La géopolitique du pyromane

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Le présent dossier est une enquête géopolitique visant à trouver le mobile et le ou les auteurs des crimes commis au Liban, en Iran, en Syrie et aux Émirats arabes unis. Les tenants et les aboutissants des événements qui ont eu lieu ces derniers mois au Proche-Orient ne peuvent être saisis séparément. Une interconnexion méthodique des faits, analysés dans une perspective géopolitique et historique forme une constellation dessinant le visage du coupable.

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Description

LA GÉOPOLITIQUE DU PYROMANE
Liban, Iran, Émirats arabes unis, Israël

Le présent dossier est une enquête géopolitique visant à trouver le mobile et le ou les auteurs des crimes commis au Liban, en Iran, en Syrie et aux Émirats arabes unis. Les tenants et les aboutissants des événements qui ont eu lieu ces derniers mois au Proche-Orient ne peuvent être saisis séparément. Une interconnexion méthodique des faits, analysés dans une perspective géopolitique et historique forme une constellation dessinant le visage du coupable.

Introduction : le contexte géopolitique proche-oriental

Avant de démarrer l’enquête, posons le contexte géopolitique proche-oriental. La Syrie, que l’État juif voulait détruire, tient debout, et le président Assad, que les alliés occidentaux d’Israël ont tenté de faire tomber, est toujours au pouvoir. Dans cette guerre, la Syrie est soutenue par une grande puissance nucléaire, la Russie ; la plus grande puissance de la région, l’Iran ; sans parler du Hezbollah libanais et des Kataëb Hezbollah irakiens.

La destruction de l’Irak de Saddam Hussein en 2003 par l’armée américaine – provoquée par les dirigeants israéliens et leur lobby aux États-Unisi – a laissé la voie libre à l’Iran, qui s’y est depuis implanté et s’est frayé un couloir stratégique passant par la Syrie, l’Irak, et jusqu’au Liban, au grand dam d’Israël, dont l’objectif initial était de faire sauter le verrou irakien empêchant son expansion.

La marge de manoeuvre d’Israël n’a cessé de se réduire, tout particulièrement depuis octobre 2015 avec l’engagement de l’armée russe sur le terrain en Syrie, et plus encore à partir du 17 septembre 2018, date à laquelle un avion russe a été abattu à cause d’une manoeuvre de l’aviation israélienne. Les relations russo-israéliennes se sont alors considérablement refroidies. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui appela alors son homologue 2 israélien pour le menacer, déclara dans un communiqué que « la responsabilité du crash de l’avion russe et de la mort de l’équipage repose entièrement sur la partie israélienne »ii. Le Kremlin a, dans la foulée, autorisé la livraison des missiles S-300 à la Syrie, limitant le champ d’action des avions de chasses de Tsahal.

En résumé, l’État hébreu est, pour le moment, dans une impasse géopolitique. La stabilité et la paix étant les ennemis d’Israël, sa seule issue est de provoquer un chaos régional.