Affamée mais soumise : pourquoi la masse se laissera faire – Nicolas Bonnal

Par Nicolas Bonnal

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Beaucoup d’apprentis-rebelles font mine de croire que « ventre affamé n’a pas d’oreilles », qu’on va voir ce qu’on va voir et que le populo va se révolter en Europe – comme si siffler Macron au Touquet était un acte de révolution. Rien n’est moins sûr. Je donne cinq raisons.

  • Le roi Schwab et sa cour ont compris une chose : plus on prive la masse, moins elle bouge. Nietzsche écrit dans Volonté de puissance (§ 154) : « chez le petit peuple l’appétit vient en mangeant. ». Comme Tocqueville ou plus tard Soljenitsyne, Nietzsche, qui connaît mieux l’Histoire que les pékins déjà cités, sait que si l’on prive le petit peuple de nourriture ou autre il bouge moins. Les grandes grèves des années 60 et 70 se faisaient dans le cadre de la société de consommation. Les tzars comme Louis XVI traitaient trop bien leur peuple. La masse manipulée bougea contre eux pour récolter pire (Robespierre-Napoléon-Trotski-Staline…).
  • Le perfectionnement du dressage social : l’homme cybernétique de Klaus Schwab et d’Hariri a fait des progrès au bout de trente ans de technologie, de smartphone, de connexion, de conditionnement cyber et autre. Quand il vit dans un sept mètres carrés pour 600 euros comme un de mes vieux amis (chanteur, comédien et comique), il passe son temps à consulter sa machine. Regardez les jeunes dans le minable métro parisien. Il est distrait le rebelle.
  • Le détournement de la rébellion. Un de mes vieux lecteurs nommé David a brillamment résumé ce trait : « ils ne se mobilisent que pour des conneries ». On est parfaitement d’accord : le migrant, le vaccin obligatoire, le changement climatique (la débile Christine Lagarde semble y croire, aussi sotte et dangereuse que Dame Greta), la cause LGBTQ, le lexique trop masculin, la langue fasciste de Roland Barthes, tout les motive pour, disait Flaubert, « tonner contre ». Et ils se foutent et de bouffer et d’être en liberté nos bougres.
  • L’écroulement intellectuel : après un siècle de radio, de télé, et vingt ans de réseaux sociaux, on y est arrivés. Les soixante-huitards ont crétinisé la population un peu partout en occident. Ce trait est le plus connu de tous ceux que je viens de citer. Donc je vais donner un élément vernaculaire supplémentaire : il est devenu impossible d’ouvrir les yeux de quelqu’un pour parler comme Isaïe ou d’éveiller un esprit. La masse est devenue trop conne. Nous ne pouvons communiquer qu’avec nos lointains (comme le veut le système), pas avec nos proches ou notre voisin de palier qui sont imbibés de télé et de chaînes News non pas six mais quinze heures par jour.
  • L’acceptation. Confusément, l’homme occidental vieux et fatigué a déjà accepté son extermination. Tocqueville disait bien que le projet de la démocratie était de faire des chrétiens que nous sommes des turcs.

En fait nous sommes tombés plus bas. Regardez ces italiens à Milan…

9 pensées sur “Affamée mais soumise : pourquoi la masse se laissera faire – Nicolas Bonnal

  • 4 septembre 2022 à 19 h 08 min
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    @Nissa
    Je salut votre connaissance historique, effectivement la révolution n’est jamais le fait de la plèbe, mais plutôt celle d’une bourgeoisie éclairé qui se décidera à bouger selon ses intérêts aidé par la force populaire quand elle aura vraiment faim, car si ventre affamé n’a point d’oreille mais, à la patience et non à la révolte.

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    • 4 septembre 2022 à 20 h 27 min
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      Bourgeoisie « éclairée » ? qui représente-t-elle vraiment?
      Au XVIII e, les idéologues (comme actuellement) ne se préoccupaient pas vraiment de la masse mais défendaient un ordre marchand copié sur les monarchies anglo-saxonnes (représentation parlementaire avec un semblant de partage des pouvoirs, sans le peuple.)
      Malheureusement, depuis quelques décennies, tout a été fait pour écraser la méritocratie qui permettait un ascenseur social, nous sommes revenus à l’époque des castes, et le peuple dés-éduqué ne sait plus où donner de la tête.
      Ce qui m’inquiète: le mensonge à tous les niveaux, la perte des valeurs, la manipulation.
      Bien malin celui qui gardera l’esprit clair et droit dans tel foutoir!

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  • Ping :Bloomberg annonce des émeutes dans une centaine de pays. Logique de guerre et militarisation du coup d’Etat du mondialisme dans une Europe martyre : l’Allemagne du démentiel Scholz explique sans rire que « la Russie n’est pa

  • 4 septembre 2022 à 13 h 54 min
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    Votre diatribe anti-peuple part sur de fausses bases, les révolutions ne sont jamais le fait de la masse contrairement à ce que vous avancez.
    Que ce soit 1789 ou autres révolutions « colorées » du XXI e, elles sont manigancées par des factions minoritaires mais financièrement puissantes qui veulent prendre le pouvoir, en se cachant derrière de fausses apparences (liberté,lutte contre la pauvreté, racisme sous toutes ses formes) on connait la chanson…
    Depuis Louis XIV la Fronde grondait, qui ne venait pas du petit peuple mais bel et bien de l’entourage du Roi.
    Des signes avant-coureurs se sont multipliés sous Louis XV qui tenait encore à peu près les rênes,
    mais il faut bien l’admettre Louis XVI a été un piètre monarque, se désintéressant des affaires du royaume.
    Au final, malgré ses déclarations d’amour pour « ses peuples », de par son indécision et son entêtement à ménager et préserver la Noblesse corrompue et intrigante qui l’entourait (son propre cousin le Duc d’Orléans votant sa mort !) il a laissé son pays sombrer dans la guerre civile.
    Et le peuple a payé un lourd tribut, pendant que les Bourgeois (financiers et commerçants) prenaient les rênes du pays.
    On peut établir un parallèle avec ce que nous vivons au sujet des impôts, les riches multinationales y échappent, pendant que la classe « moyenne » y contribue de plus en plus.
    Une partie de cette classe en voie de disparition va rejoindre les « pauvres », tandis qu’une autre aspire encore à rejoindre les « riches »…
    Et là, tous les coups sont permis pour écraser le collègue ou le voisin, penchez-vous sur le monde du « travail » , c’est là que se mène le combat !
    Tout le monde n’est pas prêt au survivalisme après des décennies de « confort », la société de consommation est encore présente.
    Les G.J ont été balayés par les antifas et no-border qui ne sont que les Anarchistes du XXI e.
    L’Histoire se répète, mais le bon sens ne fait plus partie du paysage.

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    • 9 septembre 2022 à 12 h 38 min
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      @Nissa:
      Tout à fait d’accord avec vous, c’est toujours une partie de l’état ou des possédants qui font les révolutions, les authentiques révolutions populaires ont quasi toutes échouées dans le sang et elles sont très rares.
      .
      Par contre comme tous les Français, vous restez d’indécrottables communistes.
      En réalité la taille de l’état français a doublé depuis les 30 glorieuses. Avec 62% du PIB c’est le plus gros au monde, celui qui taxe le plus les entreprises (65% de charges sur les PME), qui dépense le plus en « social » et qui contrôle absolument tout avec 400’000 lois et décrets et 600’000 « élus ».
      En bref, un état pré-soviétoïde qui a, comme toujours avec le socialisme, flingué son économie et multiplié les assistés, les pauvres et les pénuries.
      .
      Pour donner une idée, si la Suisse avait 67 millions d’habitants, son état dépenserait moitié moins, soit 600 milliards d’euros, deux fois la totalité des budgets de l’Hôpital, ednat, armée, justice, police, route etc. etc.
      Le « manque de moyens », « l’austérité », sont des mensonges.
      .
      Les entreprises fournissent biens, emplois, salaires, services. Ce sont les vaches à lait de nos sociétés. Les imposer et les maltraiter législativement est totalement stupide. Elles devraient payer zéro impôt, la seule taxation à taux fixe des personnes physique suffit largement à un état bien géré.
      Une taxation « raisonnable » fait d’ailleurs le succès de l’économie suisse.
      .
      Bref, vous allez vers un totalitarisme socialo-communiste en chantant quasi tous l’internationale, un comble !

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      • 10 septembre 2022 à 21 h 11 min
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        à G.P : Sans cocorico de ma part, comment pouvez-vous comparer la Suisse 8,5 millions d’habitants sur 41 285 km2,
        et la France 67 millions d’habitants sur 543 940 km2 et même 633 109 km2 avec les DROMPOM… ?
        Nous n’avons pas la même Histoire, et même pas le même passé récent, puisque votre pays a opté pour la neutralité, alors que nous avons subi 2 guerres mondiales sur notre sol.
        Puisque vous me taxez de « communiste » je vous répondrai que vous êtes un Capitaliste financier et mondialiste (au pays de la Banque, même si la City et les autres paradis fiscaux partagent le gâteau) , c’est facile de prôner le libéralisme débridé quand on se croit à l’abri…
        Sans doute un attachement vétéro-testamentaire venu d’Allemagne ?
        Pour ma part, en tant que catholique, je me soucie des autres, la politique de l’autruche très peu pour nous !

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  • 4 septembre 2022 à 12 h 47 min
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    Complètement d’accord…
    Le mouvement des GJ était le champ du cygne de la contestation sociale (voire plus)!
    80 à 90 % de soumis (ce n’est pas un sondage mais la réalité de mon entourage familial et amical)…
    Les 10 ou 20 % restant seront les cibles privilégiées du pouvoir avec le lâche assentiment de la majorité de la populasse!
    Et comme je suis conséquent, j’ai coupé les ponts avec ces larves!
    Mon seul combat : la merde ne passera pas par moi et quoi qu’il m’en coûte (hein Manu)…

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    • 4 septembre 2022 à 20 h 55 min
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      80 à 90 % de soumis, désolée mais votre entourage ne représente pas tout le pays…
      Il faut cependant faire un tri parmi les vaccinés, qui n’étaient pas volontaires mais qui n’ont pas eu le choix sous peine de se retrouver à la rue.
      Tout le monde n’a pas le sens du sacrifice, ni la vocation de martyr.
      Que répondre à votre conjoint et à vos enfants si vous décidez pour eux de partir dans le maquis ?
      Nous en sommes là !
      Tous n’ont pas accepté l’injection pour continuer à « consommer » mais simplement pour manger.
      C’est un véritable dilemme, un cas de conscience, et en face (de l’autre côté de la rue) ils le savent bien !

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