Les évêques français et le « principe de Peter » (Paix Liturgique)
Source : benoit-et-moi.fr – 28 juillet 2024 – Philippe de Labriolle
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J’ai évoqué dans un précédent article la réaction, vraiment en dessous de tout (ne vous fiez pas aux commentaires des médias, qui montent en épingle à dessein leur maigre protestation) des évêques de la CEF à la parade vomitive sur les bords de la Seine de Vendredi soir (cf. Paris 2024. Les évêques français à côté de la plaque). Certes, il y a des exceptions, mais ce sont toujours les mêmes, et elles sont rarissimes (Mgr Aillet, Mgr Rey). Une lettre de Paix Liturgique fait le point, et elle est impitoyable, mais justifiée.
La réaction officielle de la Conférence des évêque de France: eglise.catholique.fr/espace-presse…
Lettre de Paix Liturgique
publiée le 27 juillet 2024
UNE HONTE POUR LA REPUBLIQUE
UNE HONTE POUR NOS EVEQUES
UNE HONTE POUR MGR MARSSET ET SES « HOLY GAMES »
La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’été 2024 dont le déroulement a lieu à Paris, a donné lieu à un déferlement obscène ce 26 juillet, en préambule aux épreuves sportives elles-mêmes. La liste des provocations diverses à l’encontre du patrimoine catholique confirme si besoin était la nécrose culturelle de la République, qui ne vit que de la haine à l’encontre de l’Eglise, et de la chrétienté française.
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La réaction des évêques français, notamment à la dérision infligée à la Cène de Notre Seigneur, sacrifice non sanglant préparant le sacrifice sanglant du Vendredi Saint, épicentre de l’incarnation rédemptrice, était attendue, pour confirmer leur indignation vis-à-vis du blasphème infligé, aux yeux du monde entier, au Christ-Sauveur. De nombreux évêques de par le monde ayant instantanément pris la mesure de l’offense faite au Ciel, et appelé à consoler Notre Seigneur des souffrances endurées sur la Croix, incluant l’odieuse mise en scène dont les JO s’avéraient être le prétexte.
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Ceux qui ont pris connaissance du message diffusé par la CEF ce jour, et qui s’estimaient en droit de voir leurs Ordinaires, que « Lumen Gentium » déclare être comptables devant Dieu du salut des âmes, prendre la tête d’une protestation à objectif de réparation publique de l’offense elle-même publique, n’ont pu qu’acter un nouvel épisode de la trahison des clercs.
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Seuls ces imposteurs mitrés pouvaient garantir a priori, au Paris des J.O. qu’aucune réactivité chrétienne n’était à craindre, et que l’esprit révolutionnaire pouvait s’en donner à cœur joie. Etaient-ils préalablement dans la confidence ? Ce point sera éclairci le moment venu.
(…)
Ceux qui, chez les catholiques, ont été consternés par la déclaration épiscopale sont ceux qui espéraient encore qu’une rémanence de foi et de piété fit surgir quelque semblant d’épiscopalité chez les mitrés, ne serait-ce que pour faire semblant.
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Combien d’épisodes sinistres de lâcheté épiscopale publique faudra-t-il comptabiliser pour que les fidèles de bonne volonté cessent de confondre la médiocrité avec la mesure, la trahison avec la prudence, la complaisance morbide avec l’esprit de paix. Quant à la vertu de force, elle a mystérieusement disparu du bataillon des Ordinaires, et de longue date. Si ce n’est l’immanente force d’inertie…
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Invoquer le principe de Peter, c’est-à-dire le constat d’un niveau d’incompétence généralisé dans l’hexagone des Ordinaires, ce serait rechercher une explication qui n’est pas sans valeur sociologique, mais qui postule que la parabole des talents, et plus largement toute compréhension des fins dernières a déserté le cerveau de ces prélats.
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C’est pourquoi Peter instruit aussi la question de la pérennité d’une institution pyramidale, ainsi menacée par les cadres incompétents. La survie institutionnelle requiert, selon lui, deux exigences. La première est que l’institution se protège de ce que Peter appelle un super compétent. Qu’est-ce qu’un super compétent ? C’est tout simplement un professionnel ayant une compréhension de l’institution suffisante pour percevoir l’incompétence de son supérieur hiérarchique (n+1), et prêt à communiquer sur ce problème. La deuxième est que l’essentiel du travail relevant du n+1 incompétent soit assuré par le niveau n, celui du dessous.
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Les tristes sires dévitalisés qui occupent les postes de pouvoir dans la hiérarchie ecclésiale ne conservent, pour l’essentiel, que le pouvoir de nuire. D’une part en empêchant de vrais professionnels zélés d’occuper ces mêmes postes. D’autre part en jugulant l’énergie des clercs actifs et investis qui affectent de croire, contre toute évidence, que le haut-clergé a la même religion qu’eux, fut-elle celle de l’Eglise tout au long de son histoire.
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« (…) ce besoin d’unité et de fraternité dont le monde a tant besoin (sic !), dans le respect des convictions de tous (sauf des convictions catholiques, Ndr) autour du sport qui nous rassemble et afin de promouvoir la paix des nations et des cœurs », voilà la religion de la CEF. On ne va pas gâcher la fête en hystérisant des scènes de dérision et de moqueries, fussent-elles « déplorables », non mais des fois…
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Le fond du problème, à travers cet aveu épiscopal, c’est que la paix des nations et des cœurs ne dépend plus de la fidélité au Christ. Dont acte.
La CEF sert la cité terrestre, celle de l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu. Le sport, et l’olympisme en particulier, exige une discipline méritoire par rapport à soi-même, certes, mais les performances pures et les récompenses subséquentes sont sans effet probant quant au salut des âmes.
Notre Seigneur veuille nous protéger de ces mauvais pasteurs, prompts à le renier publiquement. Mondialement, en l’occurrence…
Dr. Philippe de Labriolle
Psychiatre Honoraire des Hôpitaux