L’AFFAIRE BURISMA, L’IMPLICATION DU CLAN BIDEN ET LES PRESSIONS SUR FACEBOOK
Source : epoch-e.fr – 28 juillet 2023 – Jean-François Le Drian
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L’affaire Burisma dont les démocrates tentèrent de démontrer qu’elle était une invention de Donald Trump, jusqu’à introduire une procédure d’impeachment, revient à la surface dans la lettre adressée par Mark Zuckerberg à la chambre des représentants le 26 août 2024.
En 2023, le sénateur Chuck Grassley après s’être battu pour obtenir la communication par le FBI d’un document impliquant le président Joe Biden et son fils Hunter, avait rendu publique la note FD-1023 du FBI en rapport avec l’affaire « Burisma ».
Les dires contenus dans ce document provenaient d’une source confidentielle (CHS : Confidential Human Source) du FBI – précédemment décrite comme crédible par les Républicains et les Démocrates informés de la question.
Cette source indiquait avoir parlé à Zlochevsky, ancien Ministre de la Protection de l’environnement et des Ressources naturelles de l’Ukraine, et à d’autres dirigeants de Burisma à plusieurs reprises.
Elle contentait de rapporter ses propos sans se prononcer sur la véracité des déclarations de Zlochevsky, , concernant Hunter Biden.
Dans ce document rendu public la source du FBI rapporte qu’un Oligarque ukrainien se serait vu imposer de verser 5 millions de dollars à Hunter Biden et 5 millions de dollars à son père, alors vice-président des Etats-Unis.
Mykola Vladislavovytch Zlotchevski né le 14/06/1966 à KIEV est un homme d’affaires et politicien ukrainien, ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles de juillet 2010 à avril 2012. En 2002, il cofonde la plus grande société de pétrole et de gaz naturel indépendante Burisma Holdings. Il détient les producteurs ukrainiens de gaz et de pétrole Aldea, Pari, Esko-Pivnitch, ainsi que la First Ukrainian Petroleum Company et le groupe d’investissement Brociti Investments.
Rapport FD-1023 du FBI puis extraits traduits en français :
fd-1023_senator-grassley_finalTélécharger
Voici quelques extraits du document :
Fin 2015-début 2016 : 1er rendez-vous.
« CHS demande pourquoi Burisma paierait 20 ou 30 millions pour acheter une compagnie dans le but d’une introduction en bourse (IPO : Initial Public offering) alors que ce serait moins couteux de constituer une nouvelle société ou d’acheter une structure juridique. »
[…]
« CHS avise Zlochevsky qu’il serait problématique de lever du capital aux US compte tenu de l’investigation de Shoking’s relative à Burisma car personne aux US n’investirait dans une société sous le coup d’une enquête pénale. »
CHS suggéra qu’il serait bien si Burisma traitait cette matière en Ukraine et payait 50.000 $ à un avocat.
Zlochevsky déclare que Burisma aurait de sérieuses chances de perdre le procès, car il (l’avocat) ne pourrait pas démontrer l’innocence de Burisma.
Zlochevsky se moqua du montant de 50.000 $ évoqué par CHS (pas à cause de la modestie de la somme mais parce que ce nombre contenait le chiffre 5) et déclara que le paiement pour « un seul» (one) Biden avait couté 5 millions et celui de l’autre Biden encore 5 millions.
CHS indiqua que lors de cet entretien, ce n’était pas clair si le paiement avait été effectué. »
Coup de téléphone après l’élection de Donald Trump :
« CHS demande si Zlochevsky s’il était inquiet de l’implication de Burisma avec les Bidens.
[…] CHS répondu que nonobstant l’enquête de Shokin (procureur dont Biden demandera la révocation), c’était une mauvaise décision d’acheter une affaire aux US pour 20 ou 30 millions de dollars, et que CHS ne voulait pas être impliqué dans l’affaire Biden.
Zlochevsky répondit qu’il appréciait le conseil de CHS mais que c’était trop tard pour changer sa décision. »
CHS comprit que cela signifiait qu’il avait déjà payé les Biden, présumément pour négocier avec Shokin. »
En complément de ce document, des enregistrements de conversations entre Joe Biden et Petro Porochenko fuitèrent il y a quelques années et sont accessibles.
Ces enregistrement démontrent qu’en décembre 2015, Joe Biden cherchera de son coté à se débarrasser de Shokin, le procureur général d’Ukraine.
Enregistrements ci-dessous :
Dans l’enregistrement on y entend, J. Biden avertir le président ukrainien Porochenko que s’il ne limoge pas le procureur général Shokin, son administration est prête à retenir un milliard de dollars de garanties de prêt.
Biden ira même jusqu’à se vanter d’avoir fait « virer » ce procureur, déclarant pour épater la galerie : « Je les ai regardés et j’ai dit : Je pars dans six heures. Si le procureur n’est pas renvoyé, vous ne recevez pas l’argent. […] Il s’est fait virer. »
Extraits de transcriptions de conversations téléphoniques de 2016 :
POROSCHENKO : J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, j’ai rencontré Shokin (le procureur général) et malgré le fait que nous n’avions aucune accusation de corruption, que nous n’avons aucune information sur le fait qu’il a fait quelque chose de mal, je lui ai demandé de démissionner et malgré le fait qu’il avait du support au niveau du pouvoir, il m’a promis de me donner sa démission.
Et il y a une heure, il m’a apporté sa lettre de démission
BIDEN : Great
2ème conversation :
POROSCHENKO : Un des candidats est leader de ma faction, Lutsenko, mais si vous pensez qu’il n’est pas un bon candidat, je peux revenir sur cette proposition que je n’ai pas encore rendue publique.
BIDEN : Laissez-moi voir avec mon équipe
3ème conversation :
BIDEN : Félicitations pour ce nouveau procureur général. Ça va être difficile pour lui de réparer rapidement les dommages causés par Shokin.
Je suis un homme de parole et maintenant que le nouveau procureur est en place, nous sommes prêts à signer ce nouveau prêt d’un milliard de dollars. »
Chacun peut visionner cette vidéo et la rapprocher de la note du FBI notamment pour avoir une idée du niveau d’ingérence des US dans les affaires intérieures de l’Ukraine et du niveau de corruption de ce pays.
Joe Biden souhaitait-il enterrer l’affaire Burisma à propos de laquelle D. Trump souhaitait que des preuves puissent sortir ?
En 2023, Newsweek rapportait les propos suivants de l’ancien procureur :
« Je ne veux pas aborder des faits non prouvés, mais ma ferme conviction personnelle est que oui, c’était le cas. Ils ont été soudoyés.
Le fait que Joe Biden ait donné 1 milliard de dollars en argent américain en échange de mon licenciement, mon licenciement, n’est-ce pas en soi un cas de corruption ? ».
En 2023, Hunter Biden plaidait coupable dans l’affaire de fraude fiscale relative à des revenus provenant de l’étranger, évitant ainsi que l’enquête puisse s’attarder sur ce message retrouvé dans son ordinateur :
«N’oubliez pas la commission de 10 % pour «the big guy»
Un article du Washington Post, dont la ligne éditoriale est considérée comme centriste, fait état de sommes importantes perçues de l’étranger par le clan Biden.
L’auteur de cet article est Jim Geraghty, correspondant politique principal de la National Review, spécialiste de la désinformation étrangère sur les réseaux sociaux.
Extrait :
« Supposons que, comme les fans du président Biden insistent, il n’y ait aucune preuve d’infraction à la loi dans les accords qui ont amené des entreprises étrangères à payer plus de 10 millions de dollars aux membres de la famille Biden pendant et après les années de Biden en tant que vice-président. »
Supposons que « le comité de surveillance de la Chambre dirigé par le président James Comer (R-Ky.) ait son propre récit préconçu selon lequel les Biden auraient entretenu des relations avec des personnages douteux.
Une inculpation de pots-de-vin ou de corruption nécessiterait la preuve que, à un moment donné de son mandat, Biden ait agi ou influencé une décision politique du gouvernement américain au profit de l’une de ces entreprises, et le House Oversight Committee, jusqu’à présent, n’a pas cette preuve.
Pourtant, nous nous retrouvons toujours avec une collection hétéroclite de chiffres étranges et peu recommandables envoyant beaucoup d’argent par le biais de nombreuses entreprises à de nombreux membres de la famille Biden, avec peu d’explications.
Le sénateur James Comer soutient que les relevés bancaires confirment plus de 10 millions de dollars de paiements, effectués par au moins 20 entreprises, pour la plupart des sociétés à responsabilité limitée,
au fils du président Hunter Biden;
au frère du président, James Biden ;
à la femme de James, Sara Jones Biden;
à Hallie Biden (veuve du fils de Joe Biden, Beau, décédé en 2015) ;
à L’ex-femme de Hunter, Kathleen Buhle;
à L’épouse actuelle de Hunter, Melissa Cohen;
et, comme l’a noté Comer, aux « trois enfants du fils du président et du frère du président ».
« Quels biens ou services exactement tous ces membres de la famille Biden ont-ils fournis à ces entreprises ? »
Pourquoi Gabriel Popoviciu, un homme d’affaires reconnu coupable de corruption en Roumanie et faisant l’objet d’une enquête connexe par les autorités britanniques, a-t-il payé jusqu’à 1 million de dollars qui se sont retrouvés sur les comptes de la famille Biden ?
Quelqu’un peut-il croire qu’en 2017, le magnat chinois de l’énergie Ye Jianming ait offert à Hunter Biden par pure bonté un diamant de 2,8 carats, d’une valeur estimée à 80 000 dollars ? »
Il convient de noter qu’aux US le traffic d’influence proprement dit n’est pas interdit dés lors que l’influence exercée par un agent public ne va pas contre les intérêts américains.
Pour conclure sur l’affaire Burisma, nous nous contenterons de revenir sur la lettre que le 26 août 2024, Mark Zuckerberg, fondateur et CEO de Meta Platforms, Inc écrivait à Jim Jordan, Président Commission de la magistrature de la Chambre des représentants des États-Unis.
En voici un extrait traduit de l’anglais :
« En 2021, de hauts responsables de l’administration Biden, dont la Maison Blanche, ont fait pression à plusieurs reprises pendant des mois sur nos équipes pour qu’elles censurent certains contenus liés au COVID-19, notamment l’humour et la satire, et ont exprimé beaucoup de frustration envers nos équipes lorsque nous n’étions pas d’accord.
En fin de compte, c’était à nous de décider de supprimer ou non le contenu, et nous sommes responsables de nos décisions, y compris des modifications liées au COVID-19 que nous avons apportées à notre application à la suite de cette pression.
Je pense que la pression du gouvernement était erronée et je regrette que nous n’ayons pas été plus francs à ce sujet.
Je pense également que nous avons fait des choix que, avec le recul et les nouvelles informations, nous ne ferions pas aujourd’hui.
Comme je l’ai dit à nos équipes à l’époque, je suis convaincu que nous ne devrions pas compromettre nos normes de contenu en raison de la pression d’une administration dans un sens ou dans l’autre – et nous sommes prêts à riposter si quelque chose comme cela se reproduisait.
Dans une autre situation, le FBI nous a mis en garde contre une éventuelle opération de désinformation russe sur la famille Biden et Burisma à l’approche des élections de 2020.
Cet automne-là, lorsque nous avons vu un article du New York Post faisant état d’allégations de corruption impliquant la famille du candidat démocrate à l’élection présidentielle Joe Biden, nous avons envoyé cet article aux vérificateurs des faits pour examen et l’avons temporairement rétrogradé en attendant une réponse.
Depuis, il a été clairement établi que ces reportages n’étaient pas de la désinformation russe et, rétrospectivement, nous n’aurions pas dû rétrograder (freiner la diffusion) cette histoire. «
Joe Biden étant proche de la sortie, la procédure de destitution n’aura pas lieu.
Enfin, même si tous ces faits étaient avérés, utiliser sa fonction comme levier pour favoriser ses propres affaires, n’est pas susceptible d’empeachment, dés lors qu’il n’est pas démontré une atteinte aux intérêts US.