation ou tendance intellectuelle ou culturelle susceptible de constituer une menace pour son contrôle sur la Syrie et son peuple ».

L’organisation a décrit son retour comme faisant partie de la reconstruction de la Syrie, affirmant que « le soleil de la liberté brille à nouveau sur notre patrie et nos forums, annonçant le début d’une nouvelle ère qui permet au peuple syrien de retrouver ses libertés civiles et intellectuelles ».

L’organisation a également pris ses distances avec la politique, soulignant : « Nous assurons au peuple syrien et aux dirigeants syriens que nous ne sommes pas une organisation politique et que nous ne cherchons pas à interférer dans les affaires politiques ni à participer au travail politique, syndical ou partisan. » Au contraire, elle a déclaré que son rôle était de promouvoir « les valeurs de tolérance, de fraternité, d’ouverture culturelle, d’éducation, de travail caritatif et de progrès de la société. »

Le général Amin al-Hafiz (Source SyrianHistory.com)

La Franc-maçonnerie, une société fraternelle aux traditions secrètes, a toujours été controversée. Ses détracteurs l’ont accusée d’élitisme et d’influence excessive dans les affaires politiques et économiques, tandis que certains groupes religieux ont affirmé que ses membres adoraient le diable. L’organisation a également été au centre de théories du complot, souvent liées à des agendas mondialistes ou à un contrôle politique secret.

Le parti Baas syrien a qualifié la franc-maçonnerie de « société secrète illégale » et l’a interdite en 1965 sous la présidence d’Amin al-Hafiz. Comme d’autres gouvernements du Moyen-Orient, la Syrie a associé l’organisation fraternelle à l’influence occidentale et au sionisme, ce qui a conduit à son interdiction.

Personnalités syriennes de la Franc-maçonnerie

Une pensée sur “Les Francs-maçons envisagent un retour en Syrie

  • 7 février 2025 à 15 h 00 min
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    À propos de Franc-Maçonnerie, il ne faut pas faire de confusion entre la Maçonnerie moderne (ou Maçonnerie anglo-saxonne) dite « spéculative », issue de la rédaction des Constitutions de la Grande Loge d’Angleterre publiées en 1723, et la Maçonnerie ancienne dite « Opérative » qui trouve son origine dans les « Mystères », c’est-à-dire dans un enseignement donné dans le secret pour continuer à expliquer les lois de la Nature. Aussi, c’est cette dernière, et non la « spéculative », qui a toujours été visée et/ou interdite par certains régimes totalitaires. Précisons au passage que, dans les Mystères antiques, l’« Initié » prenait un autre nom en même temps qu’il s’intitulait « Mâo Soon » qui, en grec, signifie : « Je cherche ce qui est sûr », c’est-à-dire la Vérité. C’est de ces deux mots « Mâo Soon » qu’on fera plus tard « Maçon ». Le terme « Maçonnerie » viendrait de « Mesouraneo » (Je suis au milieu du ciel).
    NB : La Franc-Maçonnerie est d’origine hébraïque (les Mystères de Jérusalem), tous les mots de passe sont des vocables hébreux, ses légendes sont tirées de l’histoire du peuple d’Israël.
    Cependant, Joseph de Maistre, dans « Mémoire au duc de Brunswick » (1782), précise ceci : « Tout annonce que la Franc-Maçonnerie vulgaire est une branche détachée et peut-être corrompue d’une tige ancienne et respectable. ». « C’est bien ainsi qu’il faut envisager la question, confirme René Guénon qui ajoute qu’on a trop souvent le tort de ne penser qu’à la Maçonnerie moderne (ou « Maçonnerie spéculative »), sans réfléchir que celle-ci est simplement le produit d’une déviation, et d’une dégénérescence au sens d’un amoindrissement consistant dans la négligence et l’oubli de tout ce qui est « réalisation » du point de vue initiatique. Les premiers responsables de cette déchéance, à ce qu’il semble, ce sont les pasteurs protestants, Anderson et Desaguliers, qui rédigèrent les Constitutions de la Grande Loge d’Angleterre, publiées en 1723, et qui firent disparaître tous les anciens documents (Old Charges) de l’ancienne « Maçonnerie opérative » sur lesquels ils purent mettre la main, pour qu’on ne s’aperçût pas des innovations qu’ils introduisaient, et aussi parce que ces documents contenaient des formules qu’ils estimaient fort gênantes. Ce travail de déformation, les protestants l’avaient préparé en mettant à profit les quinze années qui s’écoulèrent entre la mort de Christophe Wren, dernier Grand-Maître de la Maçonnerie ancienne (1702), et la fondation de la nouvelle Grande Loge d’Angleterre (1717). Cependant, ils laissèrent subsister le symbolisme, sans se douter que celui-ci, pour quiconque le comprenait, témoignait contre eux aussi éloquemment que les textes écrits, qu’ils n’étaient d’ailleurs pas parvenus à détruire tous, puisqu’on connaît une centaine de manuscrits sur lesquels ils n’avaient pu mettre la main et qui ont échappé à la destruction. Voilà, très brièvement résumé, ce que devraient savoir tous ceux qui veulent combattre efficacement les tendances de la Maçonnerie actuelle, bien qu’il y a eu ultérieurement une autre déviation dans les pays latins, celle-ci dans un sens antireligieux, mais c’est sur la « protestantisation » de la Maçonnerie anglo-saxonne qu’il convient d’insister en premier lieu. ». De plus, René Guénon, dans son ouvrage « Initiation féminine et initiations de métier, Études Traditionnelles », nous fait remarquer que dans la Franc-Maçonnerie moderne, nous trouvons l’existence d’une « Maçonnerie mixte », ou « Co-Masonry », comme elle est appelée dans les pays de langue anglaise, qui représente tout simplement une tentative de transporter, dans le domaine initiatique lui-même qui devrait encore plus que tout autre en être exempt, la conception « égalitaire », si chère au monde moderne, qui, se refusant à voir les différences de nature qui existent entre les êtres, en arrive à attribuer aux femmes un rôle proprement masculin, et qui est d’ailleurs manifestement à la racine de tout le « féminisme » contemporain.
    (…)
    – Jean-Théophile Desaguliers : pasteur presbytérien et physicien, élève de Newton, était un huguenot français exilé en Angleterre. Violemment antifrançais et anticatholique, il complota toute sa vie contre la France et y réalisa plusieurs voyages secrets, notamment à Bordeaux où il fut à l’origine de l’infiltration d’une loge opérative anglophile existante, qui fut le fer de lance de la Grande Loge de Londres (GLL) en France. Rappelons simplement que Bordeaux fut un des creusets où se forgea la Révolution française, ce qui explique encore que dans la première phase révolutionnaire ce furent les girondins, majoritairement francs-maçons « spéculatifs », qui dominèrent la situation.
    – James Anderson : pasteur lui aussi, était avant tout un « voluptueux », au sens le plus baudelairien du terme, évoluant dans les milieux libertins et occultistes londoniens, et nous verrons que c’est grâce à ses relations avec l’un des plus grands débauchés du royaume, le duc Philippe de Wharton, qu’il va opérer la phase finale de sa subversion en 1723. Signalons la curieuse étymologie d’« Anderson » : « Ander » ou « Andros » qui signifie « mâle » ou « homme », et « son », « fils », ce qui donne « Fils de l’homme » qui prend le contrepied du « Fils de la Femme ».
    Rappelons qu’à l’époque où l’on inventa la légende de Jésus « Fils de l’homme », les anciennes coutumes gynécocratiques régnaient encore, et ceux qui étaient restés fidèles à l’ancienne Loi appelaient encore l’enfant du nom de sa Mère ; même à Rome, malgré les nouvelles lois, Mécène portait le nom de sa mère parce qu’il gardait les anciennes coutumes de l’Etrurie dont il était originaire. Avec « Anderson », on sent l’importance de donner une nouvelle impulsion au masculinisme contre lequel le mouvement des Cathares, les Troubadours, la Chevalerie et l’Ordre des Templiers avaient entamé la puissance.
    « Pour en revenir à Anderson, un journal, en annonçant sa mort en 1739, le qualifia de « très facétieux compagnon », ce qui peut se justifier par le rôle suspect qu’il joua dans le schisme spéculatif et par la façon frauduleuse dont il présenta sa rédaction des nouvelles Constitutions comme conforme aux documents « extraits des anciennes archives » ; A. E, Waite a écrit de lui qu’« il était surtout très apte à gâter tout ce qu’il touchait » ; mais sait-on que, à la suite de ces événements, certaines Loges opératives allèrent jusqu’à prendre la décision de n’admettre désormais aucune personne portant le nom d’Anderson ? Quand on songe que c’est là l’homme dont tant de Maçons actuels se plaisent à invoquer constamment l’autorité, le considérant presque comme le véritable fondateur de la Maçonnerie, ou prenant tout au moins pour d’authentiques landmarks tous les articles de ses Constitutions, on ne peut s’empêcher de trouver que cela n’est pas dépourvu d’une certaine ironie… » (R. Guénon, Études sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage, tome 2)
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html

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