Dix ans déjà: l’invasion migratoire décidée par Merkel a changé le continent

Source : bservateur-continental.fr – 29 août 2025 – Pierre Duval

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À la fin du mois d’août 2015, l’ex-chancelière allemande, Angela Merkel, a prononcé son slogan historique quand les habitants de l’Allemagne et des pays de l’UE craignaient de subir une invasion dangereuse pour leur sécurité à l’instant où elle a décidé d’ouvrir les frontières du pays: «Nous pouvons gérer cela!». Depuis le visage du continent européen a été radicalement changé et la civilisation européenne se meurt laissant planer les menaces d’une guerre ethnique en particulier en France. 

Dix ans déjà. Merkel a ouvert les frontières de l’UE sans en demander l’avis aux autres pays de l’UE pour laisser venir en masse des migrants. C’est ce que l’AfD a reproché à l’ex-citoyenne de la RDA qui a été formée au marxisme-léninisme. L’ancienne chancelière allemande continue aujourd’hui de défendre sa politique en matière de réfugiés dix ans après. Le Monde rappelait, aussi, qu’elle  a  «tué le père», l’ex-chancelier allemand Helmut Kohl qui l’avait prise sous ses ailes à la chute du Mur de Berlin en l’introduisant dans le sérail de la politique de l’Allemagne de l’Ouest. Helmut Kohl n’a jamais pardonné à celle qu’il appelait «la gamine» de l’avoir trahi ce 22 décembre 1999 en dénonçant les pratiques financières du président d’honneur de la CDU, a détaillé le quotidien français. Merkel a trahi son pygmalion et sauveur dans le naufrage de l’Allemagne de l’Est et, pire, – avec les migrants – le contrat historique et social de l’Europe. 

 «Elle ne considère pas [aujourd’hui, dix ans après] que l’Allemagne soit sous pression avec les migrants», stipule le Frankfurter Allgemeine Zeitung: «C’est un processus. Mais nous avons déjà accompli beaucoup de progrès. Et, ce qui reste à faire doit continuer à l’être», a-t-elle encore insisté. Merkel ne considère pas que sa décision soit une charge excessive pour l’Allemagne: «Je ne le pense pas. L’Allemagne est un pays fort», a-t-elle insisté. «Globalement, j’étais convaincue que l’Allemagne pouvait gérer cette situation», assure-t-elle, preuve qu’elle vit dans son bunker et qu’elle ne voit pas la réalité du terrain. 

En 2015, pourtant, Deutschlandfunk rapportait déjà: «La chancelière est vivement critiquée par les politiciens locaux [de la CDU] et étatiques de ses propres rangs pour sa politique en matière de migrants». Merkel a, il y a dix ans, provoqué la répartition des migrants dans tous les pays de l’UE dont la France, un pays qui a sombré dans la criminalité avec d’autres comme l’Allemagne ou l’Autriche: «En général, les taux les plus élevés de personnes signalant des actes de violence, de criminalité ou de vandalisme au niveau local ont été observés en Grèce (20,9%) [premier pays où sont venus les migrants en UE], aux Pays-Bas (16,7%), en Bulgarie (15,6%), en France (14,7%), en Espagne (13,6%), en Belgique (12,5%), en Allemagne (10,7%)», selon un rapport de février 2025 du Service de recherche du Parlement européen (EPRS) qui avertit: «Les réseaux criminels devraient accroître leur portée mondiale, devenir plus fluides et numérisés, et donc plus ouverts à la diversité et à la concurrence»; «Cela pourrait, à son tour, conduire à encore plus de violence liée au crime organisé». 

«En 1985, la France, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne ont signé l’accord de Schengen, qui prévoit la suppression progressive des contrôles personnels aux frontières intérieures entre les États signataires. Cet accord est en vigueur depuis 1995 et les contrôles aux frontières fixes ont été supprimés. Aujourd’hui, l’espace Schengen, composé de 26 États, comprend la quasi-totalité des États membres de l’UE et certains pays tiers», a souligné la première chaîne de télévision allemande (ARD) en 2019. (À compter du 1er janvier 2025, 29 pays sont membres de l’espace Schengen). 

Pourtant, alors que les migrants ont pu rentré en masse dès 2015 en UE grâce à la décision de Merkel, depuis septembre 2024, l’Allemagne a rétabli les contrôles aux frontières et les prolongeant jusqu’en mai 2025 et au-delà en raison de changements dans sa politique migratoire. Encore, une fois, l’ Allemagne a agi sans en demander l’avis à ses pays voisins en bafouant les accords de Schengen car cela impacte la libre circulation des autres citoyens de l’UE. En 2015, Berlin laisse l’Europe se faire envahir de migrants, et à partir de 2024 -à cause de la criminalité et de la montée de l’extrême droite- décide de les renvoyer aux pays voisins.  

L’ARD, pose la question et donne la réponse: «La procédure était-elle illégale? Merkel a-t-elle violé le droit applicable en acceptant les migrants (qualifiés de réfugiés)? Le fait que l’Allemagne soit entourée de pays d’origine et de pays tiers sûrs suggère une violation du droit. Puisque les réfugiés arrivant en Allemagne par voie terrestre doivent être entrés au préalable dans l’un de ces pays, l’article 18 de la loi sur l’asile s’appliquerait». Ainsi, Berlin, en ouvrant les frontières a donné aux autres pays de l’UE les migrants car ils devaient être enregistrés dans le premier pays de l’UE dans lequel ils mettaient les pieds. 

 Selon l’article 18, «l’entrée est refusée à l’étranger s’il arrive d’un pays tiers sûr ou s’il existe des indices selon lesquels un autre État est responsable de la conduite de la procédure d’asile sur la base du droit communautaire ou d’un traité international et qu’une procédure de reprise ou de reprise de la demande d’asile est engagée (…)». Et, des témoignages sont apparues qui accusent la police allemande de déposer des migrants en Pologne. «L’Allemagne renvoie vers la Pologne des migrants illégaux», annonce Le Monde citant, ici, une étudiante polonaise. 

En 2025, Deutschlandfunk constate: «Dix ans plus tard, force est de constater que l’état d’esprit en Allemagne a changé. La culture d’accueil initiale a cédé la place au scepticisme et au rejet. L’Allemagne n’a pas tout géré. Nombre de nouveaux arrivants n’ont pas encore trouvé d’emploi. La criminalité, qu’elle soit commise par ou contre les réfugiés, fait l’objet de vifs débats. La migration est devenue un sujet à forte charge émotionnelle». «Au total, 1,2 million de personnes sont venues en Allemagne en quête de protection et ont demandé l’asile en 2015 et 2016», précise le média allemand, voulant croire qu’ «au cours des années suivantes, le nombre de demandeurs d’asile a considérablement diminué». C’est sûr, les migrants illégaux ne sont pas comptabilisés.  

«Toutefois, une demande d’asile ne signifie pas automatiquement que toute personne est reconnue comme réfugiée et bénéficie d’un droit de séjour. En moyenne, l’Allemagne a accordé une décision positive en première instance à plus de la moitié (56%) des demandes d’asile déposées au cours des dix dernières années, accordant ainsi à 1,5 million de personnes le droit de rester», rajoute Deutschlandfunk. Cela signifie que les migrants refusés en Allemagne ont trouvé -par exemple- un autre pays dans l’UE et que l’Allemagne a effectué une sélection parmi les migrants pour faire face à sa natalité en berne. «Beaucoup venaient de Syrie, d’Afghanistan et d’Irak», fait savoir Deutschlandfunk. 

Avant, ces migrants étaient des citoyens étrangers venus travailler et séjournant sur le territoire du pays européen correspondant pendant la durée du contrat conclu avec l’employeur. Il s’agissait donc d’une immigration de travail. Aujourd’hui, un pays européen donne un logement, une aide financière aux migrants. C’est une politique de repeuplement de l’Europe sans en demander l’avis aux habitants des pays. La nature de l’immigration vers l’Europe a radicalement changé, il y a exactement dix ans.  

L’AfD en Allemagne a dénoncé la politique de Merkel. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a qualifié l’afflux des réfugiés comme étant une menace envers l’identité chrétienne de l’Europe car étant «musulmans dans leur majorité». «Si l’on perd cela de vue, la pensée européenne peut se retrouver en minorité sur son propre continent», a estimé Viktor Orbán. 

Les migrants n’ont pas été répartis entre les États membres de l’UE comme le prévoyaient les quotas. Ils l’ont fait conformément à leur volonté. L’afflux de réfugiés en Europe en 2015-2016 a été plus tard qualifié de crise migratoire européenne. Cet afflux a eu de graves conséquences pour l’Europe. Dans les zones à forte concentration de migrants, les habitants sont de plus en plus confrontés au rejet des valeurs européennes. Des enclaves ethniques ont commencé à se développer où les lois du pays d’accueil ont cédé la place aux traditions et aux normes des réfugiés. La criminalité a progressé (vols, cambriolages et crimes sexuels impliquant des personnes originaires de pays musulmans). Les dépenses budgétaires consacrées aux prestations sociales, au logement et aux programmes d’adaptation ont augmenté. Mais l’assimilation n’a pas lieu.

Au cours des dix dernières années, selon diverses sources, seulement la moitié environ des réfugiés ont trouvé un emploi, les autres continuant de bénéficier des prestations sociales. Die Welt rapporte que «près de la moitié des plus de cinq millions de bénéficiaires de minima sociaux ne possèdent pas de passeport allemand, et la tendance continue à augmenter». «Le gouvernement allemand a estimé que l’intégration des réfugiés sur le marché du travail était trop faible», poursuit le quotidien. 

Le taux de natalité des migrants est plus élevé que celui de la population autochtone en Europe. Par conséquent, le nombre d’enclaves ethniques augmentera, même sans afflux de nouveaux réfugiés. «Plus de 5 millions d’immigrés sont arrivées dans l’Union européenne (UE) depuis des pays extérieurs à l’Union en 2022. Un record depuis le début de la série statistique en 2013. Le bond est considérable par rapport aux dernières années qui voyaient le nombre d’arrivées annuelles osciller entre 2 à 3 millions. Y compris lors de la crise migratoire syrienne en 2015», note Les Echos qui annonce: «60% des immigrés vont dans quatre pays: l’Allemagne était de loin la première destination (30% des arrivées, soit 2 millions de personnes), suivie de l’Espagne (18%). Viennent ensuite la France et l’Italie (6% chacun). À eux quatre, ces pays ont accueilli 60% des immigrés». Le visage de l’Europe a totalement changé et les tensions augmentent avec la crise sociale et économique. 

En fin de compte, les Européens sont de plus en plus critiques à l’égard des politiques migratoires de leurs gouvernements et de Bruxelles. Les partis de droite et d’extrême droite, qui réclament un durcissement de la politique migratoire, gagnent en popularité.  

2 pensées sur “Dix ans déjà: l’invasion migratoire décidée par Merkel a changé le continent

  • 13 septembre 2025 à 9 h 22 min
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    En guise de complémentarité du commentaire précédent (« Bite » Génération et les Adversaires de l’Harmonie), rappelons que plusieurs traditions et de nombreux textes anciens annoncent très clairement que l’un des signes principaux de la « fin des temps » est le métissage. La racine du métissage, et mieux des métissages, s’ancre dans la confusion. Celle-ci est appelée à sévir à tous les niveaux et dans tous les aspects de la société.
    Par-delà ceux-ci, elle manifeste une confusion première qui prend sa source dans l’esprit de l’homme. C’est une des conséquences des plus tragiques de la subversion antitraditionnelle. Elle provoque la perte de tous les points de repère et d’appuis. Dès lors, les hommes sont ballotés, constamment ahuris, car ils ne peuvent et ne savent plus discerner ; la langue, la musique, l’art, la culture, les idées, la religion, les mœurs, l’histoire et autres, tout se brouille, se mélange, s’auto-détruit et s’annihile. Dans cette même perspective, ce n’est pas sans raison si les adoptions par des parents « blancs » concernent tout particulièrement des enfants de « couleurs ».
    L’idée moderne que les mélanges génétiques améliorent l’espèce n’est vraie que sur un plan superficiel qui ne tient pas compte des données psychologiques et des vertus héréditaires, ni de l’harmonie entre l’être physique et l’être intellectuel. Les caractéristiques morales se trouvent dissociées des possibilités et sont éventuellement en conflit. Le progrès réside dans l’accentuation de la diversité. Le nivellement est, dans tous les domaines, le prélude de la mort. Un mélange de races, d’espèces, mène à une régression sur le plan de l’évolution. Plus les partenaires sexuels sont accordés, appartiennent à la même souche, plus la race qu’ils représentent s’affine, progresse, se perfectionne. Nous le savons bien pour les animaux. Nous avons tendance à l’oublier pour l’homme. Dans les sociétés mélangées les liens affectifs se détendent et la famille se dissout. Dans les sociétés hybrides, les rôles sont mal distribués, les guerriers manquent de courage, les intellectuels sont irresponsables, les commerçants voleurs, les artisans sans amour pour leur œuvre. Privés de leur rôle, de leur place dans la société, les héros deviennent des chefs de bande, des guérillas et les intellectuels promulguent des doctrines aberrantes.
    Ainsi, lorsque le code génétique est transmis dans un terrain inadapté, comme c’est le cas dans les mélanges de castes et de races, il devient confus et les êtres qui en sont issus n’ont plus les qualités, les vertus nécessaires pour transmettre l’héritage ancestral de l’être de savoir. C’est ainsi que meurent les civilisations.
    NB : « Lectures Françaises » d’avril 2001, nous apprend aussi qu’à partir de 1989, le bureau des Nations Unies du Haut-Commissariat pour les réfugiés a été la centrale qui a orchestré les migrations de masse des musulmans nord-africains en Europe et des slaves des pays de l’Est. Ainsi a-t-il été assigné à la France un quota de 24 millions d’émigrants qui en effaceront littéralement le visage et l’histoire. Les États ont même changé leurs lois pour accepter un afflux massif et rarement contrôlé d’extra-communautaires sur leurs territoires.
    Aussi, faisons remarquer que l’action antiraciste est l’une des sphères d’action du mondialisme.
    Au sujet de « l’antiracisme institutionnel », disons deux mots à propos de l’association française « SOS Racisme » : Fondée en 1984, dont on trouve l’origine dans des cercles proches du Parti socialiste, l’association « SOS Racisme » a été créée dans le sillage du mouvement « la Marche pour l’égalité et contre le racisme » (appelée aussi « Marche des Beurs » ; Beurs = Rebeu, c’est-à-dire « Arabes » en Verlan) qui eut lieu en 1983. Les fondateurs et parrains de « SOS Racisme » sont (entre autres) Julien Dray, Bernard-Henri Lévy, Marek Halter et Harlem Désir, premier Président de l’Association. Rappelons que Harlem Désir, de son vrai prénom « Jean-Philippe », fut poursuivi pour avoir traité un policier sénégalais de « sale nègre ». Le nom de l’organisation, en lui-même, est aussi un paradoxe, presque une provocation : « SOS racisme ». Appelle-t-on le mal au secours ? On connaissait « SOS Amitiés », « SOS Médecins », on aurait dû dire « SOS Antiracisme ».
    Enfin, souvenons-nous que Serge Malik, l’un des fondateurs du mouvement « SOS racisme » (qui en démissionnera), a écrit un livre intitulé « Histoire secrète de SOS Racisme » dans lequel il dénonce une instrumentalisation politique de l’antiracisme à travers « SOS Racisme ».

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  • 13 septembre 2025 à 8 h 49 min
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    « Bite » Génération et les Adversaires de l’Harmonie
    Souvenons-nous que la Joie, son sens profond, c’est l’accord des rythmes de la Nature. Si cette harmonie est entravée ou rompue, la souffrance est là.
    Will Durant (1885-1981), philosophe et historien Américain, écrivait : « Une grande civilisation n’est conquise de l’extérieur que si elle est détruite de l’intérieur. »
    Et Carl von Clausewitz (1780-1831), officier général et théoricien militaire Prussien, disait : « Un grand pays de civilisation européenne ne peut être conquis sans l’aide de discordes intérieures. ».
    En 1978, sous la présidence de Valery Giscard d’Estaing (à qui la France devait déjà la mise en place d’une dette qui allait, jusqu’à aujourd’hui, vampiriser toutes ses richesses nationales produites), la France allait connaître une réforme majeure dans le domaine de l’immigration : la mise en place du « regroupement familial ». La politique d’intégration des étrangers transformera à partir de là, le modèle d’assimilation culturelle et d’adoption totale de la culture française selon la République « Une et Indivisible », qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », par un multiculturalisme, libéral, forcé, diviseur et communautaire, selon le modèle anglo-saxon, et conduisant à toute une kyrielle de malheurs sociaux, culturels, économiques et politiques, individuels ou collectifs : entre autres, dumping social, apparition et croissance, au sein d’un peuple, de tensions et de divisions ; perte de l’identité ; éradication brutale de la mémoire et de tous ses symboles ; déracinement et errance culturels ; perte des repères linguistiques que sont la grammaire et la syntaxe, donc de la capacité de bien structurer sa pensée si l’ethnie dominante est d’une autre langue ; réduction de la capacité à s’exprimer correctement pour être bien compris et participer pleinement à la vie collective ; ghettoïsation et paupérisation de pans entiers de la population les moins souples à s’adapter, etc.… sans parler des dangers sanitaires liés aux virus et autres germes inconnus qui peuvent être véhiculés dans ces échanges.
    Subtilement, pour préparer et accompagner cette « marche forcée » immigrationniste en France, mais aussi dans l’Europe tout entière, et en faciliter l’intrusion, la seconde moitié du XXème siècle allait voir la culture américaine, notamment musicale, envahir l’Europe et ouvrir la voie à une pénétration à grande échelle et à un remplacement progressif de la culture européenne par des traditions non européennes. Elle comprenait d’abord de puissants éléments afro-américains tels que le jazz, renforcés ensuite par les traditions afro-caribéennes comme le Reggae puis, grâce à l’afflux de genres afro-américains apparentés, la Funk, le Rap, le Hip-Hop, etc., faisaient leur apparition.
    Faisons également remarquer que le « Raï », genre chanté algérien, mélange d’Arabe, de Rock et de Blues, fera subitement irruption dans les années 70. Le Raï deviendra rapidement la musique populaire dominante parmi les jeunes du Maghreb et ceux issus de l’immigration.
    L’influence directe de la musique sur le corps et sur l’âme, indirecte sur l’esprit, est indéniable. Ses composantes : son, rythme, mélodie, harmonie ne sont pas neutres. Non seulement la musique nous met en communication avec des plans de réalités physico-psychiques intérieurs ou extérieurs à nous-mêmes, mais encore est-elle de nature à modifier plus ou moins profondément et durablement notre propre rapport au monde. Nous sommes modifiés, mais inversement nous modifions notre environnement. A telle musique correspondra telle individualité, telle société, telle vision de l’univers, selon une loi d’interaction inévitable et rigoureuse. Si la musique est le support d’une réalité extérieure au sujet qui, de cette manière, se manifeste à lui, elle est tout autant le support médiatisant le sujet vers cette réalité. Comme toute forme d’art, comprise dans son acception traditionnelle, donc normale, la musique est d’abord porteuse de sens, secondairement de plaisir, elle est expression du divin tout autant que moyen pour s’élever à lui.
    Mais il convient d’ajouter que ce qui est possible selon une voie bénéfique, peut également être opéré selon une voie maléfique conduisant au monde subtil inférieur, lequel est précisément celui que vise et atteint la musique Rock.
    Avec le Rock’n’ Roll, nous avons affaire à une entreprise véritablement démoniaque jouant un rôle de support quasi contre-iniatique, ayant engagé un processus d’ouverture en direction de forces infra-humaines, ce que ne soupçonnent guère ceux qui s’y adonnent, ni non plus ceux qui n’y ont vu qu’une « mode » parmi d’autres, aveugles aux ravages provoqués dans la texture psycho-mentale des êtres.
    Par cette ouverture sur le sous-monde grouillant de l’infra-conscient, le Rock permet l’intrusion dans notre monde, par ailleurs dépourvu de toute contrepartie authentiquement spirituelle, d’influences négatives, sinistres, liées au sexe, à la violence gratuite, à la drogue, aux pulsions les plus basses ; provoquant chez les êtres et par voie de conséquence dans nos sociétés, de graves effets pathologiques aux niveaux physiologique, psychologique et social.
    Il est frappant que l’humanité exerce de plus en plus son action exploitatrice dans les lieux « souterrains » qui sont symboliquement le domaine des influences maléfiques. L’extraction des minerais, du pétrole, des nodules sous-marins, mais aussi l’exhumation de sites archéologiques, les fouilles paléontologiques, toutes ces choses enfouies par le temps mais que l’homme moderne s’acharne à ramener au jour, contribuent, elles aussi, à l’infiltration des forces négatives.
    L’infection sonore entre dans ce plan subversif et ce qui est digne également de remarque c’est le rapport existant entre les lieux « souterrains » ou de morphologie souterraine et ceux où se regroupent de préférence les fidèles du pseudo-culte Rock : caves, carrières, discothèques.
    Admis, comme principe, la propension naturelle de tout être sain à rechercher les conditions lui permettant de recouvrer à terme son unité perdue, son harmonie d’homme véritable, d’être enfin pacifié dans sa structure psycho-mentale, le Rock apparaît alors comme générateur de dysharmonie, de chaos et de dépersonnalisation, favorisant chez des êtres déjà psychologiquement fragiles, dénués de toute assise morale et de structure intellectuelle, une dépendance irrémédiable à l’égard de leurs « Vasanas » (latences subliminales, souvenirs subconscients, basses pulsions).
    Ce qui nous apparaît ici comme l’évidence même, c’est que la musique Rock, plus que toute autre musique moderne, a une origine sinistre et constitue un redoutable support pour les influences subversives à l’œuvre dans le monde moderne. Ce qu’a en vue ce mode de subversion, c’est la dissolution de tout ce qui subsiste encore de religion, et de cultures traditionnelles.
    Dans une telle ambiance et devant une société en si complète décomposition, dépourvue de sens, de raison d’être et d’avenir, la jeunesse, toutes catégories sociales confondues, de surcroit sans racines, inconsciente mais décidée à vivre l’instant présent avec le maximum d’intensité et de jouissance, ne pouvait, dans le refus de toute autorité religieuse et sociale devenues parfaitement incrédibles, que servir de magma informe d’où allait naître, entre autres, la subversion musicale, redoutable machine pour abrutir et déréaliser les êtres.
    « Si tu veux vaincre ton ennemi, élève ses enfants », dit le proverbe oriental.
    Depuis plus de soixante-dix ans, une puissante révolution a pris forme sans parti politique, sans discours électoraux, et même sans manifeste idéologique pour énoncer les buts et objectifs des nouveaux révolutionnaires.
    Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une profonde révolution sociale, économique, morale et culturelle a choisi de proclamer son radicalisme par la musique, les Chansons et les stars du Rock and Roll.
    Au départ, tout cela n’a pas été pris au sérieux, car tous s’imaginaient que c’était une mode de plus qui finirait bien par passer comme l’avaient déjà fait le Charleston, le Boogie-Woogie et le Twist. Toutefois, le phénomène socio-culturel du Rock and Roll, apparu au début des années 50, allait déferler sur le monde tel une vague de fond mêlée de boue, de scories, de sang et de sacrifices humains.
    Soixante-dix ans plus tard, la musique Rock a évolué jusqu’à devenir la plus puissante révolution des corps, des esprits et des cœurs jamais sortie des entrailles de l’Enfer.
    Il est intéressant de noter que la prolifération du Rock en Russie aura lieu lorsque l’économie soviétique « gorbatchévienne » se libéralisera grâce aux injections massives de la Haute Finance. Jusqu’au tout début des années 80, la musique Rock était encore décrite dans la « Grande Encyclopédie Soviétique » comme « monotone, banale et esthétiquement scabreuse et attribuée à l’influence pernicieuse de la culture bourgeoise et à l’imitation aveugle des modes occidentales. ». Le Rock en Russie est un sous-produit de la « Perestroïka ».
    Suite…

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