J’aime de plus en plus monsieur Musk
Source : institutdeslibertes.org – 5 décembre 2023 – Charles Gave
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Charles Gave est un économiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l’IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
Elon Musk vient de faire un nouveau coup superbe que je dois vous raconter au cas où vous n’en auriez pas entendu parler.
Voici l’histoire. Et je vous la fais simple.
Elon Musk s’était plus ou moins pris de bec avec l’un des grands annonceurs mondiaux de publicité parce qu’il avait dit quelque chose qui n’avait pas plu à cet auguste personnage. Cet homme, tout gonflé de sa propre importance, avait fait savoir qu’ il songeait à ne plus donner de publicité à X (ex Twitter), la société qu’Elon Musk avait rachetée.
Quelques jours après a lieu le grand rassemblement annuel à New York de tous les grands annonceurs, agences de publicité, journaux, presse écrite, télévisions…tous empressés à cirer les pompes de Google, Netflix, Disney et autres Facebook.
Devant cette immense assemblée, Elon Musk, seul sur le podium, est interrogé par un jeune journaliste qui lui demande ce qu’il comptait faire pour regagner les faveurs du redoutable personnage qui avait menacé de ne plus donner de publicité à X. Je crois que cette personne n’était autre que le Président de Walt Disney, devenu la firme spécialisée en productions Woke qui font bide après bide sur les écrans et dont le cours de bourse s’est écroulé depuis qu’il est aux commandes.
La réponse d’Elon Musk au jeune journaliste, plein d’inquiétude à l’idée des déboires qu’X allait subir et qui avait du mal à cacher sa joie à l’idée que Musk soit dans l’embarras restera dans les annales de la presse un peu comme le « merde » de Cambronne à Waterloo
Il répondit simplement : « s’il n’a pas envie de faire de la publicité sur X , qu’il n’en fasse pas « .
Et il ajoute, et je laisse cette phrase en Anglais : « and Bill, You can go and fuck yourself », ce qui peut être traduit en français par «et Bill, tu peux aller te faire empapaouter » et je continue en traduisant, « si tu t’ imagines que tu peux essayer de faire chanter Elon Musk en le menaçant de lui faire perdre de l’argent, tu te trompes lourdement ».
Et pour que tout le monde comprenne bien, il répéta deux fois son message recommandant à l’autre d’aller bien se faire empapaouter
Le pauvre journaliste sur la scène était liquide, et moi regardant la scène sur mon écran quelques jours après, à la fois mort de rire et très satisfait.
Pourquoi très satisfait ?
Je vous explique, en remontant très loin dans l’histoire de la presse
Au XIX -ème le plus grand journal au monde est le Times de Londres, avec des bureaux dans tous les pays et les meilleures signatures du monde Anglo- saxon contribuant au journal.
L’abonnement annuel au journal coûtait le prix du salaire annuel d’un ouvrier, et le journal était immensément respecté. Tant que cela n’avait pas été publié dans le Times, cela ne pouvait être vrai. Arrive la publicité, qui permet de faire baisser le coût de l’abonnement et donc d’augmenter les tirages. Au début, rien ne change, mais petit à petit, plus la publicité augmente, plus la qualité des articles baisse et plus il devient évident que les journalistes n’ont pas vraiment intérêt à dire du mal des annonceurs. Et donc, en l’espace d’un siècle, le pouvoir d’influencer est passé des grands journalistes et propriétaires de journaux aux agences de publicité et aux fabricants de savon et les journaux deviennent des torchons publicitaires faisant concurrence à ce que l’on trouve de nos jours dans sa boite aux lettres.
Et il y a une dizaine d’années, catastrophe ultime, toute la publicité du monde entier se concentre sur les Google, Walt Disney et Facebook de ce monde qui donnent des instructions aux agences de publicité qui sont devenues leurs esclaves leur précisant qui peut parler ou être vu dans les journaux ou sur nos écrans.
Et si vous ne faisiez pas les actes d’allégeance requis, la chance de voir votre tête sur un écran ou en quatrième de couverture sur un livre était à peu près nulle.
Et pour que tout soit pour le mieux dans le meilleur des mondes, ces géants dont le seul but est de faire le bonheur de l’humanité en organisant la crétinisation de toutes les populations se mettent à discuter avec les gouvernements pour qu’ensemble, ils déterminent qui aura le droit de parler et qui ne l’aura pas.
Tous ces beaux arrangements sont révélés par Elon Musk (déjà lui), quand il prend le contrôle de Twitter et montre que le FBI, aux USA, avait des employés résidant à temps plein chez Twitter pour aider la direction à faire les bons choix.
Et du coup, toutes les autres sociétés ont été obligées de cesser de censurer ceux qui ne pensaient pas comme le patron de Disney ou comme l’administration démocrate à Washington.
Ce fut la première immense victoire depuis des lustres de la Liberté d’Expression sur les forces obscures de la bêtise au front de taureau, et nous la devons à un homme et à un seul, Elon Musk.
Et la semaine dernière, il en a remporté une deuxième.
Que s’est-il passé, en termes simples ?
Le patron de Walt Disney et d’autres ont dit à Elon Musk que comme ils payaient pour la pub qu’ils avaient la bonté de donner à X, ils avaient un droit de regard sur ce qu’x publiait par ailleurs.
En d’autres termes, le fait qu’X soit dépendant des recettes [publicitaires fournies par Disney, signifiait que Disney avait un droit de regard sur ce qui passait sur les écrans contrôlés par X.
Ce à quoi, Musk leur a dit (voir plus haut) d’aller bien se faire cuire un œuf et qu’il était seul maître à bord.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Tous les consommateurs vont se dire qu’X ne cherche pas à les désinformer tandis que tous les esprits indépendants vont sortir de You Tube ou des autres réseaux soumis aux ordres de Disney ou de Netflix et vont se précipiter pour publier sur X, qui du coup aura tous les contenus intéressants, laissant les autres supports aux mains de gens aussi compétents et aussi indépendants que BFM TV.
Pour conclure.
Ce que Murdoch avait fait aux grandes chaînes de télévision aux USA en créant Fox, ce que Bolloré a fait à BFM TV ou à France 2 en créant C News, Musk est en train de le refaire, mais la puissance 10 à tous les médias officiels aux USA et dans le reste du monde.
Ce type est un génie et son seul but semble être de défendre la liberté d’expression contre tous ceux qui veulent l’attaquer. Je le redis : Soljenitsyne a fait tomber l’empire du mal. Musk fera tomber l’empire du mensonge.
En tant que citoyen, je suis vraiment content comme tout.
En tant que financier, je n’ai qu’un seul regret.
Je ne peux pas acheter Twitter en bourse, ce coquin de Musk a tout gardé pour lui et il n’a rien laissé pour les autres.
Mais je n’ai pas une seconde de doute.
Dès que les résultats de Twitter deviendront étincelants et donc, dès que Twitter pourra être réintroduite en bourse à deux fois le prix qu’il a payé, il sera assez bon je l’espère en tout cas, pour me permettre d’en acheter quelques-unes beaucoup trop chères bien sûr, parce que monsieur Musk ne fait pas de cadeau, mais je crois que j’en achèterai quand même.
J’attends ce jour avec beaucoup d’impatience.
Gave est l’archétype du boomer droitard qui ne comprend rien.
Ce guignol est pathétique.
Pathétique. Gave est tombé comme un bleu dans le panneau…