Les protocoles de l’éducation

Par François Dubois

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Voici les protocoles de l’éducation, un texte satirique ayant pour objectif de dénoncer le délire de la pensée complotiste. Toutefois, si, après lecture, le doute venait à s’installer, nous tenons à préciser que toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait résulter que d’une simple coïncidence.

PROTOCOLE

l’éducation des peuples passe par le SYSTÈME éducatif

« La perversion de la cité commence par la fraude des mots. » Platon

L’éducation, outil de gouvernance :
L’outil d’éducation est notre arme. Nous adapterons le niveau de l’éducation en fonction de nos besoins immédiats et futurs. Notre projet se doit d’aboutir à l’annihilation de toute velléité d’émancipation intellectuelle. Il nous serait donc fortement préjudiciable de mettre en œuvre un modèle d’apprentissage encourageant un raisonnement didactique, autonome et éclairé. Le sens de l’analyse et de l’esprit critique devra s’effacer devant le conformisme. L’école devra être, non pas un espace privilégié du savoir, mais un lieu de consensus où il n’existera ni débats contradictoires possibles ni remises en question de la doxa. Par conséquent, il nous faut dispenser aux élèves que des programmes bien définis et ficelés, orientés surtout selon notre idéologie dominante, et particulièrement clivants.
In fine, il nous importe peu qu’à terme un adulte ne retienne quasiment rien de l’imparfait du subjonctif, de l’histoire des Capétiens ou des études de fonctions. Toutes ces années passées sur les bancs des écoles n’ont pas vocation à cela, mais simplement à enfermer les individus dans des sphères de compétences évaluées de sorte que nous les dressions à travailler pour la « carotte » et non par amour du savoir.
Les individus ainsi dirigés seront formatés à apprendre pour atteindre des objectifs et non pour satisfaire une quête d’élévation personnelle, que seule leur sensibilité aurait su leur commander. Ils n’apprendront pas à raisonner par eux-mêmes, mais constamment en fonction d’un modèle préexistant ; nous entretiendrons la confusion entre intelligence et capacité à restituer.
Les études supérieures seront conduites dans une logique performative et compétitive qui nous permettra de sélectionner les profils les plus carriéristes, donc les plus tributaires de notre système. Notre pyramide sociale n’en sera que plus solide, car mieux tenue dans ses strates intermédiaires.
Quant à nous, nous nous réserverons le privilège d’une éducation parallèle, qui passera, outre les excellents établissements que notre indice social nous autorisera à fréquenter, par une initiation à caractère endogame qui nous conduira au nécessaire degré d’élévation de nos consciences. Degré indispensable à notre bonne gouvernance. Bien entendu, cet apprentissage ne devra pas être du ressort de l’école des peuples. Il sera le fruit de l’éducation, de la transmission orale et de l’adhésion à des groupes de réflexions ésotériques.
Altérer les consciences par l’apprentissage de la langue :
Les impératifs de survie de notre groupe exigeront que nous nous passions de toute forme de morale et de justice. Par conséquent, il nous sera plus facile de juguler toute forme de contestation si nous arrivons à faire planer la confusion entre ce qui est bien et ce qui est mal. Les conséquences de nos politiques, bénéfiques pour nous mais préjudiciables pour les masses, ne doivent jamais apparaître comme une menace. Il nous faudra donc user insidieusement de la bienveillance comme cheval de Troie. Nos desseins doivent demeurer, au mieux inconnus, au pire assez immoraux pour être communément admis. Pour ce faire, il nous faut agir sur la capacité de discernement des peuples, mais de façon non explicite. La méthode par laquelle nous obtiendrons les meilleurs résultats sera d’organiser, dans le cadre d’une diminution généralisée du niveau scolaire, la baisse du niveau de maîtrise de la langue, grâce aux actions concomitantes de l’école et de nos médias.
Pauvreté du vocabulaire, simplification de la grammaire et de l’orthographe :
À l’évidence, c’est par sa capacité à maîtriser la langue qu’un individu améliore la qualité de sa pensée. Nous appauvrirons donc le vocabulaire, découragerons la lecture et détruirons la compréhension des logiques grammaticales et orthographiques. Ainsi, il sera aisé pour nous d’amalgamer les mots avec des concepts pompeux de sorte à restreindre l’indépendance et le domaine de la pensée. Cette modification du rapport à la langue est le fruit d’un long processus, qui ne peut devenir effectif qu’à travers un affaiblissement intergénérationnel de son niveau de maîtrise. Les finesses et les nuances du langage seront ainsi subtilement et progressivement éliminées. Nous nous attacherons à conserver exclusivement pour notre usage cette arme précieuse qu’est le langage, arme qui n’en sera que davantage redoutable lorsque nous aurons définitivement fini d’abrutir les masses. À nous donc l’exclusivité de la pensée ! Nous restreindrons le nombre de concepts que nous mettrons à leur disposition afin qu’il en résulte un schéma de pensée basique et primaire. Nous favoriserons la mise en avant des raccourcis intellectuels et des amalgames. Nous revendiquerons ainsi le monopole de la pensée en circonscrivant les concepts disponibles, favorisant ainsi un mode d’argumentation simpliste, voire simplet, ou rudimentaire. Nous encouragerons ainsi activement la mise en avant des raccourcis intellectuels et des amalgames.
À travers l’enseignement des médias numériques, nous encouragerons l’adoption d’un langage simple, composé de mots et concepts dépourvus de sens et vidés de leur substance. Progressivement, la pauvreté du langage entraînera une standardisation des termes, éliminant les nuances et les oppositions inhérentes à toute pensée complexe. Le raisonnement binaire deviendra la norme, fermant ainsi la porte à tout débat contradictoire. Cette dualité servira idéalement à exclure nos opposants. Le simple fait de penser sera assimilé à de la conspiration contre notre système. Lorsque la réflexion s’atténuera, les émotions prendront complètement le dessus, nous permettant ainsi de diriger les peuples selon nos desseins. Ce contexte sera particulièrement favorable à notre propagande. Tout ce que la population ne pourra pas concevoir, elle ne pourra pas non plus articuler ; et tout ce qu’elle ne pourra pas exprimer nous conférera le pouvoir de le mettre en œuvre. La langue, tout comme la religion ou la monnaie, constitue l’un des piliers fondamentaux sur lesquels repose la cohésion, la cohérence et l’homogénéité d’une nation. Notre objectif est de détruire ces domaines, car il ne peut y avoir de gouvernance mondiale tant que des nations fortes subsistent. Pour porter atteinte à une langue, notre stratégie consiste à la déconstruire. La construction du langage est intrinsèquement liée à la pensée. La pensée guide le choix des mots. Nous mettrons fin à ce processus, et ce seront nos termes qui influenceront l’orientation de la pensée. Pour affaiblir progressivement la maîtrise de l’orthographe et de la grammaire, nous normaliserons une certaine forme de laxisme et de complaisance au sein des écoles. Nous encouragerons tous les processus de simplification, y compris dans les méthodes d’apprentissage. L’héritage par la transmission intergénérationnelle prendra ensuite le relais. La proportion croissante d’enfants issus de l’immigration dans nos écoles contribuera à accentuer, par le biais d’un communautarisme grandissant, les problèmes liés à la maîtrise du langage, de l’écriture et à l’affaissement général du niveau de la langue parlée et écrite. Prise au piège de ce cercle vicieux, l’école finira par abdiquer.
Le numérique à l’école, outil de paupérisation intellectuelle :
L’école dirigera les élèves vers des moyens numériques qu’elle qualifie de plus adaptés, mais qui, en réalité, ne feront que perpétuer ce processus de décadence et de déliquescence. Les technologies, censées apporter des aides, ne feront que rendre les élèves davantage dépendants d’elles. Les outils multimédias seront utilisés comme des moyens pédagogiques et tenteront de pallier tant bien que mal la diminution croissante des capacités de concentration des générations futures. Au lieu de corriger ces défauts, ils les renforceront.
Les esprits fragiles devront constamment être stimulés, sous peine de se désintéresser. Nous favoriserons cette approche. Nous érigerons la médiocrité et la langue relâchée comme une référence culturelle, un signe d’ouverture d’esprit et de tolérance. Nous utiliserons les médias que nous contrôlons pour appauvrir les contenus culturels et en faire le porte-étendard de cette régression contrôlée. L’école deviendra le relais de cette « cancel culture ». Les moyens numériques se présenteront comme une alternative à l’effort de réflexion et promiscuité. La saisie automatique et le développement de l’intelligence artificielle, en tant que « sous-traitants » de l’effort intellectuel, encourageront les élèves de demain à déléguer tout ou partie de leur travail à la technologie balourde. Ainsi, ils seront illusionnés par un sentiment de toute-puissance, alors qu’en réalité, nous les préparerons à devenir les serviteurs de notre système, de nos machines et de notre matrice. Nous souhaitons non seulement que leur asservissement leur échappe, mais aussi qu’ils en réclament davantage !
Des enfants déracinés et isolés :
Il va de soi que la méconnaissance des règles de l’orthographe est en lien avec l’ignorance de l’étymologie des mots. Elle accentuera alors le déracinement culturel dont nous avons besoin pour aller vers le Nouvel ordre mondial. Toute velléité contestataire d’un peuple naît de sa capacité à se fédérer. Il nous faut déshériter, séparer et cliver.
Nous avons pour objectif de développer la virtualisation de l’apprentissage. Les technologies et l’intelligence artificielle viendront se substituer dans un futur proche à la profession d’enseignant. Cette virtualisation contribuera à éduquer les individus à l’isolement en les privant des bienfaits que pourraient leur apporter leurs interactions. Nous créerons les opportunités de son développement par le biais de confinements sanitaires, écologiques ou des guerres provoquées. Cela nous permettra en même temps d’exercer un contrôle plus strict sur le contenu des messages transmis pendant l’enseignement. La virtualisation aura également pour effet d’affaiblir tout mouvement de contestation sociale par la grève. Nous isolerons en limitant les interactions avec le « vivant », le réel, et nous renforcerons les clivages sociaux en accentuant les communautarismes. À cet égard, nous encouragerons délibérément une mixité ethnoculturelle contre-productive, dénuée de tout processus d’assimilation, avec une détermination absolue.
L’école, lieu d’apprentissage de la soumission intégrale et de l’obéissance aveugle :
L’école sera également le lieu où nous veillerons à faire respecter de manière stricte les règles propres aux politiques de contrôle des esprits que nous mettrons en place. En utilisant habilement l’intérêt collectif et la bienveillance de notre gouvernance envers la population, nous imposerons des règles figées, dénuées de fondement. Notre objectif sera que l’élève ne soit pas motivé à suivre une règle parce qu’il en a compris la pertinence, mais plutôt qu’il l’applique simplement parce que c’est la règle. Même s’il ne le souhaite pas, il s’y conformera, car nous utiliserons le poids de l’institution pour le plier à notre volonté. Plus ces règles paraîtront absurdes, plus nous nous rapprocherons de notre objectif. Au lieu de former des bien-pensants, nous aspirons à produire une génération qui ne questionne plus ses actions ni ses attitudes et comportements.
Pour atteindre cet objectif, nous instaurerons des récits construits autour de l’exagération d’un phénomène, qu’il soit réel ou fictif. Ce conditionnement, pour éviter le rejet, devra être délivré de manière subtile à travers des épisodes successifs, mais distants dans le temps. L’espoir de surmonter la situation facilitera le respect des règles. La récurrence de ces phénomènes ancrera l’habitude et la lassitude, conduisant ainsi à la résignation escomptée. Nous exploiterons la peur comme un moteur de domestication. L’accent sera mis sur le caractère urgent pour maintenir l’état de sidération et priver les masses du recul nécessaire à la réflexion. Nous désignerons également les réfractaires comme étant les responsables des maux qui nous touchent, afin de distiller la répression de la désobéissance à nos règles. Ces périodes de « dressage » et d’assujettissement ponctueront de manière régulière les parcours scolaires. Il s’agira d’une imprégnation comportementale quotidienne, basée sur des leviers sanitaires, écologiques ou sécuritaires. Ainsi, ils seront conditionnés à adopter des comportements « clonés » simplement parce qu’ils auront été imposés par des facteurs externes dont nous ferons en sorte qu’ils en dépendent.
Précarisation du statut d’enseignant :
Notre école ne sera pas évaluée par nos médias en fonction de la nature et de la qualité de l’enseignement qu’elle offre, mais plutôt en fonction de ses taux de réussite aux examens. Par conséquent, nous influencerons l’opinion publique pour la détourner de l’idée noble du métier d’enseignant, en orientant son attention vers les objectifs que nous nous sommes fixés. La qualité des enseignements dispensés ne suscitera plus d’intérêt, mais la compétition entre les établissements attirera toutes les attentions. Cette course effrénée aux résultats, associée à une régression intellectuelle générale, entraînera une adaptation à la baisse du niveau des examens. Ainsi, l’école et la profession d’enseignant en sortiront dévalorisées, car la réussie à un examen ne sera en rien nécessairement synonyme d’un enseignement de qualité. Il est crucial pour nous de ne pas encourager les citoyens à apprécier une catégorie socioprofessionnelle simplement pour les valeurs liées à la fonction; cela conduirait inévitablement à ce que les intéressés réclament, à terme, des rémunérations en accord avec leur utilité sociale. Cette perspective est inacceptable, elle est même une menace existentielle pour nous ! Les peuples doivent se nourrir de statistiques et de résultats. Nous les maintiendrons insatisfaits, car nous contrôlons les mécanismes et les rouages les concernant. De ce fait, nous rendrons le métier d’enseignant de moins en moins attractif, car plus en plus dévalorisant. En le rémunérant faiblement, nous rendrons notre entreprise plus rentable. Pour justifier cela, nous dévalorisons le niveau d’exigence requis pour exercer cette profession. Personne ne nous reprochera alors notre « cupidité ». Pour diminuer le coût du travail, nous créerons donc une pénurie d’enseignants. Nous espérons qu’elle sera préjudiciable aux élèves, afin qu’elle participe de façon dissimulée à la dégradation de leur niveau scolaire. Parallèlement, cette pénurie nous permettra de mettre en œuvre notre plan de la plus rentable des manières en précarisant et en flexibilisant la profession, notamment par l’augmentation des embauches de statuts contractuels et le développement accru de l’outil digital. Bien entendu, nos véritables intentions doivent demeurer discrètes, secrètes, et nos décisions doivent toujours être prises au nom du progrès de l’évolution de la méthode pédagogique et de l’intérêt de l’enfant. Afin de parfaire notre projet, et de ne pas renvoyer l’impression que nous abandonnons l’éducation nationale, nous allouerons à cette-dernière le plus important budget annuel des ministères de l’État.
La dévalorisation des parcours scolaires et des diplômes :
La dévalorisation des diplômes est cruciale pour accroître la compétitivité sur le marché du travail. Ce processus de dévalorisation aura pour effet de niveler le niveau des salaires vers le bas et aboutira, à terme, à un appauvrissement généralisé des employés, toutes catégories confondues. Seules quelques filières prestigieuses doivent perdurer. Les établissements de renom serviront de miroir aux alouettes aux masses qui, bercées par un discours égalitaire, penseront toujours que le système pourra leur permettre d’y accéder. La réalité sera toute autre, car à leur insu, nous aurons réduit toutes les chances pour eux d’y prétendre. Nous nous réserverons ainsi cet accès privilégié. Notre vision de la gouvernance totale ne peut s’instaurer que dans une société binaire, où existent uniquement les dominants et les dominés. Nous considérons avoir déjà remporté cette première bataille. Nous devons maintenant nous atteler à ce que la condition de chacun soit déterminée dès la naissance. L’école occupe un temps significatif dans la vie d’un enfant. Il est impératif pour nous d’utiliser ce temps précieux qui nous est offert pour enraciner durablement ces déterminismes. Nous transformerons l’école en une fabrique de sujets. Pour y parvenir, nous devrons dévaloriser les parcours scolaires, notamment en supprimant le redoublement afin d’encourager les lacunes des élèves. Leurs décrochages contribueront à tirer les niveaux des classes vers le bas. Nous créerons des filières « poubelles » dans lesquelles les élèves les plus en difficultés viendront achever leur cursus avant d’être en âge de travailler en tant que main-d’œuvre non qualifiée, extrêmement flexible et précaire. Ces derniers constitueront un vivier exploitable à merci, lorsqu’ils ne seront pas poussés au chômage par les aléas du marché. Le cas échéant, ils viendront augmenter la demande sur le marché du travail, et contribueront à la baisse globale des salaires et, par extension, du coût du travail. L’école engendrera ces assistés de demain et, dans ce cas, nous renforcerons leur dépendance à notre égard avec un revenu minimum vital, tout en leur envoyant les signes d’animosité utiles pour effrayer ceux qui redoutent de les rejoindre un jour. Les classes intermédiaires seront ainsi maintenues sous contrôle par le spectre de la peur. L’école les qualifiera avec des diplômes fantoches, leur octroyant de modestes statuts illusoires tout en leur interdisant l’accès à nos postes, à nos rangs et à nos privilèges. Nous susciterons ainsi une illusion de réussite qui nous autorisera à les exploiter à notre gré, tout en les laissant rêver à l’idée de pouvoir un jour rejoindre notre camp. Nous nous assurerons qu’ils puissent entretenir cette idée, même si cela s’avérera être pour eux une peine perdue d’avance !
Faire de l’école un lieu d’insécurité :
Le climat d’insécurité constitue l’un des préalables à notre forme de gouvernance. Nous devons le nourrir, le contrôler et le cultiver. La violence à l’école reflétera la violence présente dans nos sociétés. Contrairement aux idées reçues, un peuple violent n’est pas nécessairement un peuple dangereux. Sa violence ne devient problématique que s’il prend conscience de sa condition. La violence est étroitement liée à l’absence de repères et aux difficultés de communication. Nous maintenons délibérément cet état de fait, conscients de la violence qu’ils peuvent engendrer, mais sans laquelle nous serions privés de la nécessité de contrôle et de surveillance demandée par la société. Nous générerons toutes les conditions nécessaires à ce contrôle délicat. Par-dessus tout, nous avons besoin de politiques sécuritaires diverses pour exercer notre contrôle sur les masses. C’est pourquoi l’école ne doit pas être un lieu préservé de toute forme de violence. Au contraire, nous ferons de sorte à exploiter subtilement l’insécurité développée en son sein. Comme le négatif d’une photographie, ce cas de figure nous permettra de mettre en avant nos politiques sécuritaires par effet de contraste. Au besoin, cela nous permettra de veiller à ce que les communautés se stigmatisent elles-mêmes à travers leurs élèves. Nous utiliserons alors leur propre sentiment de victimisation contre elles. Cette violence contrôlée servira de cadre général à une distribution inégale des chances et à l’appauvrissement des masses laborieuses. Elle dépendra de la mixité sociale que nous aurons imposée dans certaines zones que nous aurons délibérément ghettoïsées. Elle sera l’outil de cristallisation des tensions intercommunautaires et religieuses, et elle servira de vitrine au bien-fondé de notre politique laïcisante et égalitariste. Nous brandirons le fantôme de la violence pour effrayer les citoyens, leur montrant ainsi ce qui les attend s’ils ne se conforment pas à notre modèle de société. Nous observerons attentivement ces zones, préservant délibérément d’autres régions pour créer un équilibre subtil qui donne l’impression que les événements ne dépendent pas de notre volonté. Dans notre logique déterministe, certains seront condamnés uniquement en raison de leur situation géographique. Nous pourrons ainsi utiliser l’affectation géographique pour motiver ou décourager les enseignants, selon les besoins de l’heure.
Faire de l’école un outil de propagande :
Plus qu’un outil de propagande, l’école doit s’envisager comme une arme de formatage du logiciel traditionnel et conservateur. Nous y développerons donc nos préceptes. Il ne s’agit pas, dans le cas présent, d’enseigner des connaissances, mais de modifier et de façonner les comportements et les perceptions. Aussi, nous veillerons à développer le flou entre l’apprentissage et l’endoctrinement. Nos principaux combats viseront la désintégration des domaines spirituel et religieux, la destruction de l’identité de genre, la promotion de l’homosexualité, de l’idéologie LGBTQIA+ et la dislocation du patriotisme. Le drapeau européen envahira nos écoles. Notre discours ne sera pas frontal. Il se diffusera à travers les manuels scolaires, mais aussi dans les affiches que nous ferons placarder sur les murs des établissements. Le choix des textes et des illustrations viendra normaliser ce nouveau paradigme. Nous créerons les fondamentaux inconscients qui feront de notre parole une norme incontestée et incontestable.
Cette nouvelle orientation idéologique de l’apprentissage devra aboutir au « lissage » des individus. Un lissage nécessaire à la bonne cohésion des peuples qui marcheront vers le Nouvel ordre mondial. Cette uniformité passera par l’adhésion à une mystique de la laïcité, par la normalisation de la suppression de l’identité de genres, par le discrédit du patriarcat et par la prééminence d’une culture universaliste. Nous laisserons volontairement planer l’existence d’un groupe dominant enclin à opprimer les minorités. L’école pourra ainsi dénoncer les discriminations en utilisant un vocabulaire intersectionnel afin de mieux conduire les masses vers le lissage souhaité.
L’enseignement de l’histoire doit être sous contrôle :
Nous déciderons des phases de l’histoire qu’il conviendra d’apprendre et de celles qui devront être reléguées aux oubliettes. Nous utiliserons l’histoire à des fins idéologiques, mais aussi pour des considérations culpabilisantes à souhait. Nous encouragerons le développement d’un devoir de mémoire plutôt sélectif, et nous veillerons à considérer toujours la Shoah comme symbole d’un mal absolu que nul autre génocide n’a égalé. Cette lecture à géométrie variable doit renforcer la culpabilité et le sentiment de redevabilité des peuples envers la nation juive. Le judaïsme étant par essence tribaliste et communautaire, il est le plus compatible avec le nomadisme apatride exigé par notre projet mondialiste. La structuration historique de ses élites en une diaspora mondiale, restée sans nation physique, en fait un modèle pour préparer l’inconscient collectif au mondialisme errant. Cette religion doit donc être défendue prioritairement par nos lois et par notre école, même si cela entre en paradoxe avec les impératifs de laïcité mentionnés précédemment. En revanche, nous veillerons à ce qu’aucune loi ne vienne nommément dénoncer les atteintes contre les religions chrétiennes et musulmanes. Aussi, l’école veillera à sensibiliser particulièrement les masses contre le racisme ET l’antisémitisme. Dans le même temps, elle se contentera d’évoquer simplement les attaques frontales contre les autres religions comme des discriminations parmi tant d’autres. Cette échelle de valeurs doit être subtilement glissée et assimilée dans les esprits, et la culpabilisation par l’histoire doit servir d’ultime moyen de dissuader ceux qui souhaitent la contester.
L’école doit simultanément continuer à promouvoir une lutte idéologiquement orientée contre le racisme. En amalgamant les horreurs engendrées par le racisme biologique étudié en histoire avec le rejet de l’immigration non contrôlée et du cosmopolitisme forcé, l’école de la République aura pour cheval de bataille l’apologie de l’universalisme apatride, indispensable à notre victoire. L’histoire coloniale sera révisée pour conduire les minorités, autrefois persécutées, vers un idéal vengeur qui conduirait à la revendication d’un suprématisme inversé. L’école entretiendra le sentiment de redevabilité des nations. C’est en étant conscients des déstabilisations dont nous sommes les concepteurs que nous accélérons la dissolution des nations ainsi que leur incapacité à faire de leur histoire une fierté nationale.
Empêcher toute forme d’apprentissage non contrôlé :
Afin de nous assurer de la bonne exécution de notre projet, nous devrons nous attacher à ce qu’aucun enfant n’échappe à notre programme d’éducation. Par conséquent, l’apprentissage à la maison sera, à terme, purement et simplement banni. Ce dernier représente un risque trop conséquent d’éveil intellectuel. La liberté et la variété des apprentissages qu’il sous-tend deviendraient trop dangereuses si elles venaient à se généraliser. Le foyer, dans son intimité, reste le dernier bastion qu’il nous reste à prendre. Aussi, le temps que les enfants ne passent pas avec leurs parents devient du temps mis à notre disposition pour les modeler.
Dans le but de proscrire l’éducation à domicile, nous exploiterons le levier de la sécurité. Comme mentionné précédemment, l’insécurité sera utilisée pour accentuer les tensions communautaires, manipulant habilement les divisions que nous aurons instiguées. La radicalisation de nos créatures sera mise à profit contre leurs victimes, tandis que nous maintiendrons constamment le spectre de la peur, en évoquant le risque terroriste imminent. Nous alimenterons notre pouvoir grâce à la violence que nous aurons suscitée. Ainsi, c’est sous le prétexte de prévenir d’éventuelles dérives religieuses que nous justifierons l’interdiction de toute forme d’éducation à domicile.
Nous chercherons également à neutraliser quiconque souhaite dénoncer notre politique, en le taxant illico de complotiste. Grâce à l’appauvrissement du vocabulaire et du sens des mots que nous avons déjà évoqués, nous parviendrons à faire en sorte que ces personnes soient cataloguées comme telles sans autre forme de procès. L’école aura donc pour mission de lutter contre le complotisme en éduquant les masses, enseignantes comme élèves, à qualifier de complotiste tout discours qui s’écarte de la doxa.
Enfin, notre logique économique nous pousse à précariser les masses pour nous enrichir. Qu’à cela ne tienne, il s’agit là d’une opportunité extraordinaire d’empêcher la scolarisation des enfants à domicile. Nous organisons un système économique dans lequel il deviendra impossible pour une famille de subsister sur un seul salaire. La fin du patriarcat et la précarisation croissante des conditions de travail conduiront à l’absentéisme forcé des parents. Alors, nous présenterons notre école comme la solution économique indispensable à la libération du temps qu’ils nous réclameront pour travailler. Dès lors, nous optimiserons ce temps pour la conversion idéologique de leurs enfants, les futurs défenseurs zélés de notre paradigme en action…

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