La trame de fond de l’assassinat de Charlie Kirk : de fortes tensions récentes avec Netanyahou
Source : stratpol.com – 18 septembre 2025 – Paolo Hamidouche
Abonnez-vous au canal Telegram Strategika pour ne rien rater de notre actualité
Pour nous soutenir commandez les livres Strategika : “Globalisme et dépopulation” , « La guerre des USA contre l’Europe » et « Société ouverte contre Eurasie »
Alors que les autorités américaines viennent de confirmer l’arrestation de Tyler Robinson, 22 ans, identifié comme le suspect de l’assassinat de Charlie Kirk, fondateur de Turning Point USA (TPUSA), âgé de 31 ans, survenu le 10 septembre sur un campus, des informations concordantes pointent vers un commandidaire passé sous silence dans les médias mainstream.
Une source proche de Kirk, qui a parlé à The Grayzone sous couvert d’anonymat, rapporte que le refus de Kirk d’accepter la proposition de Netanyahou d’injecter des fonds importants dans TPUSA a provoqué une réaction furieuse parmi les alliés du Premier ministre israélien. « Un proche de Trump et ami de longue date de Charlie Kirk explique à The Grayzone comment le changement de position du dirigeant conservateur sur l’influence israélienne a provoqué une riposte privée de la part des alliés de Netanyahou, le laissant furieux et craintif », rapporte l’article. La source ajoute que « l’inquiétude s’est propagée au sein de l’administration Trump suite à la découverte d’une apparente opération d’espionnage israélienne ». universitaire de l’Utah. L’article de The Grayzone met en lumière un contexte inquiétant : les relations tendues entre Kirk et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui auraient alimenté les tensions et les craintes chez le dirigeant conservateur avant sa mort. Netanyahou a d’ailleurs été l’un des premiers à présenter ses condoléances sur X suite au décès de l’influenceur conservateur.
Bien sûr, on ne peut pas savoir si cette anecdote rapportée par le site web américain – si elle est vraie – a nécessairement un lien avec la mort de Kirk. Une chose est sûre, en revanche : elle dépeint un personnage bien plus complexe que celui décrit jusqu’ici.
Le rejet de Kirk et le conflit avec Netanyahou
Charlie Kirk, qui a fondé TPUSA en 2012 à seulement 18 ans, a bâti sa carrière grâce au soutien de donateurs sionistes, comme le David Horowitz Freedom Center, devenant ainsi un allié clé d’Israël aux États-Unis. Cependant, son attitude a commencé à évoluer face à l’opposition croissante de la base à l’influence israélienne parmi les jeunes républicains, notamment après l’offensive israélienne sur Gaza.
Plus tôt cette année, Kirk a rejeté une offre de Netanyahou de financer massivement la TPUSA. La source a révélé que Kirk voyait dans cette proposition une tentative de le « réduire au silence », alors qu’il commençait à critiquer publiquement l’influence d’Israël à Washington. « Dans les semaines précédant son assassinat, Kirk avait développé une certaine aversion pour le dirigeant israélien, le considérant comme un tyran », a déclaré la source. Kirk était écœuré par l’ingérence de Netanyahou dans les décisions de l’administration Trump, notamment par la capacité du Premier ministre à influencer les nominations présidentielles par l’intermédiaire de personnalités comme la milliardaire Miriam Adelson.
Tensions avec l’administration Trump
Un incident marquant s’est produit en juin dernier, lorsque Kirk a averti Trump de ne pas bombarder l’Iran à la demande d’Israël. « Charlie était le seul à l’avoir fait », a déclaré la source, ajoutant que Trump lui avait « crié dessus » et avait brusquement mis fin à la conversation. Cet incident aurait confirmé les soupçons de Kirk selon lesquels le président était sous l’emprise d’une puissance étrangère hostile, poussant les États-Unis vers des conflits désastreux.
En juillet, Kirk a été la cible d’une campagne d’intimidation menée par de puissants alliés de Netanyahou. « Il avait peur d’eux », a souligné la source, soulignant le climat de pression qui régnait autour du dirigeant de TPUSA. Le changement de Kirk s’est également reflété au sein de TPUSA, rapporte Grayzone. Lors du Sommet étudiant de juillet, l’organisation a fait entendre des voix critiques envers Israël, notamment Tucker Carlson, Megyn Kelly et l’humoriste antisioniste Dave Smith. Ces intervenants ont dénoncé l’attaque israélienne contre Gaza, suggéré que Jeffrey Epstein était un agent des services secrets israéliens et critiqué ouvertement les milliardaires sionistes comme Bill Ackman.
Laurent Guyénot a rassemblé de nombreux éléments confortant la responsabilité israélienne dans cette affaire qui mériterait un traitement moins partial des medias occidentaux et une enquête approfondie de services de renseignement américains indépendants (si ça existe). L’énorme réaction populaire qui a suivi l’assassinat de ce leader charismatique pourrait bien changer la nature des relations entre les USA et Israël et fragiliser la situation de Trump auprès de son électorat…