Orthodoxie : lancement en Roumanie de l’Action conservatrice – Iurie Rosca

Par le Iurie Rosca 27 décembre 2022

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Avec l’effondrement du communisme, la société roumaine s’est retrouvée dans un état de profonde débâcle axiologique. Rares sont ceux qui ont remarqué dès le début le fait que la dissolution du système communiste a laissé un énorme vide dans l’esprit collectif. Ce vide a été rapidement comblé par une idéologie d’importation, perçue comme seul référentiel possible.

Il s’agit du Libéralisme. À savoir, cette idéologie sert de matrice conceptuel pour la colonisation culturelle, économique, politique, juridique, médiatique et – plus largement – civilisationnelle du pays. À la suite de cette vaste opération d’ingénierie sociale, la Roumanie est devenue une société d’imitation, copiant avec servilité et inconscience le « modèle occidentaliste », considéré comme axiomatique et dépourvu donc de toute alternative. L’occidentalisme et l’eurolâtrie fut et restent l’apanage conceptuel d’une société intellectuellement dévastée, qui a largement perdu sa capacité de réflexion critique et d’analyse systémique des nouvelles réalités géopolitiques.

D’où l’uniformisation de la pensée commune jusqu’à l’anéantissement total de la capacité à dépasser la condition de vassalité intellectuelle. L’intégration dans l’espace euro-atlantique, c’est-à-dire l’incorporation a marche forcé du pays dans les deux structures complémentaires de domination économique et politico-militaire, fut et reste à considérer comme un fait incontestable, comme un état de normalité et même comme une preuve d’homologation au « monde civilisé ». En ce sens, le spectacle embarrassant, offert par la pieuvre politico-médiatique dans le cadre de la non-admission de la Roumanie à l’espace Schengen, jouant sur les complexes créée de toutes pièce vis-à-vis du monde occidentale, a tragiquement confirmé la persistance de cette grave maladie collective, dont le nom est le « virus libéral ».

À l’heure actuelle, la société roumaine assiste, impuissante, à sa propre extinction, opérée par de multiples méthodes à la disposition des élites mondialistes satanisées : des (procédés) économiques à ceux sous prétexte médical comme la pandémie de Covid-19 ou celles du contrôle de l’esprit en passant par le outils des médias dominants, qui exercent un effet paralysant qui peut être formulé en trois termes: sortilège, (dépendance) drogue et hypnose.

Le même déboulonnage axiologique, géopolitique et culturel  persiste dans des milieux prétendument nationalistes, qui s’installent dans un discours passéiste, ethnocentrique, provincial et républicain. Et le pays mort de ce (nationalisme de synthèse) genre de faux nationalisme est la vision d’un monde profondément athée. L’obsession de la répétition mécanique de l’histoire, l’adoration jusqu’à la déification de certaines personnalités historiques et culturelles fait écho au jacobinisme français, qui a imposé la désacralisation de la société et le déicide, proposant à la place la sacralisation idolâtre de la nation, qui est fondamentalement une construction sociale artificielle  destinée à saper et à substituer le peuple comme une succession de générations, le peuple comme entité mystique issue de l’amour divin et se projetant dans une existence terrestre toujours accompagnée de la nostalgie du Paradis.

Certains nationalistes stupides  qui vénèrent des organisations qui ont asservi notre pays, comme l’OTAN  et l’UE, et qui ne sont pas conscients des nouvelles réalités géopolitiques, n’ayant aucun lien avec la pensée critique pratiquée par les élites organiques dans d’autres espaces, ne peuvent apporter que des dommages à la cause nationale. Certains discours patriotiques ne peuvent remplacer l’absence d’une culture politique approfondie, et surtout ils ne peuvent générer une perception adéquate de l’état du monde aujourd’hui.

C’est précisément dans ces conditions que l’Action Conservatrice, notre think tank traditionaliste, s’est coagulé et est déjà à l’offensive. L’Action Conservatrice apporte un souffle novateur à la pensée politique roumaine, faisant appel à la Tradition et parfaitement adaptée aux conditions du monde d’aujourd’hui, dominé par une ploutocratie mondialiste de nature éminemment démoniaque.

De ce point de vue, l’Action Conservatrice est un courant de pensée profondément christocentré. Nous avons bien appris la vérité que tout phénomène social n’est positif que dans la mesure où il découle de l’enseignement évangélique. Nous rejetons résolument les hérésies anthropocentriques et les interprétations inversées de la culture et du culte. Tout au long de l’histoire du monde, la culture est issue du culte religieux, et une civilisation humaine sans la boussole céleste, qui pour nous chrétiens est notre Sauveur Jésus-Christ, est condamnée à périr.

Nous démasquerons et dynamiterons les fausses hiérarchies politiques et culturelles, nous fouetterons sans relâche l’imposture et l’inertie de la pensée, nous combattrons avec véhémence la «pensée unique» et le « politiquement correct », nous ferons sauter tout l’échafaudage argumentatif de l’illusion libérale et du l’état soi-disant démocratique. L’État Roumain dans sa forme actuelle est l’expression d’intérêts étrangers; il étouffe jusqu’à la mort les intérêts de la collectivité nationale qu’il prétend servir. Et la cohorte de dignitaires au sommet des hiérarchies étatiques n’est rien d’autre qu’une bande de mercenaires au service de la cleptocratie globaliste.

L’Action Conservatrice n’a rien de commun avec aucun parti politique, pas plus qu’elle n’aspire à former une formation politique pour s’insérer dans le carrousel électoral de la démocratie de masse. C’est parce que l’électoralisme est la méthode de base pour maintenir l’illusion de la liberté politique. Au contraire, nous démasquerons toute la mascarade du pluripartisme de poche, à la merci du grand Capital qui contrôle le jeu politique dans son intégralité.

Notre vocation est celle de lanceurs d’alerte, notre mission métapolitique est d’éveiller les consciences anesthésiées par la société du spectacle, de briser les schémas de pensée communs et d’appeler ceux qui sont capables de s’éveiller à s’inscrire pleinement dans ce nouveau courant d’opinion, de coagulation et d’action au sein de toutes les énergies nationales, sous la vérité christique en vue de préparer la rupture futur, tel est l’objectif majeur de l’Action Conservatrice.

Le monde d’aujourd’hui est au bord du gouffre. Nous vivons avec le sentiment de la fin d’un cycle historique, initialement annoncé par la Renaissance, théorisé par le Siècle des Lumières et matérialisé par la grande fracture historique appelée à tort Révolution Française. Nous ne pouvons pas savoir avec certitude si nous assistons à la fin du monde ou à la fin de ce monde et cela n’a pas beaucoup d’importance. Ce qui compte vraiment, c’est l’affirmation de la liberté spirituelle dont Dieu nous a dotés, la pratique du culte de l’honneur de faire partie de la création divine, la prédisposition au sacrifice ultime à la suite du Christ.

Nous ne tolérons pas les demi-mesures. Nous ne connaissons ni peur ni fatigue. Nous sommes ouverts à tous ceux qui veulent et peuvent faire partie du nouveau courant de pensée promu par l’Action Conservatrice. Nous sommes déjà entrés dans la société roumaine avec un souffle orageux, impétueux, imparable.

Rendre service à la nation réel est la valeur ultime pour laquelle nous nous sommes engagés dans cette bataille.

En Christ!

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