« Make Europe Great Again » et plus encore Meghann Myers« Make Europe Great Again » et plus encore

Source : defenseone.com – 10 decembre 2025 – Meghann Myers

https://www.defenseone.com/policy/2025/12/make-europe-great-again-and-more-longer-version-national-security-strategy/410038/

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Defense One décrit les plans de l’administration Trump visant à rompre les anciennes relations et à en créer de nouvelles.

Avec ses appels en faveur de « familles fortes et traditionnelles » et du « renouveau de la santé spirituelle et culturelle américaine », la dernière stratégie de sécurité nationale marque une rupture majeure non seulement avec celle qui l’a immédiatement précédée, mais aussi avec celle de la première administration Trump.

Une version plus longue de la NSS qui a circulé avant que la Maison Blanche ne publie la version non classifiée jeudi soir partage les mêmes points principaux : la concurrence avec la Chine, le retrait de la défense de l’Europe, un nouvel accent mis sur l’hémisphère occidental. Mais la version non publiée propose également de nouveaux moyens d’exercer son leadership sur la scène mondiale et une manière différente d’influencer l’avenir de l’Europe, à travers ses valeurs culturelles.

Voici quelques points à retenir de la version non publiée, qui a été examinée par Defense One.

« Rendre à l’Europe sa grandeur »

Alors que la NSS rendue publique appelle à la fin d’une « OTAN en expansion perpétuelle », la version complète entre davantage dans les détails sur la manière dont l’administration Trump souhaiterait, je cite, « rendre à l’Europe sa grandeur », tout en appelant les membres européens de l’OTAN à se passer du soutien militaire américain.

Partant du principe que l’Europe est confrontée à un « effacement civilisationnel » en raison de ses politiques d’immigration et de sa « censure de la liberté d’expression », la NSS propose de concentrer les relations des États-Unis avec les pays européens sur quelques nations dont les administrations et les mouvements actuels partagent les mêmes idées, vraisemblablement de droite.

L’Autriche, la Hongrie, l’Italie et la Pologne sont répertoriées comme des pays avec lesquels les États-Unis devraient « collaborer davantage… dans le but de les éloigner de l’Union européenne ».

« Et nous devrions soutenir les partis, les mouvements et les personnalités intellectuelles et culturelles qui recherchent la souveraineté et la préservation/restauration des modes de vie traditionnels européens… tout en restant pro-américains », indique le document.

Le C5

Au cours de l’été, le président Trump a fait la une des journaux lorsqu’il a déploré l’expulsion de la Russie du Groupe des Huit (aujourd’hui le Groupe des Sept) comme étant « une très grave erreur ». Il a même suggéré qu’il aimerait voir la Chine rejoindre le groupe pour former un « G9 ».

Sa stratégie de sécurité nationale propose d’aller plus loin en créant un nouvel organisme regroupant les grandes puissances, qui ne serait pas soumis aux exigences du G7 selon lesquelles les pays doivent être à la fois riches et démocratiques.

La stratégie propose un « Core 5 », ou C5, composé des États-Unis, de la Chine, de la Russie, de l’Inde et du Japon, qui sont plusieurs des pays comptant plus de 100 millions d’habitants. Il se réunirait régulièrement, comme le fait le G7, pour des sommets sur des thèmes spécifiques.

Premier point à l’ordre du jour proposé par le C5 : la sécurité au Moyen-Orient, et plus précisément la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite.

« L’hégémonie n’était pas réalisable »

La version complète de la NSS consacre également une partie de son contenu à l’« échec » de l’hégémonie américaine, un terme qui n’apparaît pas dans la version rendue publique.

« L’hégémonie est un objectif erroné et irréalisable », selon le document.

Dans ce contexte, l’hégémonie fait référence au leadership d’un pays sur le monde, utilisant son soft power pour encourager les autres pays à accepter d’être dirigés.

« Après la fin de la guerre froide, les élites de la politique étrangère américaine se sont convaincues que la domination permanente des États-Unis sur le monde entier était dans le meilleur intérêt de notre pays », indique la NSS. « Pourtant, les affaires des autres pays ne nous concernent que si leurs activités menacent directement nos intérêts. »

L’administration semble utiliser ce raisonnement pour se retirer du rôle des États-Unis dans la défense de l’Europe, tout en tournant son attention vers les cartels de la drogue basés au Venezuela.

« L’administration Trump a hérité d’un monde dans lequel les armes de guerre ont brisé la paix et la stabilité de nombreux pays sur plusieurs continents », indique la NSS. « Nous avons un intérêt naturel à améliorer cette crise. »

Le document précise que les États-Unis ne devraient pas être les seuls à agir, mais que la Chine et la Russie ne devraient pas non plus être autorisées à remplacer le leadership américain. La stratégie suggère de s’associer avec des « champions régionaux » pour aider à maintenir la stabilité.

« Nous récompenserons et encouragerons les gouvernements, les partis politiques et les mouvements de la région qui s’alignent largement sur nos principes et notre stratégie », selon le document. « Mais nous ne devons pas négliger les gouvernements qui ont des perspectives différentes, avec lesquels nous partageons néanmoins des intérêts et qui souhaitent travailler avec nous. »

Après la publication de cet article, la Maison Blanche a nié l’existence de toute autre version de la stratégie de sécurité nationale que celle publiée en ligne.

« Il n’existe aucune autre version, privée ou classifiée », a déclaré la porte-parole Anna Kelly à Defense One. « Le président Trump est transparent et a apposé sa signature sur une seule NSS qui donne clairement pour instruction au gouvernement américain d’appliquer les principes et les priorités qu’il a définis. »

Mme Kelly a ensuite ajouté que « toutes les autres soi-disant « versions » ont été divulguées par des personnes éloignées du président qui, comme ce « journaliste », n’ont aucune idée de ce dont elles parlent ».

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