Patriarcats de Jérusalem: l’évacuation forcée à Gaza, «une condamnation à mort» – Vatican News
Source : vaticannews.va – Aout 2025
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Dans une déclaration commune, l’Église grecque-orthodoxe et le Patriarcat latin de Jérusalem expriment leur inquiétude face aux conséquences de l’action militaire israélienne, et aux «ordres d’évacuation» de la bande de Gaza. «Il ne peut y avoir d’avenir fondé sur la captivité», il est nécessaire d’agir pour mettre fin à «cette guerre insensée et destructrice», peut-on lire dans le document.
Vatican News
«Nous appelons la communauté internationale à agir pour mettre fin à cette guerre insensée et destructrice, et pour que les personnes disparues et les otages israéliens puissent rentrer chez eux». Dans une déclaration commune publiée ce mardi 26 août, le Patriarcat grec-orthodoxe et le Patriarcat latin de Jérusalem ont demandé la médiation d’autres pays, pour mettre fin à la «mobilisation militaire massive» des Forces de défense israéliennes (IDF) dans la bande de Gaza, rendre à leurs familles les otages israéliens, enlevés lors des attentats du 7 octobre dernier, et ramener enfin la paix dans la région.
Destruction et mort
«La population de la ville de Gaza, – poursuit le communiqué –, où vivent des centaines de milliers de civils et où se trouve notre communauté chrétienne, sera évacuée et transférée au sud de la bande de Gaza». Des «ordres d’évacuations» ont déjà été émis «pour plusieurs quartiers de la ville de Gaza» et des «bombardements intensifs» ont été lancés, ajoutant «davantage de destructions et de morts à une situation déjà dramatique avant le début de l’opération». Selon les deux patriarcats, ces actions démontrent que «l’opération n’est pas seulement une menace, mais une réalité déjà en cours de mise en œuvre».
Évacuer signifierait mourir
La déclaration rappelle également que «le complexe grec orthodoxe de Saint-Porphyre et le complexe latin de la Sainte Famille» – frappés le 17 juillet dernier par un raid israélien qui a fait trois morts et blessé légèrement le curé, le père Gabriel Romanelli – ont été «un refuge pour des centaines de civils», parmi lesquels «des personnes âgées, des femmes et des enfants» et «des personnes handicapées». Ceux qui ont trouvé refuge dans les deux églises portent déjà sur eux les souffrances de près de onze mois de conflit, «beaucoup sont affaiblis et mal nourris», affirment les patriarcats, pour eux, donc, «tenter de fuir vers le sud équivaudrait à une condamnation à mort».
Sans avenir
Dans l’incertitude qui touche non seulement «notre communauté», mais «l’ensemble de la population», la déclaration réaffirme qu’«il ne peut y avoir d’avenir fondé sur l’emprisonnement, le déplacement des Palestiniens ou la vengeance. Ce n’est pas la bonne voie, poursuit la note, rien ne justifie le déplacement délibéré et forcé de civils».
Vivre sur sa propre terre
Le Patriarcat grec-orthodoxe et le Patriarcat latin de Jérusalem citent enfin les paroles adressées, lors de l’audience de samedi dernier, par le Pape Léon XIV à une délégation de l’association Chagos Refugees Group, engagée dans la restitution des îles Chagos à la République de Maurice: «Tous les peuples, même les plus petits et les plus faibles, doivent être respectés par les puissants dans leur identité et leurs droits, en particulier le droit de vivre sur leurs terres; et personne ne peut les contraindre à un exil forcé». Des paroles qu’ils partagent et dont ils se font l’écho. La déclaration s’achève par une prière pour que «les cœurs se convertissent, que l’on marche sur les chemins de la justice et de la vie pour Gaza et pour toute la Terre Sainte».
Deux Etats un Etat Jordanien arabo-musulman, et un Etat israélien de droit, pluri-ethnique et pluri religieux, incluant Gaza, la Judée et la Samarie…voilà la seule solution viable pour une paix véritable et une prospérité pour Tous.