Une maman, Lucy Connolly : 31 mois de prison pour un tweet, actuellement incarcérée pendant que des violeurs sont sous bracelet

Source : lemediaen442.fr – 6 avril 2025

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En Grande-Bretagne, une affaire judiciaire fait couler beaucoup d’encre. Lucy Connolly, une femme de 42 ans, mère de famille et assistante maternelle respectée, purge actuellement une peine de 31 mois de prison pour un simple tweet. Ce message, publié dans un moment de colère après le massacre de Southport le 29 juillet 2024, a été jugé comme une incitation à la haine raciale. Mais derrière cette condamnation sévère se cache une histoire humaine, marquée par le drame et l’injustice, qui interpelle et divise l’opinion publique.

Une réaction impulsive aux conséquences démesurées

Le 29 juillet 2024, trois fillettes sont sauvagement assassinées lors d’un cours de danse à Southport, un drame qui secoue le pays. Ce jour-là, Lucy Connolly, bouleversée, publie un tweet virulent : elle appelle à la « déportation massive » et exprime sa rage contre les hôtels abritant des migrants, tout en déplorant le sort des familles des victimes. Quelques heures plus tard, après une promenade avec son chien, elle supprime ce message, consciente de sa portée excessive. Mais il est trop tard : une capture d’écran circule déjà, et huit jours après, la police frappe à sa porte. Accusée en vertu de la section 19 du Public Order Act de 1986 pour avoir diffusé un contenu visant à attiser la haine raciale, elle est arrêtée sous les yeux des parents qui lui confient leurs enfants. Verdict : 31 mois de prison ferme pour “incitation à la haine raciale”. Voilà ce qu’a écopé une mère de famille, pour des propos postés en ligne. Cela fait près de huit mois qu’elle est derrière les barreaux.

Propos jugés excessifs ? Oui. Mais faut-il pour autant la mettre en prison ? Dans une société où des violeurs, des meurtriers ou des chauffards responsables de morts circulent librement avec un simple bracelet électronique, peut-on vraiment accepter que cette femme paie plus cher pour un tweet que d’autres pour des actes irréversibles ? Là où certains écopent de peines lourdes pour des mots, d’autres contournent la justice pour des faits autrement plus graves.

Une femme brisée par un passé tragique

Pour comprendre cette affaire, il faut remonter dans le passé de Lucy Connolly. En 2011, elle et son mari Ray perdent leur fils Harry, âgé de seulement 19 mois, à cause de graves négligences médicales. Ce deuil, suivi d’un diagnostic de stress post-traumatique, laisse des cicatrices profondes. Lucy, qui s’occupe au quotidien de six bambins en tant qu’assistante maternelle, est connue pour sa bienveillance. Les parents qu’elle côtoie – d’origines nigériane, somalienne, jamaïcaine ou encore polonaise – la décrivent comme une femme chaleureuse, loin de tout préjugé raciste. Pourtant, le drame de Southport ravive ses blessures : la mort d’enfants innocents la pousse à bout, et ce tweet devient l’expression maladroite d’une douleur enfouie.

Une justice implacable et contestée

Lors de son procès, Lucy plaide coupable, espérant une clémence qui ne viendra pas. Le juge Melbourne Inman, malgré son absence de casier judiciaire et son rôle de mère et d’aidante pour son mari malade, la condamne à 31 mois de prison, une sentence jugée « disproportionnée » par de nombreux experts juridiques. Alors que des criminels violents obtiennent des peines plus légères ou des libérations anticipées, Lucy se voit refuser toute sortie temporaire (ROTL), une décision que son officier de probation attribue à la pression médiatique et politique. « Tu as contrarié beaucoup de monde », lui aurait-on dit, soulignant l’intention de faire d’elle un exemple.

Un symbole malgré elle

L’affaire Lucy Connolly dépasse le cadre d’un dérapage sur les réseaux sociaux. Elle s’inscrit dans un contexte tendu, marqué par des émeutes et une montée des discours sur l’immigration après Southport. Pour le gouvernement de Keir Starmer, sa condamnation sert de mise en garde : gare à ceux qui s’expriment trop fort. Mais pour ses soutiens, dont le Free Speech Union qui finance son appel prévu le 15 mai 2025, elle est une victime d’un système à deux vitesses. Ray, son mari, conseiller municipal, défend une femme qu’il décrit comme « l’opposé d’une raciste », tandis que sa fille Holly, 12 ans, souffre de son absence.

Une affaire qui questionne la société britannique

Jusqu’où peut-on punir les mots ? La justice doit-elle tenir compte du contexte personnel ? Les témoignages élogieux des familles immigrées qui ont confié leurs enfants à Lucy, ou encore son combat pour la justice après la mort de son fils, contrastent avec l’image de « femme raciste » que les autorités ont voulu imposer. À l’approche de son audience en appel, beaucoup espèrent que la vraie Lucy Connolly – une mère, une épouse, une citoyenne imparfaite – pourra enfin rentrer chez elle.

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