Russiagate, retour sur une machination politico-médiatique

Source : ojim.fr – 23 mai 2023

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Le 12 mai 2023, le procureur spécial John Durham a rendu son rapport concernant l’enquête du FBI sur les soupçons de collusion entre le candidat Donald Trump en 2016 et la Russie. En résumé : il s’agissait bien d’une cabale à l’encontre de l’ancien président, qui a fait l’objet d’accusations sans fondements formulées de manière subjective et sur injonction politique. L’ombre du clan Clinton plane sur cette affaire, la ficelle est tellement grosse que même CNN a dû faire amende honorable et reconnaître que le FBI avait outrepassé sa mission.

Reichstadt, Mendès France et Bronner portés disparus

Les experts français du complotisme sont bien discrets ces derniers jours. Où sont passés Rudy Reichstadt, Tristan Mendès France et Gérald Bronner ? Un de leur joujou favori vient de leur être subtilisé : Donald et les Popovs. En France, le traitement journalistique réservé à cette affaire restera dans les annales. Les médias de grand chemin et les éditocrates en chef chantaient tous en chœur un refrain dicté par leurs donneurs d’ordre états-uniens.

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— Rudy Reichstadt (@RReichstadt) October 31, 2020

Imprudence journalistique ou mensonge éhonté ? Les concernés choisiront à n’en pas douter la première option, mais le fait est que le Russiagate peut désormais bien être qualifié de pure machination, à laquelle la caste médiatique occidentale a pris part avec une rare ferveur.

Le New York Times et le Washington Post ont même reçu le prix Pulitzer en 2018 pour « pour leur couverture d’intérêt public, profondément sourcée et implacablement publiée, qui a fait spectaculairement progresser la compréhension qu’a la nation de l’interférence russe dans les élections présidentielles de 2016 et de ses connexions avec la campagne de Trump, l’équipe de transition du président élu et son administration définitive. »

Voir aussi : Russiagate, la méga fake news dont personne ne répond

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Quand John Durham calme tout le monde

Dans son rapport de 316 pages, le procureur Durham écrit ceci : « Le gouvernement ne disposait daucun renseignement vérifié indiquant que Trump ou la campagne Trump était impliqué dans une conspiration ou une relation de collaboration avec des représentants du gouvernement russe. En effet, sur la base des preuves recueillies dans le cadre des multiples enquêtes fédérales exhaustives et coûteuses sur ces questions, y compris lenquête en cours, ni les forces de lordre américaines ni la communauté du renseignement ne semblent avoir disposé de preuves réelles de collusion… »

Et d’expliquer que le FBI et le ministère de la Justice ont agi dans le cadre d’un acharnement judiciaire et politique, et ce alors même qu’il n’y avait selon Durham pas d’éléments concrets justifiant l’ouverture d’une enquête.

Jake Tapper lâche du leste

Figure incontournable de la très anti-Trump CNN, Jake Tapper n’aura pas perdu de temps pour adopter la tactique éculée de la « démolition controlée ». Le présentateur admet que le rapport Durham est dévastateur pour le FBI, car il prouve qu’il n’y avait pas de véritable raison de lancer l’enquête Trump-Russie : « Le rapport est maintenant là. Il est tombé et il n’a peut-être pas produit tout ce que certains républicains espéraient, mais il est en tout cas dévastateur pour le FBI et, dans une certaine mesure, il disculpe Donald Trump. »

JUST IN: CNN’s Jake Taper admits that the John Durham report is devastating to the FBI after it proved how they had no real reason to launch the Trump-Russia probe.

“The report is now here. It has dropped and it might not have produced everything of what some Republicans had… pic.twitter.com/cRsMvxt33K

— Collin Rugg (@CollinRugg) May 15, 2023

Et bien sûr aussi dévastateur pour la chaîne CNN, ce que Tapper reconnaît, lui qui a sans sourciller participé à cette chasse aux sorcières destinée à déstabiliser Donald Trump pendant toute la durée de son mandat.

Tous les fils mènent à Hillary

Le rapport Durham est peu tendre avec le clan Clinton. En 2016, alors que le FBI commençait à s’intéresser à Trump, il étouffait trois affaires touchant la Fondation Clinton, bras financier de la campagne d’Hillary.

Par ailleurs, Durham explique qu’au beau milieu de l’été 2016, les membres de la garde rapprochée d’Hillary Clinton se sont mis d’accord pour adopter une stratégie de dénigrement à l’égard de Donald Trump en mettant l’accent sur des prétendus liens avec la Russie. Dans le coup ? Obama, Biden, le procureur général Lynch et le directeur du FBI James Comey. Un complot, un vrai.

Donald Trump avait donc raison

John Durham n’en appelle à aucune sanction envers des membres du FBI, mais il y a de quoi sérieusement s’interroger sur cette institution, pour ne même pas parler de toute cette presse et de ces médias qui pendant des années se sont empressés de ramer dans le même sens, celui du Bien et et de la Vérité.

À ce stade, difficile de savoir si cette affaire profitera politiquement à Donald Trump. Les Démocrates lui préparent sans doute d’autres épreuves, ne comptant pas le laisser faire campagne en étant semi-blanchi. Mais une chose est certaine : le rapport Durham donne raison à l’attitude tenue par Donald Trump lorsqu’il était attaqué ces dernières années : il existe bien des médias qui se pensent convenables mais sont en fait des officines relayant des fake-news ; il y a aux États-Unis des strates du pouvoir échappant à la volonté exprimée dans les urnes.

Le fonctionnement de l’État profond US dévoilé

De manière concertée, ces officines et ces cercles de pouvoir peuvent agir si puissamment qu’ils n’hésitent pas à aller jusqu’à orchestrer des manœuvres dans le but de faire tomber un président démocratiquement élu. Que l’on appelle cela État profond ou non, qu’importe ! Ces strates ne sont pas des inventions sortant du cerveau malade des complotistes mais des structures dont l’inertie leur permet d’avoir un fonctionnement autonome du président des États-Unis.

Ainsi, le rapport Durham n’est pas simplement utile pour mieux comprendre les enjeux politiques actuels en vue des présidentielles de 2024. Il permet aussi de prendre du recul et de réfléchir au fonctionnement de l’État US et de ses relations avec le pouvoir politique.

Les services et les médias, un État dans l’État ?

La présidence Trump a ceci de particulier qu’elle a mis en lumière tout un pan des rouages de l’État US et de ses relais. Donald Trump n’avait évidemment pas la main sur les médias de grand chemin, ces chapelles servant de caisses de résonance à des structures échappant au contrôle du président.

On pense notamment à des éléments déterminant de la communauté du renseignement, mais aussi aux structures portant la voix de Washington à l’étranger. Le rapport Durham le confirme : quand la Maison Blanche s’écarte d’une ligne admise, une coalition renseignement-médias peut se former pour imposer son point de vue et contrecarrer les plans d’un président jugé incorrect.

À la lumière de ce rapport, il devient ainsi urgent de s’interroger sur d’autres affaires vendues avec acharnement par les médias de grand chemin, notamment la narration bio-sécuritaire et la narration guerrière, ou encore l’affaire du laptop d’Hunter Biden. Sur ces sujets aussi, assistera-t-on bientôt à un silence de nos experts Reichstadt, Mendès France et Bronner ? C’est fort probable.

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