Pourquoi les plus stupides arrivent au pouvoir
Source : /reseauinternational.net – 13 aout 2025 – Freigeist
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L’effet Dunning-Kruger illustre déjà l’incapacité des personnes incompétentes à reconnaître leur propre incompétence, ce qui conduit à une surestimation de soi. Il s’agit d’un phénomène de distorsion cognitive dans lequel les personnes incompétentes surestiment leurs capacités tout en sous-estimant les connaissances et les compétences des personnes plus compétentes.

Ce concept a été décrit pour la première fois en 1999 par les psychologues américains David Dunning et Justin Kruger, qui lui ont donné leur nom. Dans leurs études, ils ont montré que les personnes peu compétentes sont souvent incapables de reconnaître leurs propres lacunes, ce qui conduit à une surestimation de soi.
«Les plus stupides n’accèdent pas au pouvoir parce qu’ils sont supérieurs, mais parce qu’ils ne doutent pas».
Ce sont souvent les mauvais qui accèdent au pouvoir, car les bons les évitent délibérément
L’intelligence n’apporte pas seulement de la clarté, mais aussi du doute. Ceux qui réfléchissent profondément voient les zones d’ombre, ceux qui réfléchissent se remettent en question et ceux qui prennent leurs responsabilités au sérieux reculent devant le pouvoir lorsqu’il exige des compromis moraux. C’est précisément là que réside le dilemme : les intelligents réfléchissent pendant que les autres agissent.
Les discrets, les réfléchis, les subtils ont la vie dure dans ce monde. Leurs messages ont besoin de temps, leur réflexion a besoin d’espace, et les deux sont rares aujourd’hui. L’ascension des bruyants n’est donc pas seulement un symptôme politique, mais aussi culturel, d’une société qui entend tout, mais n’écoute presque plus.
L’apparente stupidité de certains dirigeants n’est pas toujours un défaut, mais un moyen. La stupidité peut être stratégique.
Le public n’aspire pas à la vérité, il aspire à une orientation, à la sécurité, au sentiment d’être compris. La vérité ne montre pas seulement ce que l’on veut voir, mais aussi ce que l’on refoule. La politique des boucs émissaires en est un exemple.
L’espace public est une scène de spectacle, celui qui veut être entendu n’a pas besoin de convaincre, mais de couvrir les autres voix.
La polarisation n’est pas un accident, mais une méthode. L’attention n’a pas de morale, elle récompense ce qui fonctionne, pas ce qui est vrai.
La montée en puissance des plus bruyants est l’expression d’un épuisement collectif. L’appel à une orientation est un appel fort. Et ceux qui répondent avec la voix la plus forte sont entendus. Qu’ils aient quelque chose à dire est secondaire.

Ce qui compte, ce n’est pas ce qui a été dit, mais combien de fois cela a été répété.
Pourquoi les personnes intelligentes ont-elles souvent du mal à être acceptées dans la société ?
Pourquoi la réflexion profonde conduit-elle souvent à l’isolement ? Il y a deux siècles déjà, le philosophe Arthur Schopenhauer avait compris que les penseurs profonds ne sont pas célébrés, mais redoutés, non pas parce qu’ils ont tort, mais parce qu’ils expriment des vérités dérangeantes.
« Pourquoi les plus stupides arrivent au pouvoir » titre l’article.
Nous, nous parlerons des « plus dégénérés » plutôt que des « plus stupides », car ils ne sont pas si stupides que ça, ou, du moins, pas autant que ceux qui les élisent.
« L’avis de la majorité, écrit René Guénon, ne peut être que l’expression de l’incompétence, que celle-ci résulte d’ailleurs du manque d’intelligence ou de l’ignorance pure et simple, car la majorité, sur n’importe quel sujet qu’elle soit appelée à donner son avis, est toujours constituée par les incompétents, dont le nombre est incomparablement plus grand que celui des hommes qui sont capables de se prononcer en parfaite connaissance de cause. » (La Crise du Monde Moderne).
Vulgus vult decipi, ergo decipiatur…
Aussi, la démocratie est l’un des problèmes actuels, car la démocratie c’est la fin de l’intellectualité.
Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique. La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents. C’est pourquoi la démocratie est intimement liée à la conception « égalitaire » si chère au monde actuel, c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée démocratique c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement. Ce n’est donc pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Aussi, une élite véritable, qui ne peut être qu’intellectuelle, n’a rien de commun avec la « force numérique » sur laquelle repose la démocratie ; c’est pourquoi la démocratie ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas du monde actuel.
De plus, la « démocratie », que l’on définit comme le gouvernement du peuple par lui-même, est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre, mais que la grande habileté des dirigeants, dans le monde moderne, est de faire croire au peuple qu’il se gouverne lui-même ; et le peuple se laisse persuader d’autant plus volontiers qu’il en est flatté et que d’ailleurs il est incapable de réfléchir assez pour voir ce qu’il y a là d’impossible. C’est pour créer cette illusion qu’on a inventé le « suffrage universel ».
On comprend, alors, pourquoi le pouvoir politique se fonde volontiers sur l’ignorance du peuple et s’accroît d’autant que les esprits sont faibles, les gens incultes.
Seule la bêtise humaine donne la notion de l’immensité :
« Tous les systèmes de gouvernement seraient bons si l’homme était meilleur ou plus intelligent. Mais il faut qu’il soit extrêmement intelligent pour être à peu près bon. La clef de tous les malheurs des peuples, c’est leur stupidité. Toutes les explications politiques ou économiques ne sont que des ornements littéraires autour de cette stupidité foncière, à peu près incurable et qui ne s’est pas sensiblement amendée depuis les temps historiques. L’humanité ne semble pas menée par la raison, ni même par le sentiment, mais par des forces étrangères et inconnues. Peut-être subit-elle l’influence de certains climats cosmiques, de certaines zones éthériques qu’elle traverse au cours de son voyage dans l’espace et le temps ? Elle n’a en propre que sa stupidité collective qui l’empêche toujours de suivre les avertissements de ceux qui, instinctivement ou intelligemment, entrevoient où ces forces la mènent. » (M. Maeterlinck)
Aujourd’hui, la lutte est décisive : ou l’effondrement des nations dans la dégénérescence des masses, ou la brillante renaissance depuis si longtemps annoncée !
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