Démographie. Les chiffres confirment « la baisse inexorable des Français de souche et la hausse corrélative des immigrés qui se retrouveront peu ou prou à égalité en 2070 »
Source : breizh-info.com – 2 septembre 2023
Abonnez-vous au canal Telegram Strategika pour ne rien rater de notre actualité
Pour nous soutenir commandez les livres Strategika : “Globalisme et dépopulation” , « La guerre des USA contre l’Europe » et « Société ouverte contre Eurasie »
C’est un article du Figaro particulièrement instructif (mais aussi assez inquiétant) qui est paru cette semaine, au sujet des évolutions démographiques et ethniques en France pour les prochaines années.
L’article signé Pierre Albertini, professeur émérite à l’Université de Rouen Normandie et ancien député et maire, souligne l’importance de comprendre les transformations démographiques à venir en France. Albertini avertit d’une « double rupture anthropologique » attendue d’ici 2070 en raison des changements dans la composition de la population. Il note que le « noyau intégrateur » de la population, composé majoritairement de Français de souche, diminue, ce qui rendra l’intégration des migrants plus complexe.
Le professeur déplore le manque de statistiques fiables sur l’immigration, soulignant que la France ne suit pas les entrées et sorties du territoire et ne collecte pas de données sur l’origine et l’intégration des migrants. Par conséquent, il n’existe pas de chiffres précis sur l’immigration clandestine, et les mouvements de population au sein de l’Union européenne ne sont pas comptabilisés.
Selon des enquêtes de l’Insee et de l’Ined, 32 % de la population française de moins de 60 ans, soit environ 16 millions sur 50 millions, ont une origine immigrée à divers degrés. Les sources d’immigration ont également changé, devenant principalement africaines au lieu d’européennes.
Le texte met en effet en lumière les défis liés à la démographie changeante en France. Il indique que le « noyau intégrateur » de la population, composé principalement de Français de souche, diminue de façon notable. Selon l’Insee, environ 46 millions de personnes sont « de souche », tandis qu’environ 22 millions ont une origine immigrée totale ou partielle, dont 60 % sont d’origine extra-européenne. Ces chiffres sont projetés pour changer considérablement à l’avenir, en grande partie à cause de l’excédent migratoire, qui deviendra la principale source de croissance démographique à partir de 2035.
Les statistiques montrent que les principales sources d’immigration en France sont maintenant le Maghreb, les pays subsahariens, la Turquie et le Moyen-Orient. Par conséquent, on prévoit que le nombre de Français de souche va continuer à baisser, alors que la population immigrée augmentera, atteignant peut-être l’égalité en 2070.
Albertini prédit que la baisse du nombre de Français de souche et l’augmentation des populations immigrées auront des conséquences importantes pour l’avenir, y compris pour le financement de la protection sociale et l’intégration des nouveaux arrivants. Il se demande quel gouvernement aura le courage de relever ces défis.
Le texte appelle à un débat public basé sur des données objectives, notamment pour combler les lacunes de l’appareil statistique français. Il exhorte à la responsabilité plutôt qu’à une posture médiatique.