Italie : trois ans après sa victoire aux élections législatives, quel est le bilan de Giorgia Meloni ?

Source : cnews.fr – 25 septembre 2025

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Le 25 septembre 2022, Giorgia Meloni remportait les élections législatives. Trois ans plus tard, elle peut se vanter d’avoir stabilisé économiquement et socialement le pays. Voici ce que l’on appelle «la méthode Meloni».

Giorgia Meloni, une femme qui écrit l’Histoire de son pays. Trois ans après avoir été élue aux élections législatives, grâce à une nette majorité (44% des suffrages), la politique de droite «souverainiste et radicale» de la Première ministre semble fonctionner. Dans un pays dont l’économie reste fragile, elle compile des résultats impressionnants.

En accédant au pouvoir en tant que présidente du Conseil des ministres d’Italie, Giorgia Meloni avait déjà réussi un tour de force remarquable. Mais cette montée historique à la place la plus importante de la sphère politique transalpine n’est pas restée sans suite. A présent, elle jouit d’un bilan particulièrement flatteur, qui lui vaut une renommée mondiale.

économie : la chute spectaculaire du déficit public italien

Alors que la zone euro peine à retrouver une croissance économique, l’Italie fait figure d’exception. Si la croissance pointe à moins d’1% dans le pays en 2024, comme dans de nombreux pays du continent, deux indicateurs sont exceptionnellement hauts : le déficit italien est passé de 8,6% du PIB, en 2022 à 3,4% en 2025. Même si certains sceptiques expliquent que l’inflation, très élevée de l’autre côté des Alpes, a aidé à fournir des recettes fiscales, la politique menée par Giorgia Meloni n’y est pas étrangère.

Cette remise à flot tient en effet, pour d’autres, à deux éléments clés. La suppression du bonus appliqué par l’ancien gouvernement sur la rénovation des maisons ainsi qu’une gestion rigoureuse des dépenses publiques ont effectivement permis à l’Italie d’envisager, dès 2026, un retour dans le pacte de stabilité européen.

Autre point témoin de la politique de Giorgia Meloni, la Botte compte, depuis son accession au pouvoir, un million de travailleurs en plus. Il faut cependant relativiser ce chiffre : pour la plupart d’entre elles, ces personnes actives ont plus de 50 ans, ne réglant pas le problème du taux d’emploi des jeunes Italiens et limitant la progression de la compétitivité de la nation transalpine.

Grâce à toutes ces améliorations, Giorgia Meloni a tout de même réussi à stabiliser politiquement l’Italie. En effet, le pays subissait en moyenne un changement de gouvernement par an depuis la Seconde Guerre mondiale, ce que n’a pas connu le pays depuis trois longues années avec la nouvelle présidente du Conseil des ministres.

Entre besoins et convictions, une politique migratoire aux allures de casse-tête

Mais les problématiques économiques italiennes rappellent un fléau majeur auquel fait face le gouvernement, comme dans beaucoup d’Etats du vieux continent : le vieillissement de sa démographie. Particulièrement touché, le sud du pays pourrait, d’ici à 2080, perdre la moitié de sa population soit 8 millions d’habitants. La natalité y reste particulièrement faible, malgré les tentatives d’inversion de cette tendance.

Pour Giorgia Meloni, pas question pour autant d’ouvrir sa politique migratoire. Celle qui a de nombreuse fois dénoncé «l’islamisation» de l’Europe s’est prononcée à de nombreuses reprises en faveur de la fermeture des ports de son pays afin de limiter les actions des ONG pro-migrants. Elle propose notamment une multiplication des centres de surveillance et d’expulsions. Pour cette fermeture stricte des frontières qu’elle préconise, la Première ministre italienne a souvent été qualifiée, au même titre que son parti «Fratelli d’Italia», de «post-fasciste», notamment en 2022, lors de son élection.

Sur les autres sujets sociaux, celle qui était fan de la Lazio Rome avant de supporter l’AS Roma en grandissant se montre également conservatrice : sa devise «Dieu, patrie et famille» est au centre de ses idéaux, elle qui porte «une vision nationaliste et ultratraditionaliste de la famille et de la place de la femme dans la société». 

En outre, Giorgia Meloni était très attendue au sujet de la qualité du système de santé italien, qui décline fortement ces dernières années. Tout comme dans le secteur de l’industrie, pilier de son économie, elle n’a pas opéré de réforme de fond, ce qui lui vaut de nombreuses critiques.

Une politique internationale qui divise

Depuis le début de son mandat, Giorgia Meloni, en tant que défenseuse de l’Occident, se tient favorable à la politique israélienne. Même si elle a proposé une aide humanitaire à la population palestinienne à hauteur de 35 millions d’euros et condamné certains agissement de son armée, elle n’a pas œuvré pour que l’Italie reconnaisse l’Etat de Palestine ce lundi 22 septembre, comme l’ont fait de nombreux pays européens.

Dans de nombreuses villes d’Italie, une manifestation pro-Palestine a eu lieu ce 22 septembre. © REUTERS

Une décision qui a provoqué la colère de beaucoup de ses citoyens, qui ont défilé dans de nombreuses villes italiennes pour manifester en faveur de la Palestine. Mais Giorgia Meloni veille à ne pas se faire d’ennemi sur la scène internationale. L’Italie étant un pays avant tout exportateur, sa santé économique passe par des échanges fructueux avec ses partenaires commerciaux. Problème : elle subit la hausse des taxes annoncée par Donald Trump et un ralentissement économique de son allié européen le plus important, l’Allemagne.

La décision de la Maison Blanche est particulièrement inquiétante pour l’Italie, dont le commerce extérieur représente un tiers du PIB. Sur ce total, 75% des excédents sont destinés aux Etats-Unis. Cette décision pourrait donc avoir des conséquences terribles sur la crise que traverse l’Italie et que tente d’endiguer Giorgia Meloni depuis trois ans.

Une pensée sur “Italie : trois ans après sa victoire aux élections législatives, quel est le bilan de Giorgia Meloni ?

  • 1 octobre 2025 à 12 h 47 min
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    Giorgia Meloni, première femme à la présidence du Conseil des ministres italien depuis octobre 2022, est aussi bon agent de l’oligarchie : elle est membre de l’« Aspen Institute », comme l’étaient (ou le sont encore) les Italiens Francesco Cossiga (Président de la République de 1985 à 1992), Romano Prodi (ex-Président de la Commission Européenne de 1999 à 2004), Silvio Berlusconi, l’ancien « Rockefeller » italien et patron de la multinationale FIAT, Gianni Agnelli, mai aussi Robert McNamara, Jacques Delors, Samuel Huntington, Zbigniew Brzezinski, Henry Kissinger ou Georgij A. Arbatov du cercle restreint des anciens conseillers de M. Gorbatchev.
    « L’Aspen Institute for Humanistic Studies » naquit en 1949 dans le Colorado, grâce à Robert M. Hutchins, haut dignitaire de la maçonnerie (« spéculative ») britannique, président de l’université Rockefeller de Chicago, directeur de la Fondation Ford dans les années cinquante, qui fut impliqué dans les années Soixante dans un trafic de drogue. En effet, Hutchins était en rapport avec Aldous Huxley avec lequel il collabora activement en entreprenant un programme pour l’étude des effets des drogues. Sous le prétexte d’« études humanistes » et sous la direction savante des initiés du R.I.I.A. (Royal Institute of International Affairs) et de la « Fabian Society », bastions des mondialistes, l’Aspen a réussi à coopter des personnalités du monde politique et industriel pour les orienter vers des analyses et des prospectives « globales », des lois mondialistes au sens technocratique, pour ensuite les faire insérer dans les programmes de gouvernement de leurs pays respectifs, réussissant ainsi à constituer un réseau qui relie à l’échelle internationale les classes dirigeantes des différents pays.
    Le chef de l’Aspen Institute a été longtemps Robert O. Anderson, ancien secrétaire au Trésor américain, l’un des directeurs du C.F.R., membre du Bilderberg et de la Trilatérale, et dirigeant de la multinationale du pétrole Atlantic Richfield Corporation (A.R.C.O.).
    Les thèmes obligés, jusqu’à il y a quelques années, étaient : l’Union Européenne, les financements pour les pays de l’Est et l’ex-Union Soviétique, propositions et solutions pour conférer un plus grand pouvoir aux Nations Unies et à ses organismes.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html

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