Aux « experts de la Chine » qui n’arrivent pas à comprendre la Chine

Source : fr.china-embassy.gov.cn – 31 août 2024

http://fr.china-embassy.gov.cn/fra/zfzj/202408/t20240831_11482862.htm

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Les Échos a publié le 27 août un article intitulé Chine : le tremblement, c’est maintenant, dans lequel, sous prétexte de discuter des questions économiques chinoises, il critique de manière infondée la politique chinoise et attaque les politiques intérieures et extérieures de la Chine. Ses points de vue désuets et stéréotypés, ses arguments faux et partiaux, et sa logique confuse démontrent parfaitement le suprématisme et l’arrogance de certains occidentaux.

L’article affirme que, « le secteur immobilier ne parvient pas à sortir d’une crise entamée il y a deux ans, en dépit des mesures volontaristes du régime. Or ce secteur pèse, à lui seul, un quart de l’économie nationale. » Il est vrai qu’une économie se porterait mal si 25% de son PIB venait à disparaître. Mais d’où vient ce chiffre de 25% ? Selon les données publiées par le Bureau National des statistiques de Chine, le secteur immobilier ne représentait que 5,76% du PIB chinois au premier semestre 2024. Ce que l’article des Échos a adopté, c’est une formule classique de propagande occidentale anti-chinoise. En usant d’artifice d’amalgame, il comptabilise des secteurs en amont et en aval tels que l’acier, le ciment, les meubles, les appareils électroménagers et les travaux de rénovation sous la bannière de l’immobilier. C’est comme si toutes ces industries retomberaient à zéro si la Chine ne construisait plus de logements. Selon cette méthode de calcul, le secteur immobilier en France devrait représenter 30% du PIB français. Analyser l’économie chinoise sur cette base d’informations fausses conduira inévitablement à des conclusions erronées. C’est pourquoi certains médias et chercheurs occidentaux attendent désespérément que l’économie chinoise s’effondre en raison de la crise immobilière, car ils considèrent l’immobilier comme le pilier central de l’économie chinoise : « Quand le bâtiment ne va pas, rien ne va. » Pourtant, au premier semestre de cette année, l’économie chinoise a enregistré une croissance de 5%, dépassant celle de tous les pays occidentaux.

L’article affirme que, dans les documents de la 3e session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois, « le mot “ consommation ” n’apparaît que 5 fois, contre 45 fois pour celui de “ technologie ” », ce qui l’amène à conclure que « pas question de confier l’avenir du PIB chinois à une force aussi volatile que la consommation des ménages. » Ce genre de raisonnement inconséquent est sidérant : l’auteur ne comprend-il pas que le progrès technologique est une force motrice fondamentale de la croissance économique et qu’il peut créer des demandes de consommation ? Il fait alors semblant d’être sérieux pour prescrire une « ordonnance » en affirmant que « dans un système politique libéral, la solution consisterait à transférer du pouvoir d’achat aux ménages afin qu’ils jouent enfin leur rôle tant attendu de moteur économique. », ce qui reviendrait tout simplement à distribuer de l’argent au peuple, mais que « Pékin ne s’engage sur ce chemin qu’à reculons. » Il essaie d’appliquer les théories économiques occidentales aux pratiques chinoises du développement, en pensant que ce que fait l’Occident est correct et universellement applicable, et que les autres pays doivent lui emboîter le pas. Sinon, cela signifierait qu’il y a des problèmes dans leur système politique, et ils seront frappés par une récession économique, voire par un effondrement national. C’est un exemple typique de prétention et de prédication.

L’article impute les frictions économiques et commerciales entre la Chine et l’Occident de ces dernières années à la « surcapacité chinoise » et à l’« agressivité qui dénote surtout la fébrilité de Pékin» , dans le domaine d’exportation. Cependant, cela reflète plutôt l’état languissant de l’économie et la faible compétitivité de la production dans les pays occidentaux, et leur coutume de changer les règles en cas d’échecs dans la concurrence. En cette époque de mondialisation, la production d’aucun pays ne vise uniquement son marché domestique. Si l’exportation de produits fabriqués en Chine vers l’Europe ou les États-Unis constitue une surcapacité, les avions Airbus et Boeing, les voitures thermiques européennes et américaines, ainsi que les vins français et les produits de luxe vendus dans le monde entier ne constituent-ils pas des surcapacités également ? La Chine a le droit de se développer. La compétitivité industrielle de la Chine s’est améliorée et elle a même rattrapé ou dépassé l’Europe et les États-Unis dans certains domaines. Mais ce n’est pas la faute de la Chine si l’Occident ne peut plus gagner autant d’argent aussi facilement et extraire des bénéfices excessifs comme dans le passé. L’Occident devrait chercher à améliorer sa propre compétitivité, plutôt que de faire recours au protectionnisme et à la coercition économique sous des prétextes inventés tels que les subventions gouvernementales et les surcapacités.

L’article accuse également que « c’est en assoyant un peu plus encore son avance dans des industries stratégiques (énergies propres, batteries, intelligence artificielle…) que Pékin espère sauver sa toute-puissance commerciale menacée par un mouvement de rejet latent en Occident », ce qui relève d’une logique de bandit. Face à la répression économique, à l’embargo sur les puces et à l’augmentation insensée des droits de douane de l’Occident, la Chine doit-elle baisser les bras en se laissant faire ? Elle doit bien sûr riposter et briser l’encerclement ! Le développement dans ces domaines susmentionnés de la Chine représente l’orientation future des forces productives avancées et contribue à la lutte mondiale contre le changement climatique et à la protection de l’environnement. Comment se fait-il que cela soit perçu comme une faute par les Occidentaux ? Le boycott occidental du « Made in China » va à contre-courant de l’histoire et se fonde sur l’« occidentalo-centrisme », selon lequel la Chine ne mérite pas de se développer mieux que l’Occident.

L’article dénonce que « la véritable obsession du système politique chinois est celle de sa survie et de son contrôle absolu de son territoire » (sic), et affirme que « Deng Xiaoping a développé son économie en quatrième vitesse, c’était au service du renforcement de la légitimité du Parti, sérieusement mise à mal par les tragédies du maoïsme » (sic). Ici enfin, l’auteur ne cache plus son animosité et ses préjugés extrêmes à l’égard du PCC et du système socialiste chinois. Néanmoins, Le leadership du PCC est le choix de l’histoire et du peuple chinois. Depuis plus d’un siècle, c’est le PCC qui a dirigé le peuple chinois pour renverser les « trois grandes montagnes », à savoir l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique. C’est également le PCC qui a sauvé la Chine du gouffre de la pauvreté et de la faiblesse extrêmes, la retirant même du bord de l’exclusion planétaire, pour en faire la deuxième plus grande économie mondiale. En Chine, le PCC est la force politique qui exerce une direction globale dans tous les domaines à travers le pays. Sans le PCC, il n’y aurait pas eu la Chine nouvelle, ni le socialisme aux caractéristiques chinoises, et la grande renaissance de la nation chinoise ne pourrait être réalisée. Sans le PCC, des forces extérieures profiteront de la situation pour s’ingérer dans les affaires intérieures, pour semer le chaos, pour inciter aux « révolutions de couleur », pour plonger la Chine dans la tourmente, la guerre et la dislocation, et pour infliger à nouveau au peuple chinois la misère et la souffrance. Il incombe au PCC de maintenir sa position dirigeante fondamentale par une auto-révolution perpétuelle afin d’éviter ce scénario funeste. Le PCC n’œuvre en aucun cas pour sa propre « survie », car il n’a aucun d’autre intérêt privé que celui du peuple chinois. Il est l’épine dorsale du peuple chinois face aux orages, et le gardien protecteur de la nation chinoise lorsque les loups rôdent autour d’elle.

Chaque fois qu’ils parlent de la Chine contemporaine, les journalistes occidentaux tels que l’auteur de l’article ne savent que répéter les calomnies à l’encontre de Mao Zedong, comme un magnétophone. Leur dessein insidieux est qu’en dénigrant Mao Zedong, ils démolissent le PCC et le système socialiste en Chine, et finalement déracinent l’histoire contemporaine de la Chine ! Cependant, Leurs calculs se sont avérés vains. L’image de Mao Zedong, qui n’a été point ternie dans l’esprit du peuple chinois, ne fait que de devenir plus brillante aujourd’hui. Les idées maoïstes qui portent sur la révolution et la construction socialistes de la Chine, ont été prouvées par les aboutissements du développement chinois. Le peuple chinois éprouve une reconnaissance croissante envers l’héritage de l’ère Mao Zedong, dont les acquis idéologiques, institutionnels et matériels ont jeté les bases du développement de la Chine moderne. Dans la Chine contemporaine, un enthousiasme spontané pour la lecture des Œuvres choisies de Mao Zedong anime la jeunesse, qui y puise de la sagesse et de la force. Ces jeunes rejettent catégoriquement la diabolisation par les médias occidentaux à l’encontre de Mao Zedong.

Cet article présente de nombreuses « lacunes » qui reflètent fondamentalement l’« ignorance » de certains soi-disant « experts de la Chine » en Occident concernant la voie de développement, la théorie, le système et la culture de la Chine. La Décision adoptée lors de la 3e session plénière du 20e Comité central du PCC compte plus de 20 000 caractères, énumère plus de 300 initiatives de réforme importantes. Chacune d’entre elles vise directement les problèmes qui se posent au niveau des institutions, des mécanismes et des systèmes, avec pour objectif de les résoudre entièrement d’ici cinq ans. Cependant, les « experts de la Chine » sont parvenus à la conclusion qu’il s’agit de « vieux réflexes », de « catalogue de vœux pieux » et de « formules creuses », puisque ces soi-disant « experts » n’ont jamais pris la peine d’étudier le dossier chinois en profondeur, préférant observer la réalité chinoise par le prisme de leurs préjugés idéologiques. Si la réalité en Chine ne correspond pas à leurs clichés dans leur tête, ils la découpent. C’est la cause profonde de l’interprétation erronée que l’Occident fait depuis longtemps de la politique intérieure et étrangère de la Chine. Ils agissent ainsi pour tromper leur peuple, duper leurs dirigeants et induire leur État en erreur. Si les dirigeants des pays occidentaux prennent leurs décisions sur la base des opinions de ces « experts », comment peuvent-ils se forger une perception objective et rationnelle de la Chine et formuler une stratégie correcte et réalisable à son égard ? Et comment peuvent-ils l’emporter sur la Chine dans la compétition qu’ils ont en tête ?

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