François a été rappelé

Source : benoit-et-moi.fr – 22 avril 2025 – Giuseppe Nardi

https://www.benoit-et-moi.fr/2020/2025/04/22/francois-a-ete-rappele/

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La fin d’un pontificat honni

Une première nécrologie par Giuseppe Nardi

Papst Franziskus, 2013 bis 2025. Eines der letzten Bilder des vatikanischen Bilddienstes.
Le pape François, 2013-2025.
Une des dernières images du service photographique du Vatican.

Dieu tout-puissant a rappelé le pape François à 7h35. Après douze ans, un mois et huit jours, ainsi s’est achevé le dernier pontificat en date, inscrit dans la série des indicibles de l’histoire de l’Eglise. Katholisches.info a suivi ce pontificat de manière critique depuis le début. Notre base de données documente ce pontificat de manière accessible à tous.

On dira qu’il est encore « trop tôt » pour tirer un bilan. Mais tel n’est pas le cas. Les catholiques attentifs et sensibles ont déjà senti l’imminence de troubles pour la catholicité dès le jour de son élection, le 13 mars 2013. Et c’est précisément ce sentiment de ceux à qui Dieu permet d’en savoir plus qui est devenu plus vrai chaque jour de ce 266ème pontificat.

Les titres avec lesquels le pontificat qui vient de s’achever s’est distingué ont déjà été écrits : On a parlé du « pape dictateur » et du « pasteur égaré ». Jusqu’à la fin, le pape argentin ne s’est pas soucié des voix qui le mettaient en garde. Il a suivi son agenda qui, dès le début, a créé chez les fidèles catholiques un sentiment de malaise, confirmé par la dureté des faits et vérifiable à tout moment.

Le pontificat restera indissociable de sa prise de distance avec les valeurs non négociables, avec des documents innommables comme Amoris laetitia, le Document sur la fraternité de tous les hommes d’Abu Dhabi, Fiducia supplicans et Traditionis custodes, avec l’agenda homo, le mensonge de la pandémie de Covid, l’adhésion à l’agenda mondialiste, le mépris de la sainte liturgie et de ses rubriques.

Le pontificat sera inscrit dans les annales de l’Eglise comme celui du pape qui ne voulait pas s’agenouiller et ne donnait pas la communion, qui rendait invisible la liturgie du Jeudi saint avec l’institution du sacrement de l’autel et du sacrement de l’ordre et qui fuyait la vénération publique de la sainte Eucharistie à la Fête-Dieu.

Il sera irrémédiablement question des faux amis dont François s’entourait, les Emma Bonino, Marco Pannella et Eugenio Scalfari, pour citer les athées francs-maçons hostiles à l’Église ; mais aussi les faux conseillers au sein de l’Église elle-même, comme les Marcelo Sanchez Sorondo et Victor Manuel « Tucho » Fernández. Ce ne sont toutefois pas les mauvais conseillers qui l’ont mal orienté. François lui-même a donné la direction et s’est choisi pour cela les conseillers et amis adéquats.

François restera également dans les mémoires comme le pape des McCarrick boys et de l’absolution pour les politiciens de l’avortement comme Joe Biden et Nancy Pelosi. Il sera aussi le pape de l’arbitraire contre des évêques, des communautés [religieuses] et des hommes d’Eglise de bonne foi.

Il sera également répertorié comme le pape qui, comme aucun autre avant lui, a voulu transformer radicalement la constitution de l’Eglise par la synodalisation et sa lutte amère et injuste contre l’état clérical, mais aussi par des normes juridiques déjà effectuées ou du moins préparant le terrain. Cette facette révolutionnaire cachée exigera encore beaucoup de réparation de la part de ses successeurs, dans ce domaine mais aussi dans bien d’autres. On pense notamment au néo-absolutisme que François a imposé silencieusement, et qui a été « ignoré » par le courant dominant qui lui était si favorable, jusqu’à l’étranglement des monastères contemplatifs féminins et le fait que les droits de fondation d’ordres religieux ont été retirés aux évêques.

Parmi les points noirs de ces dernières années, il y a aussi le fait que trop de gens se sont tus. Cela est dû, consciemment ou non, à une mauvaise compréhension de la papauté, qui a été absolutisée au mauvais endroit, alors qu’elle a été démantelée là où elle aurait dû être absolue dans la préservation et la défense du culte, de la tradition et de l’identité catholique, notamment par François lui-même.

François était aussi le pape, ce qui ne doit pas être passé sous silence, qui n’avait pas dissimulé une complicité de l’Occident dans le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, mais avait parlé des « aboiements trop bruyants de l’OTAN » à la porte de Moscou.

Les cardinaux, cette masse d’hommes vêtus de pourpre que ce même François a nommés en toute hâte ces dernières années afin de rendre irréversibles les processus qu’il a initiés, se rassembleront dans quelques jours sur la place Saint-Pierre pour la messe des obsèques de François et se réuniront peu après pour les congrégations générales qui précéderont le conclave. Ce qui suivra, c’est le conclave qui, selon toute vraisemblance, donnera à la sainte Église de Jésus-Christ son 267e pape d’ici la mi-mai au plus tard.

Comme l’a montré le conclave de 2013, on fait beaucoup d’efforts dans certains hauts rangs de l’Église pour que l’Esprit Saint ne soit pas présent dans la chapelle Sixtine lors de l’« Extra omnes ». Celui-ci agit cependant, c’est l’assurance légitime de chaque catholique, où et comme il le veut.

Les jeux de diadoques [du nom donné aux généraux d’Alexandre qui se disputèrent son empire à sa mort, ndt] ont commencé depuis longtemps, avant même que François ne soit admis à la clinique Gemelli à la mi-février. Les listes de papabili circulent depuis des mois.

François a su à la fin, même s’il s’est efforcé de se détacher de sa papauté, mourir au moins comme un pape en ne démissionnant pas, alors que c’était à lui de le faire, et non à son prédécesseur. Il est mort dans l’exercice de ses fonctions, comme c’est le cas pour un pape élu à vie, et il est mort au Vatican, pas dans un quelconque hôpital. C’est peut-être peu, estimeront certains au vu du bilan peu réjouissant du pontificat, pour employer un euphémisme, mais c’est déjà ça.

Les porteurs de pourpre ont commencé à compter les bulletins. Les chiffres sont sur la table : 135 cardinaux ont le droit de vote dans le conclave à venir, si la renonciation du cardinal Becciu est juridiquement valable, ce qui est à supposer. Si tous les électeurs du pape se présentent, il faudra au moins 90 voix pour l’élection du 267e pape afin d’atteindre la majorité des deux tiers. C’est plus que jamais dans l’histoire de l’Eglise.

De nombreux cardinaux se verront et se connaîtront personnellement pour la première fois lors de la Congrégation générale. C’est un sous-produit de la pratique bergoglienne en matière de nomination. Cependant, tous ne sont pas restés inactifs, loin s’en faut. Il y a des préparatifs de différents côtés, car : si un pape meurt, un nouveau sera élu.

D’un point de vue terrestre, les fidèles n’ont pas de voix dans le chapitre de l’élection du pape dans la sainte Eglise, qui est constituée hiérarchiquement par le Christ. Ils ont cependant un moyen puissant en main, la prière.

  • Nous devons remercier Dieu que le 266e pontificat de l’histoire ait pris fin.
  • Nous devons demander à Dieu de faire preuve de miséricorde à l’égard du nouveau pape. Le jugement personnel de Jorge Mario Bergoglio 2013, vicaire élu du Christ sur terre, est déjà derrière lui.
  • Nous devons prier Dieu pour qu’il donne à son Église un pape saint, apostolique, charismatique et missionnaire, qui célèbre la sainte liturgie et renforce ses frères dans la foi.

François a déjà passé le moment du jugement personnel, qui intervient immédiatement au moment de sa disparition. Le Seigneur sait tout, le bon comme le mauvais d’une longue vie. Qu’Il récompense tout ce qui est bon et qu’Il soit miséricordieux.

Seigneur, accorde à François le repos éternel,

et que la lumière éternelle brille sur lui.

Fais qu’il repose en paix. Amen.

Une pensée sur “François a été rappelé

  • 23 avril 2025 à 20 h 15 min
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    Ni Pontife, ni donc Souverain légitime, le diablotin s’en est allé…

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