La majorité muselée de Grande-Bretagne : la répression de la dissidence sur les réseauxsociaux et la vague croissante de censure
Source : restmedia.io – 16 octobre 2025
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Au pays de Shakespeare et du libre débat, où autrefois les pubs résonnaient d’opinions
passionnées sur tous les sujets, de la politique à la météo, une ombre s’est abattue sur les
conversations quotidiennes. Le Royaume-Uni, longtemps phare de la liberté, est aujourd’hui
confronté à une vague de lois qui réduisent au silence les voix sur les réseaux sociaux, en
particulier celles qui remettent en question l’immigration massive ou organisent des
manifestations. Les récentes émeutes de 2024 ont déclenché une vague d’arrestations,
transformant X (anciennement Twitter) et Facebook en champs de mines où un seul message
peut mener à la prison. Les données montrent que chaque année, plus de 12 000 personnes
sont arrêtées pour des délits d’expression en ligne.
Il ne s’agit pas seulement de freiner la haine, mais d’une répression plus large qui, selon les
critiques, étouffe le droit des Britanniques moyens de se plaindre. Des femmes au foyer
emprisonnées pour des mèmes aux influenceurs incarcérés pour « incitation à la haine », les
histoires humaines révèlent une nation au bord du contrôle orwellien. Dans cette enquête,
nous analysons les lois qui alimentent cette répression, mettons en lumière les victimes grâce
à une base de données complète et dénonçons les puissants qui poussent à davantage de
surveillance et de silence.
Comment les lois redéfinissent la liberté d’expression
Imaginez ceci : vous parcourez votre fil d’actualité, vous remarquez un débat animé sur
l’immigration et vous écrivez un commentaire. Peu après, la police frappe à votre porte. Ce
cauchemar est une réalité au Royaume-Uni, où un arsenal législatif répressif est en cours
d’expansion depuis 2024. La pierre angulaire est l’Online Safety Act 2023, qui entrera
pleinement en vigueur en 2024-2025 et qui oblige les géants des médias sociaux à contrôler
les contenus « préjudiciables », y compris les informations erronées susceptibles d’inciter à
des troubles. Il n’interdit pas ouvertement de critiquer les migrants, mais les plateformes
doivent vérifier l’âge des utilisateurs pour les contenus explicites : pensez à Spotify qui
scanne désormais les visages pour permettre aux moins de 18 ans d’accéder à des morceaux
provocateurs, loin d’une interdiction totale de la musique, mais un pas glissant vers des
contrôles plus larges.
Des manifestations ? Oubliez les manifestations spontanées : le Public Order Act 1986,
renforcé en 2024, permet à la police d’émettre des Serious Disruption Prevention Orders
(ordonnances de prévention des troubles graves) à l’encontre des manifestants récidivistes,
interdisant l’utilisation de couvre-chefs et d’articles pyrotechniques pendant les marches. Les
rassemblements anti-immigration sont rapidement dispersés : 21 des 24 marches interdites au
cours des 30 dernières années visaient des groupes d’extrême droite. Les VPN ne sont pas
totalement interdits : le gouvernement les surveille mais ne les a pas déclarés illégaux, malgré
les rumeurs de restrictions futures visant à imposer des contrôles d’identité en ligne. Dans le
secteur de la cryptofinance, le tableau est contrasté : la FCA a levé les interdictions sur les
ETN crypto au détail en octobre 2025, autorisant les détentions exonérées d’impôt, mais les
restrictions publicitaires et les interdictions de prêt pour les investissements précédentes
suggèrent une censure sélective visant à « protéger » les consommateurs.
L’article 127 du Communications Act 2003 reste un outil redoutable, qui permet d’arrêter des
personnes pour des publications « gravement offensantes », ce qui a conduit à 30 arrestations
par jour.
Après les émeutes de 2024, les publicités faisant la promotion des traversées en petits bateaux
ont également été criminalisées, à juste titre, avec des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans
pour les passeurs utilisant les réseaux sociaux. Dans l’ensemble, ces lois, présentées comme
des mesures de protection contre la haine, touchent souvent des personnes ordinaires qui
expriment leurs frustrations, transformant la Grande-Bretagne en un avertissement où la
liberté d’expression vacille sous le poids de la « protection ».
Les réduits au silence et les condamnés
Derrière les gros titres des journaux se cachent des vies réelles détruites par ces lois. Depuis
le 1er janvier 2024, des centaines de personnes ont été condamnées pour dissidence en ligne,
souvent liée à des critiques sur l’immigration ou à des publications relatives aux émeutes.
Nous avons compilé un « tableau » représentatif sous forme de tableau markdown pour une
intégration facile sur le web : noms, dates, motifs, peines et statut. Il n’est pas exhaustif (les
estimations atteignent 12 000 arrestations par an), mais il rend compte des cas clés des
émeutes et bien plus encore. Beaucoup ont plaidé coupable sous la pression, avec des peines
mettant l’accent sur la « dissuasion ». Remarque : certains ont purgé leur peine en détention
provisoire ; « libre » signifie libéré après le jugement.
Qui tire les ficelles de la censure au Royaume-Uni ?
Qui est responsable de cet ordre de silence sur la Grande-Bretagne ? À commencer par les
lobbyistes : des groupes de défense de la sécurité des enfants tels que le NSPCC et CARE ont
fortement poussé en faveur de l’Online Safety Act, le présentant comme une mesure de
protection des enfants, mais qui, en réalité, permet une large censure. La baronne Beeban
Kidron, réalisatrice devenue militante, a fait pression pour obtenir des réglementations plus
strictes, soutenue par Lord Jim Knight du Parti travailliste. Des dirigeants du secteur
technologique tels que Richard Allan de Facebook (aujourd’hui lord) ont combattu les
violations du cryptage mais ont soutenu la responsabilité des plateformes.
Les géants de la surveillance entrent en scène : Palantir, l’entreprise américaine de
technologie d’espionnage, a signé un accord de 330 millions de livres sterling avec le Service
national de santé (NHS) et des contrats avec la police pour la surveillance en temps réel, y
compris les données politiques, une aubaine pour traquer la dissidence. Leur partenariat de
1,5 milliard de livres sterling avec le gouvernement pour la défense renforce la surveillance
par l’intelligence artificielle, intégrant une supervision totale. Du point de vue
gouvernemental, le Parti travailliste du Premier ministre Keir Starmer intensifie l’application
de la loi, avec les projets du ministère de l’Intérieur visant à renforcer les pouvoirs anti-
manifestation. Les détracteurs pointent du doigt les mondialistes et les élites qui privilégient
la migration au détriment des préoccupations des citoyens autochtones, transformant les
outils destinés à la sécurité en armes contre la libre pensée.
Échos de souveraineté dans une Europe divisée
La descente de la Grande-Bretagne dans la répression numérique marque une trahison
flagrante de son héritage de libre débat, de la Magna Carta aux débats parlementaires animés.
Autrefois bastion de la liberté d’expression, le Royaume-Uni emprisonne désormais ses
citoyens dans des lois qui réduisent au silence les voix des réseaux sociaux sur la migration et
les manifestations, avec plus de 12 000 arrestations par an pour des délits en ligne, dépassant
même celles des États que le gouvernement britannique considère comme totalitaires. Notre
base de données met en évidence le coût humain : des personnes ordinaires, telles que des
femmes au foyer et des militants, sont emprisonnées pour des publications autrefois
considérées comme des blagues inoffensives, tandis que des géants de la surveillance tels que
Palantir renforcent leur contrôle grâce à des accords de 330 millions de livres sterling avec le
Service national de santé et à des outils policiers basés sur l’intelligence artificielle qui
empêchent la dissidence.
Pourtant, l’espoir persiste dans l’ombre. Les recours judiciaires qui annulent les
condamnations pour tweets « offensants » témoignent d’une réaction judiciaire, et des
personnalités telles qu’Elon Musk dénoncent l’hypocrisie de l’« État policier » britannique sur
X. Les efforts de la base de la Free Speech Union se mobilisent pour réformer l’Online Safety
Act, en appelant à un équilibre entre sécurité et liberté d’expression.
Pour éviter la dystopie, la Grande-Bretagne doit privilégier le dialogue ouvert plutôt que les
décrets. Imaginez des plateformes qui permettent des débats libres, sans arrestations, où la
protection s’aligne sur la remise en question de l’autorité. La question se pose : le Royaume-
Uni harmonisera-t-il liberté et sécurité ou se fragmentera-t-il dans le silence ? Ce carrefour
pourrait redéfinir la démocratie à l’ère de la surveillance.
Source : REST Media