Le gouvernement allemand interdit « Compact – Magazine pour la souveraineté »
Source : jeune-nation.com – 17 juillet 2024
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Mardi matin, le ministère de l’intérieur a annoncé l’interdiction du magazine « Compact », une nouvelle étape vers l’imposition d’un régime de tyrannie libérale euro-atlantiste en Allemagne. Il était déjà plus difficile de se le procurer depuis que deux grandes chaînes de magasins de journaux l’avaient retiré de leurs étals, début février.
Dans le cadre d’une opération coordonnée, les autorités ont perquisitionné des propriétés associées au magazine dans quatre États allemands : le Brandebourg, la Hesse, la Saxe et la Saxe-Anhalt. L’objectif était de saisir des biens et des « preuves » pour justifier l’interdiction.
« Compact – Magazin für Souveränität » (« Compact – Magazine pour la souveraineté ») est un mensuel, sans doute le médiat le plus influent dans les cercles de l’extrême-droite allemande. Avant d’être interdit, la diffusion du magazine flirtait régulièrement avec un tirage de 40 000 à 80 000 exemplaires.
Il a été fondé en 2010 par Jürgen Elsesser, qui, dans sa jeunesse, avait des convictions d’extrême gauche, mais qui, après 2000, a changé de position et a commencé à défendre des idées patriotiques et nationalistes. Jürgen Elsässer affichait des ambitions très claires : « Nous voulons renverser le régime, la tâche des médias d’opposition est d’y contribuer ».
En mars 2020, le chef de l’ Office fédéral de protection de la Constitution, Thomas Haldenwang, avait classé Compact comme une publication « d’extrême droite avérée » pour des « motifs révisionnistes, complotistes et xénophobes », l’antisémitisme, l’islamophobie et le mépris des principes de la République fédérale d’Allemagne.
L’interdiction s’est également étendue à la filiale de Compact, « Conspect Film », spécialisée dans la production de contenus vidéo et de documentaires. Sur sa chaîne YouTube (également visée par l’interdiction), les vidéos sont visionnées plusieurs centaines de milliers de fois, voire plus d’un million pour certaines. La censure ordonne la suppression de tous les comptes et pages de Compact sur les médias sociaux (Facebook, Instagram, Telegram, Tik-Tok, etc.), ainsi que de ses sites web.
Selon Le Monde, plutôt proche de l’AfD, « au cours de ses quatorze années d’existence, Compact a épousé tous les combats d’une extrême droite allemande en pleine ascension, du soutien au mouvement islamophobe Pegida au combat contre la « dictature vaccinale » pendant la pandémie liée au Covid-19, en passant par la dénonciation des « envahisseurs venus d’Afrique », des « fanatiques du climat » et des « vampires de la finance », le tout en faisant une large place aux thèses conspirationnistes. »
Au surplus, assumant une ligne opposée à la russophobie atlantiste et à la mentalité de guerre froide, Compact avait récemment qualifié de « criminel de guerre » le ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, en raison de son soutien à la résistance ukrainienne.
Et il y a quelques jours, les 345 000 abonnés de la chaîne YouTube gérée par le magazine s’était vus proposer un entretien de deux heures avec Maria Zakharova, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, ce qui n’est peut-être pas pour rien dans ce nouveau cran répressif. Compact avait précisé que les principaux médiats allemands, après le début de l’opération militaire spéciale russe, « ne peuvent plus » faire d’entrevues avec Zakharova, et que celle-ci était la première depuis 2022 dans un médiat allemand.
Selon Nancy Faeser, ministre fédérale de l’Intérieur dans le cabinet Scholz :
« Nous prenons des mesures contre les intellectuels incendiaires qui fomentent un climat de haine et de violence à l’encontre des réfugiés et des migrants et qui veulent abolir notre État démocratique. C’est le principal porte-parole des extrémistes de droite. Ce magazine incite à la haine des juifs, des personnes issues de l’immigration et de notre démocratie parlementaire de manière inavouable. »
Ces accusations portées contre Compact tentent de justifier cette tyrannie euro-atlantiste visant à réduire au silence toute forme de critique des politiques insensées menées en Allemagne et dans les pays de l’UE qui entraînent le continent vers la ruine, la guerre, la disparition des nations et des peuples autochtones qui ont bâti la civilisation européenne.