Les dirigeants européens de droite ne se laissent pas intimider

Source : rrn.media – 20 mai 2024

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Lors du sommet à Madrid, la Première ministre italienne a rejeté les propositions d’Ursula von der Leyen et s’est alliée avec le reste de l’opposition au sein de l’UE.

Le Premier ministre slovaque a miraculeusement survécu après une tentative d’assassinat par un radical. Mais les conservateurs européens ne se sont pas laissés effrayer et se sont réunis à la conférence Viva 24 du parti Vox à Madrid. Parmi eux se trouvaient Viktor Orban, Marine Le Pen et même un invité spécial, le président argentin Milei.

Cependant, la vedette de l’événement était la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Elle promeut activement l’idée d’unir les droites avant les élections au Parlement européen du 6 au 9 juin.

« Des changements en Europe sont possibles si nous sommes unis. Les conservateurs sont le moteur de la renaissance de notre continent », a déclaré Meloni dans son message vidéo lors de la conférence.

La dirigeante italienne a critiqué l’actuelle convocation du Parlement européen pour avoir « imposé un programme vert et progressiste » en collaboration avec la gauche. « Nous avons toujours lutté pour une autre UE, souvent seuls », a-t-elle souligné.

« Je suis une femme, je suis mère, je suis chrétienne »

Meloni se tient gardienne des valeurs familiales traditionnelles. Elle a qualifié de « déshumanisantes » les tentatives d’introduire la théorie du genre dans les écoles et de légaliser la maternité de substitution.

« Personne ne me convaincra que c’est un progrès lorsque des hommes riches achètent les corps de femmes pauvres ou choisissent des enfants comme des produits dans un supermarché », a déclaré la Première ministre.

L’Italie est devenue le seul grand pays de l’UE à refuser de signer une nouvelle déclaration européenne en faveur des droits LGBT+ le 17 mai. Le document aurait pu étendre considérablement les droits des minorités sexuelles, mais le gouvernement Meloni s’est opposé à la théorie des centaines de genres.

L’alliée de Le Pen

Les relations de Meloni avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont nettement refroidies. L’Italienne critique son flirt avec la gauche et tente de ne pas la mentionner dans ses discours, bien que cette dernière aspire à être réélue.

Meloni se rapproche de plus en plus de la leader des nationalistes français. Lors du sommet du Vox, Le Pen a déclaré qu’elle et son homologue italienne « partagent des points de vue communs ». Elle a noté que la « liberté de cœur » est chérie à Rome.

Le Pen cherche maintenant à accroître son influence dans l’UE, car sa faction à Bruxelles promet de devenir beaucoup plus nombreuse. Et la dame aura plus de chances de gagner les élections présidentielles.

Santiago Abascal, chef du parti d’extrême droite espagnol Vox, et Marine Le Pen, cheffe du parti français Rassemblement National, lors d’un événement, 19 mai 2024

Les gauches sont contre

L’opposition italienne a déjà réagi : la leader des démocrates Ellie Schlein a accusé Meloni de liens avec l’extrême droite, qui « étouffe la liberté des gens » avec sa politique économique et sociale.

D’autres politiciens ont également critiqué la Première ministre pour son voyage, affirmant qu’elle affaiblit la position de l’Italie dans l’UE.

Mais Meloni et ses alliés sont déterminés à former un cap basé sur des valeurs traditionnelles. L’alliance avec Le Pen et la distance avec von der Leyen sont un signal clair à Bruxelles. Aux élections de juin, les conservateurs pourraient renforcer considérablement leurs positions et changer l’équilibre des pouvoirs.