Léon XIV bénit un glaçon : attention à l’écologie panthéiste
Source : reinformation.tv – 5 octobre 2025 – Jeanne Smits
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Léon XIV s’est prêté, mercredi, au jeu de l’« écologie intégrale » en participant à une réunion organisée non loin de Castel Gandolfo sous l’égide de Laudato si’ et intitulée Raising Hope (« donner de l’espoir ») en présence d’Arnold Schwarzenegger, ex-culturiste et gouverneur républicain de la Californie, toujours acteur et surtout activiste du « climat ». Et c’est un jeu dangereux, car derrière le prétexte de la lutte contre le « changement climatique » se trouve un programme politique mondial et mondialiste, exigeant le déclassement des économies riches et des pays développés rendus responsable des malheurs du monde entier et qui devraient aujourd’hui payer pour que les autres grandissent, notamment en se « décarbonant » au risque de voir leurs économies s’effondrer.
C’est une grande marche vers le socialisme international, et il n’est pas surprenant qu’il ait été lancé au moment de la Perestroïka, avec notamment l’invention par Mikhaël Gorbatchev et les siens de l’expression « notre maison commune » à qui chacun doit donc porter son tribut.
Jeu périlleux, encore, dans la mesure où, sous prétexte d’écologie toujours, la planète devient le bien ultime, celui auquel il faut tout sacrifier comme à un dieu vorace, irrité par la présence des hommes qui le détruisent. Le substrat panthéiste de cette écologie dévoyée n’est que trop visible lorsqu’il s’exprime à travers la vénération de la « Terre-Mère ».
Léon XIV fait-il dans l’écologie panthéiste ?
On l’avait vu en 2019 au Vatican lors de cérémonies scandaleuses, inspirées directement de rites païens de vénération de la « Pachamama », cette fameuse « Terre-Mère », à qui l’on porte des offrandes des quatre éléments, avec force danses rituelles et prosternations.
Ce qui s’est passé en présence du Pape Léon XIV n’a pas atteint ces sommets de scandale. Cependant, lors de son discours de présentation, Arnold Schwarzenegger a osé dire que les réglementations climatiques ne pèsent pas sur l’économie et promeuvent la prospérité. Il a assuré que la Californie, qui est l’Etat le plus réglementé à cet égard aux USA, est aussi la première économie des Etats-Unis. Raté : selon le média peu suspect de climato-scepticisme CNBC, la Californie est aujourd’hui au 22e rang des Etats américains les plus forts sur le plan économique, très loin derrière le Texas, qui est en seconde position, avec bien moins de règles écologiques. Le Texas affiche ainsi la plus grande force de travail de la fédération et se trouve en pointe sur le plan de la technologie et de l’innovation. En outre, c’est un des Etats où le coût des affaires est le plus léger à supporter pour les entrepreneurs.
Mais revenons à Léon XIV. Lors de la rencontre il a béni un gros glaçon venu du Groënland, invoquant le « Seigneur de la Vie » avec des références explicites au Christ, pour que l’eau « réveille nos cœurs, lave notre indifférence, soulage notre tristesse et renouvelle notre espérance, par le Christ notre Seigneur ».
Du moins ne s’est-il pas agi d’un rite païen détourné ou non : la bénédiction des biens matériels n’est pas interdite par la foi catholique et au contraire se pratique volontiers. En revanche, l’opération visait évidemment à accréditer visuellement l’idée que les glaciers fondent et vont submerger les littoraux. A moins qu’on ne nous ait invités à croire que toute cette eau pure venue du Grand Nord serait un bienfait pour l’humanité ? Le message, à ce moment-là, aura sans doute été involontaire…
Un glaçon qui se transforme en bienfaisante rivière…
Le déploiement subséquent au milieu de l’assistance d’une « rivière » de tissu bleu « issu » du glaçon n’avait quant à lui rien d’un rituel païen estampillé ; c’était plutôt ridicule… Le tout était accompagné d’un chant de niveau patronage de seconde zone, (même si les paroles étaient celles du cantique du Poverello d’Assise) : Laudato si’, mi Signore, con tutte le tue creature interprété avec le manque d’harmonie et de justesse de ton propre à ce genre d’environnement.
Prenant la parole, Léon XIV a plusieurs fois évoqué « la maison commune », adoptant ainsi le langage qui cherche à embarquer chacun dans l’idée de l’abolition des frontières et des différences qui est une des formes les plus évidentes du rejet actuel de la loi divine et naturelle par la négation des nations et même de la distinction entre les sexes.
Parlant de Laudato si’, le pape a déclaré : « Rendons grâce à notre Père qui est aux cieux pour ce cadeau que nous avons hérité du pape François ! Les défis identifiés dans Laudato Si’ sont en effet encore plus pertinents aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a dix ans. Ces défis sont de nature sociale et politique, mais avant tout de nature spirituelle : ils appellent à la conversion. »
Léon XIV, la « maison commune » et « le cri de la Terre »
De même le pape a-t-il repris plusieurs fois des termes propres à la théologie de la libération, tendance Leonardo Boff, « le cri de la terre et des pauvres », en demandant : « Que faut-il faire maintenant pour que le soin de notre maison commune et l’écoute du cri de la terre et des pauvres n’apparaissent pas comme de simples tendances passagères ou, pire encore, qu’ils soient considérés et ressentis comme des questions qui divisent ? » Et de rappeler l’exhortation Laudate Deum de François qui notait que « “certains ont choisi de se moquer” des signes de plus en plus évidents du changement climatique, de “ridiculiser ceux qui parlent du réchauffement climatique” et même de rendre les pauvres coupables de la chose qui précisément les affecte le plus ».
C’est de la pensée « mainstream », un alignement sur le discours politique à visée révolutionnaire, et elle semble avoir été adoptée par Léon XIV sans états d’âme.
En tout cas le cardinal Spengler, archevêque de Porto Alegre, a-t-il insisté sur la nécessité de « retrouver la capacité de vénérer la terre » et le besoin de « décisions étatistes ».
Léon XIV l’a-t-il compris et intégré ? Cela reste à voir. En tout cas, comme François et d’ailleurs comme Jean-Paul II, il a appelé à une « véritable conversion écologique » venue « du cœur ».
Conversion : à l’écologie ou à Dieu
Mais il a ajouté : « Nous devons passer de la collecte de données à la prise en charge, et du discours environnemental à une conversion écologique qui transforme les modes de vie personnels et communautaires. Pour les croyants, cette conversion n’est en fait pas différente de celle qui nous oriente vers le Dieu vivant. Nous ne pouvons pas aimer Dieu, que nous ne pouvons pas voir, tout en méprisant ses créatures. Nous ne pouvons pas non plus nous dire disciples de Jésus-Christ sans partager sa vision de la création et son souci de tout ce qui est fragile et blessé. »
De fait, une conversion véritable ne peut être qu’une conversion à Dieu, à Jésus-Christ et à sa loi d’amour et il est vrai qu’elle vise à vivre de sa vie en se détachant des biens de ce monde. Mais il faut comprendre que dans le discours écologique qui nous est servi jusqu’à plus soif depuis les institutions internationales jusque dans les salles de classe et à longueur de discours estampillés ne veut justement pas de cette conversion authentique qui tranche entre le vrai et le faux, le bien et le mal, mais va de pair avec le rejet de l’ordre naturel.
On ne peut reprocher à Léon XIV de méconnaître les vraies priorités de l’homme quand il dit : « Que chacun de nous grandisse dans ces quatre relations – avec Dieu, avec les autres, avec la nature et avec nous-mêmes – grâce à une attitude constante de conversion », en rappelant (avec une note conférant à l’Evangile de saint Matthieu) : « Nous sommes une seule famille, avec un seul Père, qui fait lever le soleil et fait tomber la pluie sur tous. »
C’est le passage du Discours de la Montagne, où Notre Seigneur commande : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. »
Léon XIV accepte sans discuter le discours de la COP30
Oubliés, les « bons et les méchants » ; « les justes et les injustes » ? Léon XIV réclame ici la mobilisation de tous, ensemble : « Tous les membres de la société, par l’intermédiaire d’organisations non gouvernementales et de groupes de défense, doivent faire pression sur les gouvernements pour qu’ils élaborent et mettent en œuvre des réglementations, des procédures et des contrôles plus rigoureux. Les citoyens doivent jouer un rôle actif dans la prise de décisions politiques aux niveaux national, régional et local. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’atténuer les dommages causés à l’environnement. La législation locale sera également plus efficace si les communautés voisines soutiennent les mêmes politiques environnementales. »
Sans surprise à ce stade, il affirme espérer « que les prochains sommets internationaux des Nations unies – la Conférence sur les changements climatiques de 2025 (COP30), la 53e session plénière du Comité de la sécurité alimentaire mondiale et la Conférence sur l’eau de 2026 – écouteront le cri de la Terre et le cri des pauvres, des familles, des peuples autochtones, des migrants involontaires et des croyants du monde entier ».
Le pape a achevé son discours par ces mots : « Je voudrais conclure par une question qui nous concerne tous. Dieu nous demandera si nous avons cultivé et pris soin du monde qu’Il a créé (cf. Gn 2, 15), pour le bien de tous et des générations futures, et si nous avons pris soin de nos frères et sœurs (cf. Gn 4, 9 ; Jn 13, 34). Quelle sera notre réponse ? »
Notre réponse ne pourra être que celle donnée dans la liberté des enfants de Dieu – libres de mettre Celui-ci à la première place et d’accomplir sa volonté – avec son exigence d’un vrai discernement qui cherche, derrière les apparences de promotion du « bien commun », à voir comment le discours écologiste contemporain l’exploite et le manipule pour avancer des causes trompeuses qui détournent de Dieu.
Car s’il est vrai que nous sommes appelés à « garder » la Création, à ne pas en abuser – il n’y a là rien que de très traditionnel – il ne peut pas nous être demandé et encore moins ordonné d’adhérer sous ce prétexte à un programme politique fondamentalement collectiviste qui ne craint pas de s’opposer radicalement à la loi du Créateur et au bien de l’homme.
Depuis la fin des années 1980 et le début des années 1990, beaucoup de choses se sont accélérées, et pas en bien.
Rappelons tout d’abord que le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) est l’un des mécanismes clés dans le cadre du financement de la future monnaie numérique mondiale.
Le FEM, « validé » par le biais des Nations Unies en 1992 (grâce à la cooptation des hauts fonctionnaires ministériels de 179 pays), lors de la conférence sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de « Sommet de Rio », est une organisation financière indépendante gérant le système de financement destiné, soi-disant, à mener des actions pour la préservation de l’environnement, dans le cadre du « développement durable ». Il accorde, entre autres, des subsides au projet lié à la lutte contre les effets du pseudo réchauffement climatique. « Pseudo », en effet, car il est avéré que la température, plus élevée dans les temps anciens, s’abaisse graduellement ; le mensonge du « réchauffement climatique » est destiné, en partie, à faire croire que les « élites » actuelles et leurs scientifiques dits « sérieux » peuvent apporter tous les progrès, même ceux du climat.
Le FEM a précisément pour objet de prêter de l’argent aux pays les plus pauvres afin qu’ils atteignent les objectifs fixés dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la Convention sur la diversité biologique, etc. L’idée est que l’argent du FEM retourne ensuite pour rembourser les donations de nos gouvernements en prêts (c’est-à-dire nos impôts). Mais lorsqu’un pays ne peut rembourser ses emprunts au FEM, il doit céder une partie de son territoire aux banquiers : FEM, FMI, Banque Mondiale. La superficie totale des terres concernées peut atteindre 30% de la surface de la Terre. Si la terre ne peut être offerte en garantie, on fait en sorte que le pays meurt de faim : telle est la véritable origine de la pénurie alimentaire ayant eu lieu en Argentine et à Haïti, entre autres, en 2007 et 2008.
Le coup de génie des banquiers fut donc d’avoir fait passer leur FEM par le biais du système des Nations Unies, lors du « Sommet de Rio », entérinant ainsi le vol du monde.
Ajoutons que, à l’origine, le FEM est issu du « 4ème Congrès Mondial des Terres Sauvages » (4th World Wilderness Congress) organisé en 1987 par la Banque Rothschild, et le Baron Edmond de Rothschild lui-même. Quelque 1 500 banquiers et dirigeants parmi les plus puissants du monde ont assisté à ce congrès qui était présidé par l’homme politique, membre de la haute finance canadienne et agent de « N. M. Rothschild & Sons » à Londres, Maurice Strong (1929-2015). Co-fondateur du WWF, ancien Secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et co-directeur de l’Aspen Institute, Maurice Strong était aussi membre fondateur du GIEC (créé en 1988) et de l’« Earth Council », dont il deviendra le Directeur. Créé en 1992, au Costa Rica, pour coordonner la réalisation des programmes de l’« Agenda 21 », l’« Earth Council » a aussi comme membre fondateur Klaus Schwab, accessoirement « Monsieur Great Reset », mais surtout fondateur du « World Economic Forum », les Symposiums annuels qui depuis 1971 réunissent à Davos, en Suisse, les hommes du « Big Business ».
Enfin, rappelons que Al Gore, ancien sénateur et vice-président des États-Unis sous l’ère « Clinton », qui a évoqué l’environnement en tant que question politique, et qui est donc surtout connu pour sa « lutte », avec l’aide du GIEC, contre les effets du « réchauffement climatique », est aussi le cofondateur (avec le chef de la gestion d’actifs de Goldman Sachs, David Blood) de « Generation Investment Management LPP », fonds d’investissements dans « l’économie durable », qui recueille des capitaux d’investisseurs du monde entier et en particulier de nombreux fonds de pension américains.
Al Gore s’est lancé également dans le négoce de certificats d’émissions de CO2, et est aujourd’hui membre du conseil d’administration d’Apple, important actionnaire et conseiller de Google, et membre du conseil d’administration du Forum économique mondial de Davos de « Klaus Schwab ».
Avec l’exemple d’Al Gore, on constate une nouvelle fois, et au-delà des beaux discours trompeurs mais « nobélisés » (Al Gore a reçu le prix Nobel de la paix en 2007) et « oscarisés » (« Une vérité qui dérange » a été récompensé par 2 Oscars en 2007) par les promoteurs du « système », toute l’hypocrisie et le caractère toujours bassement mercantile de tous ces médiocres individus au service de l’oligarchie.
Remarquons qu’un grand nombre de « nobelisés » sont des mondialistes, c’est-à-dire des agents de l’Oligarchie, entre autres : Mikhail Gorbatchev, dernier dirigeant de l’URSS (prix Nobel de la paix 1990) ; Barack Obama, 44ᵉ président des États-Unis (prix Nobel de la paix 2009) ; Sean Mac Bride, fondateur de « Amnesty International » et qui participa à la création de l’OCDE (prix Nobel de la paix 1974) ; Al Gore, (prix Nobel de la paix avec le GIEC en 2007) ; Woodrow Wilson, Président des USA élu en 1912, réélu en 1916, qui fut l’homme de main des promoteurs de la Federal Reserve ou « FED » (prix Nobel de la Paix 1919) ; etc.
NB : On observe dans la Nature deux espèces de mouvements : des mouvements « spontanés » et des mouvements « transmis ». Cette seconde cause de mouvement engendre des déplacements qui déterminent la plupart des phénomènes météorologiques en dérangeant la stabilité de l’enveloppe gazeuse de la terre. Nous voyons que c’est cette cause qui détermine la chute des corps à la surface terrestre. Cette pesanteur planétaire (force que l’on a si mal expliquée jusqu’ici, et qui ne répond nullement à la cause qu’on lui a assignée) est le résultat de la pression exercée par l’Azote qui forme l’atmosphère des planètes sur les corps qui constituent leur surface ou sur ceux qui sont libres autour d’elles. Précisons que l’Azote, appelé « Æther » dans l’antiquité, « Akâsha » chez les Hindous (en sanscrit) ou « Akéréné » dans la Science de l’A-Vesta (Livre sacré des anciens Iraniens) est une substance qui n’est pas seulement dans notre atmosphère, mais au-delà, partout, et dans l’univers entier, sous des états de condensation ou de raréfaction qui dépendent du milieu dans lequel elle s’épand (nous la touchons sans nous en douter, nous la regardons sans la voir, nous la respirons sans en avoir conscience, nous l’entendons et la sentons sans avoir la moindre notion de sa présence, car elle se trouve dans chaque molécule ; en un mot, c’est le véhicule de tous les phénomènes). Cette réaction constante de l’Azote vers la terre, qui lui a pris sa place dans l’espace, n’est pas la seule réaction qu’il exerce. Il tend aussi à se dilater dans une autre direction, c’est-à-dire vers les régions célestes de l’infini. De ce côté il est contenu par l’action dynamique des radiations qui le frappent incessamment. Mais les radiations ne sont ni immuables ni éternelles, elles sont, au contraire, dans un état constant de variabilité. Or, chacun des changements qui surviennent dans leur mode d’action se traduit, dans les profondeurs de notre atmosphère, par un changement d’état de la réaction de l’Azote. Ainsi, tout ce qui se passe sur la terre (froid, chaleur, vent, tornades, etc.) à une cause cosmique ; tout dépend de l’action des astres. C’est dans les profondeurs de l’océan céleste qu’il faut aller chercher la cause de la plus légère brise qui souffle autour de nous. La terre y est étrangère. L’esprit de l’homme, perdant de vue l’Univers, s’est confiné dans son petit monde et a voulu y trouver la cause de tout ce qui existe. C’est là une méthode mesquine que la science de l’Univers détruira.
Disons également deux mots à propos du Carbone et de sa désassimilation, c’est-à-dire sa présence dans l’organisme à l’état d’acide carbonique qui est la forme ultime qu’il prend et sous laquelle il est expulsé du corps ; opération qui s’effectue aussi dans les plantes et dans les animaux. Le carbone subit dans l’organisme mille modifications en s’unissant aux divers éléments qu’il rencontre ; finalement, il est rejeté du corps et, alors, remis en liberté dans l’atmosphère où, après fort peu de temps, et sous différentes actions physiques et chimiques, l’acide carbonique est décomposé en ses éléments, c’est-à-dire retourne à son état primitif et rentre dans le grand réservoir commun d’Azote et d’Oxygène. L’acide carbonique se décompose par la chaleur. C’est pourquoi, en été, alors que la vie végétale a le plus d’activité, la chaleur est presque toujours assez élevée pour décomposer l’acide carbonique de l’atmosphère. C’est parce qu’en été tout l’acide carbonique jeté dans l’air par les hommes, les animaux, les plantes et par les foyers de combustion est promptement décomposé et rendu à son état primitif, que l’air est pur, tandis qu’à basse température cette décomposition ne s’opère pas ; donc, en hiver l’air est moins pur. Rappelons que les partisans des causes finales expliquent l’apparition des végétaux sur la terre avant celle des hommes et des animaux par la nécessité de purifier l’atmosphère par leur respiration, en lui enlevant l’acide carbonique qu’ils supposent y avoir régné, et en fabriquant des tissus qui puissent servir de nourriture aux herbivores, lesquels, plus tard, pourront servir de nourriture à l’homme. Donc, pour eux, il existe un Créateur qui, dès l’origine du monde, a eu en vue la création de l’homme, but et fin de toutes choses, qui a préparé, longtemps à l’avance, cette création ultime par une série de création préparatoires, qui a façonné un monde pour pouvoir, un jour, inviter cet être privilégié à venir en prendre possession. Et pour soutenir de pareilles extravagances, on invoque des faits scientifiques, on torture la pauvre science qui sert de prétexte à tant de divagations. C’est pour soutenir cette idée absurde qu’on a imaginé de dire qu’il fallait des végétaux pour enlever à l’air un excès d’acide carbonique que l’on a inventé pour la circonstance, afin que l’homme et les animaux pussent venir, plus tard, vivre dans cette atmosphère primitivement impure. De cette manière on fait servir les conclusions d’une théorie qui est fausse, à la confirmation d’une idée qui n’est pas moins fausse. Tout cela est de la fable et constitue la mythologie scientifique des « Lactance » et autres « Arnobe » actuels.
Pour info, Lactance est, du temps de Dioclétien et de Constantin, ce rhéteur et apologiste néo-chrétien qui, dans son traité de la « Fausse Sagesse », gourmande ainsi les insensés qui osent prétendre que la terre pourrait bien être ronde : « Que dirons-nous de ceux qui croient aux antipodes et qui mettent des êtres contre nos pieds ? Peut-on être assez inepte pour croire qu’il y ait des hommes dont les pieds sont plus hauts que la tête, des pays où tout soit renversé, où les fruits pendent en haut, où les cimes des arbres tendent en bas, où les pluies, les neiges et la grêle tombent de bas en haut ? ».
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/cosmogonie.html