Dossier : Mythes et réalités de l’esclavage

Par Claude Timmerman

A partir de l’analyse d’un manuel de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) distribué dans les écoles, Claude Timmerman déconstruit la propagande institutionnelle autour de l’esclavage et rétablit certaines vérités sur la réalité de ce phénomène historique complexe. Alors que cette question est utilisée comme une arme mémorielle aux conséquences politiques et sociales désastreuses : destruction de monuments historiques, manifestations et émeutes aux États-Unis et ailleurs, attaques contre des personnes, des commerces etc ; Claude Timmerman rappelle ici les responsabilités réelles de ce drame humain. Responsabilités toujours occultées par ceux qui ont un intérêt objectif à faire de cette question un éternel « fardeau de l’homme blanc ». Fardeau pour lequel il serait responsable pour toujours face à l’humanité entière et face aux « générations futures » selon l’expression consacrée.

La rédaction de Strategika

Extraits : (…) Le port de Newport devint le centre névralgique américain du trafic d’esclaves avec l’Afrique.
L’histoire a retenu les noms des plus importants propriétaires de distilleries qui troquèrent ensuite l’alcool fabriqué contre des esclaves en Afrique, s’investissant dans la traite :

lsaac Gomez, Hayman Levy, Jacob Malhado Naphtaly Myers, David Hart, Joseph Jacobs, Moses Ben Franke, Moses Gomez, lsaac Dias, Benjamin Levy, David Jeshuvum, Jacob Pinto, Jacob Turk, Daniel Gomez, James Lucanan, Jan de Sweevts, Simeon Potter, lsaac Elizer, Jacob Ltod, Jacob Rodrigues, Haym Isaac, Carregal, Abraham Touro, Moses Hays, Moses Lopez, Judah Touro, Abraham Mendes, Abrabam All.

(…) La traite transatlantique s’est arrêtée entre 1860 (USA) et 1880 (Brésil) : les traiteurs ayant réalisé des fortunes colossales ont légué à leurs descendants leurs empires financiers issus de la traite, reconvertis dans l’immobilier et le commerce général par les générations suivantes. Ce sont ces familles qui, souvent, prirent les rênes des pays de la côte des esclaves à la période de l’indépendance ! Quant à la traite africaine intérieure, elle est toujours pratiquée.

(…) Le cas emblématique de Sylvanus Olympio, premier président du Togo.

Francisco Olympio da Silva est né à Rio de Janeiro le 24 juillet  1833.

Il partit pour faire la traite, à 17 ans, embarqué comme membre d’équipage d’un bateau négrier appartenant à Cerqueira Lima, marchand d’esclaves de Bahia.

Il débarqua à Adina, sur la côte de l’actuel Ghana, puis après un court séjour à Agorko et à Adafiénou, il s’est installé à Porto Seguro (nom portugais d’un comptoir de la ville d’Agbodrafo) en pays mina, au Togo.

Il se consacra alors au trafic d’esclaves où il amassa une véritable fortune, œuvrant pour le compte de João Gonçalves Baêta, marchand d’esclaves bahianais, qu’il investit dans des plantations à partir des années1860, comprenant que l’abolition allait toucher les deux Amériques et sonnerait la fin de la traite.

(Une trajectoire assez comparable  à celle de Felix de Souza au Dahomey cinquante ans avant.)

Son fils cadet, Epiphanio Olympio (1873-1968)  continuera la tradition paternelle et fut un très riche commerçant et planteur de cocoteraies.

Son épouse Fidélia Afe (1862-1967), appartenait à l’ethnie mamprusi de la région de Dapaong, au nord du Togo. Elle avait été razziée près de son village et vendue comme esclave à la famille Olympio.

Elle sera ensuite affranchie par Epiphanio  qui l’épousera.

Le couple s’installera à Kpando (alors dans le Togo occidental allemand qui est aujourd’hui rattaché au Ghana).
C’est là que naquit leur fils, Sylvanus, héritier de cette fortune issue de la traite, artisan de l’indépendance et premier président de la république du Togo, qui sera l’un des dix hommes les plus riches du pays, comme l’est encore son fils, Gilchrist, aujourd’hui.

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4 pensées sur “Dossier : Mythes et réalités de l’esclavage

  • 3 novembre 2020 à 16 h 13 min
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    Il faut d’abord dire que ceux que vous voulez absoudre de leurs crimes contre l’humanité n’ont pas fait grand-chose pour vous, jusqu’à preuve du contraire. En effet, les richesses accumulées lors de l’esclavage, de la traite, de la colonisation et de la néo-colonisation n’ont pas été partagées équitablement loin s’en faut. Certes, elles ont permis de construire l’Europe et l’Amérique ou y ont participé, mais en tant qu’Européens et Américains moyens, vous n’en avez profité qu’en tant qu’esclaves salariés comme ouvriers ou bureaucrates. C’est ce qui étonne dans votre approche. Vous prenez des risques pour un maitre qui sert vous la bouffe par petites pincées dans une écuelle.
    Il semble que vous défendez une race quand vous écrivez qu’il y’a des gens « qui ont un intérêt objectif à faire de cette question un éternel “fardeau de l’homme blanc” ». Concernant l’esclavage dont il est question, ce n’est pas « l’homme blanc » (notion non scientifique) qui est pointé du doigt mais la « classe » supérieure c’est-à-dire les dirigeants de « l’homme blanc ». Ce qui est fondamentalement différent. Depuis toujours, l’amalgame est une technique efficace de défense quand on manque d’arguments probants.
    Mais en réalité, il est évident que vous apportez une protection à vos maitres. Car il serait surprenant que vous ayez de près ou de loin un quelconque lien avec l’esclavage ou la traite négrière. J’aurais compris cette ligne de défense de la part de ceux qui ont jouit de ces conquêtes, mais quand il s’agit d’un salarié vivant dans un appartement minuscule à la périphérie dont l’horizon le plus lointain et le refuge ultime est le bar du coin, cela soulève quelques interrogations.
    Ensuite en parlant de ces rois africains qui ont pratiqué l’esclavage et la traite, il n’y rien de nouveau sous le soleil. Le verdict est identique pour eux, pour vos maitres et pour vous qui tentez de trouver des excuses à ces crimes contre l’humanité.
    Il ne faut pas aller très loin pour trouver des similitudes entre cette forme d’exploitation et ce que nous vivons aujourd’hui.
    Si nous prenons l’exemple du Sénégal qui est valable pour l’Afrique, nous trouvons les mêmes pratiques. Quand vous vous demandez ironiquement (sans être drôles pour autant) si les chefs d’Etat africains partagent avec les pauvres africains les richesses détournées, il faut avant tout se demander ce que représentent ces chefs d’Etat. Si la France installe un président de la république avec l’aide des criminels psychopathes (Soros, Gates, Rockefeller…), il est illusoire de croire que lesdits chefs d’Etat doivent partager leurs richesses avec leurs peuples. C’est comme croire que ceux qui dirigent la France aujourd’hui partagent leurs avoirs avec les pauvres français.
    On dit que l’histoire est écrite par les vainqueurs mais croire que les Burkinabe n’ont pas soutenu Thomas Sankara, c’est faire preuve d’un aveuglement évident. Les forces qui dirigent ce monde aujourd’hui ont un pouvoir presque illimité. S’ils peuvent mettre l’Europe et l’Amérique à genoux, les peuples avec, ce ne sont pas des militants africains dans un petit issu de la balkanisation qui peuvent leur résister.
    Si vous en êtes capables tout seul, nous vous attendons au pied du mur. On verra si la bande des criminels psychopathes va abdiquer par la force de vos seuls frêles biceps dans leur volonté d’esclavager le monde entier.
    Il serait curieux de voir quelle force tes pairs vont opposer à ceux qui ont imposé la pandémie, le confinement, le couvre-feu, la fermeture des commerces, l’obligation du port du masque même pour les enfants de six ans et un vaccin obligatoire bientôt.
    Dans cent ans, il y aura des gens « qui (auront) un intérêt objectif à faire de cette question (de la Covid-19) un éternel “fardeau de l’homme blanc” ». Pour opposer « l’homme blanc » aux autres.
    Pour les partisans du « grand remplacement », « de la guerre des races », « de la guerre des civilisations », c’est un argument de taille. Diviser pour mieux soumettre. L’objectif est presque atteint si on se réfère aux échanges ci-dessus.
    Mais, il y a une autre explication qui peut être valable. Si l’on creuse votre argumentation qui tend à défendre cette bande criminels psychopathes qui sont d’un bout à l’autre aux commandes des pires crimes de l’histoire, on peut dire que vous en êtes les supporters par la plume. En cherchant plus, il est possible que vous soyez, comme l’ont été ceux qui ont tué Thomas Sankara ou Patrice Lumumba, financés par des fonds de l’Open Society et de la Fondation Bill et Melinda Gates. Vous ne serez ni les premiers ni les derniers. Le propret Journal Le Monde touche bien sa part de la part de Kill Bill, pourquoi pas un obscur écrivain !

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  • 18 juillet 2020 à 21 h 20 min
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    C’est un article ordurier.Quand vous parlez de l’occupation allemande êtes vous aussi prolixes sur sur la collaboration des élites et du peuple français.L’Afrique attaquée de partout (français,espagnols,hollandais,anglais,portugais,etc.) a vu toutes ses structures institutionnelles détruites et vous nous exhibez honteusement la collaboration de quelques rois.Cet article est digne d’un chien et il donne raison à tous ceux qui pensent qu’on doit bien un jour solder notre compte avec vous.

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    • 19 août 2020 à 20 h 28 min
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      C’est vrai qu’il n’y pas de collabo en Afrique. Il y’a qu’a voir la qualité des présidents et leur empressement à faire partager les richesses à leur peuple. On a vu aussi comment les peuples ont suivi Feu Thomas SANKARA ou Patrice LUMUMBA ou Pierre MULELE. Il est évidemment plus facile de régler ses comptes avec nous ( mais qui nous ?) qu’entre vous (mais qui vous ?)

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    • 12 avril 2021 à 15 h 35 min
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      C est la vieille tactique néocoloniale de chercher quelques exemples de complicité de quelques africains dans l esclavage , pour faire diversion à leur massacres , viols , génocides et autres

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