La famille de milliardaires en faveur des identités sexuelles synthétiques (ISS)

Source : tabletmag.com – 15 juin 2022 – Jennifer Bilek

https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/billionaire-family-pushing-synthetic-sex-identities-ssi-pritzkers

Traduction : Strategika

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Les cousins Pritzker, riches, puissants et parfois très étranges, se sont fixé un nouvel objectif divin : utiliser l’idéologie du genre pour remodeler la biologie humaine.

L’un des moteurs les plus puissants, mais non souligné, en faveur de la notion de genre est la pression exercée par les membres de l’une des familles les plus riches des États-Unis pour faire passer les Américains d’une définition dimorphique du sexe à l’acceptation et à la propagation généralisées des identités sexuelles synthétiques (ISS). Au cours de la dernière décennie, les Pritzker de l’Illinois, qui ont contribué à l’élection de Barack Obama à la Maison Blanche et comptent parmi eux l’ancienne secrétaire d’État au commerce Penny Pritzker, l’actuel gouverneur de l’Illinois J.B. Pritzker et la philanthrope Jennifer Pritzker, semblent avoir utilisé une association philanthropique familialle pour introduire une idéologie et une pratique de la désincarnation des être humains dans nos institutions médicales, juridiques, culturelles et éducatives.

J’ai d’abord écrit sur les Pritzker, dont la fortune provient de la chaîne d’hôtels Hyatt, et sur leur philanthropie dirigée vers la normalisation de ce que les gens appellent le « transgendérisme » en 2018. Depuis, j’ai cessé d’utiliser le mot « transgenderisme », car il n’a pas de définition précise , ce qui le rend inutile pour la communication, et j’ai plutôt opté pour le terme SSI, qui définit plus clairement ce que certains des Pritzkers et de leurs alliés financent – même s’ils ignorent la réalité biologique de « mâle » et de »femelle », de « gay » et « d’hétéro ».

La création et la normalisation de l’ISS s’adressent beaucoup plus directement à ce qui se passe dans la culture américaine, et ailleurs, sous l’égide des droits de l’homme. Avec l’introduction du SSI, l’incarnation actuelle du réseau LGBTQ+ – à distinguer du mouvement antérieur qui s’est battu pour l’égalité des droits des gays et lesbiennes américains, et qui s’est terminé en 2020 avec Bostock v. Clayton County, qui a conclu que LGBTQ+ est une classe protégée que l’on ne peut discriminer – travaille en étroite collaboration avec le complexe techno-médical, les grandes banques, les cabinets d’avocats internationaux, les géants pharmaceutiques et le pouvoir des entreprises pour consolider l’idée que les humains ne sont pas une espèce sexuellement dimorphe. Ce qui contredit la réalité ainsi que les prémisses fondamentales, non seulement des religions « traditionnelles », mais aussi des mouvements de défense des droits civils des gays et des lesbiennes ainsi que d’une grande partie du mouvement féministe, pour lesquels le dimorphisme sexuel et les différences de genre qui en résultent sont des fondamentaux.

En investissant dans le complexe techno-médical, où de nouvelles identités sexuelles hautement médicalisées sont créées, les Pritzker et d’autres donateurs de l’élite tentent de normaliser l’idée que le sexe reproductif humain existe sur étagère. Ces investissements servent à créer de nouvelles ISS à l’aide de chirurgies et de médicaments, et en instituant des réformes du langage pour appuyer la réalité de ces nouvelles identités et inciter les institutions et les individus à les normaliser. En 2018, par exemple, au centre médical Ronald Reagan de l’université de Californie à Los Angeles ( les Pritzker en sont des donateurs importants et occupent divers titres dans l’institution), le département d’obstétrique et de gynécologie a fait de la publicité pour plusieurs options permettant aux jeunes femmes qui pensent pouvoir être des hommes de se faire retirer leurs organes reproducteurs. Une procédure appelée « soins d’affirmation du genre ».

La famille Pritzker est devenue la première famille américaine à voir une école de médecine porter son nom en reconnaissance d’un don de 12 millions de dollars à l’école de médecine de l’université de Chicago en 1968. En juin 2002, la famille a annoncé un don supplémentaire de 30 millions de dollars à investir dans la division des sciences biologiques de l’école de médecine de l’université de Chicago. Ces investissements ont fourni à la famille une tête de pont dans le monde de la médecine universitaire. Tête de pont qu’elle a depuis élargi par la poursuite d’un programme de recherche centré sur les SSI. Toujours en 2002, Jennifer Pritzker a fondé la Tawani Foundation, qui a depuis financé le Howard Brown Health et le Rush Memorial Medical Center de Chicago, le fonds de la fondation de l’université de l’Arkansas pour les sciences médicales et l’Institute for Sexual and Gender Health de l’université du Minnesota, qui proposent tous une version des « soins de genre ». A l’université du Minnesota, les « clients » comprennent « des enfants et des adolescents transgenres et non-conformes au genre… »

En 2012, J.B. Pritzker et sa femme, M.K. Pritzker, ont travaillé avec The Bridgespan Group – un organisme de consultation en gestion pour les organisations à but non lucratif et les philanthropes – afin de développer une stratégie à long terme pour la J.B. and M.K. Pritzker Family Foundation. Leur travail commun a notamment consisté à mener des recherches sur les évolutions dans le domaine de l’éducation de la petite enfance, auxquelles la fondation a consacré 25 millions de dollars.

Depuis lors, la cousine de J.B., Jennifer (née James) Pritzker, lieutenant-colonel à la retraite de la Garde nationale de l’Illinois et père de trois enfants, est l’une des forces motrices de l’engagement familial des Pritzker en faveur du SSI. En 2013, à peu près au moment où l’idéologie du genre s’est imposé au sein de la culture américaine dominante, Jennifer Pritzker a annoncé son passage à la féminité. Depuis lors, Mme Pritzker a utilisé la Tawani Foundation pour aider à financer diverses institutions qui soutiennent le concept d’un spectre varié des sexes humains, notamment la Human Rights Campaign Foundation, le Williams Institute UCLA School of Law, le National Center for Transgender Equality, le Transgender Legal Defense and Education Fund, l’American Civil Liberties Union, le Palm Military Center, la World Professional Association of Transgender Health (WPATH), et bien d’autres. Tawani Enterprises, le pendant de la fondation philanthropique en matière d’investissement privé, investit dans Squadron Capital LLC, un fond d’investissement privé basé à Chicago qui a investit dans un certain nombre d’entreprises de matériel médical fabriquant des instruments, des implants, des outils de coupe et des produits en plastique moulé par injection utilisés en chirurgie. Il est difficile d’éviter l’impression de complémentarité entre les investissements médicaux à but lucratif de Jennifer Pritzker et son soutien philanthropique à SSI.

Jennifer Pritzker contribue également au financement du National Center for Gender Spectrum Health de l’Université du Minnesota, qui affirme que « le spectre des genres englobe le large éventail des identités de genre au-delà des définitions binaires du genre – y compris les identités cisgenres et transgenres, les identités queer et non binaires, comme faisant partie de l’expression normale et naturelle du genre. L’existence d’un spectre des genres correspond à un développement sain, affirmé et positif d’une identité et d’une expression de genre en accord avec le sentiment de soi de l’individu. » L’université, où Mme Pritzker a siégé au Conseil de direction du programme sur la sexualité humaine, propose des « services pour jeunes adultes en matière de genre », au sein de l’Institut pour la santé sexuelle et de genre de la faculté de médecine.

La philanthropie de Pritzker est également active au Canada, où Jennifer a contribué à financer le Bonham Centre for Sexual Diversity Studies de l’Université de Toronto, un établissement d’enseignement investi dans la déconstruction du sexe humain. Un instructeur du Bonham Centre, qui est aussi le conservateur de sa collection de représentations sexuelles – « la plus grande collection d’archives de pornographie du Canada » – est le professeur d’études transgenres Nicholas Matte, qui nie catégoriquement l’existence du dimorphisme sexuel. M. Pritzker a également créé la première chaire d’études transgenres à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique. Le président actuel, Aaron Devor, a fondé une conférence annuelle intitulée Moving Trans History Forward, dont l’oratrice principale en 2016 était la transhumaniste de renom, Martine Rothblatt, qui a eu pour mentor le transhumaniste Ray Kurzweil de Google. Rothblatt y a donné une conférence sur la valeur de la création d’une organisation telle que WPATH pour servir les « tech transgenders » dans la culture des « tech transhumanistes. » (L’idéologie de Rothblatt sur la désincarnation et la religion technologique semble avoir presque autant d’influence sur la culture américaine que la radio satellite Sirius, que Rothblatt a cofondée). Rothblatt fait partie intégrante de Out Leadership, un réseau d’affaires du mouvement LGBTQ+, et semble croire que « nous créons Dieu en mettant en œuvre une technologie toujours plus omnisciente, omniprésente, toute-puissante et bienfaisante« .

Nous créons Dieu en mettant en œuvre une technologie toujours plus omnisciente, omniprésente, toute-puissante et bienfaisante.

Les sociétés médicales à but lucratif et les institutions à but non lucratif qui s’entrecroisent avec la gigantesque infrastructure des ONG LGBT, dont beaucoup reçoivent des fonds Pritzker, ont créé un échafaudage politique permettant d’organiser l’institutionnalisation de l’idéologie et de la pratique médicale du SSI aux États-Unis – en affirmant le concept de personnes nées dans des corps mal sexués ou ne se sentant pas sexué du tout. En Californie, au moins deux cliniques proposent désormais des chirurgies non binaires et des chirurgies d’annulation pour les personnes qui se sentent à la fois homme et femme, ou qui n’aiment ni l’un ni l’autre.

Le Gender Multispeciality Service (GeMS) de l’hôpital pour enfants de Boston, « le premier grand programme aux États-Unis à se concentrer sur les adolescents transgenres et de sexe différent », a été fondé en 2007. « Depuis, nous avons élargi notre programme pour accueillir des patients âgés de 3 à 25 ans », indique le site web du GeMS. La première clinique de ce type pour enfants dans le Midwest, le Gender & Sex Development Program de l’hôpital pour enfants Lurie, a ouvert ses portes à Chicago en 2013 grâce à une promesse de don de 500 000 à 1 million de dollars de la part de Pritzker. (Le mari de Jean « Gigi » Pritzker, un autre cousin, siège au conseil d’administration de Lurie). Le Gender Mapping Project estime qu’il existe désormais des milliers de « cliniques du genre » similaires dans le monde, et plus de 400 d’entre-elles proposent de manipuler médicalement le sexe des enfants.

À l’instar de la Fondation Arcus de Stryker, les Pritzker ont noué une relation étroite avec l’establishment psychiatrique. Le département Pritzker de psychiatrie et de santé comportementale à Lurie a été lancé grâce à un don de 15 millions de dollars de la Fondation Pritzker en 2019, et a reçu 6,45 millions de dollars supplémentaires en 2022 pour répondre aux « préoccupations concernant les conséquences sur la santé mentale des enfants et des adolescents découlant de la pandémie de COVID ». Le gouverneur de l’Illinois, J.B. Pritzker, cousin de Jennifer, a signé la loi SB 2085, Coverage of the Psychiatric Collaborative Care Model (CoCM). Cette législation impose que les assureurs privés et Medicaid utilisent les codes CPT (1) pour le CoCM, dans lequel il est exigé qu’un médecin ou un clinicien dirige une équipe comprenant un gestionnaire de soins de santé comportementale qui vérifie les patients au moins une fois par mois et un consultant psychiatrique hors site qui examine régulièrement les progrès des patients et propose ses conseils ».

Jeanne Pritzker, mariée au frère de J.B., Anthony, qui est le cousin de Jennifer, est psychologue de formation à l’UCLA où elle et son mari ont créé la bourse de la famille Anthony et Jeanne Pritzker pour soutenir les étudiants en médecine de la David Geffen School of Medicine de l’UCLA. Mme Pritzker est membre du conseil d’administration de l’école Geffen, qui est affiliée à un hôpital pour enfants portant le nom de Mattel, la multinationale du jouet qui a récemment lancé une « Barbie transgenre » à l’effigie de l’actrice Laverne Cox.

Le 30 juin 2019, le gouverneur Pritzker a publié le décret 19-11, intitulé Strengthening Our Commitment to Affirming and Inclusive Schools, pour accueillir et soutenir les enfants ayant des identités sexuelles fabriquées. Un groupe de travail a été créé pour définir des critères à l’échelle de l’État pour les écoles et les enseignants. Ce groupe de travail a recommandé aux districts de modifier leurs politiques de conseil scolaire « pour renforcer les protections des élèves transgenres, non binaires et non conformes au genre. »

En août 2021, le gouverneur Pritzker a promulgué un nouveau projet de loi sur l’éducation sexuelle pour toutes les écoles publiques de l’Illinois, le premier du genre (sic ! NdlR ) conçu conformément à la deuxième édition des normes nationales d’éducation sexuelle (NSES) pour mettre à jour les programmes d’éducation sexuelle dans les écoles K-12. Le projet de loi SB0 818 sera mis en œuvre au plus tard le 1er août 2022. Bien que le projet de loi prévoie une option de refus écrite pour les parents (mais pas d’alternative en cas de refus), nombreux sont ceux qui s’inquiètent du matériel introduit dans les écoles pour enfants sous couvert d’enseignement de la santé sexuelle, à savoir l’idéologie de l’identité de genre et d’autres matériels connexes.

Le manuel NSES qui a été élaboré par l’initiative Future of Sex Education (FoSE) est financé par la Fondation Grove, qui a également collaboré avec la Fondation David et Lucile Packard (de la famille Hewlett-Packard) et la Fondation Ford pour mettre en place Working to Institutionalize Sex Education (WISE) – « une initiative nationale qui aide les districts scolaires à mettre en œuvre l’éducation sexuelle » – dans tout le pays. Le Bridgespan Group, qui a aidé les Pritzker dans leur projet philanthropique en 2012, a été retenu par la Packard Foundation pour réaliser un audit de son portefeuille d’investissements et pour rendre compte d’une série d’initiatives, dont l’initiative WISE.

FoSE est une collaboration entre trois autres organisations :

  1. Le Sexuality Information and Education Council of the United States (Siecus), « une organisation nationale à but non lucratif qui se consacre à l’affirmation que la sexualité est un élément naturel et sain de la vie » ;
  2. Advocates for Youth, « qui s’associe à des leaders de la jeunesse, des soutiens adultes et des organisations au service des jeunes pour défendre des politiques et des programmes reconnaissant les droits des jeunes à des informations honnêtes sur la santé sexuelle » ;
  3. et Answer, « qui fournit et promeut un accès sans entrave à une éducation sexuelle complète pour les jeunes ». Chacun de ces organismes est financé par la Grove Foundation, dont la fortune provient d’Andrew Grove, ancien PDG d’Intel Corporation, aujourd’hui décédé.

FoSE a créé une « approche structurée » pour enseigner la sexualité aux enfants dans les écoles publiques, et ce très tôt. Son credo est que « non seulement les enfants plus jeunes sont capables de discuter des questions liées à la sexualité, mais que les premières années de scolarité peuvent être le meilleur moment pour introduire des thématiques liées à l’orientation sexuelle, à l’identité et à l’expression de genre, à l’égalité des sexes et à la justice sociale concernant la communauté LGBTQ. Cela avant que les valeurs et les hypothèses hétéro- et cisnormatives ne deviennent plus profondément ancrées dans les esprits des enfants ».

Les détracteurs des normes NSES, créées par la collaboration FoSE et actuellement mises en œuvre dans l’Illinois sous la direction du gouverneur Pritzker, peuvent s’inquiéter d’un manuel de 72 pages dans lequel le terme « sexe anal » apparaît 10 fois et le mot « intimité » deux fois moins souvent. Le mot « genre », lui, est utilisé 270 fois.

Alors que de nombreux Américains essaient encore de comprendre pourquoi les femmes sont de plus en plus exclues du langage et de la législation, tandis que l’on apprend aux enfants qu’ils peuvent choisir leur sexe. Les cousins Pritzker et d’autres sont peut-être en passe de concevoir une nouvelle façon d’être un humain. On peut légitimement se démander ce qui pourrait expliquer la volonté soudaine des élites fortunées de déconstruire ce que nous sommes et de manipuler les caractéristiques sexuelles des enfants dans des cliniques réparties dans le monde entier, tout en revendiquant de nouveaux droits pour les déconstruits ? Est-ce le profit ? Est-ce le plaisir de voir ses obsessions personnelles s’epanouir socialement ? Peut-être est-ce la tentation humaine de jouer à Dieu. Quelle que soit la réponse, il semble évident que le SSI fera partie intégrante de l’avenir de l’Amérique.

(1) Les codes CPT® (Current Procedural Terminology) offrent aux médecins et aux professionnels de la santé un langage uniforme pour coder les services et les procédures médicales afin de rationaliser les rapports et d’accroître la précision et l’efficacité. NdlR

Une pensée sur “La famille de milliardaires en faveur des identités sexuelles synthétiques (ISS)

  • 12 janvier 2023 à 19 h 55 min
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    De parfaits dégénérés.
    « Les derniers seront les premiers ».

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