Face au risque de nouvelle guerre mondiale les pays européens doivent coopérer avec le sud planétaire
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Texte de l’intervention du colonel Alain Corvez à la Conférence internationale de l’Institut Schiller à Strasbourg le 8 juillet 2023.
Préambule
En invitant du 19 au 21 mai 2023 dans la ville martyre d’Hiroshima, les autres pays membres du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie et Royaume-Uni), le Japon souhaitait appeler l’attention du monde sur la menace nucléaire, aggravée par la guerre en Ukraine. Cette initiative historique faisait suite au plan ambitieux de désarmement nucléaire lancé par le Japon à la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération (TNP) en août 2022. La déclaration finalement adoptée par le G7 sur la non- prolifération et le désarmement nucléaire ne contient aucune initiative nouvelle et se contente de réaffirmer des dogmes éculés.
Elle rappelle cependant la déclaration des cinq États dotés reconnus par le TNP en janvier 2022 selon laquelle « une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ».
Le G7 affirme que les armes nucléaires occidentales « sont destinées à répondre à des objectifs défensifs, à dissuader une agression et à prévenir la guerre et la coercition ». Il ose réaffirmer son « attachement à l’objectif ultime d’un monde sans armes nucléaires, avec une sécurité non diminuée pour tous, grâce à une approche réaliste, pragmatique et responsable ». Il rappelle à la Russie et à la Chine l’obligation de négocier le désarmement nucléaire contenue dans l’Article VI du TNP. Or, les puissances nucléaires occidentales et leurs alliés continuent elles aussi de bloquer toute négociation sur le désarmement nucléaire à la Conférence du désarmement et rejettent le seul traité multilatéral qui rend les armes nucléaires illégales, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).
En fait, il n’y a aucune confiance entre les nations car nous savons tous que les Etats-Unis mentent en permanence jusqu’à faire du mensonge la base de leur doctrine diplomatique, et ils ont amené leurs alliés à en faire de même comme à Minsk en 2014.Quand Anthony Blinken soutient la souveraineté de la Chine sur Taïwan récemment à Pékin, il ne peut pas s’attendre à ce que la Chine accorde un crédit à ce retournement de veste.
Le G7 prétend aussi reconnaître « la nécessité pour les États dotés d’armes nucléaires de prendre des mesures concrètes pour réduire les risques stratégiques », mais s’abstient de proposer ou d’adopter de telles mesures telles que le non-emploi en premier ou l’abandon des armes tactiques.
En définitive, ce sommet a accouché d’un interminable communiqué qui expose l’hypocrisie habituelle des puissances occidentales dirigées par les Etats-Unis qui font des déclarations de paix mais déclenchent des guerres pour détruire les pays qui ne se soumettent pas à leurs visions.
Avant l’Ukraine, l’Occident otanien qui ne respecte par les intérêts légitimes de sécurité de ses contradicteurs a détruit de nombreux pays comme la Yougoslavie dont le démantèlement se poursuit avec le Kosovo.
Guerre de l’OTAN contre la Russie en Ukraine
Aujourd’hui, sur le malheureux territoire de l’Ukraine, cet Occident veut détruire ou démanteler la Russie et empêcher que la logique géopolitique d’une coopération étroite entre l’Europe de l’Ouest et sa grande voisine européenne et asiatique ne se fasse – les Américains y voyant une menace pour leur domination du continent – se déroule un conflit dramatique entre Européens. Cet aveuglement tragique des Européens dans le refus de voir « La Guerre des Etats-Unis contre l’Europe », comme l’explique Youssef Hindi dans son tout dernier ouvrage, atteint les sommets de l’hypocrisie et même de l’absurde.
La Russie n’a cessé d’indiquer qu’elle ne pouvait pas continuer à vivre sous la menace permanente des missiles nucléaires stratégiques américains déployés maintenant à quelques kilomètres de ses frontières et qu’elle devrait prendre des mesures pour y remédier. En 2020 et 2021 elle a multiplié les propositions de négociations aux Occidentaux pour supprimer cette menace et, n’obtenant pas de réponse, finalement en décembre 2021, sa patience étant épuisée, elle a proposé aux Etats-Unis et à l’OTAN un projet de traité stratégique par lequel les deux camps s’engageaient à ne pas menacer l’autre par des armements nucléaires stratégiques installés dans un pays frontalier. (Allusion à la crise des missiles de Cuba en 1962 entre Kennedy et Kroutchev).
A nouveau, la Russie n’a pas eu de réponse et a annoncé en janvier 2022 qu’elle devrait prendre des mesures technico-militaires pour supprimer la menace dont l’OTAN ne voulait pas discuter de gré.
C’est ce qu’elle fait en Ukraine où les Etats-Unis et leurs alliés aveugles ont en face d’eux une puissance nucléaire puissante qui s’est préparée à cet affrontement et montre sur le terrain que les Occidentaux ne pourront pas l’emporter même au prix des « derniers Ukrainiens » décimés par milliers sur le champ de bataille. Le refus d’admettre cette réalité est proprement inique de la part des Américains qui dirigent ces opérations meurtrières et ont saboté toutes les tentatives de règlement négocié du conflit, proposées par la Turquie, Israël, la Chine et l’Afrique.
Mais la Russie n’est pas l’Irak !
La montée en puissance des armements fournis laisse penser que les Etats-Unis qui dirigent cette danse macabre ne s’arrêteront pas avant l’élection américaine de 2024, ce qui nous rapproche du seuil nucléaire où ils s’arrêteront peut-être de peur de voir alors leur pays détruit avec le reste de la planète.
Mais quand des irraisonnables sont au pouvoir…
Car cet affrontement tragique se passe loin du continent américain où ils se sentent en sécurité, et pour l’instant seuls quelques mercenaires ont été tués. Ils pensent peut-être que le franchissement du seuil ne concernerait que le continent européen. Mais c’est faux.
L’arme fatale, comme son processus physique, entraîne de facto l’engrenage de la puissance en un processus irréversible.
Des initiatives se sont manifestées pour mettre un terme au conflit en proposant l’ouverture de négociations, notamment celle proposée par Helga Zepp LaRouche de soutenir le Vatican comme médiateur impartial. L’autorité spirituelle du pape dans le monde pourrait en effet proposer aux nations du monde de s’entendre sur une démarche qui aurait pour but de mettre un peu d’humanité dans ce conflit devenu planétaire. Cette initiative n’a pas été entendue, de même que celle de la Chine ou plus récemment celle des Africains, présentée par le Président d’Afrique du Sud. Car les Etats-Unis poursuivent leur rêve insensé de pérenniser leur domination du monde et de maintenir le dollar comme monnaie universelle.
Apparition d’une nouvelle géométrie mondiale
Pourtant, le monde s’organise chaque jour un peu plus pour bâtir une nouvelle géométrie des rapports de forces, comme une récente conférence internationale à Téhéran les 10 et 11 mai derniers, réunissant des représentants de plus de 40 pays l’a montré.
Le monde multipolaire qui se met en place respecte les souverainetés nationales et construit des coopérations libres entre pays souverains, hors de toute idéologie de bloc, ce qui n’empêche pas de bâtir des ententes basées sur des intérêts mutuels comme l’initiative chinoise de « Route et ceinture de la soie » lancée par le Président Xi Jing Ping au Kazakhstan en 2013 qui se développe de plus en plus, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Sud-Afrique ) organisation de nations en développement qui comporte des aspects économiques et financiers dont la contribution au PIB mondial ( 31,7 % ) dépasse aujourd’hui celle du G7 ( 30,7 % ) et à laquelle depuis le début de la guerre en Ukraine 25 pays sont candidats, l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS ) qui comporte aussi des aspects stratégiques, l’Union Economique Eurasienne ( UEE ), pour ne citer que les plus importantes mais au sein desquelles les nations conservent leur entière souveraineté, à l’inverse de l’Union Européenne qui est devenue une organisation dirigée de Bruxelles par des technocrates non élus, déconnectés des volontés populaires.
La majorité du monde, en superficie, en population, en ressources énergétiques s’organise contre la direction occidentale du monde.
Dans ce mouvement tectonique de refondation du monde, l’Europe pourrait jouer un rôle éminent mais elle s’en exclue elle-même par sa soumission volontaire, au sens que lui donne au XVIème siècle Etienne de La Boëtie dans son « Discours sur la servitude volontaire », à l’imperium états-unien. Berceau d’une des plus grandes civilisations, ses fondements chrétiens l’ont fait rayonner sur le monde par sa spiritualité, ses Lumières philosophiques, sa science et enfin sa technologie. Malraux nous a expliqué que cette civilisation, « la plus puissante que l’humanité ait connue, s’est agrégée sur la transcendance chrétienne » mais s’est dissoute dans la technologie matérialiste.
« Jusqu’ici, il n’y a que les religions qui aient fondé l’absolu des civilisations. Il serait très certainement très imprudent de dire qu’une civilisation comme la nôtre ne pourra pas trouver son absolu, puisque ce serait de la pure prophétie et que personne n’en sait rien. Seulement, ce que nous pouvons dire d’une façon tout à fait sérieuse, c’est qu’il n’y a pas d’exemple d’autre chose avant nous. Ou peut-être quelques siècles romains – et vraiment « peut-être » car ce n’est pas sûr –quelques années grecques, et c’est tout. Le passé du monde, c’est le passé religieux. La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’grège autour d’une religion, et le phénomène que nous sentons très bien depuis que la machine est entrée en jeu (pas la science, la machine), c’est la fin de ce qu’on pourrait appeler la valeur suprême, avec en même temps quelque chose qui semble tout le temps la rechercher.
Quand vous prenez le mois de mai (68), que constatez-vous que font les étudiants ? Ils vont inscrire des phrases, des mots, des lettres sur les murs. Or, bien entendu, ce que faisaient les religions, ce n’était pas d’inscrire des lettres sur des murs, c’était d’inscrire des choses dans le cœur des hommes. Et vous sentez bien le décalage. Notre civilisation, dans la mesure où elle est la première qui soit, mettons, une civilisation agnostique, qui ne soit pas une civilisation religieuse, pose, d’une façon plus brutale que n’importe quelle autre, le problème de la religion. (Entretien du 5 mai 1969 avec l’intellectuel serbe Komnen Becirovic sur la radio-télévision yougoslave)
Un sursaut de l’Europe est-il possible ?
Pour cela les nations doivent retrouver leurs souverainetés qui sont les seules expressions légitimes des volontés de leurs peuples, socles sur lesquels elles se sont construites au cours des siècles, dirigées par des chefs inspirés et emblématiques qui les ont guidées vers le succès en bâtissant des états forts et indépendants, ancrés dans leurs cultures respectives. Alors ces états souverains pourraient s’organiser pour coopérer avec leur immense voisine orientale si riche en ressources qui leur offrirait, en outre, l’ouverture vers l’Asie et en particulier vers la Chine.
Mais la logique géopolitique n’est pas l’apanage de l’Union Européenne, construite artificiellement par les Etats-Unis pour être un glacis anti-soviétique d’abord puis anti-russe sur le continent, dont le but avéré est de dissoudre les nations dans un ensemble technocratique sans âme, ne peut être l’acteur de ce sursaut, au contraire elle en est même l’empêchement. Le dollar et le matérialisme américains ont conquis les Européens de l’Ouest dévastés par la seconde guerre mondiale, qui ont vu dans les Etats-Unis le champion de la liberté du monde et de la prospérité économique sous la tutelle desquels il était doux de se mettre puis, après l’effondrement du communisme soviétique « les pays de l’est » européens ont subi la même fascination.
Désormais la fausse culture américaine avec ses perversions morales et sociales qui détruisent la famille, fondement culturel de base de la société, envahit tout le continent. De même que sa langue dépourvue des finesses des langues européennes, notamment la nôtre.
La France n’y a échappé qu’au moment de l’intermède gaulliste du Général et de ses premiers successeurs mais n’oublions pas l’avertissement du dernier Mitterrand à Georges-Marc Benamou en 2005 :
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »
Les efforts du Président Macron pour susciter ce revirement, comme à Pékin récemment, sont louables mais voués à l’échec. Les nations européennes doivent retrouver l’essence de leurs souverainetés, ce qui n’empêche pas qu’elles s’entendent sur des projets d’intérêts mutuels, au contraire.
L’intérêt des nations européennes, et en premier lieu de la France, est de s’entendre et de coopérer avec les grandes nations du monde sur des bases d’intérêts réciproques, à commencer avec la Russie dont les ressources d’énergie lui sont indispensables et avec la Chine devenue l’atelier du monde et qui propose des coopérations économiques et commerciales à équilibrer rationnellement. L’Europe ne doit pas accompagner les Etats-Unis dans la guerre qu’ils prévoient contre la Chine, guerre qui n’est pas la nôtre et qui nuirait à nos intérêts. La France, tout particulièrement, a des intérêts importants en Indo-pacifique et nous devons négocier avec la Chine une répartition équitable de nos influences et même travailler sur des projets communs dans la région. La Chine y est prête mais pas l’UE, c’est pourquoi le Président XI Jing Ping avait invité le Président Macron et qu’il a montré à Ursula Van der Leyen dont il avait été contraint d’accepter la présence au côté du Président français, avec la finesse et la délicatesse chinoise traditionnelles, que l’UE ne l’intéressait pas.
Nous, Français, grâce à nos nombreux territoires ultra-marins et les Zones Economiques Exclusives qui s’y rattachent (ZEE) détenons le premier domaine maritime mondial avec plus de 11 millions de km2 juste devant les Etats-Unis, et nous devons avoir une marine capable de faire respecter notre souveraineté sur cet immense ensemble. Il nous faut donc nous entendre avec la Chine pour établir les limites de nos intérêts économiques dans les zones où elle est légitimement concernée par notre voisinage, et il ne sert à rien d’envoyer nos frégates naviguer en mer de Chine et dans le détroit de Taïwan où nous n’avons rien à réclamer, sinon pour la provoquer inutilement pour faire plaisir aux Etats-Unis qui eux sont en train de louvoyer dans notre dos, comme je l’ai dit précédemment au sujet des déclarations d’Antony Blinken à Pékin. A l’été 2021, le sabordage brutal et sans consultations de nos accords industriels et stratégiques avec l’Australie au profit d’un accord stratégique AUKUS entre le Royaume Uni, les Etats-Unis et l’Australie, clairement dirigé contre la Chine, devrait nous faire comprendre qu’une France souveraine ne peut accorder la moindre confiance à de tels soi-disant alliés.
Peu de temps après la déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776 des treize colonies américaines – indépendance obtenue avec l’aide de la France -, Vergennes, le Ministre des Affaires Etrangères de Louis XVI écrivait à son roi :
« … il faudra encore bien des années pour ne pas dire des siècles avant que les Angleterriens aient mis en valeur tous les terrains qui leur restent à défricher…
Mais un an plus tard, en 1777 :
« Il ne manque pas de spéculatifs qui portant leurs vues au-delà du possible voudraient faire envisager l’Amérique comme une puissance redoutable, un jour même, à ses bienfaiteurs.
Que par une succession progressive de temps, elle puisse devenir assez considérable, c’est ce dont on ne disconviendra pas ; mais qu’elle puisse devenir formidable c’est une terreur contre laquelle on se prémunira ».
Charles Gravier de Vergennes, Ministre de Louis XVI, Mémoire à Louis XVI en 1777.
Ne comptons pas sur l’UE pour aller défendre nos intérêts ultra-marins qui seraient menacés aux antipodes.
Conclusion
Le barycentre du monde s’est déplacé inexorablement vers l’est et les puissances émergentes orientales, ou d’Afrique, ou d’Amérique Latine s’organisent pour équilibrer leurs rapports internationaux dans un monde où les Etats-Unis, s’ils restent et resteront sans doute une grande puissance, ne pourront plus imposer leur domination mais devront respecter les intérêts des uns et des autres. C’est désormais une évidence que la majorité de la planète soutient, ostensiblement ou plus discrètement, la Russie dans son combat contre l’Otan et que les nations qui souffrent de leur hostilité, comme la Chine mais aussi l’Iran, la Syrie, le Yémen notamment, tirent les conséquences de cet affaiblissement, de même que celles qui ont carrément changé de camp comme l’Arabie Séoudite et plusieurs pays des BRICS, l’Inde et la Turquie jouant sur les deux tableaux pour en tirer avantage mais échangeant amicalement avec la Russie.
Le monde aspire à la paix, même si les différends entre nations n’ont pas disparu mais devront se régler par la diplomatie et le respect mutuel des intérêts des parties en conflit. Les brutales interventions guerrières des Etats-Unis qui ont déjà dévasté de nombreux pays et qui continuent à menacer avec leurs 800 bases militaires dans le monde devront cesser. Le dernier conflit qu’ils ont provoqué en Ukraine contre la Russie, en lui mentant depuis 1997 sur le déploiement de l’OTAN et à nouveau en 2014 avec les faux accords de Minsk, dans le but avoué de la détruire ou au minimum de l’affaiblir, en tout cas de la couper de l’Europe de l’ouest, alimentant l’armée ukrainienne qui n’en peut plus d’armements qui ne font que faire tuer davantage d’Ukrainiens, doit désormais déboucher sur une négociation équilibrée car, ne pouvant l’emporter sur le terrain militaire, ils veulent provoquer un conflit nucléaire qu’ils pensent, de façon folle, pouvoir limiter au continent européen. Comme je l’ai dit précédemment l’emploi de l’arme nucléaire tactique déboucherait automatiquement sur un conflit thermonucléaire qui détruirait la planète. Dans un discours officiel sur les ondes en réponse aux déclarations américaines d’emploi éventuel en premier de l’arme tactique, Poutine qui connaît le risque de cet engrenage, avait dit qu’il pesait cette menace et que la Russie pourrait aussi utiliser l’arme tactique qu’elle détient en plus grand nombre que les occidentaux, mais qu’elle ne voyait pas la nécessité de le faire en premier, précisant que l’arme nucléaire est l’arme ultime si l’existence même du pays est menacée. Les journalistes occidentaux ont volontairement déformé ses propos qui étaient pourtant clairs.
L’échec militaire sur le terrain en Ukraine nous rapproche du seuil nucléaire que les Etats-Unis semblent vouloir franchir, pensant à tort qu’ils en sortiront indemnes. C’est une folie que de nombreuses voix dénoncent, y compris chez eux où des candidats aux prochaines élections présidentielles l’ont compris et promettent de mettre un terme à ce tragique conflit, y compris dans le camp Démocrate avec Robert F. Kennedy.
Le monde raisonnable doit se mobiliser pour éviter une guerre nucléaire qui serait évidemment mondiale. Les initiatives de paix ont toutes été refusées jusqu’ici par les Etats-Unis. Oui, il faut que les pays européens s’entendent avec l’Amérique Latine, avec l’Afrique, avec l’Asie pour une démarche commune afin de mettre un terme à ce conflit en s’attaquant aux causes profondes qui l’ont provoqué. L’avenir du monde est là.
Dans ce cadre, il semble en effet que l’autorité morale et spirituelle du Souverain Pontife, comme l’a proposé Helga Zepp LaRouche soit le meilleur vecteur pour susciter et accompagner ce mouvement pour la paix de la communauté internationale.
*Alain Corvez est conseiller en stratégie internationale.
« Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir……Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore »
Extrait de l’épitre de Saint Paul aux Romains
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