Une conséquence civile de la guerre en Ukraine

Source : novembre 2024 – Jean-François Geneste

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Commençons par nous amuser quelque peu de la stratégie industrielle qui règne en Occident : l’Alpha
et l’Oméga y sont le vert, le décarboné, l’écologique, le recyclable, bref, une sorte de wokisme industriel
qui n’a, à notre connaissance, pas encore été nommé ainsi.
Pour mesurer la vacuité du système, nous rappellerons ici à ceux à qui cela aurait échappé, que la teneur
en gaz carbonique de l’atmosphère est de 0,04%, que la production annuelle humaine, toutes activités
confondues, représente à grand peine 4% des émissions totales et que l’Europe ne représente que 7%
des émissions mondiales anthropiques. Nous parlons donc, pour notre continent, d’une contribution à 1
pour 1 million ! En parallèle, on peut estimer l’investissement en énergies renouvelables pour la seule
France à environ 200 milliards d’euros depuis 2012. Les petits ruisseaux ne font plus les grandes rivières,
mais les plus petites causes possible (1/1 million !) créent des torrents !
Ainsi, et nous entrons maintenant dans le vif de notre sujet, Airbus se concentre-t-il sur l’avion à
hydrogène. Votre serviteur peut vous dire que ce sera un fiasco, comme cela se dessine pour la voiture
électrique non chinoise et encore, quand l’Occident en décadence se crashera, ce qui ne saurait tarder,
même cette dernière deviendra à la fois inabordable et inutile. Rappelons au passage qu’au tout début
du XXe siècle, les records de vitesses étaient déjà battus par des engins électriques et qu’ils n’ont pas
été développés ! Sans doute y a-t-il eu, dans un temps où la population européenne avait encore un brin
d’intelligence, une bonne raison pour que ce ne fut pas le cas. Mais depuis, paraît-il et officiellement, le
QI baisse… Et cela se voit !
Boeing semble incapable, à l’heure actuelle, de faire un avion correct. Airbus en a donc profité.
Néanmoins, qu’a largement démontré le conflit ukrainien ? Nous voyons des drones de types très divers,
très rustiques et très bon marché qui sont extrêmement fiables malgré un environnement
particulièrement hostile qui est celui du champ de bataille. Qu’en déduire ? Que les systèmes de pilotage
des « grands » avions sont obsolètes, que les mesures de sécurité qui coûtent extrêmement cher pour les
certifier sont sans justification, que des économies substantielles peuvent être faites et enfin que ce type
de fonction est à la portée du quidam, pour peu qu’il soit ingénieur.
Nous voyons aussi que l’IA peut jouer un certain rôle et que le pilote, ce que l’on savait déjà depuis
longtemps, est inutile. Nous nous apercevons que ces engins n’ont même pas besoin d’être pilotés à
distance.
Ainsi, au lieu d’un futur à zéro émission à hydrogène ou autre pour l’aviation civile, il y a une
opportunité substantielle pour gagner en compétitivité et en poids, car chacun aura bien compris que les
électroniques de pilotage des drones ne pèsent que quelques centaines de grammes. Rappelons aussi que
contrairement aux drones qui nécessitent des esquives sur le champ de bataille, la trajectoire standard
d’un avion est on ne peut plus simple : une phase de montée, un palier et une descente avec, le cas
échéant, parce que le contrôle aérien ne fait pas son travail correctement, un hippodrome d’attente dans
une « stack » à l’arrivée.
Il vous sera fait grâce ici de combien seraient les économies, simplement pour vous dire qu’elles seraient
substantielles. Sur les vols longs courrier rappelons que les règles régissant le temps de travail sont
extrêmement contraignantes et impliquent des coûts faramineux. Dans les début de l’aéronautique on ne
pouvait pas se passer des pilotes, mais maintenant où c’est possible, le secteur attend… Quoi ?
Quid dans ces conditions du futur Elon Musk qui sera peut-être américain, chinois ou autre et franchira
la marche en permettant de faire baisser le coût du passager en le divisant par 5 comme l’a fait Space X
dans le domaine des lanceurs dont le « système » s’est longtemps moqué et avec le résultat que l’on
connaît ?
Mais ici, nous sommes la vieille Europe, celle qui, en son temps, s’était endormie derrière la ligne
Maginot et là encore avec une stratégie couronnée de succès comme chacun le sait. Alors, dormez bien
bonnes gens, « on » veille sur vous ! Nous n’avons, semble-t-il, pas encore enterré suffisamment de
sociétés industrielles en France. Alors, au diable l’avarice ! Pourquoi ne pas se passer d’un fleuron
supplémentaire ? Soyons généreux !

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