Le Canada propose l’euthanasie à ses vétérans souffrant de traumatismes
Source : medias-presse.info – 23 mai 2025 – Pierre-Alain Depauw
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Au Canada, on entend de plus en plus parler de l’offre de suicide assisté aux anciens combattants souffrant de traumatismes, au lieu de leur fournir un soutien adéquat. Plusieurs anciens militaires affirment avoir reçu cette proposition du ministère des Anciens Combattants, ce qui suscite une vive controverse.
Système d’aide médicale à mourir
En 2023, le Canada a enregistré un total de plus de 15 000 décès relevant du système d’aide médicale à mourir (AMM), ce qui représente 4,7 % de tous les décès dans ce pays cette année-là. Cette pratique a été légalisée en 2016 pour les personnes dont la mort était considérée comme raisonnablement prévisible, et en 2021, elle a été étendue pour inclure celles qui n’étaient pas confrontées à une mort imminente.

Une nouvelle extension du programme, qui permettrait d’offrir l’AMM aux personnes atteintes de maladie mentale, était prévue pour 2024, mais a été reportée à 2027 en raison de la pression sociale et du débat éthique intense dans le pays.
Vétérans militaires régulièrement ciblés
Dans ce contexte, plusieurs rapports ont été publiés indiquant que des vétérans militaires canadiens reçoivent des propositions de suicide assisté comme alternative lorsqu’ils cherchent du soutien pour des problèmes de santé mentale liés à des traumatismes. Selon le Toronto Sun, un vétéran militaire ayant combattu en Afghanistan a été contacté par un gestionnaire de cas du ministère des Anciens Combattants qui lui a suggéré de demander l’aide médicale à mourir. Le gouvernement avait initialement affirmé qu’il s’agissait d’un cas isolé, mais des voix comme celle de Mark Meinke, un vétéran de l’armée canadienne et actuel podcasteur, réfutent cette version.
Sentiment de trahison
« Au cours des dernières années, j’ai interviewé trois vétérans différents dans mon émission qui ont témoigné avoir chacun reçu cette proposition », explique Meinke, qui souligne que ces témoignages ne sont qu’un échantillon de cas beaucoup plus nombreux. Selon lui, la réaction de ceux qui ont reçu cette proposition de suicide assisté a été un choc profond et un sentiment de trahison. « C’est une blessure morale . C’est ce qu’on appelle un traumatisme institutionnel, lorsque l’institution à laquelle vous vous adressez pour obtenir de l’aide vous trahit et vous fait du mal », explique-t-il.
Selon Meinke, les soins actuels prodigués aux anciens combattants canadiens souffrant de traumatismes psychologiques se limitent à une « thérapie par la parole ou à des médicaments », avec des taux de réussite très faibles.
Meinke souligne l’importance de favoriser des conversations ouvertes et sans stigmatisation sur la santé mentale des anciens combattants. Malgré les lacunes du système officiel, il conclut par un message d’espoir : « Les ressources existent. Ne pensez pas qu’il n’y a pas d’issue. Ce n’est pas comme ça . »
Sur le fond favorable de la nature schyzoide du mental humain, la folie totale ronge chaque jour un peu plus l’ensemble de l’humanité sur toute la planète.