Relire Benson, dans « Le Maître du monde »

Source : benoit-et-moi.fr – 26 avril 2025 – Aldo Maria Valli

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Ce n’est pas la première fois que nous pensons au roman prophétique de Hugh Benson (dont nous avons parlé à plusieurs reprises ici) en référence à François, mais tant qu’il était en vie, parler de l’Antéchrist risquait de vous faire passer pour un (même pas doux) illuminé. Maintenant que nous voyons le gigantesque théâtre qui accompagne sa disparition et les applaudissements à tout rompre de son parterre d’athées et d’ennemis de l’Eglise, on peut se risquer à l’écrire noir sur blanc, comme le fait ici Aldo Maria Valli.

En ces jours d’éloges débordants de Bergoglio, de deuil unanime, de panégyriques réitérés, de laudatores qui rivalisent d’apparences chagrines et orphelines, un fait m’a frappé : le surnaturel a disparu. Jamais une référence à l’au-delà, au jugement divin, à Notre Seigneur Jésus-Christ. On se souvient du pape comme on se souvient d’un chef d’État ou de gouvernement d’un pays athée. On parle de paix, d’humanité, de fraternité, d’écologie, d’immigration. Rien du tout sur l’âme et les choses ultimes. Les bilans de son action et de son héritage sont tous horizontaux.

Face aux applaudissements et aux encensements incessants, souvent portés bien au-delà du ridicule, je pense surtout à la figure de Julian Felsemburgh, le personnage qui, dans le roman de Robert Hugh Benson Le maître du monde, se révèle plus tard être l’Antéchrist. Ce n’est pas un méchant, ni un despote autoritaire, mais l’image même du pacificateur humanitaire, du champion du pluralisme et de l’œcuménisme. Non pas un agresseur extérieur, mais, comme l’a dit et répété Vittorio Messori, quelqu’un capable de vider le christianisme de l’intérieur.

C’est précisément de cette manière, en se montrant bon, dialoguant et accueillant, en annulant les différences entre les religions, en promouvant la paix et la tolérance à travers un vague humanitarisme, que Felsemburgh trompe. Naturellement, sous les applaudissements du monde entier.

Felsemburgh, l’Antéchrist, porte le nom de Julien, l’apostat, parce que la condition et le résultat de son triomphe est l’apostasie, le reniement général de la foi. Ce qui ne doit pas se faire par des actes éclatants, mais simplement en tombant dans l’indifférence et l’indifférentisme.

Quelques années avant Benson, un avertissement similaire était venu d’Orient, de l’orthodoxe russe Vladimir Soloviev qui, dans son Conte de l’Antéchrist, avait à son tour esquissé la figure d’un empereur apparemment bienveillant, mais en réalité diabolique, devant lequel seul le starets Jean, chef spirituel du petit troupeau resté fidèle, avait le courage de prononcer des paroles définitives : « Grand souverain ! Ce qui nous tient le plus à cœur dans le christianisme, c’est le Christ lui-même. Lui et tout ce qui vient de Lui, parce que nous savons qu’en Lui réside corporellement toute la plénitude de la divinité ».

Benson et Soloviev imaginent tous deux que l’Antéchrist est un homme politique.

Au contraire, nous avons fait l’expérience de la réalité troublante de devoir reconnaître les traits du spiritualisme humanitaire chez un pape.

Ce n’est pas un hasard s’il est idolâtré par les ennemis de l’Église, qui lui rendent aujourd’hui hommage pour sa contribution au grand objectif : vider le christianisme de l’intérieur en le transformant en Nouvelle Religion Universelle et réduire l’Église à une organisation humanitaire et écologiste.

2 pensées sur “Relire Benson, dans « Le Maître du monde »

  • 1 mai 2025 à 20 h 27 min
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    Oui…Cependant une différence importante :
    La Foi véritable est un état de l’humain inaltérable et qui ne peut donc être réellement reniée, parce qu’elle est un état de l’être au delà de toutes les formes religieuses, de toutes leurs déterminations, et de toutes leurs altérations possibles. La croyance est au mental humain ce que la Foi véritable est au Logos.

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  • 1 mai 2025 à 19 h 45 min
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    Bergoglio disait faites vous vacciner par Amour, il aurait pu dire aussi donner vous à Satan par Amour et tous les cardinaux qui ont acceptés cela vont bientôt se prononcer pour une nouvelle élection le seul qui aurait pu redonner au catholicisme une lueur d’espoir pour l’avenir, Monseigneur Vigano, a été évincé, bienvenu à l’Antichrist.

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