Légion Nationale Géorgienne, assassins sanguinaires et mercenaires étrangers

Source : donbass-insider.com – 30 octobre 2022 – Laurent Brayard

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Voici une enquête de grosse ampleur sur la Légion Géorgienne, l’une des plus anciennes unités de mercenaires à servir en Ukraine, qui fut formée dès 2014 avant d’être mise en pause en 2019, puis reformée en 2022. D’une petite unité de tireurs d’élite devant créer « le point de rupture » durant le Maïdan, l’unité devînt un bataillon de représailles, puis une partie d’un bataillon de l’armée régulière ukrainienne et enfin l’une des plus grosses unités de mercenaires en Ukraine. On y croise le pire, et malheureusement des Français qui s’y sont déshonorés, mais aussi, des ultranationalistes géorgiens, des nostalgiques des collaborateurs géorgiens hitlériens, en passant par les mercenaires attirés par l’argent, une pléiade d’anglo-saxons cherchant la castagne et à tuer du Russe, ou encore des paumés et une frange de militants LGBT. C’est un véritable cirque ambulant, une compagnie qui n’aurait pas démérité dans l’horreur avec celles accompagnant l’Ost royal au XIVe siècle. En 2022, c’est clairement l’unité qui s’est le plus distinguée dans les crimes, tortures, assassinats de prisonniers, gorges tranchées au fond des caves de la banlieue de Kiev, ou encore au cours d’ignobles rafles de « pro-russes » dans la ville et aux environs de Nikolaïev. Pire encore cette légion ne se cache pas et son commandant a assumé les crimes de guerre dès avril dernier, et même affirmé qu’elle continuerait dans cette voie. Il n’y aura donc aucune pitié ni quartier pour les Russes, soldats ou civils, les choses sont claires. Plus incroyable encore, depuis quelques semaines un Français se réclamant de la Légion Nationale Géorgienne court même les plateaux TV et les radios de France et de Navarre… Mais levons un peu le voile sur cette unité.

Les tireurs d’élites géorgiens qui participèrent à la Révolution du Maïdan. Le bataillon fut formé en grande partie de Géorgiens haïssant particulièrement la Russie et venus en Ukraine pour former une unité de représailles devant être envoyé dans le Donbass. Ce soutien s’expliquait d’abord par l’histoire conflictuelle entre la Russie et la Géorgie, et notamment la courte guerre de 2008, perdue par la Géorgie, ou des deux guerres contre l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, territoires qui s’insurgèrent pour faire séparation et rester russes. Ils devinrent des républiques indépendantes, non reconnues à l’internationale et qui d’ailleurs s’empressèrent plus tard d’établir des liens avec les deux républiques insurgées de Donetsk et Lougansk. Certains Géorgiens participèrent donc activement à la Révolution du Maïdan (hiver 2013-2014), soit en venant s’engager dans les compagnies d’autodéfense, soit en étant envoyés par la CIA pour tirer dans la foule en se faisant passer pour des tireurs de la police aux ordres de Ianoukovitch. Ces Géorgiens furent formés à Tbilissi, sous les ordres de Mamouka Mamoulachvili (à partir de décembre 2013), puis furent envoyés secrètement à Kiev. Ils se postèrent dans des immeubles et tirèrent sur la foule (février 2014), provoquant une colère qui fit pencher définitivement les Ukrainiens de la masse indécise dans les rangs de cette révolution. Ce phénomène du « point de rupture », a été expliqué par des agents occidentaux dans un film documentaire, La Révolution Roumaine, Échec et Mat (diffusé par Arte en 2004), où les mêmes techniques furent utilisées pour enfoncer le clou dans les émeutes qui amenèrent la chute du dictateur roumain Ceaucescu (officiellement plus de 1 000 morts durant cette révolution). Dans ce documentaire, l’exact déroulement du Maïdan est décrit avec précision, notamment avec ces tireurs devant faire couler le sang suffisamment, pour que la majorité du peuple soit persuadé que le régime en place est abominable. Un ancien agent secret français interrogé dans le documentaire, sur la question morale de l’assassinat d’innocents pour atteindre ce point de rupture répondit : « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». A partir de cette opération réussie, de la chute du régime légal en Ukraine, les liens se renforcèrent entre les nationalistes et revanchards géorgiens dont le chef de file était l’ancien président Saakachvili, et les Ukrainiens. Porochenko nomma l’ancien président géorgien et l’homme des USA et de la CIA au poste de gouverneur de la région d’Odessa. Ainsi commença la longue histoire des Géorgiens utilisés par l’Ukraine, ou usant de cette dernière dans cette guerre qui éclata ensuite dans le Donbass.

Des origines historiques et de l’éphémère République démocratique de Géorgie. C’est Saakachvili qui servit d’intermédiaire, lui-même de longue date agent de la CIA, et mit au service de l’Ukraine une vingtaine de tireurs géorgiens qui formèrent ensuite l’embryon de la Légion Nationale Géorgienne. L’idée fit rapidement son chemin de faire venir en Ukraine de nombreux Géorgiens, de la même façon que furent sollicités les islamistes tchétchènes, ou encore des mercenaires venant de toute la sphère européenne néonazie (en particulier via le bataillon Azov). Le bataillon eut cependant du mal à recruter, malgré les efforts des nationalistes et le passif avec la Russie, des liens très forts existaient toujours entre les Russes et les Géorgiens. Des éléments jouaient en faveur des pro-russes, d’abord la nombreuse diaspora géorgienne installée en Russie, mais aussi l’histoire commune dans l’URSS. Plusieurs des dirigeants historiques de l’empire soviétique étaient Géorgiens, et non des moindres, comme Joseph Staline (1878-1953), qui dirigea d’une main de fer l’URSS pendant près de 30 années. Ou encore Lavrenti Beria (1899-1953), l’éminence grise de Staline et cruel chef d’orchestre des répressions staliniennes dans les 30, 40 et 50. D’autres sont moins connus comme Grigory Ordjonikidze (1886-1937), un bolchevique de la première heure, qui fut assassiné sur l’ordre de Staline, ou Candide Charkviani (1907-1994), un homme de Staline qui fut membre du Soviet Suprême de l’Union soviétique (1938-1952). La Géorgie apporta également un fort contingent à la Révolution russe et d’importants événements se déroulèrent dans ce pays durant la guerre civile (1918-1925). Elle était à cette époque dominée par les mencheviks, révolutionnaires modérés et libéraux qui proclamèrent dans le chaos de la guerre, l’indépendance de la Géorgie (26 mai 1918), et une République Démocratique de Géorgie. Dès cette époque des conflits armées très violents éclatèrent avec pour enjeux la fixation des nouvelles frontières, alors que l’Empire des Tsars volait en éclats. En Abkhazie, déjà, la guerre éclata (1919), sans parler de combats avec les plus proches voisins, l’Azerbaïdjan, l’Empire Ottoman, les troupes des armées blanches, l’Arménie et bien sûr la Russie bolchevique (problème de l’Ossétie du Sud).

L’écrasement des mencheviks de Géorgie. Alors que la Russie bolchevique prenait petit à petit l’ascendant sur tous les fronts, avec la défaite des armées blanches, des armées vertes de Makhno, des forces interventionnistes occidentales, sans parler de l’écrasement des nationalistes ukrainiens de Petlioura, les bolcheviques de Moscou ne pouvaient tolérer un gouvernement menchevik à ses frontières, d’autant plus que plusieurs d’entre eux étaient originaires de Géorgie. Elle fut envahie par les Bolcheviques (15 février 1921) et attaquée à revers par la Turquie (23 février). En moins d’un mois la République Démocratique de Géorgie fut balayée et effacée de la carte. Les dirigeants mencheviks qui le purent prirent la fuite, notamment en France (1922), où le gouvernement en exil de cette république perdura à Leuville-sur-Orge (jusqu’en 1933). Beaucoup des chefs de cette entité décédèrent par ailleurs sur le territoire français, comme le général Kvinitadzé (1874-1970), le ministre Guéguétchkori (1881-1954), le Président Tchenkéli (1874-1959), ou le colonel Tcholokhachvili (1888-1930) et bien d’autres encore. La proclamation d’une République socialiste soviétique de Géorgie fut suivie d’une répression sauvage, qui fut dirigée par Joseph Staline en personne et que Lénine envoya sur place. Avec une cruauté implacable, que l’on découvrira plus tard comme étant sa signature, il mit le pays en coupe réglée et décima les rangs des divers opposants, qu’ils soient mencheviks, libéraux, monarchistes ou autres. Les répressions furent si violentes qu’elles provoquèrent la formation de guérillas et un climat insurrectionnel jusqu’à l’explosion d’une véritable insurrection (18 août 1924). Cette dernière fut finalement écrasée et noyée dans le sang, avec des exécutions et déportations portant le nombre de victimes à quelques milliers de combattants, 15 à 20 000 exécutés et plus de 20 000 déportés en Sibérie. L’événement se situait après la mort de Lénine, qui dans son testament avait mis en garde contre Staline, et qui avait été choqué par la brutalité et les maladresses dans les répressions aveugles de « l’Homme d’Acier ». Par son influence, environ un quart du territoire historique de la Géorgie se trouva alors intégré à la République socialiste soviétique de Russie, ce qui devait peser lourd dans l’histoire. C’était trop ou pas assez, ainsi devaient ressurgir les problèmes non résolus d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie dès le début des années 90.

La longue route jusqu’à l’indépendance et les manipulations américaines des révolutions colorées. L’histoire de la Géorgie se confondit ensuite dans celle de l’URSS, avec une certaine réussite, notamment dans le creuset de la victoire contre l’Allemagne nazie, et la participation de centaines de milliers de Géorgiens à la Grande Guerre patriotique, et ce malgré la formation d’une Légion Géorgienne de collaborateurs hitlériens. Cette légion fut formée d’environ 30 000 Géorgiens, essentiellement recrutés dans les camps de prisonniers de guerre soviétiques (1941-1945), contre plus de 700 000 Géorgiens servant dans l’Armée Rouge. Un total de 8 bataillons furent formés dans cette légion, les 795e, 796e, 797e, 798e, 799e, 822e, 823e et 824, sans parler d’un groupe de waffen SS géorgiens, et d’un bataillon de la division Brandebourg. Malgré une tardive insurrection des restes sanglants de ces troupes dans l’île du Texel aux Pays-Bas (5 avril-20 mai 1945), qui participèrent d’ailleurs aux derniers combats en Europe, puisqu’ils continuèrent après la reddition allemande du 8 mai, l’aventure collaborationniste des Géorgiens se termina par leur livraison à l’URSS par les Occidentaux. Ils furent fusillés ou déportés comme traîtres. En Géorgie soviétique cette communion dans la victoire et le sang s’étiola lentement durant les décennies suivantes, dans un climat de corruption, puis une montée en puissance du nationalisme géorgien. Ce dernier s’exprima finalement dans de violentes émeutes qui furent réprimées (1989). A l’occasion de l’écroulement de l’URSS, la Géorgie reprit alors son indépendance (9 avril 1991), et devait devenir un enjeu, comme l’Ukraine, la Moldavie ou la Biélorusse. Pour les analystes du Pentagone, qui ne se cachèrent pas, ces pays devaient tomber sous l’influence américaine. Dès lors les USA cherchèrent à déstabiliser le pays et à y générer l’émergence d’une entité assujettie à l’OTAN. Le recrutement et le financement d’élites (y compris de leurs études), devait finalement amener au pouvoir un agent de la CIA, Saakachvili (2003), qui termina cependant sa carrière dans les prisons géorgiennes (2021). C’est dans cette continuité historique que le gouvernement libéral pro-américain géorgien organisa de grands événements médiatiques autour des personnages historiques de la République Démocratique de Géorgie, morts en exil et rapatriés au pays, ou encore « des rebelles » de l’île du Texel, comme seul exemple d’une « participation » à la victoire contre l’Allemagne hitlérienne aux côtés des alliés occidentaux. La réécriture de l’histoire ne coûte jamais bien chère en Occident, l’Ukraine l’aura également magistralement démontrée avec les mythes des héros nationalistes comme Bandera, le délirant narratif de l’Holodomor, le négationnisme ukrainien niant sa participation à la Shoah, ou encore l’Ukraine supposée être la « civilisation mère de la Russie »…

L’insurrection de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Bien avant cette datese présentèrent de nouveau les problèmes du passé, à savoir la volonté d’indépendance des Ossètes et leur alliance avec la Russie, ainsi que celle de l’Abkhazie, deux provinces considérées par les Géorgiens comme territoire national. Un premier conflit éclata en Ossétie du Sud (1991), qui se termina par un accord avec la Russie, l’envoi de casques bleus de l’ONU, et le contrôle de la région par les indépendantistes. Quasiment au même moment, l’Abkhazie provoqua la guerre du même nom (1992-1993), et couronna la défaite des Géorgiens ainsi que la formation d’une république abkhaze (non reconnue par l’Occident). Les Géorgiens furent balayés dans cette guerre qui fut sanglante et provoqua la fuite de plus de 250 000 civils se repliant vers la Géorgie, avec un cessez-le-feu sous la surveillance de l’ONU. Les triturations américaines en Géorgie, amenèrent ; surtout après les violentes répressions politiques et les assassinats organisés sous la présidence de Saakachvili (2007) ; de nouveaux troubles. Ces derniers furent déclenchés par les velléités de ce président voulant faire entrer la Géorgie dans l’OTAN et dans l’Union européenne. Après avoir déclaré qu’il écraserait les deux républiques d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie et rétablirait l’ordre et la constitution par la force dans ces territoires, une seconde guerre d’Ossétie éclata par une offensive géorgienne en Ossétie. Les Géorgiens s’attaquèrent aux casques bleus russes (7-8 août 2008), mais le jour suivant la république d’Abkhazie passa à l’attaque bientôt suivie par la Fédération de Russie. En quelques jours ce fut une véritable déroute pour la Géorgie. Dans l’affolement, les dirigeants de l’Ukraine, de la Pologne et des trois états baltes se rendirent à Tbilissi pour tenter de sauver les meubles. Le reste de l’histoire fut alors un méli-mélo tragi-comique d’interventions occidentales à l’ONU tentant d’empêcher la reconnaissance à l’internationale des deux républiques ossète et abkhaze, et une tentative de présenter le conflit comme une agression russe. L’afflux de dollars dans les caisses géorgiennes et finalement la nécessaire acception de la cuisante défaite subit par Saakachvili scella la fin de l’épisode et signa le début de son déclin et le début d’un parcours personnel virant au pathétique.

La Légion Nationale Géorgienne, entre néonazis, nationalistes et idiots utiles. C’est ainsi que fut formée la Légion Nationale Géorgienne en Ukraine, avec les financements américains et le recrutement de mercenaires étrangers, de quelques ressortissants de la diaspora géorgienne dans le monde, de nationalistes géorgiens et de néonazis nostalgiques de la Légion Géorgienne d’Hitler. Son chef révéla en 2018 que les étrangers qui vinrent combattre dans ses rangs étaient venus des USA, d’Australie, d’Allemagne, d’Azerbaïdjan, de Grande-Bretagne, d’Autriche, de France et de Grèce. Elle ne comporta au départ que quelques dizaines d’hommes, jusqu’à un total de 150 à 300 hommes qui furent envoyés combattre dans le Donbass. Elle participa à la tentative de la prise de l’aéroport de Lougansk (été 2014), qui se solda par une défaite, puis à la seconde bataille de Debaltsevo (hiver 2014-2015), autre défaite. Ces restes furent alors dirigés vers Marioupol et servirent sur le front avec le régiment Azov, et surtout le DUK, le corps néonazi du parti Pravy Sektor (2015-2016). Réduite à quelques dizaines d’hommes, elle fut versée dans le 25e bataillon motorisé Kievskaya Rous, un ancien bataillon de représailles transformé en unité de l’armée régulière, qui entra dans la composition de la 54e brigade motorisée (2016-2018). L’unité fut stationnée dans la ville de Svetlodarsk, non loin de Debaltsevo où elle participa à deux combats épisodiques, mais meurtriers (janvier et décembre 2017). La chute brutale de Saakachvili et son entrée en opposition contre le Président Porochenko (fin 2017) conduisit à un feuilleton médiatique burlesque en Ukraine. Les Géorgiens restants dans la 54e brigade motorisée annoncèrent leur départ (5 janvier 2018), suivit plus tard de l’annonce de la dispersion de la Légion Nationale Géorgienne et son retrait du front ukrainien en protestation et sur l’ordre de Saakachvili (été-automne 2018). Une partie des volontaires s’étaient régularisés en Ukraine, les autres, environ 150 hommes se dispersèrent. Au moment du départ de la 54e brigade, Mamoulachvili déclara partir avec 40 hommes présents encore dans cette unité. Le Président Porochenko annonça alors que la Légion Nationale Géorgienne n’avait jamais été officialisée en Ukraine et entama une politique d’expulsion des Géorgiens du pays, livrant par ailleurs à la Russie plusieurs criminels et terroristes recherchés par la FSB. L’élection de Zelensky à la présidence ukrainienne stoppa cependant ce divorce et une certaine réconciliation. Aussi au déclenchement de l’opération spéciale russe (24 février 2022), elle fut reformée avec l’ambition de recruter beaucoup plus d’hommes que dans le passé, acceptant aussi des étrangers comme le Français Florent Coury.

De sinistres criminels de guerre et massacres de prisonniers russes. La légion fut refondée à Kiev, où les volontaires affluèrent et elle fut intégrée dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (mars 2022). Elle fut engagée dans la défense de Kiev et Irpen où elle se livra à d’atroces crimes de guerre, en particulier la torture de prisonniers russes, mitraillés et achevés dans une hystérie collective sinistre. Les volontaires se filmèrent et la vidéo fut bientôt publiée par l’agence de presse UNIAN, puis confirmée dans son authenticité par le New York Times (fin mars-début avril). Elle fut ensuite envoyée se défouler dans la défense des villes de Severodonetsk et Lissichansk, puis aux offensives dans la région de Kherson et de Kharkov (été-automne). Des dissensions politiques et mafieuses apparurent très vite dans son sein, avec le départ d’une partie des volontaires dans un sous-groupe, le détachement Soukhoumi, du nom d’une ville abkhaze qui fut perdue par les Géorgiens durant la Guerre d’Abkhazie (1993). Le commandant adjoint du bataillon, Vano Nariradze dénonça son commandant, Mamoulachvili comme étant un corrompu et détournant une partie des salaires des soldats à son profit (fin avril 2022). Une seconde scission ne tarda pas à intervenir dans la légion, avec le départ de Lado Gamsakhourdia, qui créa la Légion Unie du Caucase en emportant avec lui une partie des volontaires. Cette frange d’ultranationalistes géorgiens combattait pour l’idée d’une Grande Géorgie, avec la formation d’un grand état caucasien à la façon de la Yougoslavie, intégrant dans son sein d’autres états du Caucase, la récupération et l’écrasement des territoires insurgés d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, sous la domination géorgienne. Cette grande idée avait été celle au départ de Staline, qui aurait voulu fédérer dans une seule république socialiste soviétique différents territoires, dont l’Azerbaïdjan voisin. Ces conflits internes exaspérèrent les Ukrainiens qui accusèrent les Géorgiens d’être inutiles à l’arrière, ce qui provoqua la montée au front de la Légion Nationale Géorgienne dans la région de Severodonetsk et Lissichansk, où elle fut partiellement décimée (juin-juillet). Un nouveau choc et scandale éclata dans l’unité, avec la nomination comme secrétaire et porte-parole de la légion (imposée par les Américains), de la journaliste transgenre Sarah Ashton-Kirillo, originaire du Nevada (juillet). Certains volontaires géorgiens préférèrent s’écarter ou rejoindre l’un des deux sous-groupes géorgiens. La légion fut ensuite retirée du front (août), et utilisée à des fins de propagandes, notamment dans une réunion avec la politicienne ukrainienne Anna Gopko, et le conseiller politique de la Commission américaine pour Sécurité et la coopération en Europe, Paul Massaro. La Légion Nationale Géorgienne fut renvoyée au feu, dans la région de Kharkov, pour participer à l’assaut sur les positions de Liman (septembre-octobre). Elle comprenait plus de 1 000 combattants, dont beaucoup de non Géorgiens, et était entraînée par des instructeurs britanniques, américains et canadiens. Un groupe blindé avait été formé dans la légion, avec la livraison par la Pologne de chars T-72 M1, qui fit de l’unité l’une des plus équipées et opérationnelles de l’armée ukrainienne, en particulier par l’entraînement dispensé par une trentaine d’instructeurs étrangers des armées de l’OTAN.

Assassins sanguinaires et mercenaires étrangers. L’analyse des très nombreux profils disponibles sur Internet est une fois encore riche d’enseignements, notamment sur la nature des personnages qui peuplent cette unité. A ce jour, la Légion Nationale Géorgienne est l’unité qui a commis le plus de crimes de guerre dans les rangs ukrainiens (pour l’année 2022), probablement pour des raisons qui s’expliquent surtout par la frustration très grande des Géorgiens qui l’a compose (environ 70-75 % de l’effectif), battus dans une succession de guerres contre la Russie, en Ossétie, en Abkhazie et en Géorgie (1991-1992, 1992-1993 et 2008). Couverts par l’OTAN et par les médias occidentaux, ces hommes se sont lâchés dans le crime au moins autant que durant les massacres qui furent observés dans le Donbass, par exemple par les bataillons Aïdar et Tornado en 2014 et 2015. Civils massacrés, prisonniers de guerre torturés et abattus, déclarations publiques que la Légion se livreraient à d’autres massacres et ne ferait pas de prisonniers, la légion monta en puissance dans l’horreur se sachant couverte par l’omerta internationale et par des dizaines d’articles en Occident (la France n’étant pas la dernière), cachant la vérité et présentant les membres de la légion comme des héros. Vous découvrirez également que des Français se sont déshonorés également dans ses rangs, à la manière des volontaires de la Milice ou de la Charlemagne en 1943-1945. L’unité devenue l’un des fers de lance de la propagande occidentale est aussi l’une des plus financées par les Occidentaux, des mieux armées et des mieux équipées. Elle comprend beaucoup de soldats géorgiens ou de mercenaires occidentaux expérimentés, ce qui l’a conduit à devenir également une troupe d’assaut opérationnelle. Engagée avec plus ou moins de succès sur le front, chacune de ses apparitions s’est terminée par l’annonce de meurtres, massacres ou l’arrivée de vidéos hallucinantes sur Internet de tortures et autres « réjouissances » abjectes. Les pertes furent toutefois lourdes, mais difficiles à établir précisément, l’Ukraine cachant ces dernières pour éviter d’avoir des comptes à rendre, à la fois à sa population, mais également pour ne pas affoler les Occidentaux eux-mêmes. Voici quelques-uns des profils plus ou moins détaillés de cette unité qui promet encore de faire parler beaucoup d’elle, mais hélas certainement pas pour de nobles et hauts faits d’armes.

Elshad Agalarov (?-2022), originaire d’Azerbaïdjan, il s’installa en Ukraine à une date inconnue dans la ville ou la région de Zaporojie. Il s’enrôla dans la Légion Géorgienne (février 2022), et fut envoyé combattre dans le Donbass. Il fut tué le 16 août 2022, dans la région de Donetsk, ce qui fut annoncé par le Président du Congrès des Azerbaïdjanais de la région de Zaporojie.

Levon Aïrapetian (?-), sans doute originaire d’Arménie, mais peut-être né en Géorgie, il s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2022), et fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Vassil Aliberashvili (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Erekle Amiranashvili (1991-), originaire de Tbilissi, Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Kakhaber Amiranashvili (1978-), originaire de Tbilissi, Géorgie, il fit des études professionnelles, et fut l’un des soutiens de Saachkavili durant la Révolution des Roses (2003), puis se maria et eut deux enfants. Il émigra en Allemagne, s’installant à Stuttgart (2013), puis fit venir sa famille. C’est un parent d’Erekle, qui l’incita à venir s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne. Il vînt alors en Ukraine (printemps 2022), puis passa dans la Légion Unie du Caucase (juin), et dans le bataillon Sherekilebi. Après de lourdes pertes devant Donetsk, l’unité fut retirée du front et s’installa à Vinnytsia (août), et ne revînt pas sur le front.

Alia Anistrat (?-), originaire de Géorgie, elle vînt s’enrôler en Ukraine dans la Légion Nationale Géorgienne (printemps 2022), et fut interviewée par une télévision locale à Dniepropetrovsk, alors en garnison à l’arrière avec d’autres volontaires qui n’avaient pas encore été engagés sur le terrain (15 mai). Elle déclara entre autre que de nombreux volontaires étaient venus d’Israël et de Grande-Bretagne dans la légion. Elle demandait des fonds pour financer des gilets pare-balles et des armes.

Alexeï Antoniouk (1985-), originaire de Kiev en Ukraine, sans doute enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Veka Apressovi (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Sarah Aston-Cirillo (1977-), militante transgenre originaire du Nevada, aux USA, elle se rendit dans des camps de réfugiés syriens en Turquie (2015), déclarant elle-même avoir eu peur d’entrer en Syrie et écrivit un livre qui n’eut pas grand succès. Elle était pigiste au journal LGBT Nation et commença à prendre des hormones féminisantes (2018), avant de subir ensuite plusieurs opérations pour la transformer en femme (mai 2019). Elle infiltra le Parti républicain afin de faire des coups médiatiques qui la firent connaître et déclenchèrent quelques scandales locaux (2020). Elle entra en politique comme candidate du Parti démocrate (2021), en particulier au Conseil municipal de Las Vegas, avant de se désister (octobre). Elle débarqua en Ukraine (mars 2022), rejoignant d’abord Lvov, puis Kharkov et se montra immédiatement d’une agressivité et d’un racisme absolument délirant envers les Russes et la Russie. Très vite elle fut propulsée sur le devant de la scène et fut connue ensuite dans le monde entier. Elle fut imposée à la Légion Géorgienne comme porte-parole et attachée de presse de la légion (juillet 2022), déclenchant un scandale à la fois en Géorgie, mais aussi dans l’unité, une partie des soldats ayant décider de quitter l’unité pour former un autre groupe. Elle fut nommée par le maire du village de Zolochiv, près de Kharkov, représentante officielle et fit ensuite de nombreuses interviews de soldats homosexuels ou transgenres se battant pour l’Ukraine. Elle s’était réjouie de la disparition momentanée du journaliste Gonzalo Lira, enlevé par le SBU mais qui réapparut bientôt, et s’afficha régulièrement avec des armes, des grenades et divers insignes néonazis. Elle a la particularité d’avoir perdu tous ses cheveux, étant chauve (en tant qu’homme) et se balade désormais avec diverses perruques.

Elgoudj Bagration (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Emmanuel Bazandji (1996-), originaire d’Albanie, il servit dans l’armée albanaise comme militaire de carrière, puis démissionna (vers 2020). Il passa en Ukraine et s’engagea dans l’armée ukrainienne dans une unité inconnue. Il réapparut lors de son engagement comme mercenaire dans la Légion Géorgienne (février 2022). Sa mort fut annoncée, probablement par lui, mais ce fait fut démenti quelques jours plus tard (février). Il revînt à l’arrière, dans l’appartement de son épouse ukrainienne, une blogueuse et designer du nom d’Alexandra Gorgol (juin). L’Albanie annonça qu’en vertu d’une loi de 2014, les Albanais partis servir comme mercenaires à l’étranger seraient passibles de poursuites pénales dans leur pays. Il répondit par le biais des réseaux sociaux qu’il n’était pas un mercenaire.

Vakhtang Barabadze (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Georgi Baramidze (1984-), originaire de Batoumi, Géorgie, policier dans une unité spéciale du Ministère de l’Intérieur, il participa à la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008), il passa en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022), il fut engagé sur le front du Donbass, et notamment dans l’offensive dans la région de Liman (septembre). Il préféra prendre la fuite devant les pertes très lourdes subies et retourna en Géorgie (octobre).

Georgi Baramidze (1968-), originaire de Tbilissi, Géorgie, il fit des études supérieures, et tenta d’entrer en politique, cofondateur du mouvement des étudiants, il essaya de fonder un parti écologiste (1990). Il fut diplômé en Chimie et la même année élu au Parlement géorgien (1992). Il servit comme humanitaire dans la Guerre d’Abkhazie (1992-1993), puis reprit des études, diplômé (1995). Il se lia à Edouard Chevaradze, secrétaire-général de son parti qu’il avait cofondé, l’Union des citoyens de Géorgie (1995), et fut réélu député la même année. Il fut élu Président de la Commission d’Enquête anticorruption (1996), et sous l’égide de Chevaradze obtînt des résultats et la démission de gros poissons du système et du gouvernement. Il fut repéré par les Américains qui financèrent ses études à l’Université Georges Washington (1998-1999), et fut nommé représentant de la Géorgie auprès du Parlement Européen (2000-2001). Il participa activement à la Révolution des Roses en Géorgie, chaud partisan et ami de Sakaachvili (2003). Il fut nommé Ministre de l’Intérieur par ce dernier (2003), puis Ministre de la Défense (2004), puis Vice-Premier ministre et Ministre d’État pour l’intégration à l’OTAN (décembre), il fut fait Commandeur de l’Ordre du mérite de Lituanie (2006). Il préféra démissionner de son poste (2012), pour se présenter ensuite au Parlement dans le parti d’opposition de Sakaachvili, le Mouvement National unifié (2013), décoré par le Président Sakaachvili la même année. Il organisa des grèves de la faim symboliques pour protester contre les « persécutions » contre Sakaachvili, et végéta ensuite quelques années dans l’opposition stérile. Il fut informé à l’avance de l’offensive de l’opération spéciale russe, et débarqua en Ukraine trois jours avant cette dernière (21 février 2022), et se fit photographier en compagnie de Timonchenko et de mercenaires géorgiens en armes de la Légion Nationale Géorgienne (mars-avril). Il s’afficha avec le chef de la légion Mamoulachvili, après le massacre de Kiev de prisonniers russes (fin mars), et en faisant son éloge malgré les déclarations de ce dernier que les crimes de guerre et massacres de prisonniers russes continueraient d’être perpétrés par la légion (avril). Il trouva cependant plus prudent de rentrer en Géorgie (21 avril).

Koukouri Baradmidze dit Dominik Mango (1994-), originaire de Géorgie, blogueur et homosexuel qui fit scandale par ses positions anticléricales, frisant parfois le satanisme. Il décida de partir en Ukraine pour rejoindre la Légion Nationale Géorgienne, et fut désigné comme recruteur et collecteur de fonds. Il organisa un premier groupe de volontaires et ouvrit un compte bancaire pour financer leur arrivée (mars-avril 2022). Il fut rapidement dénoncé comme détournant une bonne partie de cet argent, ou l’employant à des fins personnelles ou non déterminées. Il ne s’attarda pas dans le sein de la légion et pris le parti de rentrer en Géorgie où il continue « son combat » sur les réseaux sociaux (été).

Beka Basilaïa (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Kakha Basilaïa (?-), originaire de Géorgie, officier de carrière dans l’armée géorgienne, il participa au moins à la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008), puis dans les forces de l’OTAN en Afghanistan. Il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Géorgienne financée par des fonds justement de l’OTAN et occidentaux. Il fut nommé au commandement du dépôt et base d’instruction et de commandement de la légion quelque part en Ukraine (2022). Il fut mis en scène par le média français public France 24, bien connu depuis le Maïdan pour donner des informations tronquées et surtout russophobes, en particulier sous la plume de personnages comme Gulliver Cragg, ou la spécialiste de création de fausses nouvelles Elena Volochine.

Zourab Bedoshvili (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Gela Beglarachvili (1988-), originaire de Tbilissi, Géorgie, militaire de carrière dans l’armée géorgienne, il servit dans la 1ère brigade d’infanterie, grade de sergent, et suivi différentes formations avec les troupes de l’OTAN, notamment aux USA. Il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (2015-2016), et fut médaillé par le Président Porochenko (15 septembre 2015), tireur lance-grenades. Il passa ensuite dans une unité régulière de l’armée ukrainienne (2018). Il s’était marié avec Rouska Ivanichvili, qui s’enrôla à son tour dans son unité (2019). Ils se filmèrent avec d’autres membres de la Légion (2021), servant en Ukraine jusqu’au début de l’opération spéciale russe (24 février 2022). Il s’enrôla de nouveau dans la Légion Géorgienne (2022). Il publia la vidéo de l’interrogatoire d’un civil pro-russe blessé au pied, dénudé, congelé et choqué où avec son épouse il tentait d’obtenir des informations (26 mars). Dans les commentaires certains de ses amis lui conseillaient de faire comme durant la Guerre d’Abkhazie, à savoir scalper les prisonniers, leur couper les oreilles, les écorcher vifs et renvoyer leurs restes aux Russes… Dans le fil de la conversation, un certain George Abuasvili demandait pourquoi il l’avait épargné. Beglarachvili a répondu que ce prisonnier « s’était suicidé » en lui prenant son pistolet des mains, tandis que l’assemblée hilare lui demandait pourquoi il lui avait donné du thé à boire et non du cyanure, d’autres se moquant du fait que l’homme avait froid et qu’il ne lui avait rien donné pour se couvrir. Il y a toutes les chances que ce fanatique ait tout simplement assassiné ce prisonnier.

Dem Bejikelashvili (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Gela Belashadze (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Mikhaïl Bendeliani (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Giya Beriachvili (1976-2022), originaire de Géorgie, il servit dans l’armée géorgienne, pour devenir un soldat des commandos, et fut formé par des instructeurs américains de l’OTAN (1999). Il servit durant la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008), et poursuivit son service dans les troupes du Ministère de l’Intérieur, atteignant le grade de lieutenant-colonel (2008-2020). Il annonça à son épouse qu’il partait pour affaires en Angleterre (5 mars 2022), mais en réalité se rendit en Pologne, puis en Ukraine, à Lvov (il est aussi père de famille). Il s’engagea dans l’humanitaire et s’enrôla à la fois dans le régiment Azov et dans la Légion Nationale Géorgienne (2022), membre du groupe de sabotage et de renseignements de cette dernière unité. Il participa ensuite à des combats et reconnaissance dans la région de Kiev et d’Irpen, où il fut tué en même temps qu’une dizaine de mercenaires étrangers. Son corps fut rapatrié par avion en Géorgie (24 mars).

Akakiy Berianidze (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Nika Blouachvili (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Bari Bonen (?-2018), citoyen israélien, il vînt en Ukraine comme mercenaire et agent de la compagnie Comodo Ukraine (printemps 2017), puis s’enrôla dans la Légion Géorgienne comme attachée de presse. Il se « suicida » d’une balle dans la tête dans son appartement de Kiev, le 10 septembre 2018, dans des circonstances très obscures. Le SBU lui avait intimé l’ordre de ne plus avoir de relations avec la Légion Géorgienne, suite au conflit politique entre Sakaachvili et le Président Porochenko. Le commandant du bataillon Mamoulachvili tenta puérilement d’accuser les services secrets russes de sa mort, il semble plutôt qu’il fut « suicidé » par des agents du SBU.

Patti Bourdouli (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Brian Christopher Boyenger (?-), originaire de Winston-Salem en Caroline du Nord, USA, ancien militaire de la prestigieuse 101e division aéroportée qui sauta sur la Normandie. Il passa en Ukraine rapidement, devenu mercenaire (2014), et intégra la Légion Nationale Géorgienne. Il fit souche sur place et se maria à une certaine Vika Aksonova (juin 2017), dont le droit d’accès aux États-Unis lui fut refusé. Il s’est peut-être de nouveau enrôlé dans la légion en 2022.

Florent Coury (?-), ancien DRH chez Renault, père de trois enfants, il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine, et dans les rangs de la Légion Géorgienne, nommé responsable de la sélection des volontaires occidentaux (mars 2022), il rentra très vite en France pour écrire un livre « Engagé volontaire » chez Flammarion, et fit ensuite le tour des plateaux dont celui de Sud Radio pour vendre son livre (11 octobre). L’opération était en réalité seulement dans l’idée de faire du business et de devenir célèbre. Il affirma « filtrer les profils d’extrême-droite » qui étaient écartés de la sélection, mais les preuves se sont accumulées ensuite de leur présence nombreuse dans l’armée ukrainienne notamment en arrivant via la Mysanthropic Division, sans parler des crimes de guerre nombreux de l’unité dans laquelle il servit.

Rouslan Davitadze (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Mikhaïl Demetrachvili (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Shot Demetrachvili (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Mohammed Djanfarov (1983-), originaire d’Azerbaïdjan, il émigra en Ukraine (1999). Il militait dans les rangs des Loups Gris, une organisation turque ultranationaliste et islamiste interdite en Azerbaïdjan (depuis 1995), et en Turquie (depuis 2020). Il revînt en Azerbaïdjan pour faire des études supérieures en économie, puis en Russie, au Daghestan et enfin à Dniepropetrovsk (2001-2005), mais ce parcours paraît être en partie sortie de sa propre imagination. Il travailla pendant plusieurs années dans une entreprise de parfumerie aux Émirats Arabes Unis, puis fonda sa propre entreprise de parfum en Ukraine (2012). Il vendait surtout des copies et plagiats de marques célèbres, mais réussit à ouvrir deux magasins à Dniepropetrovsk et Kiev. Il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne après l’opération spéciale russe (mars 2022), mais ne fut jamais envoyé sur le front, il poursuit son combat de l’arrière sur les réseaux sociaux.

Nicolas Donetti (?-), photographe français de l’agence Hans Lucas ayant fait l’apologie du criminel de guerre Mamouka Mamoulachvili, dans un reportage photos, où sans vergogne il présenta ce sinistre assassin comme un véritable héros digne des chansons de geste. Il passa cependant ensuite dans le Donbass (2018), où il fit des reportages photos et tenta de raconter finalement ce qu’il avait vu et une vérité peu bonne à entendre en France. Il fut pour cela virer des photographes employés par le journal français Le Figaro.

Alexandre Elisachvili dit Aleko (1978-), originaire de Tbilissi, Géorgie, ultranationaliste qui devînt journaliste pour différente radio, notamment la Radio ukrainienne Svoboda d’obédience néonazie. Il entra en politique et se présenta au poste de maire de la capitale, obtenant un bon score (17,4%), mais ne fut élu (2017). Il récidiva mais avec plus d’ambitions pour un siège de député dans une formation nationaliste qu’il avait lui-même créé et portait modestement son propre nom. Il fut élu, avec un autre député de son parti, sa liste faisant un score cependant très modeste d’1,33 %. Russophobe patenté, il annonça s’engager dans la Légion Géorgienne (13 mars 2022), décision toutefois visant plus au coup médiatique et électoraliste que réellement courageux. Il affirma avoir participé à la bataille de Kiev et d’Irpen, mais après le massacre de Kiev, commis par la Légion Géorgienne (30 mars), il décida prudemment de battre en retraite et retourna en Géorgie (18 avril).

Gela Eradze (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Levan Fifiya (1990-), transfuge originaire d’Abkhazie, il fit son service militaire dans l’armée géorgienne (2008-2015). Il fut envoyé dans les troupes de l’OTAN en Afghanistan et formé aux actions de sabotages et de reconnaissance. Il servit également comme instructeur. Il passa en Ukraine, nommé commandant adjoint de la Légion Nationale Géorgienne et s’occupa particulièrement du recrutement de mercenaires étrangers (2016-2018). Il participa à la refondation de la Légion Nationale Géorgienne (2022), participant aux combattants près de Kiev, à Gostomel. Il fut impliqué dans des massacres et tueries de civils favorables à la Russie et qui s’étaient dévoilés trop vite, dans la région de Kiev. Il participa à l’exécution, aux tortures et au massacre de prisonniers de guerre russe, dénoncé lui et 24 autres membres de la Légion Géorgienne comme des criminels de guerre (13 avril). Les informations et vidéos publiées mirent particulièrement en danger la propagande ukrainienne en Occident, montra de fait la vraie nature à la fois du régime de Kiev, et celles de la Légion Géorgienne et des hommes venus du monde entier pour assouvir leur soif de violence et de massacre. Il reçut l’ordre de s’éloigner et rentra en Géorgie (13 juillet). La Russie engagea ensuite des poursuites judiciaires contre lui et ses 24 complices (26 juillet), mais en Occident, en France notamment les médias français ont couvert la tuerie en tentant de noyer le poisson avec le vrai faux massacre de Boutcha et d’autres montages grossiers réalisés par l’armée ukrainienne et les commandos de la mort du SBU. Plusieurs des assassins du massacre de Kiev furent mis en scène par l’émission TV française C’est dans l’Air (27 juillet), narrant « les héros » géorgiens.

Lado Gamsakhourdia (1988-), originaire de Géorgie, né en Abkhazie, sa famille prit la fuite et s’installa en Géorgie à Poti (1992). Il fit des études supérieures à Tbilissi dans l’Académie de Technologie, et se maria avant de divorcer (2012). Il milita dans le parti de Saakachvili, et participa à des manifestations de l’opposition (2019), arrêté en compagnie de sa mère durant des émeutes (20 juin). Il milita dans les rangs d’une ONG financée par les USA et l’USAID (7 octobre 2020), puis entama des études d’archéologie (2021). Il abandonna ses études et décida de s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne, mais son avion fut bloqué par le gouvernement géorgien, en partance pour Kiev et comprenant un certain nombre de mercenaires. Il réussit toutefois à rejoindre l’Ukraine (fin mars 2022). Il fit des déclaration assassines sur l’état des troupes et l’armement et déclara refuser de monter au front sans avoir été correctement armé et entraîné (avril). Il fut finalement envoyé sur le front, et fut légèrement blessé par un tir d’artillerie russe en compagnie de 8 autres soldats de la légion (mai). Il fut évacué sur Ternopol et resta un moment en convalescence, puis décida de quitter la légion pour fonder la Légion du Caucase Unie (été). L’unité ayant du mal à recruter et à se financer, une partie des hommes qu’il avait rassemblé quittèrent son unité pour former le bataillon Sherekilebi (juillet). Il fut envoyé avec son unité à Nikolaïev, où ils participèrent à des rafles de civils pro-russes, et se livra à des exactions, tortures et exécutions de « collaborateurs » (août). Il prône la formation d’un état du Caucase libre, englobant la Géorgie, les républiques séparées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, l’Ossétie du Nord, l’ensemble du Caucase, y compris les territoires aujourd’hui en Russie, et en Arménie, jusqu’à la Mer Noire et englobant Krasnodar et le Kouban.

Georgi Gelachvili (2002-), originaire de Tbilissi, Géorgie, sa famille est proche du fondateur de la Légion Unie du Caucase. Il fit des études secondaires puis fut appelé au service militaire dans l’armée géorgienne (2020-2021). Après avoir été démobilisé (septembre 2021), il émigra pour le travail en Pologne et fut happé par la propagande antirusse intense qui inonda les écrans après l’opération spéciale russe. Il décida de passer en Ukraine où il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022), et servit durant la bataille de Kiev et d’Irpen, à ce titre il participa à des exactions contre les civils pro-russes, maltraitances et tortures, déshabillages et humiliations en public (mars-avril), et pourrait avoir participé au massacre de prisonniers russes, dit de Kiev (30 mars). Il fut engagé au combat dans le Donbass, et après un bombardement sévère de leurs positions par l’artillerie républicaine, il décida de retourner en Géorgie et retourna dans son pays (10 mai). Il préféra passer dans les rangs de la Légion Unie du Caucase (juin), et rejoignit cette unité à Nikolaïev (fin juillet), où il participa à de nouvelles exactions contre les civils, dans l’opération de chasse aux sorcières organisée dans la ville. Il s’installa avec des camarades dans l’appartement de malheureux qui avaient été liquidés (août). Il a été pris en photo à Nikolaïev avec des civils ligotés et agenouillés qui furent certainement exécutés dans les heures ou jours suivants.

Gvantsa Gelachvili (1995-), originaire de Gardabani en Géorgie, elle fit des études secondaires et commença très jeune à publier des messages racistes antirusses, et anti-arméniens. Elle dériva dans sa jeunesse, sombra dans l’instabilité et la petite délinquance et devînt lesbienne. Elle trouva un petit emploi dans une station touristique de Géorgie (2013), puis milita pour la communauté LGBT de Géorgie. Elle quitta son pays pour s’installer en Pologne, à Katowice (2017), puis ne trouvant pas d’emploi revînt en Géorgie. Elle reprit des études à l’Université de Tbilissi, étudiant l’économie (2017-2018), travaillant comme coursier, puis comme femme de ménage dans un hôtel de la capitale géorgienne (2018-2019). Elle retenta sa chance en Pologne, où elle resta peut-être plus longtemps (2019), puis passa en Ukraine où elle s’engagea dans la Légion Nationale Géorgienne (5 mars 2022). Elle resta longuement à l’arrière, puis fut incorporée dans la nouvelle unité de chars de la légion, formée avec des chars polonais T-72 M1. Elle fut ensuite formée comme opératrice de drones (août), mais fut aperçut dans les cafés de la ville de Kiev peu après. Elle préféra quitter le pays et fut signalée de nouveau dans la capitale géorgienne (3 octobre). Elle ne vit à aucun moment le front.

Georgi Gigaouri (1989-), originaire de Tbilissi, Géorgie, il s’enrôla dans l’armée géorgienne (2014), et fut envoyé dans les forces de l’OTAN, en Afghanistan (2014-2015), ayant été formé comme tireur d’élite. Il quitta les rangs de l’armée géorgienne pour s’enrôler en Ukraine dans la Légion Nationale Géorgienne (6 avril 2022). Il fut blessé et hospitalisé (mai), puis préféra entrer dans la Légion Unie du Caucase (juin), qui fut formée à Ivano-Frankovsk en Ukraine. Il quitta vite cette dernière pour rejoindre le bataillon Sherekilebi (juillet), et fut envoyé dans la région de Donetsk. Il quitta l’unité également rapidement, annonçant ses futures fiançailles et rentra en Géorgie (5 juillet). Il publia ensuite des vidéos le montrant en train de dégrader et vandaliser des voitures de citoyens russes ou des biens.

Gela Gogiya (1967-2022), originaire de Géorgie, il avait émigré en Ukraine avec sa famille à une date inconnue, marié avec deux enfants. Il s’enrôla dans les bataillons de représailles dès après le Maïdan (2014), dans une unité non connue et combattit longuement dans le Donbass, médaillé à plusieurs reprises. Après l’opération spéciale russe (24 février 2022), il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne, et fut tué dans la région de Donetsk, le 26 août 2022. Il fut inhumé le 6 septembre.

Paul Cornelius Gray (?-), originaire du Texas, USA, il servit dans l’armée américaine notamment dans la légendaire 101e aéroportée qui sauta sur la Normandie. Il fit trois séjours en Irak, et se lia à des mouvements néonazis et de suprémacistes blancs parmi les plus violents comme l’American Vanguard, l’Atomwaffen Division ou encore le Patriot Front. Il participa à de nombreuses manifestations, faisant le coup poing contre les militants de gauche, ou de manière ostentatoire le salut hitlérien. Il organisa et participa à l’attaque de la Foire anarchiste aux livres à Houston, l’Anarchist Bookfair (2017), et fut licencié de l’hôtel où il travaillait dans la sécurité (mai). Il fut arrêté pour avoir pénétré illégalement sur le campus de l’Université du Texas pour distribuer des tracs appelant à la haine raciale (2018). Il était présent lorsqu’à Charlottesville, en Virginie une voiture conduite par des amis à lui fonçant dans la foule d’une manifestation anti-fasciste, qui causa la mort d’un militant, et de nombreux blessés. Ayant pris de longue date des contacts avec les néonazis ukrainiens, il vînt à Kiev (2021), où il ouvrit une salle de sport et de pratique des arts martiaux, lié au régiment Azov. Il travailla dans le centre de rééducation Yarmiz à Kiev, un centre pour les vétérans de l’opération ATO, puis s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (2022). Il fut grièvement blessé lors de l’utilisation d’un Javeline, arme antichar qui était défectueuse et qui le blessa lui et une partie de son groupe (blessures aux jambes, 27 avril). Il est souvent apparu sur les médias américains et présenté désormais comme un héros.

Alexandre Grigolachvili (?-2014), originaire de Géorgie, il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2014), nommé officier du renseignement, il fut engagé durant les combats autour de Lougansk, et lors d’une reconnaissance son groupe tomba dans une embuscade et fut anéanti par les Républicains. Il fut tué dans cette action le 18 décembre 2014. Son corps fut rendu à la partie ukrainienne et rapatrié en Géorgie par la suite.

Zaza Gugunava (?-), originaire de Géorgie, nationaliste, il vînt en Ukraine à une date inconnue et s’enrôla dans la Légion Géorgienne. Il y servit un moment et par la suite dans les force armées ukrainiennes et se fit prendre en photo avec le criminel de guerre Gela Beglarachvili (20 janvier 2021). Il est probable a suivi la trajectoire de ses amis et s’est enrôlé de nouveau dans la Légion Nationale Ukrainienne (2022).

John Harding (1963-), originaire d’Angleterre, il fit des études secondaires et s’enrôla dans l’armée britannique à l’âge de 16 ans (1979). Il aurait combattu dans les troupes aéroportées et notamment durant la guerre des Malouines (1982), puis démissionna de l’armée (1986). Il travailla dans le civil comme ingénieur, puis s’enrôla comme mercenaire pour combattre auprès des Kurdes, en Syrie (2015-2016), puis comme infirmier (2016-?). Il fut arrêté à son retour en Grande-Bretagne, son unité étant accusée de différents délits et crimes, comme la consommation de drogues, ou l’espionnage au profit des USA. Il décida ensuite de passer en Ukraine, où il s’enrôla comme mercenaire dans la Légion Géorgienne (février 2018), puis s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (2022). Il se trouvait dans les troupes de défense de Marioupol, et se replia dans les ruines de l’usine Azovstal (mars-mai), étant bientôt fait prisonnier par les Républicains de la RPD (20 mai). Il fut échangé contre des soldats russes, avec une dizaine de mercenaires comme lui, suite à des négociations entamées avec l’intermédiaire de la Turquie et de l’Arabie Saoudite (25 septembre). Il raconta ensuite n’importe quoi sur d’imaginaires tortures subies en captivité, mais les photos de son retour et des autres mercenaires ne montrent que des hommes bien nourris et en bonne santé.

Henri Hoeft dit Henry Locke (1994-), originaire des USA, militaire de carrière dans l’armée américaine, il servit en Irak et en Afghanistan. Il faisait partie du groupe extrémiste américain Boogaloo Boys, groupuscule de l’extrême-droite américaine formé de complotistes, de racialistes et suprémacistes blancs, et de partisans du déclenchement rapide d’un conflit armé pour maintenir l’hégémonie américaine dans le monde. Le groupe s’est radicalisé un peu plus avec l’arrivée du Coronavirus, et a commis des crimes, attaques racistes et autres manifestations violentes (2020-2021). Il décida de devenir mercenaire, de venir en Ukraine et de s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022). Il passa la frontière polonaise en 5 minutes et se dirigea vers la base de la légion à Lvov. Il se plaignit bientôt devant les caméras ukrainiennes que des sbires du service de renseignement de la légion voulait l’assassiner, car il avait refuser de monter au front avec un groupe de volontaires, qui n’avaient pas reçus d’armes (31 mars). Devant les menaces, lui et quelques mercenaires décidèrent alors de quitter immédiatement l’Ukraine et repassèrent en Pologne (avril). Dans une interview il déclara (5 avril) : « Ils essayent de nous envoyer à Kiev sans armes, équipements ou gilet pare-balles, et ceux qui ont été en mesure d’obtenir des armes, avaient un maigre magasin de 10 cartouches […] les passeports des légionnaires étrangers étaient déchirés pour qu’ils ne puissent pas revenir, et les légionnaires étaient envoyés en première ligne peu armés et avec la menace d’être fusillés en cas de refus ». Il raconta également avoir été témoin de crimes de guerre commis par la Légion Nationale Géorgienne, après que deux volontaires ukrainiens qui gardaient un poste de contrôle, eurent été faits prisonniers, désignés comme espions russes et traînés dans un immeuble, où ils furent égorgés dans les sous-sols.Il quitta difficilement l’Ukraine et repassa la frontière polonaise puis rentra aux USA.

Roussoudan Ivaneïchvili dit Rouska, ou Nikita (?-), originaire de Géorgie, marié au mercenaire géorgien Gela Beglarachvili. Ce dernier était venu s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (2015-2018), puis était passé dans l’armée régulière ukrainienne. Elle le rejoignit et s’enrôla dans son unité (2019). Ils s’enrôlèrent tous les deux dans la Légion Nationale Géorgienne (2022). Elle donnait une interview à la télévision géorgienne avec son mari (13 septembre). Malgré son visage d’ange, il ne faut s’y tromper il s’agit d’une tueuse sans merci et a été formée comme tireuse d’élite. Elle a participé avec son mari à des crimes de guerre qu’ils ont eux-mêmes filmés dans la région de Kiev (fin mars 2022).

Ramaz Jangidze, dit Thomas Shelb, ou Ramazotti Roma, ou Cicatrice(1991-), originaire de Géorgie, il fit une carrière dans l’armée géorgienne, notamment dans les forces spéciales, et servit également dans les forces de l’OTAN en Afghanistan (?-2013), puis passa en Ukraine à une date inconnue. Il était un soutien du Président Saakachvili, favorable à l’intégration à l’Union européenne et à l’OTAN de la Géorgie. Il devînt membre de l’organisation nationaliste Caucase Libre financée par l’USAID et les USA et s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022). Il participa au massacre de Kiev (30 mars), où furent assassinés, torturés et exécutés des prisonniers de guerre russes. Il préféra entrer dans la Légion Unie du Caucase (juin), puis dans le bataillon Sherekilebi (juillet). Il servit sur les positions de Kontantinovka, près de Donetsk, et après des pertes sévères par les bombardements d’artillerie républicains, l’unité fut retirée du front et se réfugia à Vinnytsia (août). Il se maria avec une Ukrainienne originaire de Dniepropetrovsk (17 septembre), et jusqu’à présent ne semble pas être retourné au front.

Avtandil Kadjaya (1985-), originaire de Géorgie, militaire de carrière, il fut l’un des soutiens de Saakachvili durant la Révolution des Roses (2003). Il participa à des missions de maintien de la Paix de l’ONU, notamment au Kossovo (2004-2005), et dans les troupes de l’OTAN, en Afghanistan et Irak. Il rejoignit les rangs de l’organisation financée par l’USAID et les USA, Caucase-Libre, prônant entre autre l’annexion de larges pans du territoire russe pour être annexés à la Géorgie ou la Tchétchénie, et l’écrasement des républiques séparées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Il passa en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (15 mars 2022), et fut l’un des assassins qui participa au massacre de Kiev, où des prisonniers russes furent torturés et achevés (30 mars). Il menaça de mort tous ceux qui chercheraient à « fouiller » sur les crimes de la légion. Il fut blessé dans la région de Donetsk (3 juillet), et évacué vers l’arrière dans un hôpital militaire. Il quitta la légion pour rejoindre la Légion Unie du Caucase, ou Légion Caucasienne (fin juillet), puis s’étant brouillé avec son chef, il forma le bataillon Sherekilebi (août). Il préféra prendre le large et retourna en Géorgie, avec l’intention de créer un second front en Tchétchénie, en rejoignant les groupes terroristes islamistes locaux. Il annonça finalement passer à la « lutte politique » à travers les réseaux sociaux, pour lutter contre « la propagande russe » et surtout contre le gouvernement géorgien.

Nino Kakhniashvili (1996-), originaire de Tbilissi, en Géorgie, elle fit des études dans une université privée, à la faculté de médecine (2017), et travaillait dans une clinique à un poste inconnu. Elle s’était radicalisée de longue date, et plus encore au moment du lancement de l’opération spéciale russe (printemps 2022), et commença à publier des messages russophobes et racistes d’une rare violence. Elle demanda ainsi à tous ses contacts, qui louaient des appartements aux touristes russes, de sortir de ses listes d’amis et publia des appels au meurtre à l’encontre des Russes et des populations civiles russes. Elle abandonna ses études et son travail, pour rejoindre l’Ukraine et s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne, servant au poste d’ambulancière (printemps 2022). Elle ne monta jamais réellement au front, et préféra prendre la fuite d’Ukraine pour revenir dans son pays, avec son amie lesbienne Gelachvili. Elles se signalèrent toutes les deux à l’aéroport de Tbilissi (3 octobre), et fut bientôt invitée par différents médias de l’opposition et partisans de la ligne de l’OTAN de Saakachvili.

Mikhaïl Kaplanichvili ditMicha Kaplan(1976-2022), originaire de Géorgie, il fit des études secondaires et devînt chauffeur. Il tenta d’émigrer en Allemagne, où il s’installa à Hambourg, puis en Autriche (2009-2010). Il ne fit pas souche et revînt finalement en Géorgie en indiquant peut-être faussement qu’il avait obtenu la nationalité allemande (2010). Il monta une entreprise individuelle comme chauffeur et travailla pour dans une mine (2012). Il tenta d’organiser des grèves de mineurs et des grèves de la faim pour obtenir des meilleures conditions de travail et soutenir l’ancien président Saakachvili (2014). Il était un chaud partisan de ce dernier devenant le président de l’association « Saakachvili, ensemble à la maison » (2019). Il s’engagea sur les réseaux sociaux et tenta d’influencer sans beaucoup de succès ses compatriotes pour élire un gouvernement antirusse et favorable à la guerre (2019-2021). Il milita en faveur de l’installation de bases américaines et de l’OTAN en Géorgie, dans une pétition qui avait été lancée en ligne (2021). Il fut arrêté par la police géorgienne dans une manifestation violente, où il fut mis en prison avec trois autres fanatiques antirusses (mars). Il vînt en Ukraine pour s’engager dans la Légion Nationale Géorgienne (printemps 2022). Il passa dans les rangs du détachement Soukhoumi de Vano Nadiradze (avril). Il passa avec eux dans la région de Lvov (mai), puis dans celle de Tchernigov (juillet) et se fit photographier avec la néonazie et officier du sinistre bataillon Aïdar, Nadejda Savtchenko. Il apparut enfin sur le front dans la région de Kharkov et sur le Facebook de Keti Lechkasheli (15 septembre), et fut engagé dans les batailles pour l’assaut sur Liman et Koupiansk. Il fut tué par l’explosion d’un drone kamikaze, vers la fin du mois d’octobre et sa mort fut annoncée par les canaux russes Telegram (21 octobre 2022).

Zourab Karchava (1983-), originaire d’Abkhazie, de Batoumi en Géorgie, sa famille prit la fuite au moment de la Guerre d’Abkhazie (1992-1993) et s’installa à Borjomi en Géorgie. Il fit des études supérieures en relations internationales, puis en psychologie, diplômé (2006). Il travailla comme psychologue, et donna des cours de yoga, de méditation et de wu-su (entraîneur dans ce sport dès 2001). Il fit une longue carrière dans la psychologie, en particulier dans le support aux familles des malades atteints du cancer, ou encore dans la soutien aux familles de déplacés et migrants. Il était un membre de l’organisation ultranationaliste Caucase Libre financée par l’USAID et les USA, et décida de passer en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (fin mars 2022). Il préféra passer dans les rangs de la Légion Unie du Caucase (juin), puis suite à des pertes sous le feu de l’artillerie républicaine dans la région de Donetsk, il décida prudemment de prendre la tangente et de retourner en Géorgie (juillet). Il déclara à cette époque sur les réseaux sociaux que « mon état mental et physique ne me permet pas de continuer à servir pleinement, les médecins me recommandent la réadaptation à long terme ».

Koba Khabazi (1967-), originaire de Géorgie, il fit des études secondaires et effectua son service militaire dans l’armée soviétique (1986-1988). Il reprit ses études à l’Université technique, diplômé à Tbilissi (1990), et travailla ensuite comme ingénieur. Il fut recruté par les Américains, par la Fondation Soros et des ONG cheval de Troie que la CIA organisait en Géorgie (fin des années 90). Il participa activement à la Révolution des Roses (2003), puis fut poussé à des postes importants, dans divers ministères, Vice-Président, Ministre de la Santé, etc, et élu au Parlement géorgien (2003-2013). Il proposa au Parlement que la Géorgie émette une revendication territoriale sur la région de Sotchi, après l’obtention par la Fédération de Russie des Jeux Olympiques d’Hiver de 2012. Après la chute et fuite de Sakaachvili, il devînt l’un des militants les plus tenaces du Mouvement National Unifié, créant un mouvement pour la jeunesse dénommé Zone Libre. Il participa à de nombreuses manifestations, parfois violentes, et fut blessé à plusieurs reprises dans des échauffourées. Il prit bientôt la fuite pour l’Ukraine et arriva en pleine révolution du Maïdan à Kiev (mi-février 2014). Il était passé en Ukraine accompagné d’un certain nombre de membres de Zone Libre et de partisans de Sakaachvili. Quelques jours après son arrivée les tireurs d’élite géorgiens faisaient un carnage dans la foule à Kiev (20 février), et fut certainement mêlé à cette opération montée par la CIA et les opposants ukrainiens et géorgiens. Il aida à faire passer une centaine de mercenaires géorgiens en Ukraine, qui furent versés dans la Légion Géorgienne contre les insurgés républicains du Donbass (printemps 2014). Il reçut l’ordre de Sakaachvili de préparer un Maïdan géorgien pour l’automne 2016, qui ne vit jamais le jour. Les Géorgiens dans leur majorité étaient devenus très hostile à Sakaachvili, et à ses projets atlantistes et européistes. Il s’installa à Odessa, jusqu’à la démission de celui-ci, puis l’expulsion des Géorgiens par Porochenko, puis leur réhabilitation par Zelensky (2016-2019). Il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (3 mars 2022), et participa au massacre dit de Kiev, dans la région d’Irpen (30 mars). Il justifia ce massacre et soutînt ensuite Mamoulachvili dans son intention de poursuivre les crimes de guerre et exécutions de prisonniers de guerre russes. Il fut engagé dans la région de Donetsk (fin juillet), où la légion essuya de nombreuses pertes.

Teimouraz Khizanishvili (1986-2022), originaire de Géorgie mais d’une mère ukrainienne, née Kravchenko, région de Khmelnitski. Il vécut de fait longuement en Ukraine, dans la région de Kiev et épousa une Russe ethnique, Valéria Khokhlova (1995-). Il devînt l’un des gardes du corps de l’ancien président géorgien Saakachvili (2014), et entra dans la Légion Géorgienne la même année. Il participa à un horrible crime de guerre, commis dans la région de Kiev (30 mars 2022). Lui et des soldats de la Légion Géorgienne, tendirent une embuscade à des parachutistes russes, qui furent bientôt décimés et encerclés. Les Russes s’étant rendus, ils furent désarmés, ligotés, puis Khizanishvili et deux autres hommes tranchèrent la gorge des prisonniers, en filmant le tout, et en se réjouissant de l’agonie des prisonniers. L’un d’entre eux étant encore vivant, il l’abattit sans sourciller, puis le groupe pilla les cadavres. La vidéo fit un énorme scandale, surtout dans le monde anglo-saxon où l’authenticité de la vidéo fut confirmée. Le chef de bataillon Mamoulachvili commenta la vidéo en disant que son unité ne ferait aucun prisonnier et aucun quartier aux soldats russes (5 avril). Il fut reconnu et identifié ainsi que 24 autres participants à ce massacre, et la Russie émit des protestations qui furent noyées et enterrées par les médias occidentaux. Il fut envoyé dans la fournaise de la bataille de Lissichansk, où il fut mortellement blessé dans un combat, la Légion Géorgienne laissant 13 autres cadavres sur le champ de bataille, le 27 juin 2022.

Omar Khouboutiya (?-), originaire de Géorgie, d’Abkhazie, sa famille quitta la région suite à la défaite de la Géorgie contre les insurgés abkhazes (1992-1993), et il vécut des temps difficiles selon ses propres mots. Il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (printemps 2022), et se trouvait en garnison à Dniepropetrovsk, lorsqu’il fut interviewé par une chaîne locale de télévision (15 mai).

Georgi Kinoani (1996-), originaire de Batoumi, Géorgie, il fit des études supérieures dans une université privée, et rejoignit le parti d’opposition de Sakaachvili, le Mouvement National Unifié (après 2013). Il fut couché sur une liste du parti pour les élections régionales (2017), non élu et se radicalisa dans ses propos racistes antirusses sur les réseaux sociaux. Il préféra éviter le service militaire et travailla comme gestionnaire dans une entreprise de meubles, puis créa une entreprise de sécurité et d’installation de systèmes de sécurité. Son affaire s’étant effondrée, il s’improvisa coach et influenceur et publia des vidéos sur la façon de devenir riche et célèbre. Il décida de passer en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022). Sans motivation réelle de combattre et sans expérience militaire, il jugea plus prudent de rentrer en Géorgie (avril), continuant de s’échauffer la cervelle sur les réseaux sociaux.

Irakli Kourasbediani (1974-), originaire de Géorgie, il participa aux émeutes dans la ville de Tbilissi, protestant pour recouvrer l’indépendance du pays et chasser les Soviétiques, qui se terminèrent par une répression armée (9 avril 1989). De cette date, il indiqua avoir la haine des Russes. Il s’enrôla comme volontaire dans l’armée géorgienne, et participa à la Guerre d’Abkhazie (1992-1993). Il perdit l’essentiel de ses amis nationalistes dans cette guerre qui fut perdue par la Géorgie, notamment avec la prise de Soukhoumi. Il entra à l’Académie militaire (août 1993), et fut diplômé, puis quitta l’armée pour rejoindre des groupes de guérillas en Abkhazie qui furent bientôt détruits par les insurgés soutenus par la Russie (1997-1998). Il retourna dans l’armée géorgienne et entra dans les forces spéciales, grade de lieutenant, alors qu’un programme de formation de l’OTAN avait été organisé pour former des troupes en Géorgie (2000). Il fut officier du renseignement, puis pris du galon en rejoignant les partisans de Saakachvili (2003-2004). Il fut nommé chef-adjoint du contre-espionnage de l’armée géorgienne, et travaillant pour l’administration fantoche de la « République d’Abkhazie », une entité créée par la Géorgie mais n’ayant pas de réalité, ce territoire étant entièrement contrôlé par les insurgés abkhazes. Il occupa un autre poste fictif, celui de chef de la police criminelle d’Abkhazie, et eut certainement durant cette période du sang sur les mains, car son rôle était de traquer les insurgés et leurs agents (2005-2008). Il se rendit à Kiev (2007), pour une réunion avec le chef du renseignement militaire ukrainien, alors que Saakachvili avait donné l’ordre de préparer l’attaque de l’Ossétie du Sud. Il participa à la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008), ayant vraiment l’espoir de l’écrasement des républiques séparées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, mais en quelques jours les troupes géorgiennes furent écrasées. Il passa ensuite en Ukraine et s’engagea dans le bataillon de représailles Donbass, unité connue pour ses crimes de guerre et exactions contre les populations civiles (17 juin 2014). Il s’engagea dans cette unité car s’y trouvaient déjà deux de ses amis géorgiens qui servaient d’instructeurs dans le bataillon. Il combattit dans la région d’Artemovsk, et participa à la prise de Popasnaya et Lissichansk, puis à la bataille des frontières (juillet-août). Il donna une interview à la radio Svoboda, liée au parti National-Socialiste d’Ukraine (août), et réussit à se sortir du chaudron d’Ilovaïsk et servit ensuite sur les positions de Shirokino, non loin de Marioupol (hiver 2014-2015). Il fut versé dans l’armée ukrainienne, et envoyé à Nikolaïev, puis à Jytomyr pour former des tireurs d’élites dans le sein de la 79e brigade (2015-2016). très médiatisé et bavard, il raconta son histoire dans une interview donné à un média ukrainien (2018). Il continua de servir et passa dans la Légion Géorgienne (février 2022), appela la Géorgie à donner à l’Ukraine des avions d’attaque SU-25 dans une interview donnée à la télévision géorgienne (15 mai).

Alexeï Koutsirine (?-), originaire d’Ukraine, dans doute enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Craig Hannibal Lang (1990-), citoyen américain, ancien soldat de l’armée américaine, membre de l’extrême-droite radicale américaine, lié aux suprémacistes blancs et aux néonazis américains. Il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2016). Il servit pendant quelques mois ou années, notamment dans les rangs du bataillon néonazi Azov, ou dans le corps DUK du parti Pravy Sektor, puis retourna aux USA. Il fut bientôt poursuivi par la justice américaine ayant assassiné deux personnes dans le Sud-Ouest de la Floride, Danny et Deana Lorenzo, deux autres anciens de l’armée américaine (avril 2018). Le véhicule des Lorenzo fut criblé de balles, le FBI ayant ramassé 63 douilles d’arme automatique. Il n’attendit pas d’être mis en cause dans ce double meurtre, commis avec un certain Alex Zwiefelhofer et passa en Ukraine. Après une longue enquête le FBI remonta leur piste et son complice fut arrêté et emprisonné dans le Wisconsin (2019). Le crime crapuleux avait pour but de dépouiller le couple et de financer ensuite une virée au Venezuela. Lang réfugié en Ukraine vécut ensuite tranquillement à Kiev avec une compagne ukrainienne, dont il eut un enfant (2021). Les USA demandèrent son extradition (depuis 2019), toujours refusée, et déclara en donnant une interview à un média américain : « je crois que le gouvernement des États-Unis a l’intention de me poursuivre ainsi que d’autres vétérans de ce conflit, pour notre service en Ukraine, nous sommes victimes de la propagande russe et de la persécution politique américaine », déclara-t-il. Il est plus que probable qu’il s’enrôla dans une nouvelle unité néonazie au commencement de l’opération spéciale russe, ou même de nouveau dans la Légion Nationale Géorgienne (2022).

Keti Lechkacheli (1994-), originaire de Géorgie mais possédant la double nationalité géorgienne et russe. Elle fit des études dans une université privée, dans le domaine de la santé, puis fut admise dans une université privée à Dubaï. Une partie de sa famille avait émigré auparavant aux États-Unis et étaient des membres du parti politique de Saakachvili. Elle tenta de devenir influenceuse sur YouTube en fondant une chaîne sur les conseils de beauté et sur la mode. N’ayant pas tellement réussi, elle commença à voyager et se trouvait au début de l’année 2022, à Berlin. Elle déclara de manière mensongère avoir travaillé à cette époque dans une clinique spécialisée dans le Coronavirus, comme médecin, n’ayant jamais eu de diplôme dans ce domaine et ne parlant pas l’allemand. Elle travailla dans une association de défense des droits de l’Homme en Géorgie financée par l’USAID, et déchira son passeport russe publiquement avant de partir en Ukraine pour s’engager dans la Légion Nationale Géorgienne (printemps 2022). Elle fut envoyée se former pour entrer dans le corps médical, et devînt ambulancière. Elle a tenu depuis des propos russophobes et racistes d’une extrême violence, appelant la population géorgienne à agresser et violenter les touristes russes dans son pays. Elle s’afficha bientôt avec le néonazi biélorusse Daniel Lyashouk, un ancien porte-parole du bataillon de représailles Tornado, célèbre pour ses horribles exactions et tortures contre les populations civiles du Donbass (juin). Elle passa pas mal de temps à demander des fonds à ses abonnés sur les réseaux sociaux, le principal de son activité, en se montrant dans des situations « guerrières » sensées se dérouler sur le front. Elle est beaucoup utilisée comme icône de propagande. Après une longue attente, elle fut enfin réellement envoyée sur le front au début de l’automne, dans la région de Liman (octobre 2022).

David Mamardachvili (?-), originaire de Géorgie, il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne en Ukraine (printemps 2022), et fut interviewé en garnison à Dniepropetrovsk, par une chaîne locale de télévision (15 mai).

Mamouka Mamoulachvili (1978-), originaire de Tbilissi, Géorgie, fils d’un officier de l’armée soviétique, il prit la fuite de chez lui, pour combattre dans l’unité de son père (devenu général) pendant la Guerre d’Abkhazie (1992-1993). Il fut fait prisonnier (pendant trois mois) et échangé contre un insurgé abkhaze. Il reçut l’une des plus hautes distinctions géorgiennes à cette époque. Dans la haine des Russes, il participa aussi comme mercenaire, à la guerre contre la Russie aux côtés des islamistes tchétchènes durant la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996). Il servit encore dans la déroute géorgienne durant la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008), puis fut nommé conseiller du Ministre de la Défense (2009-2012). Il fut envoyé en France pour faire des études en relations internationales, à Paris (vers 2010), puis s’enthousiasma pour la révolution du Maïdan (hiver 2013-2014). Certains de ses amis partirent immédiatement sur place pour soutenir les ultranationalistes bandéristes, mais il préféra voir venir et attendre. Après une offre pour combattre du côté des insurgés du Donbass, il passa en Ukraine et fonda la Légion Nationale Ukrainienne (printemps 2014), dont il exerça le commandement. Il participa aux batailles perdues de l’aéroport de Lougansk, et de Debaltevo (2014-2015). Il fut médaillé du titre de Héros de l’Ukraine par le Président Porochenko (février 2016). Le reste de son unité fut versée dans le 25e bataillon motorisé, qui entra dans la 54e brigade motorisée. Suite au conflit entre Saakachvili et le Président Porochenko, il quitta les rangs du 25e bataillon motorisé de la 54e brigade (5 janvier 2018). Il fut invité aux USA, par l’US-Ukraine Foundation, une entité financée par l’USAID et la diaspora ukrainienne aux États-Unis (mars 2018). Il échappa à une tentative d’attentat, blessé par balles (2019), et fut médaillé par deux fois par le Président Zelensky. Il fut à l’origine de la reformation de la Légion Géorgienne (mars 2022), de nouveau nommé à son commandement, il annonça bientôt que la légion ne ferait pas de prisonniers chez les Russes (5 avril). Il porte sous sa responsabilité le massacre dit de Kiev, où les soldats géorgiens assassinèrent des prisonniers russes, après parfois les avoir torturé et tourmenté. A ce titre il est en puissance un criminel de guerre. Il fut mis en scène par les médias français, notamment par BFM TV (11 mars 2022) qui donna la parole à cet officier sans avoir réfléchi aux conséquences, non seulement en terme de désinformations, mais aussi des valeurs morales et éthiques du journalisme.

Alexandre Martiachvili (1998-2022), originaire de Géorgie, il vînt s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (printemps 2022). Il fut tué dans la région de Liman/Koupiansk vers le 20 octobre 2022, sa mort étant annoncée par les canons Telegram pro-russes (22 octobre).

Arthur Paul Massaro (1991-), originaire du Maryland, USA, il fit des études supérieures, notamment en sciences politiques, en allemand, et fit une année de stage à Berlin (2012-2013), diplômé (2015), il entama un doctorat (2020). Il était devenu un conseiller politique de la Commission américaine pour la Sécurité et la Coopération en Europe (2013), et travailla politiquement à un travail de sape contre la Russie, notamment dans le projet et acte Rodchenkov, visant à interdire la participation à des compétitions internationales aux athlètes russes, pour de fausses ou vraies raisons de dopage (2020). Il participa aussi à la rédaction de lois, notamment pour limiter l’accès de pays qualifiés d’hostiles aux USA, aux fonctions et postes dans l’organisation d’Interpol, puis participa à l’élaboration de sanctions économiques contre des personnalités russes. Il participa à de très nombreux projets, expert en sanctions et fut invité très souvent par de nombreux médias, titulaire d’une bourse Robertson. Il fut l’un des créateurs du projet de financement NAFO (été 2022), également groupe de pression pour s’attaquer à toutes les personnalités donnant un avis négatif ou contraire à la doxa dans les médias américains et anglophones. Le projet est également un outil de collecte de fonds pour financer la Légion Nationale Géorgienne, et d’autres organisations. Le projet NAFO a été médiatisé à l’extrême aux USA. Nafo use d’une armée de trolls pour inonder d’insultes, de menaces ou de critiques les articles ou personnes visés. Les trolls, des personnes très disponibles et beaucoup connectées sur Internet sont dirigées dans les coulisses par un « État-major », lançant des alertes sur les cibles à attaquer, les actions à mener. Le groupe fait toutefois depuis peu (octobre 2022), l’objet de critiques et de doutes. Les administrateurs recommandent de garder le secret sur ce qui se passe derrière les rideaux, alors que plusieurs scandales sont déjà en cours sur les méthodes antidémocratiques utilisées. La première des missions est toutefois la collecte de fonds, le chiffre de plus d’un million de dollars collecté et envoyé partiellement à la Légion Nationale Géorgienne est déjà évoqué, ou encore à United24. Cette dernière organisation a été fondée par le Président Zelensky pour collecter des dons dans le monde afin de financer (en principe) la guerre de l’Ukraine. Des envois sont aussi faits vers le Congrès Mondial ukrainien, une organisation fondée par la CIA durant la Guerre Froide et ayant supporté et défendu le bandérisme, et les collaborateurs ukrainiens de l’Allemagne nazie. Enfin, d’autres collectes sont envoyées à l’organisation Protect Ukraine Defenders, fondée à Bruxelles par Evgen Vorobiov, un membre de la Mission consultative de l’Union européenne en Ukraine. Le choix de financement de la Légion Nationale Géorgienne a été fait selon l’un des fondateurs (un Polonais cachant son identité), car suite aux crimes de guerre dévoilés en Occident et commis par cette unité, elle ne serait certainement pas officiellement financée par des gouvernements occidentaux. Massaro proposa ensuite de fournir à l’Ukraine des systèmes de missiles à grande portée, ainsi que d’exclure du Conseil de Sécurité de l’ONU la Russie (août). Il vînt ensuite en Ukraine, se rendant d’abord à Lvov (fin août), puis rejoignit la base arrière de la Légion Nationale Géorgienne à Zaporojie (septembre). Massaro a également déclaré que son but était d’humilier les Russes et la Russie, de faire tuer des Russes et de réduire la Russie à ses frontières de la Moscovie aux alentours du XVe siècle. Son Twitter comporte un drapeau ukrainien et l’inscription dans cette langue « Va te faire enculer ». Son compte a été sciemment boosté et mis en avant par le réseau social le conduisant à avoir à l’heure où j’écris 361 900 followers (au 21 octobre 2022). Massaro a même été reçu par le Président Zelensky en personne, ses connexions font désormais de lui l’un des personnages parmi les plus influents dans le monde anglo-saxon et dont les connexions réelles et motivations sont encore à découvrir.

Manus McCaffery (?-), originaire de l’Ohio, USA, néonazi et suprémaciste blanc lié aux mouvements les plus violents aux États-Unis. Il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (2022). Il tira un projectile antichar Javeline (sans doute défectueux) qui explosa très près de ses camarades et blessa plusieurs hommes dont Paul Gray (27 avril). Il fut transporté grièvement blessé à l’hôpital de Zaporojie, blessé à la tête, au torse et aux membres inférieurs. Il annonça son désir de retourner au front une fois soigné.

Alan McCroary (1988-), originaire d’Irlande du Nord, dans le Royaume-Uni, il sombra dans la petite délinquance, condamné à 16 mois de prison pour avoir brûlé un camarade avec une bombe aérosol dans une fête arrosée, puis à trois mois de prison avec sursis pour s’être baladé dans un endroit public avec un couteau de chasse. Il était un membre d’un groupe armé prônant l’indépendance de l’Irlande du Nord, l’Ulster Defense Association, mouvement interdit en Grande-Bretagne, et également membre de l’organisation néonazi Order 777. Il sombra à cette époque dans la drogue. Il réagit et s’enrôla dans le régiment des Gardes Irlandais (2004-2011), servant d’arme antichar Javelin, et fit des missions au Belize, au Kenya, puis en Irak, dont il revînt très marqué et souffrant de troubles traumatiques. Il préféra démissionner de l’armée (2011). Il ne put résister à l’attrait de l’argent et de la guerre, et vînt en Ukraine où il s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2015-2017). Il préféra ensuite rompre son contrat et s’installer en Thaïlande (2017), puis en Afrique où il trouva du travail dans une entreprise de sécurité en Gambie (2019). Il participa à la formation des gardes du corps du Président, puis passa en Tanzanie (2022). Il revînt en Ukraine dès le lancement de l’opération spéciale russe, et s’enrôla de nouveau dans la Légion Géorgienne, servant dans la défense de Kiev et à Irpen. Il assista peut-être au massacre de Kiev commis par la légion (30 mars).

David Menabdichvili (1975-2022), originaire de Géorgie, il servit dans l’armée géorgienne et servit dans les commandos, officier des troupes spéciales. Il servit dans les troupes de l’OTAN en Irak et en Afghanistan, et durant la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008), puis quitta l’armée (2014). Il vînt en Ukraine où il s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2014-2018), dans laquelle il servit sur le front du Donbass jusqu’à sa dissolution, puis retourna en Géorgie. Il revînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Nationale Ukrainienne (mars 2022), et fut tué par un drone russe, le 9 avril 2022, dans la région d’Izioum. Le drone s’écrasa à moins de deux mètres de lui et le tua dans l’explosion.

Nouri Mitagvaria (?-), originaire de Géorgie, il vînt en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (printemps 2022). Il fut envoyé sur le front du Donbass et fut engagé dans l’assaut pour les positions de Liman et de Koupiansk (septembre-octobre).

Jordan Mullins (1996-), originaire de Nouvelle-Écosse, Canada, il fit des études professionnelles comme plombier, membre d’un club de motards et suprémaciste blanc. Il se maria et eu un enfant, et ne semble pas avoir jamais servi dans l’armée canadienne. Il entama son voyage pour venir en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (février 2022). Il passa par l’Angleterre, la France et la Hollande, l’Allemagne et passa la frontière entre la Pologne et l’Ukraine (5 mars). Nommé chef de peloton, il cessa de publier sur les réseaux sociaux après l’attaque de la base de l’OTAN de Yavorov (où il se trouvait peut-être), et fut envoyé dans la région de Marioupol. Il fut blessé à la jambe durant les combats, grièvement blessé et fut rapatrié à l’arrière, puis évacué vers le Canada (mars-avril). Il resta longuement en convalescence puis revînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (août).

Vano Nariradze dit le Vieux (1970-), originaire de Tbilissi, Géorgie, il étudia dans une école de cadets de l’armée soviétique, en Russie, puis fit une carrière militaire dans l’armée géorgienne. Il servit durant la Guerre d’Abkhazie (1992-1993), puis fut envoyé se former aux États-Unis et servit à son retour dans diverses missions de la Paix de l’ONU ou dans les troupes de l’OTAN, notamment en Somalie, en Irak et en Afghanistan. Il atteignit le grade de lieutenant-colonel dans les troupes de sécurité et ensuite à la direction du renseignement militaire (pendant une dizaine d’années). Il avait été un participant actif à la Révolution des Roses (2003), chaud partisan du Président Saakachvili, puis servit durant la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008). Il préféra démissionner lors de la fuite de Saakachvili (2013), lié par ailleurs à des groupes mafieux et ayant protégé ces organisations durant son service, en particulier les activités de contrebandes et de trafics de drogues. Il préféra alors prendre le large et passa en Ukraine (2014), alors qu’il était condamné en Géorgie à 5 ans de prison par contumace, pour sa participation à la fusillade de Koutaïssi, où furent tués des manifestants anti-Saakachvili (2007). Il se lia à l’organisation ukrainienne bandériste l’UNA-UNSO, et aida la mafia géorgienne à s’installer dans la région de Vinnytsia. Il forma un petit groupe d’ultranationalistes et néonazis géorgiens, « Les Loups de la Liberté », qui rejoignirent bientôt le bataillon de représailles Donbass (printemps). Il servit dans l’état-major du bataillon, plusieurs fois médaillé, dont du titre de Héros de l’Ukraine par le Président Porochenko (23 juin 2015). Il organisa des manifestations en Ukraine de fanatiques partisans de Saakachvili (2017-2018), notamment en permettant le retour en force de ce dernier par la frontière polonaise (10 septembre 2017). La nationalité ukrainienne lui fut retirée, et il fut expulsé vers la Géorgie en même temps que 6 de ses sbires (17 novembre). Il fut bientôt condamné pour extorsion de fonds, vols de voitures et le vol d’un appartement. Il échappa on ne sait comment aux poursuites en Géorgie, mais tenta de rentrer illégalement en Ukraine, et fut bientôt arrêté (30 mars 2019), mais l’élection de Zelensky enterra toutes les poursuites (mai 2019) et il fut libéré. Il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (février 2022), dont il devînt le commandant-adjoint, restant à l’arrière dans la base de Lvov. Après les frasques de la légion dans la région de Kiev, et le vol d’une partie des salaires des soldats par Mamoulachvili, il dénonça ce dernier et quitta la Légion Nationale Ukrainienne (avril). Il créa un détachement de Géorgiens, le détachement Soukhoumi, d’une nom d’une ville d’Ossétie du Sud perdue par la Géorgie en 1993. Son détachement fut incorporé dans la 128e brigade de la Garde Nationale ukrainienne, comptant une vingtaine de combattants. L’unité quitta la région de Lvov pour s’installer à Kiev (mai). Il attaqua publiquement l’état-major ukrainien, le condamnant pour avoir réprimé des Géorgiens ayant violé le régime des visas ukrainiens et dépassé leur temps de présence autorisé (juillet). Il assura devant les caméras que Kherson serait repris par les forces ukrainiennes avant la fin de juillet, puis mécontent de ne recevoir aucun fond ou aide de l’Ukraine, appela ses compatriotes ukrainiens à rentrer en Géorgie (24 août).

Koba Nergadze (?-), originaire de Géorgie, il aurait été l’un des snipers du commando envoyé à Kiev, pour tirer dans la foule et provoquer le point de rupture (hiver 2013-2014). Il fut interviewé à Skopje en Macédoine, par le journaliste italien Gian Micalessin qui révéla en Occident le scandale (novembre 2017).

Irakli Okrouachvili (1973-), originaire de Géorgie, il fit des études en droit international, à Tbilissi, diplômé (1995), il intégra la Commission électorale centrale de Géorgie (1995), dans un programme économique et politique financé par l’Union européenne. Il fut bientôt recruté par les services secrets occidentaux, passa à Londres où il fut membre de l’Association internationale des jeunes avocats (1998), et fonda bientôt son propre cabinet (1999), donnant des conférences internationales un peu partout dans le monde, notamment à Tokyo (1999-2000). Créature de Saakachvili, il fut nommé vice-ministre de la Justice (2000-2001), et démissionna avec lui. Il fut élu au Conseil municipal de Tbilissi (2002), membre du Parti Mouvement National de Sakaachvili et l’un des chefs de la Révolution dite des Roses (2003). Il fut élu au Parlement la même année, et récompensé par Saakachvili par le poste de Procureur-général, puis de Ministre de l’Intérieur, et enfin de Ministre de la Défense (2004). Commissaire spécial pour la promotion du vin géorgien en Europe occidentale et dans les pays de la CEI (2006), il déclara que les mauvais vins de Géorgie pouvait être vendus en Russie « qui est un marché où vous pouvez vendre même de la matière fécale ». Il commença cependant à entrer en opposition devant la dictature de Saakachvili, démis de son poste de ministre (10 novembre), et nommé Ministre du Développement économique (17 novembre), il démissionna le lendemain. Il fut arrêté sur ordre de Sakaachvili après avoir accusé le président d’abus de pouvoir, d’avoir commandité des assassinats politiques et d’être à la tête d’un système de corruption massive (27 septembre 2007). Son arrestation intervînt après sa déclaration qu’il fonderait bientôt un grand parti d’opposition avec le slogan « La Géorgie sans Saakachvili ». Son arrestation et emprisonnement déclenchèrent des manifestations et émeutes dans le pays, qui furent réprimées dans la violence (novembre-décembre). Il fut montré à la télévision très affaibli et s’accusant lui-même d’escroqueries, de rackets et de corruption (8 octobre). Il fut libéré provisoirement, mais condamné par contumace à 11 ans de prison (28 mars 2008), mais put fuir le pays avec la complicité de la France (22 avril). Il fut condamné de nouveau par contumace à deux mois de prison, pour la création d’un groupe armé illégal (30 juin 2011), après avoir créé l’année précédente un parti politique, Le Parti Géorgien, et arrêté et emprisonné à son retour en Géorgie (20 novembre 2012). Il fut ensuite libéré devant le climat insurrectionnel régnant dans le pays, et disparu longuement du paysage politique. Il se présenta de nouveau à un siège du Parlement (2016), et fut agressé par des inconnus (octobre), mais ne fut pas élu. Il trouva l’occasion de retrouver le devant de la scène en s’enrôlant dans la Légion Nationale Géorgienne (8 mars 2022), n’ayant pas de fonctions réelles sauf celle de diriger le recrutement et le choix des volontaires géorgiens.

Mark Paslawsky (1959-2014), citoyen américain, diplômé de l’Académie de West Point, il servit longuement dans l’armée américaine, puis pris sa retraite. Il vînt en Ukraine et s’enrôla dan la Légion Nationale Géorgienne (2014). Il fut engagé dans la bataille des frontières et tué durant celle du chaudron d’Ilovaïsk, en août 2014.

David Ratiani (1969-), originaire d’Abkhazie de Soukhoumi, sa famille quitta le pays et passa en Géorgie au moment de la guerre perdue d’Abkhazie (1992-1993). Il servit dans cette guerre, puis continua son parcours dans l’armée et participa à la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008). Il fut envoyé dans les troupes de l’OTAN en Afghanistan (2014), puis prit sa retraite (2019), marié, quatre enfants. Il s’enrôla dans la Légion Nationale Ukrainienne (1er mars 2022), et combattit dans la région de Kiev et d’Irpen participant à des reconnaissances offensives. Il fut tué le 18 mars 2022, en même temps qu’une dizaine de mercenaires étrangers. Il tentait d’aider un légionnaire français blessé à la jambe pour le ramener à l’arrière, mais fut tué par l’explosion d’une mine ukrainienne.

Sainikesh Ravichandran (2000-), originaire de Coimbatore, Inde, il tenta de s’enrôler dans l’armée indienne, mais fut refusé à deux reprises pour des raisons de santé. Il vînt en Ukraine pour intégrer l’Institut de l’aviation de Kharkov (2019), et termina ses études en ingénierie aérospatiale. Il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne (8 mars 2022). Cette nouvelle déclencha l’inquiétude de ses parents qui contactèrent l’ambassade indienne en Ukraine pour organiser son retour au pays. Il reçut des pressions de sa famille, au point qu’elle annonça bientôt son retour (12 mars). Il refusa finalement d’écouter son père et resta sur le front, sa famille indiquant qu’il l’avait contacté après « une attaque russe le 25 juillet », et qu’il se trouvait toujours sur le front.

Alexander Revazichvilli (?-), originaire de Géorgie, il aurait été l’un des snipers du commando envoyé à Kiev, pour tirer dans la foule et provoquer le point de rupture (hiver 2013-2014). Il fut interviewé à Skopje en Macédoine, par le journaliste italien Gian Micalessin qui révéla en Occident le scandale (novembre 2017).

Matthew Robinson (?-), originaire du Yorkshire en Grande-Bretagne, ancien militaire du corps du Génie, qui fut aussi instructeur pour l’armée américaine en Irak (où il servit 4 années, 2007-2011), il servit également comme observateur militaire pour l’ONU (2005-2006), et comme instructeur dans l’armée coréenne (2007-2009), puis investit l’argent gagné comme mercenaire dans différentes affaires (2009-2022). Il est probablement toujours un agent des services secrets militaires britannique et américains. Il s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne, au même poste et forma les nouveaux arrivants (mars 2022). Il fut beaucoup médiatisé et attira à lui de nombreux concitoyens. Le chef de bataillon Mamoukachvili déclarait que plus de 3 000 Britanniques combattaient déjà du côté ukrainien. Il fut aussi un leveur de fonds et collecteur d’argent en usant de différentes plateformes, y compris de financements participatifs, et un important recruteur de mercenaires venus du monde entier.

Lasha Roukhaya (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Georgi Rousitachvili (1990-), originaire de Géorgie, militaire dans l’armée géorgienne ayant servi dans la 1ère brigade d’infanterie, grade de sergent. Il participa à la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008). Il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2016) suivant son parcours jusque dans les rangs du 25e bataillon motorisé et de la 54e brigade (2016-2018). Il participa au combat malheureux de Svetlodarsk, et dénonça dans un journal géorgien le commandant ukrainien de la brigade : « Le commandant de la brigade collabore avec les séparatistes, il nous a envoyés dans une mission dont l’adversaire était informé. Le but était que les Géorgiens soient anéantis ou capturés par l’ennemi ». Il fut condamné par contumace en Géorgie (décembre 2018), suite à des menaces de mort contre le Président Zourabichvili et les membres de sa famille, censé avoir renoncé à reprendre les républiques séparées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, et restant en Ukraine jusqu’au début de l’opération spéciale russe. Il s’était sans doute de nouveau enrôlé dans l’armée ukrainienne, ayant reçu probablement la nationalité, puisqu’il fut blessé dans la région de Volnovakha (mars 2022).

Matt Roy (1986-), originaire d’Adélaïde, Australie, il tenta de s’enrôler dans l’armée australienne mais fut refusé pour des raisons médicales. Il pensa ensuite rejoindre les Kurdes en Syrie, établissant des contacts mais ne fit pas le voyage. Il avait monté une petite entreprise de paysagisme qu’il décida finalement de vendre et fila en Pologne, puis en Ukraine avec un ami. Il arriva rapidement à Kiev pour rejoindre la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine, mais fut refusé pour une absence d’expériences et de connaissances militaires (mars 2022). Il décida alors de s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne, où il fut nommé instructeur militaire et « forma » les nouvelles recrues à Kiev. Il a indiqué qu’il craignait des poursuites pénales dans son pays, notamment après la révélation des crimes de guerre perpétrés par la Légion Nationale Géorgienne. Jusqu’à présent il est resté à l’arrière à Kiev.

Mikheil Saakachvili (1967-), originaire de Tbilissi, fils d’une famille de l’élite géorgienne, il fit des études supérieures dans les relations internationales à Kiev, en Ukraine (1992). Il obtînt une bourse du département d’État des États-Unis et passa plusieurs années aux USA, étudiant à l’Université de Columbia, puis à l’Université Georges Washington (1994), avant de recevoir un diplôme de l’Institut international des droits de l’Homme à Strasbourg (1995). Devenu juriste, il travailla pour le cabinet Patterson Belknap Webb & Tyler à New York, montant rapidement en puissance. Il travailla pour le compte du président Édouard Chevardnadze, puis entra en politique en Géorgie, travaillant l’on s’en doute déjà pour la CIA. Il fut élu au Parlement de Géorgie (décembre 1995), élu « Homme de l’année » par des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme (1997), puis vice-président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (2000). Devenu incontournable, les USA cherchant d’ailleurs à déstabiliser le pays, et si possible à le faire rentrer dans l’Union européenne (bien que cela soit un pays de l’Asie centrale, mais qu’en tirant par les cheveux des propagandistes voudraient absolument faire considérer ce pays comme historiquement dans l’Europe continentale). Il fut nommé Ministre de la Justice par Chevardnadze (12 octobre 2000), avant de démissionner en dénonçant ce président (5 septembre 2001), puis de fonder un parti d’opposition, le Mouvement national Uni (octobre). Il fut élu Président de l’Assemblée de Tbilissi (juin 2002), puis après avoir perdu les élections législatives, déclara qu’elles avaient été truquées et s’arrogea la victoire (2 novembre 2003). Fort de sa popularité, il tenta de déclencher une révolution colorée en Géorgie, avec le soutien de la CIA, et probablement d’autres services secrets occidentaux. Après avoir rassemblé plus de 100 000 manifestants dans Tbilissi, la situation devenant incontrôlable, Chevardnadze préféra démissionner (23 novembre). Il devait ensuite remporter l’élection présidentielle (4 janvier 2004), sa mission ayant alors été accomplie. Il rassemblait alors un vaste mouvement de soutiens, avec l’électorat du Centre, de la Droite, des Nationalistes et des Européistes. Il s’engagea immédiatement dans une politique antirusse, envoyant des troupes aux côtés des Américains en Irak, au Kossovo et en Afghanistan. Mais les choses commencèrent à se dégrader car le personnage se montra vite très autoritaire, violent verbalement, et lança une chasse aux sorcières contre les anciens soutiens de Chevardnadze, contre les opposants politiques, faisant jeter en prison bon nombre d’entre eux. Cette politique violente et dictatoriale provoqua des émeutes (30 juin 2005), réprimées dans la violence et les répressions politiques. De plus en plus violent, il se maintînt par la force au pouvoir, cherchant à faire entrer la Géorgie dans l’Union européenne et dans l’OTAN. Cette deuxième phase du plan américain provoqua de nouvelles tensions dans un contexte insurrectionnel. Des manifestations de plus en plus importantes agitèrent le pays, l’opinion publique l’accusant d’avoir fait assassiner des opposants et d’être au cœur d’un énorme système de corruption. Tout cela l’obligea finalement à annoncer la tenue d’une élection présidentielle anticipée (8 novembre 2007), qui se tînt l’année suivante (5 janvier 2008). En trichant et en bourrant les urnes, à la surprise générale, il fut réélu directement au premier tour, avec 53,5 % des voix et réélu président pour un second mandat. Il dut affronter toutefois la défaite dans la guerre d’Ossétie du Sud, perdue contre la Russie et les insurgés ossètes en trois semaines. Cet événement lui permis toutefois de passer un second mandat, certes dans des difficultés croissantes. Par un tour de passe-passe de réforme de la constitution, il réussit à prolonger son mandat (alors qu’il aurait dû partir le 20 janvier 2013), et s’accrocha au pouvoir encore quelques mois. C’était un coup de force de trop, menacé de tous les côtés par un peuple géorgien excédé, il abandonna de lui-même le pouvoir (novembre), et prit la fuite aux États-Unis pour échapper à la justice de son pays. D’importantes forces politiques réclamaient qu’il soit jugé pour ses nombreux crimes et qu’il soit jeté en prison. Menacé de poursuites judiciaires en Géorgie, il renonça à sa nationalité géorgienne, pour mettre fin aux poursuites dans son pays, un mandat d’arrêt ayant été lancé contre lui (2014), notamment au sujet des meurtres, assassinats et répressions politiques durant les émeutes de 2007, mais aussi pour d’importants détournements de fonds et d’abus de pouvoir. Il s’engagea publiquement pour la Révolution du Maïdan en Ukraine, et fut bientôt envoyé par la CIA en Ukraine, où il fut bientôt nommé gouverneur de la région d’Odessa par le Président Porochenko (30 mai 2015). Ce recyclage grossier, puis ses attaques où il dénonçait la corruption en Ukraine et le Président Porochenko, provoquèrent bientôt sa démission (7 novembre 2016), alors qu’entre temps il avait obtenu la nationalité ukrainienne. Il fonda un parti politique ukrainien, le Mouvement des Nouvelles Forces (février 2017), inquiétant directement le régime de Kiev. Erreur fatale, car Porochenko signa bientôt un décret lui retirant la nationalité ukrainienne (juillet), puis envisageant même de l’extrader vers la Géorgie. Mis totalement en déroute, il fut expulsé d’Ukraine et pris de nouveau la fuite aux États-Unis, alors apatride. Il annonça un coup de force et son retour en Ukraine, via la Pologne et à l’aide de soutiens politiques en Ukraine puis entra dans le pays (10 septembre). Il se rendit à Kiev où il organisa un camp paramilitaire en face de la Rada d’Ukraine, appelant à la destitution de Porochenko. Arrêté une première fois par le SBU (5 décembre), libéré, de nouveau arrêté (8 décembre), il fut libéré sous la pression de militants ukrainiens et sans doute l’intervention des « conseillers américains » (11 décembre). Il fut condamné à trois ans de prison en Géorgie par contumace (4 janvier 2018), puis placé en résidence surveillée par la justice ukrainienne (26 janvier), puis expulsé vers la Pologne (12 février), mais fila vers les Pays-Bas. Le Président Zelensky annula la déchéance de sa nationalité ukrainienne (mai 2019), ce qui provoqua immédiatement son retour en Ukraine, la reformation de son parti et la présentation d’une liste de candidats qui fut balayée aux élections législatives (0,46 % des voix, octobre). Zelensky le nomma toutefois Vice-Premier ministre chargé des réformes (mai 2020), ce qui déclencha un tollé général dans les rangs mêmes de ses partisans, au point de faire annuler sa nomination, mais tout de même nommé à la tête du Conseil national des réformes d’Ukraine. Peu de temps après, il annonça vouloir revenir dans son pays, et présenter ses excuses au peuple géorgien pour « ses fautes » (août). Il tenta le coup l’année suivante (2 octobre 2021), et fut immédiatement arrêté et emprisonné, condamné à 8 ans de prison. Malgré l’intervention du Président ukrainien Zelensky, et une pathétique manifestation à Tbilissi de 3 000 personnes, il fut maintenu en prison, annonçant ensuite entamer une grève de la faim (21 février 2022). L’un des pires médias français en terme de russophobie, Ouest-France tenta même de réécrire son histoire et de faire croire à son triste sort « victime de tortures et de troubles neurologiques ».

Luca Shavana (2003-), originaire de Géorgie, frère de Nikoloz, il vînt avec lui en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (16 mars 2022), et fut engagé dans la région d’Izioum, où il fut blessé le jour de la mort de son frère (9 avril).

Nikoloz Shavana (2000-2022), originaire de Géorgie, frère de Luca, il vînt avec lui en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Ukrainienne (16 mars 2022), et fut tué dans la région d’Izioum, le 9 avril 2022. Son corps fut rapatrié en Géorgie par avion (15 avril).

Kyle Stark (1998-), originaire d’Écosse, Grande-Bretagne, il fit des études supérieures diplômé de l’Université de Dundee en sciences politiques et en relations internationales (2021), il abandonna ses études pour rejoindre l’Ukraine et s’enrôler dans la Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (mars 2022). Il semble qu’il se rendit à Lvov et se trouvait dans la base de l’OTAN de Yavorovsk lorsqu’elle fut détruite par des missiles russes Calibre (12-13 mars). Il décida alors de changer ses plans et s’enrôla dans la Légion Nationale Géorgienne, où il fut désigné instructeur et affirma avoir le grade de sous-officier.

Tamaz Tchikovani (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Badri Tchopliani (?-), originaire de Géorgie, enrôlé dans la Légion Géorgienne (2022), il fut identifié comme l’un des participants au massacre dit de Kiev, de prisonniers de guerre russes (30 mars).

Ethan Tilling (1995-), originaire de Brisbane en Australie, néonazi convaincu et assumé, il rejoignit l’armée australienne (2013), et effectua un contrat de 18 mois dans un régiment d’artillerie à Darwin (2013-2015). Il se lia à un groupe de suprémacistes blancs stationné en Nouvelle-Zélande, la Right Wing Resistance, et implantée également en Australie à Brisbane (fin 2015). Il fut attiré par une vidéo de Craig Lang sur YouTube et décida de passer en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Géorgienne (2017). Il fut engagé sur le front du Donbass dans les derniers temps de l’existence de la légion. Il déclara avoir beaucoup souffert sur le front, d’une nourriture déficiente et d’un armement également insuffisant. Il déclara avoir vu des crimes de guerre des deux côtés, mais ne pas avoir participé personnellement à ces derniers. Il décrivit également l’alcoolisme chronique, les situations absurdes de soldats ivres se baladant de nuit avec des lumières, ou chantant des chansons, ou même braquant leurs propres camarades. Il ne resta que deux mois dans la légion, confronté dans cette dernière à des musulmans et des juifs, furieux de devoir cohabiter avec eux. Il quitta l’unité après deux mois de combats (fin de l’année 2017 ou début 2018). Il fut interrogé à son retour par deux officiers de police d’une brigade antiterroriste (février 2018). Il déclara à cette époque « Je ne suis plus un néonazi, je suis très à droite, je suis un patriote, je suis un nationaliste australien, mais je ne suis certainement plus un nazi. Je ne suis plus associé à ces groupes et je ne suis certainement pas allé en Ukraine avec cela comme motivation. Je serais allé en Syrie pour aider les Kurdes ».

Alexandre Grant Tobiassen (1993-), originaire de Floride aux USA, mais ayant grandi à Rhode Island. Il affirma que sa mère était originaire d’Ukraine. Il s’enrôla à 17 ans dans l’armée américaine (2010), servant en Afghanistan dans le 1er bataillon du 143e régiment d’infanterie de la Garde Nationale américaine (2012), déclarant y avoir développer une addiction et dépendance aux opioïdes (2014). Il démissionna ensuite de l’armée (2015). Il vécut ensuite à Providence, sombrant dans la drogue et le banditisme, il commis un vol à main armée dans un magasin de Newport, à l’aide d’un couteau il vola ce jour 30 dollars (2015). Il fut arrêté et mis en liberté surveillée, mais pris la fuite en Angleterre puis en Jordanie (2016), puis passa en Syrie où il tenta d’entrer dans les milices paramilitaires au Kurdistan. Il affirma avoir combattu contre Daech, sans qu’il n’y ait de preuves réelles de cette expérience. Il passa ensuite en Ukraine, ayant l’intention de rejoindre le corps néonazi DUK, du Pravy Sektor (2017), mais il s’enrôla dans la Légion Géorgienne. Il servit dans le sein du 25e bataillon motorisé, 54e brigade, puis quitta l’armée ukrainienne et s’installa à Odessa (2018). Il s’était mariée avec une Ukrainienne dont il eu vite une fille, et se lança dans l’investissement immobilier. N’ayant pas eu de succès, il s’enrôla de nouveau dans l’armée ukrainienne (2019-2022), versé dans la 36e brigade d’infanterie de marine (qui fut anéantie à Marioupol). Il se trouvait toujours sur le front du Donbass et se battait dans une unité non connue, peut-être retourna-t-il à la Légion Géorgienne. Une vidéo fut publiée de lui alors qu’il se trouvait dans la région de Nikolaïev (mai 2022).

Nana Tomaradze (1990-), originaire de Géorgie, il fit des études supérieures en gestion et tourisme, et travailla également comme danseuse et barman. Elle fit la connaissance d’un agent ukrainien du SBU, Evgueni Dobro avec qui elle se maria (avant 2020, elle avait eu un enfant en 2013, d’une autre relation), et voyagea à plusieurs reprises en Russie et en Ukraine. Elle laissa son enfant à ses grands-parents et prit le chemin de l’Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne, arrivant bientôt à Lvov (mars 2022). Elle suivit une formation militaire complète (mars-avril), apparut sur les lieux du vrai-faux massacre de Boutcha, où elle prit beaucoup de photos, puis en compagnie d’autres volontaires de Géorgie dans les bars et restaurants de Kiev (notamment en compagnie de Koukouri Baradmidze). Elle préféra toutefois prendre la fuite avant d’être envoyée au front, et rentra en Géorgie (milieu de l’été), avant de commencer à demander de l’argent sur les réseaux sociaux (septembre).

Giorgi Tsertsvadze (?-), originaire de Géorgie, militaire de carrière dans l’armée géorgienne, il s’éleva au grade de lieutenant-colonel et servit durant la Guerre d’Abkhazie (1992-1993), puis contre la Seconde Guerre d’Ossétie du Sud (2008). Officier de renseignement et des services secrets géorgiens, il vînt en Ukraine et s’enrôla dans la Légion Géorgienne (2014). La Russie lança un mandat d’arrêt Interpol pour un meurtre qu’il avait commis en Russie en 2003. Alors qu’il rentrait d’un séjour en Géorgie pour fêter les fêtes de fin d’année en famille, il fut arrêté à l’aéroport de Borispol en Ukraine (15 janvier 2017). Le commandant de la Légion Mamoulachvili vînt protester auprès des autorités ukrainiennes pour sa libération, et menaça de déclencher le départ des Géorgiens des armées d’Ukraine. Une manifestation fut organisée devant le Ministère de l’Intérieur ukrainien à Kiev (24 janvier), notamment de membres du Mouvement National Uni de Saakachvili, qui en personne demanda également sa libération. L’Ukraine ne tarda pas à le libérer (3 février), tout en lui interdisant de quitter le territoire, mesure qui fut finalement levée avec interdiction pour lui de se rendre dans un pays où il pourrait être extrader vers la Russie (1er septembre).

Zourab Tsiklauri (1987-), originaire de Géorgie, il devînt militaire de carrière et servit dans l’armée géorgienne. Il se rendit en Ukraine pour s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (2022).

Benjamin Velcro (?-), originaire des USA, il s’agit d’un faux nom, cet Américain étant venu s’enrôler dans la Légion Nationale Géorgienne (mars 2022), et préférant cacher sa véritable identité. Il déclara avoir vu des volontaires de la légion torturer et exécuter un adolescent capturé « qui devait avoir environ 18 ans, on nous avait dit de ne pas faire de prisonniers. Nous lui avons donner une leçon. On lui a coupé les talons d’Achille et on l’a fait traverser la rivière Severodonetsk à la nage où il s’est noyé. Ou il a été abattu, nous prenions tous un peu comme de l’entraînement au tir sur lui, pour voir à quel point notre tir était bon, alors qu’il flottait sans talon d’Achille, de toute façon il était mort. Bien sûr ces putains de gars de la Légion Géorgienne ont fait ce genre de choses parce qu’ils sont Géorgiens et qu’ils sont des attardés ». Après ce crime de guerre, il préféra rentrer aux États-Unis et raconta la vérité devant des médias anglo-saxons.

Kvarateskelia Zalogi (?-), originaire de Géorgie, il aurait été l’un des snipers du commando envoyé à Kiev, pour tirer dans la foule et provoquer le point de rupture (hiver 2013-2014). Il fut interviewé à Skopje en Macédoine, par le journaliste italien Gian Micalessin qui révéla en Occident le scandale (novembre 2017).

? alias Guillaume (années 80-90-), originaire de France, anonyme qui s’enrôla dans les rangs de la Légion Nationale Géorgienne (fin mars 2022). Il fut interviewé par la presse française, étant terrifié à l’idée d’être identifié et refusant de combattre à visage découvert. Partisan du Maïdan, il tomba dans le panneau de l’illusion démocratique de cette révolution américaine (2014), et déclara : « Un peuple qui a subi un martyre incroyable et dont j’ai trouvé magnifique le soulèvement de 2014 »… Il n’aura bien sûr pas eu vent du soulèvement des insurgés du Donbass, ou aura fait la sourde oreille. Il se décida à venir s’enrôler dans la légion via le recruteur français Florent Coury, sans avoir aucune expérience militaire. Il fut envoyé à l’entraînement et au moment de l’interview s’y trouvait toujours (20 avril 2022). Le fait qu’il avait honte de se montrer à l’image démontre bien, qu’au plus profond de lui il y avait un mélange de doutes, de confusions et le sentiment qu’il devait se cacher pour ne pas avoir un jour à répondre à des actes pendables. Il aura peut-être bien fait de se cacher, la légion fut bientôt connue et reconnue pour d’horribles crimes de guerre.

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