Le satanisme occidental contre le réveil guénonien de l’orient – Nicolas Bonnal
Par Nicolas Bonnal
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L’occident a martyrisé et exploité le monde ; il l’a colonisé et pillé tout en se vantant de sa
supériorité ontologique venue de son judéo-christianisme. C’est cela qui explique sans doute
l’indifférence face au martyre palestinien qui est INTERMINABLE. Que fait le bon Jésus (« le salut
vient des juifs », vous vous souvenez ?) ? Quand viendra-t-il juger tout ça et utiliser Microsoft pour se
remémorer de chacun de nos petits péchés dans sa toute-puissance ? Mais restons sur la Palestine.
Tu parles si le pape et les pasteurs s’en foutent : le peuple-dieu a toujours raison. Et le pauvre Jeffrey
Sachs peut tempêter tout ce qu’il veut, il ne sera jamais écouté par plus de cent mille personnes.
En réalité la tartuferie biblique-évangélique est ontologique, elle est structurelle, elle est beaucoup
plus hypocrite et dangereuse que l’islam. Apocalypse now nous le disait dès le début du film : on
bombarde d’abord ensuite on amène les pansements, et avec les institutions tarées et les droits de la
femme qui détruisent et dépeuplent les sociétés (voyez ce qui s’est passé au Japon après la guerre).
De tout ce féminisme psychopathe Todd a bien parlé. Et Nietzsche avant lui (voyez mon livre) et
même Marx, quand il parle de cette duchesse de Sutherland qui pleurniche sur le sort des noirs
américains tout en dépeuplant l’Ecosse de ses gaëls. Je me suis toujours demandé comme Valéry à
quoi servait l’enseignement de l’histoire en occident : à rien ou à faire la guerre ; la Palestine, l’Arabe,
la Chine, l’indispensable et omniprésente Russie, tout y passera, ce monde étant peuplé de philistins
qui ne respectent pas les droits de l’homme comme la seule démocratie du Moyen-Orient.
L’arrogance occidentale (raciste-économique-spirituelle) a connu son sommet avant 1914 (ah, Jules
Verne ! Ah, Kipling !) puis à nouveau à la chute du mur : voyez mon texte sur Zinoviev qui avait
génialement compris qu’avec la fin du rival soviétique (qui nous sauva la mise du capitalisme
sauvage, et donc pas que du fascisme) le menu fretin des pays de l’ouest allait tout perdre : gains,
libertés, sécurités ; la nouvelle élite aryenne-postmoderne, venue des socialistes et des crétins-
démocrates, nourrie de l’exemple biblique, allait à nouveau n’en faire qu’à sa tête dotée en plus de la
fantastique arme informatique, vraie machine à décérébrer et contrôler des populations de plus en
plus dépouillées de leur cerveau. Tout cela s’est manifesté des années 1990 à 2010. Après l’occident
est devenu encore plus fou : Obama-Clinton, Hollande, Sarkozy-Macron, Merkel, Bergoglio (personne
ne connaît le nom du dernier pape romain, demandez autour de vous), etc. et a entrepris une
tentative globale et locale de destruction au bénéfice des seules élites, celles des marchés financiers
(vous savez, ces mille gars qui autour de Fink détiennent les trois-quarts des richesses du monde, au
moins théoriquement et virtuellement). La destruction de l’économie réelle a servi cet agenda écolo-
fasciste ou néo-bolchévique, ce qu’on voudra.
Mais en même temps l’occident antiraciste, féministe, écologiste et fasciste de centre-droit-centre-
gauche a perdu tout contact avec la réalité matérielle. Et j’en reviens à cette merveilleuse
observation de Freud qui explique que le narcissisme psychique se fracasse contre la protestation
véhémente de la réalité. Certes il y a des pays comme la France (voir mon essai sur l’exception
française vieux de trente ans déjà) qui sont incurables : la fille ainée de l’Eglise et mère amère de la
laïcité, conifiée par les mots comme dit Céline, me semble incurable et ne recule jamais devant la
protestation véhémente de la réalité (mort à la Russie, vive les castors, mort au carbone, etc.).
Maître Castelnau vient de s’en rendre compte à son tour de sa plume incomparable.
Mais enfin l’occident s’est donc endormi sur ses lauriers, se contentant de devenir une
superpuissance humanitaire (encore un avatar judéo-crétin…), qui certes encourage le génocide des
palestiniens par les heureux peuples élus. Tout ce qu’il fait lui est bon, tout ce que font les autres et
mauvais et mérite une punition. Même acheter du pétrole russe devient un crime contre l’humanité,
même si on est le premier pays du monde par la population et la civilisation. Donald Trump est
vraiment le bourrin de service, le miracle FBI qui faisait ricaner le regretté Alan Rickman dans Piège
de cristal.
Puis survient un autre problème : c’était facile au temps de l’agent maussade Ledeen de fracasser un
petit pays arabo-musulman, mais cela devient plus dur de dézinguer la Russie même si une ganache
prétend à la télé qu’elle a le PNB de la Belgique et une armée de soldats de plomb équipés de
machines à laver. Nos généraux analphabètes y croient sur le plateau télé mais tout le monde y
regarde quand même à deux fois avant de chercher des crosses au Kremlin.
Ce qui se passe au niveau mondial grâce à la bêtise de Trump est phénoménal : la timide Inde (et que
dire de l’ectoplasme JD Vance fabriqué par les agences comme Obama et pourtant marié à une
hindoue) s’est révoltée et a rejoint le camp de la Chine (découvrez Matgioi).
Il y a cinquante ans mon maître et brièvement ami Alain Daniélou écrivait dans ses magnifiques
Mémoires sur la pulsion destructrice-autodestructrice de l’occident :
« La recherche de la prospérité étouffe celle de la sagesse et du bonheur de vivre. Je me suis
interrogé sur les raisons qui rendaient les Occidentaux modernes si agités et en somme assez
rarement heureux. Les Aryens dont sont issus la plupart des peuples qui ont dominé l’Europe, les
Achéens, les Doriens, les Celtes, les Romains, les Germains, les Russes, sont des peuples prédateurs.
Ayant récemment envahi une grande partie de la planète, peuplé les Amériques et l’Australie,
imposé leurs langues à l’Afrique et parfois même à l’Asie, ils ont atteint une limite et leur force
d’expansion se retourne contre eux-mêmes. Il semble peu probable qu’ils arrivent à se contrôler. »
Et il ajoutait sur nos sots savants (vive Molière qui a tout compris sur ces sujet comme sur tous les
autres, dont nos femmes savantes, nos malades imaginaires vaccinés, nos bourgeois gentilshommes
politiciens, nos Sganarelle téléphages et nos Tartufes cathos) :
« J’ai été surpris par l’incohérence des concepts, la naïveté des croyances, le manque de rigueur des
raisonnements. De soi-disant « intellectuels » s’acharnent, sur des bases plus qu’incertaines, à
changer le monde sans en étudier la logique ni en rechercher la raison d’être ; et prétendent «
reformer » la société en partant de postulats irréalistes qui en tiennent aucun compte de la nature et
du rôle de l’animal humain dans l’ensemble de la Création. »
Daniélou ajoutait sur notre abrutissement médiatique qui a pris des proportions prodigieuses depuis
le début du vingtième siècle et l’explosion des chaînes info (cent heures d’écoutes hebdomadaires
par retraité-électeur-téléspectateur, Gunther Anders doit se retourner dans sa tombe) :
« Un silence inquiétant est tombé sur les hommes saturés du bruit des radios et des images
publicitaires de la télévision. »
Même sur la question raciste qui obsède nos crétines Ursula ou Angela, Daniélou pressentait le vrai
but. C’était la liquidation de l’humanité et de sa diversité au nom de la lutte contre le racisme et la
méchanceté présumée du petit blanc :
« Au lieu de permettre aux différentes races de coexister, on encourage un abâtardissement général
comme une solution qui contredit en fait la notion d’égalité de base. Là encore, au lieu de
contempler, d’admirer, d’essayer de comprendre d’œuvre divine dans sa multiplicité, on cherche à
l’abolir. »
Il se consolait avec cet inévitable Kali Yuga :
Dans un monde qui court à sa perte, selon la théorie des cycles, il n’existe de salut qu’individuel.
Nous approchons, selon la conception hindoue, de la fin de kali yuga, l’âge des conflits, qui doit finir
par un cataclysme. »
Mais on ne peut limiter le monde aux fous de Bruxelles.
Espérons que Poutine et les chinois, que Modi et les hindous, et que les bons musulmans de Voltaire
nous sauveront de tout cela, de cette pulsion éternellement apocalyptique des occidentaux.
Et comme on citait Voltaire :
« Ayant dit ces mots, il fit entrer les étrangers dans sa maison ; ses deux filles et ses deux fils leur
présentèrent plusieurs sortes de sorbets qu’ils faisaient eux-mêmes, du kaïmak piqué d’écorces de
cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des dattes, des pistaches, du café de
Moka qui n’était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. Après quoi les deux filles de
ce bon musulman parfumèrent les barbes de Candide, de Pangloss, et de Martin. »
Il faut regretter l’âge des Lumières saccagé et non consacré par l’affreuse révolution française. Et se
rappeler le mot de Debord : le destin du Spectacle (IE : de la démocratie occidentale sauce BHL) n’est
pas de terminer en despotisme éclairé.
Sources :
https://www.rt.com/news/623732-xi-welcomes-putin-modi-sco-summit/
https://www.rt.com/india/623825-14-billion-indians-are-eagerly/
https://www.rt.com/news/623742-europe-die-out-musk/
https://www.rt.com/news/623732-xi-welcomes-putin-modi-sco-summit/
https://fr.wikisource.org/wiki/Candide,_ou_l%E2%80%99Optimisme/Garnier_1877/Chapitre_30
https://www.lecourrierdesstrateges.fr/lecons-libertariennes-n19-alain-danielou-et-le-point-de-vue-
hindou-sur-le-kali-yuga-europeen-par-nicolas-bonnal/
https://xn--lerveildesmoutons-dtb.fr/femmes-savantes-harpagons-malades-imaginaires-sur-la-
prodigieuse-actualite-de-moliere/
https://www.dedefensa.org/article/quand-zinoviev-prevoyait-la-fin-de-notre-democratie
https://www.amazon.fr/grands-auteurs-traditionnels-Contre-
moderne/dp/B0D66FDBKL/ref=sr_1_8?dib=eyJ2IjoiMSJ9.rFqi9ty6P4qfsU6lBDTd1iNYN28SLLS1yNsAP
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&sr=1-8
Aucun pèlerin n’est vraiment lui-même s’il ne remonte vers sa source, c’est-à-dire vers l’Orient où apparaît le Soleil Levant.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html