« J’en ai ras le bol de ce pays à la con » : la colère du maire d’Orléans après la liquidation de Brandt

Source : epochtimes.fr – 12 décembre 2025 – Valentin Sollier

https://www.epochtimes.fr/jen-ai-ras-le-bol-de-ce-pays-a-la-con-la-colere-du-maire-dorleans-apres-la-liquidation-de-brandt-3129800.html?utm_source=fr_dujournoe&src_src=fr_dujournoe&utm_campaign=fr_dujour-2025-12-13&src_cmp=fr_dujour-2025-12-13&utm_medium=email&est=mNycW0LcryIsw5tR8dRl22vYqvaPp%2F6M2IQ1C%2BcuX7SVZeN9ap3gVL7BzE64rypfldiz

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L’annonce de la liquidation judiciaire de Brandt a provoqué une onde de choc à Orléans, où l’usine du groupe emploie 350 personnes. Pour Serge Grouard, la disparition du dernier fabricant français de gros électroménager illustre « le naufrage » d’un système économique incapable de protéger son industrie. Au micro des médias, l’élu a livré une charge virulente contre les pouvoirs publics et les acteurs économiques impliqués, lâchant, très en colère : « J’en ai ras le bol de ce pays à la con. »

💥Coup de gueule de @SergeGrouard, le président de la @metro_orleans, après la liquidation de #BRANDT ®

⚡️ »J’en ai ras-le-bol de ce pays à la con ! »

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— Souveraine Tech (@SouveraineTech) December 11, 2025

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« On nous a tenus à l’écart »

Selon le maire d’Orléans (DVD), les collectivités locales n’ont pas été associées aux discussions sur l’avenir de Brandt. « On nous a tenus à l’écart de tout ce qui se passait dans les coulisses, parce que nous, on ne compte pas », a-t-il fustigé, d’après des images de France 3 Centre Val de Loire. L’élu souligne pourtant que la métropole et la région avaient prévu d’apporter 15 millions d’euros pour soutenir la reprise.

Serge Grouard reproche à la direction de Brandt d’avoir « caché la vérité » sur la situation réelle de l’entreprise. Il accuse aussi les services centraux de l’État d’avoir « raconté des bobards » et d’avoir laissé les collectivités « dans le flou ». Il évoque une absence totale de coordination : « On a harcelé tout le monde pour savoir ce qui se passait. »

Une procédure jugée trop lente

Sur LCI, le maire a dénoncé le calendrier de la procédure. Selon lui, les collectivités ont été informées trop tard qu’aucune offre concrète n’avait été déposée. « Nous avons été prévenus le 27 novembre, alors que le redressement judiciaire date du 1ᵉʳ octobre. On a perdu deux mois. »

L’élu estime qu’un délai supplémentaire aurait permis de finaliser un tour de table bancaire. « Si on nous avait donné six semaines, on aurait pu boucler le financement. Là, on nous en a laissé six jours. » Pour lui, cette précipitation a condamné tout espoir de sauvetage.

Banques frileuses et contraintes européennes

Le président de la métropole pointe aussi la responsabilité des établissements financiers. Les banques, selon lui, se seraient « défilées pour 4 millions d’euros ». Une somme qu’il compare au montant « de quelques salaires » dans les grandes institutions.

Serge Grouard critique également les règles européennes qui ont empêché l’État de soutenir efficacement la reprise du groupe : Il fustige « les conneries de l’Europe, parce qu’il faut toujours en rajouter, et qui interdit à la BPI de pouvoir aider des entreprises de plus de 250 salariés ».

Un gâchis industriel et humain

Pour les salariés, la disparition de Brandt marque la fin d’une histoire industrielle centenaire. Le groupe, propriété du conglomérat algérien Cevital depuis 2014, employait environ 700 personnes sur deux sites : Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-et-Cher). L’arrêt de l’activité touchera directement ces bassins d’emploi.

« C’est tout le tissu économique local qui vacille : la ville, la région, les commerces, les petites entreprises, les artisans », a affirmé sur BFMTV Michel Picon, président de l’U2P. Le représentant des petites entreprises estime que ce désastre ne tombe pas du ciel : « Quand on continue d’augmenter la pression fiscale sur les entreprises, il ne faut pas s’étonner qu’elles soient en difficulté et qu’on ne puisse plus les sauver. » Il dénonce aussi « une concurrence internationale incontrôlée » et « des coûts de production et de main-d’œuvre trop élevés ».

Serge Grouard reconnaît toutefois qu’un homme s’est mobilisé : « Il y en a un qui s’est bougé, c’est le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin. » Mais, regrette‑t‑il, cette bonne volonté n’a pas suffi à compenser les défaillances d’un système « vérolé, qui ne fonctionne plus ».

L’État promet un « nouveau projet »

Le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, assure qu’il « ne laisse pas tomber » Brandt, d’après TF1 Info. Il évoque la possibilité d’« imaginer un nouveau projet industriel » sur le site d’Orléans, où les savoir-faire sont encore présents. Cette déclaration intervient au lendemain de la décision du tribunal de Nanterre, qui a rejeté un projet de Scop soutenu par le groupe Revive.

Les 700 salariés devraient être licenciés après Noël, au 1ᵉʳ janvier.

Un pays à la dérive industrielle

Au-delà du cas Brandt, l’élu orléanais accuse un modèle économique à bout de souffle. « J’en ai marre de ceux qui nous parlent de réindustrialiser la France », a-t-il lancé sur BFMTV. « La part de l’industrie dans le PIB est passée de plus de 20 % à 9 % en vingt-cinq ans. »

Pour les défenseurs de l’emploi industriel, cette fermeture symbolise la perte progressive du savoir-faire français dans le secteur du gros électroménager. « C’est le gâchis du made in France », regrette Jorge Carranho, délégué syndical CFE-CGC.

Illustration : Le maire d’Orléans Serge Grouard (à dr.) et l’ancien ministre de l’Économie Arnaud Montebourg s’entretiennent lors d’une visite de l’usine Brandt à Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d’Orléans, le 16 janvier 2025, jour du centenaire du fabricant français d’équipements ménagers.

Photo: GUILLAUME SOUVANT/AFP via Getty Images

Une pensée sur “« J’en ai ras le bol de ce pays à la con » : la colère du maire d’Orléans après la liquidation de Brandt

  • 19 décembre 2025 à 17 h 50 min
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    Il aurait été plus judicieux de la part du Maire d’Orléans et, surtout, moins hypocrite, de manifester son mécontentement en disant : « J’en ai ras le bol des autorités de ce pays » et non de ce pays lui-même. Car, jusqu’à preuve du contraire, ce sont les hommes politiques qui décident ou, du moins, qui servent de courroie de transmission aux « réels » donneurs d’ordre.
    Élu à la Présidence de la République en 2017, nous résumerons le quinquennat et demi d’Emmanuel Macron avec cet extrait du livre de Valérie Bugault, « Les raisons cachées du désordre mondial » (2019), dans lequel, au chapitre « La France est-elle réellement un État socialiste ? », il est écrit : « Dans l’objectif de hâter sa prochaine disparition volontaire, les autorités politiques en charge de la France relaient avec zèle, voire même anticipent, l’agenda mondialiste consistant à appauvrir matériellement, physiquement et moralement la plus grande masse des gens peuplant la planète au profit de quelques usurpateurs, véritables escrocs économiques qui ont, aujourd’hui, pris l’ascendant sur les pouvoirs politiques des États. La politique généreusement appliquée sur le territoire français est « globaliste » ; elle fait, à ce titre, fort peu de cas des petites gens et des petites et moyennes entreprises pour, au contraire, laisser la part du lion aux multinationales et à leurs propriétaires anonymes.
    Ainsi, aujourd’hui, la Fran…la « Macronie » qui n’a aucune politique, et encore moins de politique socialiste, dans le sens « social » du terme, est en revanche l’un des principaux fers de lance de l’agenda globaliste, lequel prospère sur le développement de la misère humaine.
    NB : Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique. La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents. C’est pourquoi la démocratie est intimement liée à la conception « égalitaire » si chère au monde actuel, c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée démocratique c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement. Ce n’est donc pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Aussi, une élite véritable, qui ne peut être qu’intellectuelle, n’a rien de commun avec la « force numérique » sur laquelle repose la démocratie ; c’est pourquoi la démocratie ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde actuel.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html

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