Le service de renseignement israélien, le Mossad : le mythe des longs bras et la réalité de l’échec
Source : lesakerfrancophone.fr – 18 septembre 2025 – Elijah J Magnier
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a juré de « traquer » les dirigeants du Hamas où qu’ils se trouvent, avertissant que « leur vie sera courte si un seul cheveu des otages israéliens à Gaza est touché ». Dans le même temps, Israël bombarde la ville d’un million d’habitants en préparation d’une invasion terrestre, forçant des centaines de milliers de personnes à fuir. Pourtant, le Hamas et d’autres groupes palestiniens ont clairement indiqué qu’ils ne quitteraient pas leurs positions. Les huit otages environ retenus à Gaza ont donc peu de chances de survivre à l’avancée israélienne, qui implique la destruction de quartiers entiers. En réalité, Netanyahou et la société israélienne savent que l’invasion équivaut à une condamnation à mort pour les captifs. Anticipant cela, Netanyahou déplace déjà la responsabilité : chaque fois que le Hamas annonce la mort d’un otage, il la présente comme un déclencheur de vengeance, promettant d’éliminer les dirigeants du Hamas et se vantant des « longs bras » du Mossad. En vérité, les longs bras du Mossad, si souvent célébrés, sont moins une preuve de force qu’une mesure de la complaisance dont bénéficie Israël.
En invoquant ainsi les « longs bras » du Mossad, Netanyahou s’appuie sur une légende soigneusement construite. Depuis des décennies, le service de renseignement israélien cultive une image redoutable : une organisation clandestine capable de frapper partout dans le monde. Pourtant, cette réputation tient moins à des opérations impeccables qu’au bouclier d’impunité dont il jouit. Le Mossad bénéficie de la protection de puissants gouvernements occidentaux, qui accourent à sa défense chaque fois que ses agents sont démasqués. Il opère avec de fausses identités et les technologies les plus avancées, souvent acquises grâce à des programmes de recherche alliés, à des services de renseignement partenaires et à des multinationales. Quand ses opérations échouent — ce qui est fréquent —, les dégâts sont contenus non par la compétence mais par la politique. La légende du Mossad perdure non pas en raison de ses réussites, mais parce que ses parrains veillent à ce que ses échecs ne lui coûtent rien.
Cette mythologie est alimentée par des films, des romans et des fuites soigneusement orchestrées. Les récits de missions audacieuses, d’assassinats spectaculaires et d’agents infiltrés circulent librement. Israël entretient cette aura parce qu’elle dissuade ses adversaires et impressionne ses alliés. Mais un examen attentif révèle une série d’opérations ratées, d’assassinats manqués et de complots bâclés qui ont exposé les agents du Mossad et embarrassé leurs soutiens. La vérité est simple : la portée du Mossad n’est longue que parce que la piste lui est dégagée. Israël bénéficie d’une immunité quand il est pris la main dans le sac. Les passeports peuvent être falsifiés parce que des pays amis détournent le regard. Des agents arrêtés rentrent discrètement chez eux après des pressions diplomatiques. Des systèmes de surveillance et des armes cybernétiques sophistiqués sont accessibles parce que les institutions occidentales leur ouvrent leurs portes. Sans ce bouclier protecteur, le bilan du Mossad ressemblerait moins à un modèle de maîtrise qu’à une succession d’imprudences.
L’un des échecs les plus humiliants du Mossad s’est produit en Jordanie en septembre 1997. Des agents ont tenté d’assassiner Khaled Mechaal, un dirigeant du Hamas, en lui pulvérisant un poison à action lente dans l’oreille alors qu’il marchait à Amman. Le complot s’est effondré presque aussitôt. Les gardes du corps de Mechaal ont capturé deux agents du Mossad, tandis que quatre autres se réfugiaient à l’ambassade israélienne. Le roi Hussein, furieux de cette violation de la souveraineté jordanienne, mit en jeu le traité de paix avec Israël. Il prévint sans détour les Américains : « Si Mechaal meurt, le traité de paix meurt avec lui. » Le président Bill Clinton intervint personnellement, obligeant Israël à livrer l’antidote pour sauver la vie de Mechaal. Le gouvernement Netanyahou, humilié, dut libérer le cheikh Ahmed Yassine, chef spirituel du Hamas, ainsi qu’environ 70 autres prisonniers, en échange des agents capturés. Au lieu d’affaiblir le Hamas, l’opération le renforça. Au lieu de projeter la force, le Mossad révéla son incompétence et contraignit son plus proche allié à réparer les dégâts.
Un fiasco similaire eut lieu à Dubaï en janvier 2010, lorsque le responsable du Hamas Mahmoud al-Mabhouh fut retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel. L’assassinat portait la marque du Mossad : surveillance discrète, entrées et sorties coordonnées, injection fatale. Pourtant, les services de sécurité de Dubaï mirent rapidement à nu toute l’opération. Les caméras de surveillance montrèrent des suspects se déplaçant maladroitement dans les halls, leurs perruques glissant, leurs déguisements risibles. La police identifia 26 suspects, la plupart voyageant avec de faux passeports. Le scandale s’élargit lorsqu’il fut révélé que le Mossad avait cloné des documents de pays alliés : douze britanniques, six irlandais, quatre français, quatre australiens et un allemand. L’indignation éclata dans les gouvernements dont les citoyens avaient été ainsi usurpés. Le chef de la police de Dubaï accusa Israël de « bafouer les passeports de nations qui se considèrent comme ses amies ». Londres expulsa un diplomate israélien ; l’Irlande et l’Australie firent de même avec des représentants du Mossad, dont le chef de station à Canberra. Mais les conséquences s’arrêtèrent là. Quelques mois plus tard, les relations furent discrètement rétablies. Les agents rentrèrent chez eux, la direction resta en place et les méthodes ne changèrent pas. La leçon était claire : Israël pouvait compromettre la sécurité des citoyens de ses alliés sans en payer le prix.
L’utilisation de passeports étrangers est une pratique centrale du Mossad. Ses agents voyagent régulièrement avec des identités volées ou falsifiées provenant d’Europe, d’Amérique du Nord ou d’Australasie. Cela leur ouvre des accès que des documents israéliens rendraient suspects, et garantit qu’en cas d’arrestation, le pays dont le passeport a été usurpé interviendra sous pression diplomatique. Les « longs bras » du Mossad reposent sur les passeports et le silence des autres.
Mais cette dépendance a aussi conduit à des fiascos. En 2004, deux agents du Mossad, Uriel Kelman et Eli Cara, furent arrêtés en Nouvelle-Zélande pour avoir tenté d’obtenir frauduleusement des passeports au nom de citoyens handicapés. La Première ministre Helen Clark dénonça « un acte criminel commandité par un État ». Condamnés à six mois de prison, ils furent expulsés. Les relations diplomatiques furent gelées et Israël dut présenter des excuses rares. Mais, comme à Dubaï, les conséquences furent temporaires. Les liens reprirent et le Mossad continua d’utiliser des identités occidentales.
La liste des échecs remonte plus loin. En 1973, à Lillehammer, en Norvège, des agents du Mossad tuèrent Ahmed Bouchiki, un serveur marocain pris à tort pour Ali Hassan Salameh, membre de Septembre Noir impliqué dans l’attentat des Jeux olympiques de Munich. Six agents furent arrêtés, jugés et condamnés. Le Premier ministre norvégien Trygve Bratteli dénonça « une violation révoltante de notre souveraineté et de l’État de droit ». Pourtant, les peines furent légères : la plupart furent libérés en moins de deux ans. Encore une fois, les agents rentrèrent chez eux et les alliés d’Israël veillèrent à ce que l’incident ne laisse pas de trace durable.
En 1998, les autorités suisses surprirent des agents du Mossad en train de poser des micros à Berne, près d’un bureau présenté comme lié au Hezbollah. Les arrestations firent scandale dans la presse. Le ministre israélien Ariel Sharon dut s’excuser publiquement. Mais, là encore, l’embarras resta passager.
L’« attaque des pagers » contre le Hezbollah fut saluée en Israël comme un coup de maître technologique. Des milliers d’appareils de communication, utilisés par les combattants, furent piégés et introduits au Liban sous couvert d’importations ordinaires. Mais une telle opération ne peut s’expliquer par la seule ingéniosité israélienne. Transporter des cargaisons entières d’explosifs à travers ports et douanes aurait été impossible sans la complicité, ou au moins la complaisance, d’États tiers. Chaque port dispose de scanners et de contrôleurs formés à détecter les explosifs. Comment alors des caisses de milliers d’appareils piégés ont-elles pu transiter d’Asie en Turquie, puis au Liban, sans interception ? La réponse tient à la protection exceptionnelle dont bénéficie Israël auprès de gouvernements occidentaux et de réseaux alliés.
L’illusion de brillance s’effondre à l’examen logistique. Le dernier chargement fut détecté dans un port turc, alerté par le Hezbollah. Les autorités confirmèrent la présence d’explosifs. Israël ne fut pas sanctionné pour avoir introduit clandestinement des explosifs via la Turquie, en violation flagrante du droit. Si Israël n’avait compté que sur ses propres moyens, la probabilité d’être démasqué aurait été énorme. Au lieu de cela, les cargaisons furent laissées libres de passage, protégées par la main invisible d’alliés.
Cette réussite temporaire fut moins un signe de génie qu’une démonstration d’impunité. Le partage de renseignements avec les États-Unis et l’Europe fournit de fausses couvertures et des conteneurs à « laisser passer ». Les compagnies maritimes, souvent occidentales, détournèrent le regard. Les autorités portuaires suivirent les signaux de ne pas interférer. Quand les appareils atteignirent le Liban, l’opération fut célébrée comme un succès, mais elle montrait surtout le privilège : le Mossad ne circule pas parce qu’il est invisible, mais parce qu’on lui fournit un manteau d’invisibilité.
Ce schéma n’est pas nouveau. Dans les années 1960, Israël a construit son arsenal nucléaire secret de la même manière, en profitant du silence et de la complaisance de ses alliés. En 1968, le cargo Scheersberg A, transportant 200 tonnes d’uranium entre Anvers et l’Italie, « disparut » avant de réapparaître vide — la cargaison ayant vraisemblablement été détournée vers Dimona. Les services occidentaux savaient mais se turent. Des laboratoires français et américains fournirent des technologies, des entreprises allemandes et norvégiennes livrèrent eau lourde et équipements. Chacune de ces étapes aurait pu être bloquée. Au lieu de cela, Israël fut protégé, obtenant l’arme nucléaire hors du Traité de non-prolifération. Les parallèles avec l’attaque des pagers sont frappants : des exploits logistiques rendus possibles par le silence des alliés.
Le fiasco le plus récent survint en 2025, quand Israël frappa Doha, capitale du Qatar, tuant cinq personnes, dont un Qatari et quatre Palestiniens. Netanyahou, rompant avec la tradition du déni, revendiqua l’opération. L’attaque violait non seulement la souveraineté d’un État, mais aussi le rôle de médiateur du Qatar. Pour le Mossad, qui avait fourni les renseignements, ce fut un nouvel excès. Résultat : indignation diplomatique, condamnation dans le monde arabe, et, une fois de plus, certitude qu’aucune sanction réelle ne suivrait.
La réputation du Mossad repose non pas sur l’infaillibilité, mais sur sa protection politique. Ses échecs sont absorbés par des gouvernements qui préfèrent détourner le regard. Quand des agents sont arrêtés, ils sont libérés. Quand des opérations dérapent, de simples excuses suffisent. La mythologie perdure parce que des puissances acceptent de l’entretenir.
Cette collusion dépasse la diplomatie pour inclure la technologie. Le Mossad bénéficie d’un accès privilégié aux systèmes de surveillance occidentaux, aux capacités cybernétiques et aux réseaux de recherche. Le virus Stuxnet, utilisé contre le programme nucléaire iranien, fut développé conjointement avec les États-Unis. Les hackers israéliens profitent d’échanges constants avec la NSA et la CIA. Les services européens transmettent des informations sensibles. Des drones israéliens franchissent des frontières parce qu’on ordonne aux défenses de ne pas riposter. Le Mossad peut infiltrer des systèmes financiers car les gouvernements ouvrent discrètement les bases de données. Ses longs bras existent grâce aux mains prêtées par d’autres.
Mais cette dépendance révèle aussi une fragilité. Sans l’indulgence de ses alliés, les opérations du Mossad seraient paralysées. Une bévue russe ou iranienne de l’ampleur de Dubaï ou Amman aurait entraîné sanctions et procès. Le Mossad survit à ses échecs car Washington, Londres et Canberra le sauvent. Cette asymétrie encourage la témérité : les agents israéliens agissent comme si les règles ne s’appliquaient pas, car, en pratique, elles ne s’appliquent pas.
Derrière le mythe se cache une culture d’imprudence. Le Mossad n’a de longs bras que parce que d’autres lui ouvrent la voie. Son immunité est son principal atout. Sans elle, l’agence serait connue moins pour ses exploits que pour ses erreurs, qui ont mis en danger des alliés et compromis la diplomatie. En réalité, sa légende repose non sur la maîtrise de l’ombre mais sur la volonté de puissances amies de fermer les yeux.
Elijah J Magnier
Footnote
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Concernant les légendes « soigneusement construites » (mais finalement déconstruites : « Révélations »), les Juifs s’y entendent.
Explication :
Pendant 516 ans, c’est-à-dire depuis la mort de Myriam jusqu’à la mort de Salomon (975 ans avant notre ère), le peuple d’Israël ne forma qu’une nation. C’est sous le régime gynécocratique que le peuple d’Israël avait existé jusque-là, et c’est sur ces fondements que nous allons voir Salomon étayer sa puissance et régner en homme, c’est-à-dire en conquérant cherchant à agrandir son royaume et en ambitieux cherchant à augmenter sa fortune.
C’est après la mort de Salomon que la nation se divisa en deux Royaumes. C’est ce qu’on appelle « le schisme de Juda ». Le pouvoir ainsi divisé amena la division de toutes les institutions qui régissent la vie morale.
C’est à partir de ce moment que la tribu de Juda prend de l’importance et que le nom qu’elle se donne, « Iehoudim » ou « Yehudim », figure dans l’histoire. Dans le « Livre des Rois », on trouve ce nom pour la première fois pour désigner les révoltés de Juda.
C’est de ce nom qu’on fera « Judæi », et de Judæus, qui signifie « de la Judée », on fera Juif.
La première tribu révoltée, Juda, laissera dans l’histoire un nom synonyme de trahison.
L’exil ou la captivité de Babylone… En réalité, il y eut plusieurs déportations : la première sous Joyakim, en 599 ; la seconde lors de la destruction définitive de Jérusalem et du Temple, en 588. C’est pendant le séjour des Judéens à Babylone que les hommes, enhardis par ce qu’ils voyaient faire autour d’eux, se perdirent tout à fait. Sous l’influence démoralisatrice des Babyloniens, ils acquirent de nouveaux défauts. Jusque-là, ils avaient été turbulents, envahisseurs par moments, cruels quelquefois, mais ils avaient cependant gardé au fond de l’âme le respect de Hevah, l’Esprit féminin, ils avaient même respecté la vérité, n’osant pas encore s’affirmer dans le mensonge et se cacher sous la ruse. Les Babyloniens, maîtres en ces matières, devaient leur en donner l’exemple ; leur ville, qui allait bientôt disparaître de la scène du monde, était entrée en pleine décomposition morale. Les vainqueurs Chaldéens, en attaquant les hébreux, avaient, en plus du souci de détruire leurs institutions gynécocratiques, celui de les asservir ; il n’est donc pas étonnant que, dans ce milieu misogyne, les Juifs se soient affermis dans leur révolte contre Hevah, et que, entraînés par l’exemple, ils aient conçu l’idée d’instituer une religion nouvelle, dans laquelle le Prêtre aurait la première place en même temps que les honneurs et les bénéfices du sacerdoce. C’est donc de cette époque qu’il faut dater la nouvelle période religieuse des Juifs, l’origine du Judaïsme, venant renverser le premier culte, la vraie religion, pour lui en substituer une « qui n’est pas religieuse ».
La folie des hommes n’a d’égale que la folie des dieux qu’ils ont créés.
La dissolution religieuse et morale des Juifs engendra une littérature exubérante dans laquelle les scribes et les docteurs, pétris d’orgueil, épuisèrent leur science en de vaines et puériles subtilités. Ils étaient fanatisés par les idées nouvelles que la mauvaise traduction du Sépher (devenu la Genèse) avait fait naître et, sur ces traditions faussées, édifièrent une nouvelle Loi. Notons qu’au commencement du Moyen Âge, les Israélites dispersés s’étaient répandus sur toute l’Europe. On les appelait Juifs, quoique les vrais Juifs eussent presque tous passé au Catholicisme, et fussent devenus les plus ardents adversaires des anciens représentants des tribus d’Israël. Ce sont les Juifs christianisés, par ironie sans doute qui donnaient aux Israélites leur nom de Juifs qui était discrédité et détesté partout. Aussi, il ne faut pas confondre les Juifs et les Israélites, comme sans doute le faisaient les Romains, et comme le font encore presque tous les historiens modernes. Les Sémites formaient deux partis en lutte. Les Israélites restèrent toujours séparés du monde juif, qui représentait pour eux l’usurpation du pouvoir religieux ; ils gardaient fidèlement leurs principes théogoniques et leur grande loi morale. La confusion qui s’établit entre les Juifs et les Israélites commence au premier siècle. Les Juifs, qui sont partout méprisés, se font appeler « fils d’Israël », croyant par cette supercherie reconquérir l’estime perdue. Au commencement du premier Christianisme, ce sont eux que l’on considère comme des pharisiens hypocrites, des « Hommes sans Thorah », des « Sépulcres blanchis » qui imposent aux autres des devoirs qu’ils ne remplissent pas eux-mêmes et créent dans la société une aristocratie factice basée sur les privilèges qu’ils se donnent. D’un « royaume divisé contre lui-même », ils forment des sectes qui se détestent et se méprisent entre elles autant qu’elles détestent et qu’elles méprisent le genre humain. Combien ils sont loin de l’antique esprit d’Israël, ces hommes avilis et prétentieux à la fois, livrés à d’incroyables superstitions et à un sordide appât du gain ! Leur esprit obscurci ne leur permet plus de comprendre la Thorah dont le sens leur échappe, la lettre seule les attache et ils la réduisent à une casuistique ridicule et frivole.
À la médiocrité, ces fanatiques ajoutent la violence. Après avoir fait eux-mêmes une « nouvelle Loi », on verra surgir des zélotes (zélateurs de la Loi) qui, armés du fer sacré, tueront pour la moindre infraction aux prescriptions dites mosaïques. Derrière eux viendront les sicaires (en latin « sicarii », les hommes à couteaux) qui feront couler des flots de sang. Cette nouvelle Loi (la Loi de l’homme qui est destinée à remplacer celle de la Femme) est surtout exprimée dans le Talmud et le Deutéronome (le mot Deutéronome veut dire « deuxième Loi »). Mais tous les livres publiés à ce moment sont imbus du même esprit.
Sous, le règne d’Agrippa Ier, vers 40, parut le « Livre de la Sagesse », appelé en grec « Sagesse de Salomon », livre écrit dans le but de justifier Salomon, le fondateur de la royauté masculine et le véritable promoteur de la révolte des Juifs contre Israël. Avec « l’œuvre » de Philon, c’est, de beaucoup, l’ouvrage le plus connu du judaïsme hellénistique.
C’est à ce moment où toutes les idées sont perverties et où l’on veut justifier l’homme et le glorifier, qu’on crée la légendaire sagesse de ce roi, alors qu’il fut débauché (le chapitre 11 du premier livre des Rois lui donne 700 femmes et 300 concubines). L’histoire a voulu couvrir de gloire l’homme qui fut le premier roi, le vainqueur de la Gynécocratie, et c’est pour cela qu’on lui attribue toute la gloire de « David », qu’on le représente comme l’auteur de nombreux ouvrages qui sont des œuvres de sa Mère et particulièrement de ses livres de Science naturelle (« David » est la traduction du nom hébreu « Daud », nom féminin qui était celui de la dernière souveraine, Reine et Mère de Salomon, qui fut martyrisée à Jérusalem après y avoir régné 33 ans). Cependant, les lois de la psychologie démentent ce fait ; c’est qu’il n’est pas possible qu’un homme débauché soit un sage, un penseur, un savant. Celui qui a 700 femmes et 300 concubines n’écrit pas des ouvrages de science.
Les historiens qui ont attribué à Salomon l’œuvre de sa Mère, ses Psaumes, ses ouvrages de science et de sagesse, lui ont aussi attribué la construction du Temple, dans lequel la doctrine de cette Reine et celle de Myriam devaient être enseignées.
Des monarques de l’Orient prirent également le nom de Salomon ou Soliman, on en compte jusqu’à 72 (auparavant, le grand Conseil des « anciens » ou Sénat d’Israël était composé de 70 – ou 72 – « Mères ».)
Pendant plus de 1.000 ans, une foule de livres contenant des règles de sagesse pratique et même d’art manuel ont été mis sous le nom de Salomon.
Aussi, précisons que le mot « Salomon » ou « Soliman » est un nom générique et symbolique : il est le nom générique des vainqueurs de la femme, et il indique une ère nouvelle : le règne de l’homme seul !
On veut lui faire signifier la Paix, alors qu’il inaugure le règne de la guerre.
Lors de la récente guerre d’Irak, souvenons-nous des opérations de pillages et du saccage intégral du musée de Bagdad, organisés « professionnellement », sous la passivité totale des forces américaines (sous leur protection même affirment certains), et de la destruction systématique de tous ses ordinateurs et archives dans lesquels étaient recensées et photographiées toutes les pièces de l’inventaire, ainsi que du vol de la majeure partie des 40 000 manuscrits et de la totalité des quelques 80 000 tablettes de terre cuite recouvertes d’inscriptions cunéiformes… des tablettes sumériennes dont le décryptage commençait à s’avérer fort instructif en ce qui concerne les influences babyloniennes chez les rédacteurs de l’Ancien Testament…
Saddam Hussein aurait-il eu raison, lorsque qu’il désignait les « américains » comme les « nouveaux Mongols du Moyen-Orient », faisant allusion au pillage de Bagdad en 1248 par les troupes d’Hulagu Khan. Précisons que le terme « Khan », titre de l’autorité masculine, en Tartarie, est l’origine du nom de « Caïn ». Tartare, ou Tatar, est le nom d’un peuple masculiniste qui, autrefois, renversa la Gynécocratie au nord de l’Asie et à l’est de l’Europe. C’est du mot « Tat-Arah » (terre paternelle) que dérive le mot « Tatare » que nous écrivons le plus souvent « Tartare ».
NB : « Mille ans avant la naissance de l’actuel État d’Israël, un Royaume juif existait sur les marches orientales de l’Europe, à cheval sur les plaines baignées par le Don et la Volga …»
Ainsi commence le célèbre ouvrage de l’auteur juif américain Kevin Alan Brook : « The Jews of Khazaria ».
Profitons-en pour rappeler que TOUS les premiers ministres du nouvel Etat surgi en terre palestinienne en 1948 sont originaires d’Europe orientale et des régions qui correspondent à l’ex-empire Khazar : David Ben Gourion (Pologne), Moshé Sharett (Ukraine), Levi Eshkol (Ukraine), Ygal Allon (famille roumaine), Golda Meir (Ukraine), Yitzhak Rabin (parents ukrainiens), Menahem Begin (Biélorussie), Yitzhak Shamir (Biélorussie), Shimon Peres (Biélorussie), Ehud Barak (parents lituaniens), Ariel Sharon (parents biélorusses), Ehud Olmert (père russe) et Benyamin Netanyahou (grand-père lituanien).
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