L’inculture organisée dès les années 60 et la tragédie de l’ignorance généralisée

Source : reseauinternational.net – 20 juin 2022 – Nicole Delépine

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« Je suis un cancre des années 80. Un génie aujourd’hui » (un internaute)

L’entretien de JP Brighelli avec Sud Radio, phrases clefs et commentaires:

L’école est morte. Cela a été décidé dans les années soixante.

La fabrique du crétin a été organisée depuis les années soixante

Contrairement aux apparences et intentions affichées, ce système ne favorise pas les classes défavorisées. Elles sont acculturées volontairement, formées pour seulement consommer et en particulier Netflix, les jeux, la télévision, le canapé. Comme les médecins le sont également, le plan cancer prônant officiellement une « acculturation »1.

Perte de la culture organisée par René Haby, directeur de l’enseignement scolaire sous De Gaulle, dès les années soixante. Il deviendra ministre de Giscard. La mise en place du collège unique coïncide avec la décision de regroupement familial (voir le chapitre qui y est consacré dans le livre de Brighelli)2.

Massification voulue de l’école

Il faut tenter que « tous » soient à égalité, donc il est décidé en conscience de niveler par le bas. Notons que tous les ministres qui ont suivi ont poursuivi la descente en flèche des élèves à commencer par Jospin et Chevènement et la religion d’un bac pour 80% de la tranche d’âge. Ils n’avaient pas expliqué qu’il s’agirait d’un « bac de papier »… Or plus on est défavorisé par son milieu, plus on aurait besoin d’une école qui instruit et de diplômes dont la valeur est indiscutée.

Les « élites » enfants de l’oligarchie au pouvoir se reproduiront en fréquentant les écoles privées, type école alsacienne ou les grands lycées parisiens comme Henri IV ou Louis le Grand3. Même eux, malheureusement, ces enfants d’élite théoriquement protégés seront « abimés » par la culture woke qui envahit les universités (privant certains de conférences, car pas assez de « gauche ») et qui tente d’effacer l’Histoire et le français, dénaturant de fait notre patrimoine et compromettant notre avenir.

Sans passé, il n’y a pas de futur. Il faut lire sans aucun doute le livre de Michel de Jaeghere4, la « compagnie des ombres, à quoi sert l’Histoire ? » qui « remet les pendules à l’heure » si je peux me permettre cette expression populaire au temps des montres électroniques5.

Les discours mensongers sur le climat, mantra scolaire

L’inculture des plus hauts dirigeants nous frappe de plein fouet parfois, dans des discours pourtant bien préparés. Les déclarations délirantes sur le « réchauffement climatique » répétant à loisir les arguments fabriqués du GIEC, organisme officiel qui ment effrontément sur le climat, comme l’OMS et les agences sanitaires internationales l’ont majoritairement fait sur le Covid-19.

Le mantra du jour après la courte vague de chaleur et la tempête de Deauville est « allez voter pour la planète » comme si Mélenchon ou Macron pouvaient résoudre le problème du climat. Alors que la France ne rejette que 1% du CO2 mondial, se place en 78ème position de rejet de CO, avec 4,1 tonnes émises par habitant en 2020, trois fois moins que les Américains, presque deux fois moins qu’en Allemagne et 50% de moins que les Chinois.

L’école n’instruit plus (l’élève doit s’instruire seul), mais tente d’inculquer la nouvelle religion écologiste : on formate

Nos jeunes ont été formatés depuis au moins trois décennies à l’école dès la primaire pour « défendre la planète » par des enseignants de bonne foi le plus souvent, mais obéissants au rectorat, et via des « visuels » imposés, des livres partisans.

Sauver la planète qui nous survivra largement, paranoïaques que nous sommes. Comment aider ? Ramasser les déchets sur les plages est une belle initiative, mais pourquoi leur raconter tant de mensonges élaborés par les lobbies, ce lobby politico industriel dont nous prévenait le président des US au sortir de la guerre en 1946 ? Mais nous avons été mangés tout cru par l’idéologie au service des milliardaires et affidés6.

Comme pour Big Pharma, les commentateurs autorisés et décideurs officiels de mesures écologiques sont souvent rémunérés pour mentir. Les représentants du GIEC7, pourtant censés défendre l’avenir de l’humanité, sont devenus les porte-paroles des lobbies comme celui de l’industrie photovoltaïque ou des éoliennes. Il est tellement triste de voir défiler la jeunesse pour « la planète » manipulée par des grandes ONG écologistes et en particulier les Verts allemands (et les Français au pied), et presque jamais demander la suppression des grands pollueurs comme les transferts intercontinentaux. Comme ceux de containers de la France à la Chine pour emporter le bois de France et le faire travailler en Chine et revenir ensuite. Comme les énormes paquebots de croisière qui polluent tellement même lorsqu’ils sont à l’arrêt8 bien plus que votre voiture ancienne, qui n’a plus le droit d’entrer dans Paris où l’on arrache les arbres pour bétonner et mettre un gros pot de fleurs au milieu de la rue, « pour l’écologie ».

Que dire du bilan écologique global des éoliennes si l’on tient compte de leur fabrication, leur transport, de leur construction gloutonne en béton, de leur faible rendement, de leur recyclage et de la remise en état du site ?

Globalement la motorisation électrique des voitures n’est guère plus écologique si l’on additionne l’extraction du lithium, de la fabrication des batteries, de leur durée moyenne de vie de 8 ans9,10 et des problèmes de recyclage. La réglementation actuelle n’impose de recycler que 50% du poids de la batterie. Le reste est détruit, brûlé, voire enfoui ! Et comment disposer d’électricité en quantité suffisante sans centrales nucléaires ? Nos amis allemands qui ont fait ce pari doivent remettre en route leurs centrales à charbon et plus encore depuis qu’ils reçoivent moins de gaz russe. Par quel miracle sont-elles devenues écologiques ?

Quant aux jets privés de ces messieurs qui se réunissent pour les grandes réunions-spectacles contre le réchauffement climatique, combien d’allers et retours en vieille voiture de la campagne à la petite ville locale consomment-ils ?

Et les tomates italiennes qui font des aller-retour en Hollande ou en Chine avant de revenir en boîte en Italie ?

Dans le genre formatage, on pourra développer ailleurs le conditionnement aux nouvelles « normes » des minorités agissantes avec l’enseignement des pratiques sexuelles à un âge où on fera mieux de jouer à la poupée ou au train électrique.

La dévalorisation quasiment achevée du baccalauréat

JP Brighelli explique. Les copies ne parviennent plus aux correcteurs qui ne les voient que sur écran via le logiciel Santorin. Et ce logiciel a le pouvoir de corriger les notes automatiquement si la moyenne décidée par les dirigeants et entrée dans le logiciel n’est pas atteinte. Comme professeur, vous avez la consigne de ne pas mettre de notes inférieures à huit. La moyenne des épreuves tourne autour de 14 et les notes sont remontées à dessein. Il faut cacher la baisse généralisée du niveau (et le bac coûte neuf millions d’euros pour rien).

J’ai déjà raconté que dès les années 80, correctrice de copies médicales pour le passage dans l’année supérieure11, nous avions pour consignes de ne donner que des notes « correctes » aux étudiants carabins et de supprimer le zéro antérieurement utilisé pour éliminer un étudiant ayant « tué » un patient dans sa copie avec absence d’un diagnostic vital ou prescription d’une dose mortelle ou d’un traitement inapproprié (notre grande crainte du temps de nos propres épreuves deux décennies plus tôt).

Mort virtuelle dans la copie, bien sûr, mais on a vu que tuer un malade n’est plus toujours virtuel, décret Rivotril du bien-aimé Édouard Philippe oblige. Tout est devenu dérisoire. Et ôter cette crainte majeure et fondamentale d’un futur médecin n’est pas forcément la meilleure idée pour ses futurs patients. On lit qu’il ne faut pas « vexer » l’élève, en médecine comme ailleurs…

Un commentaire à la vidéo de sud radio de JP Brighelli sur YouTube :

« En 1968, dans l’Aude, je corrigeais les épreuves écrites du BEPC. Un pingouin de l’académie est venu nous prévenir qu’il fallait 70% de reçus et que l’on « relèverait » aussi bas que nécessaire pour arriver à ce pourcentage. Il a ajouté que si l’on mettait un zéro il faudrait aller justifier cette note devant un « jury ». Quelques mois plus tard, je démissionnais de l’éducation nationale. » par JC Olive.

Et Renaud Deene :

« Un inspecteur en histoire géo m’a reproché de transmettre trop de connaissances : « vous êtes là pour transmettre des compétences. Pour les connaissances, ils ont internet ». Les bras m’en sont tombés, mais je continue à faire comme bon me semble. Ils ne peuvent rien contre la résistance passive »

Enitram Lelou :

« C’est pareil pour l’oral d’anglais au bac, on donne minimum 10, car l’élève n’est pas vexé, mais n’a pas les points supplémentaires qui commencent à 11/20, +1, 12/20 +2, etc ».

Le bac est devenu une extension du domaine du bisounours. « La câlinothérapie est la mode ». Les jeunes vont malheureusement se heurter au mur de la réalité au bout de trois ans (bac + 3). Temps perdu, mais aussi fabrique de frustrés qui ne comprendront pas pourquoi ils ne trouveront pas de travail sauf au supermarché avec une licence de psychologie. Ce n’est pas une honte d’être caissier, mais ces jeunes qui ont tenté d’obtenir une licence à la fac attendaient d’autres débouchés. On les a trompés délibérément.

Comme info, ils nous disent aussi que les élèves candidats au bac ne savent pas lire l’heure sur une horloge. Quelle misère !

JP Brighelli nous parle de « ludique ». Il pense que le mot gamers a remplacé le mot « joueurs » chez les jeunes comme beaucoup de vocabulaire français enterré. Donc rien de surprenant au fait qu’ils ne connaissent pas le français.

Les élites elles-mêmes ont beaucoup baissé. Les pédagogues, pédagogistes, ont interdit depuis longtemps la récitation « par cœur ». « La Fontaine » n’est pas connu même en classe préparatoire. Le fond n’est pas connu ou compris, car la présentation a été sortie de l’histoire. L’élève doit » inventer la culture ». Moralité : il ne sait rien. On ne peut pas tout inventer. Jadis l’écriture avait été inventée pour transmettre les savoirs…

Ce qu’on leur a dit sur une fable est tellement déshistoricisé que les sens profonds sont perdus même dans les classes de prépa littéraires.

En ce qui concerne l’orthographe, trop souvent les jeunes ne font plus confiance aux adultes. Les inspecteurs déjà depuis plusieurs décennies ne voulaient pas qu’on l’enseigne :

« D’ici 20 ans il y aura des correcteurs orthographiques, cela ne servira à rien de leur apprendre l’orthographe », nous disait-on.

Malheureusement quand on lit les bandeaux informatifs des chaînes télévisées chaque jour, on constate d’énormes fautes. On parle du stagiaire de BFM… mais que vaut le DRH ?

Le plus triste de cet entretien avec le professeur Brighelli est le pessimisme de notre enseignant qui ne voit pas un politique prendre de front cette situation évoluant depuis des décennies. « Processus lent, inexorable. » que confirme le classement pisa qui estime qu’en France, le climat scolaire est l’un des plus dégradés au monde.

L’enseignement de l’ignorance

Il faut lire : « l’enseignement de l’ignorance » selon Jean-Claude Michéa (que cite JP Brighelli également) et publié en 2006. On savait déjà…

En résumé : En dépit des efforts de la propagande officielle, il est devenu difficile, aujourd’hui, de continuer à dissimuler le déclin continu de l’intelligence critique et du sens de la langue auquel ont conduit les réformes scolaires imposées, depuis trente ans, par la classe dominante et ses experts en « sciences de l’éducation ». Le grand public est cependant tenté de voir dans ce déclin un simple échec des réformes mises en œuvre. L’idée lui vient encore assez peu que la production de ces effets est devenue progressivement la fonction première des réformes et que celles-ci sont donc en passe d’atteindre leur objectif véritable : la formation des individus qui, à un titre ou à un autre, devront être engagés dans la grande guerre économique mondiale du XXIe siècle12.

« L’enseignement de l’ignorance est la finalité véritable de la scolarité dans les pays développés », selon Jean-Claude Michéa. Il affirme dans « l’enseignement de l’ignorance » que l’école républicaine française a été transformée parce qu’elle était un des derniers lieux de résistance à l’esprit capitaliste, dans la mesure où elle transmettait le savoir et les vertus d’une société non soumise à la logique de l’intérêt. Il invite à se demander « Quels enfants allons-nous laisser à notre monde ? » plutôt que « Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? ».

« L’enseignement de l’ignorance est nécessaire à l’épanouissement du capitalisme. Jean-Claude Michéa voit « la crise de l’École républicaine » comme un symptôme de la crise de la société moderne caractérisée par la destruction des familles, la décomposition des villages, des quartiers, et la disparition de la civilité. Cette crise est la conséquence de l’avènement de l’économie libérale par la suppression des obstacles au marché (religion, droit, coutume) et par la promotion de la mentalité de l’individu entièrement rationnel, égoïste et calculateur. Or, le capitalisme n’aurait pas pu se développer sans le socle moral préexistant, de telle sorte que la dissolution de ce socle risque de rendre la société invivable »13.

« On pourrait dire, écrit le philosophe, que la réforme scolaire idéale, du point de vue capitaliste, est donc celle qui réussirait le plus vite possible à transformer chaque lycéen et chaque étudiant en un crétin militant »

(L’enseignement de l’ignorance).

D’après Jean-Claude Michéa, toutes les réformes intervenues depuis les années 1970 ont transformé les enseignants en animateurs et l’école en un lieu de vie ouvert à tous les représentants et à toutes les marchandises ».

La philosophie abandonnée

Nous avons parlé ici lettres françaises, orthographe. Bien sûr la philosophie n’a pas été épargnée et les efforts de René Chiche ont été vains.

• « La désinstruction nationale », Chiche, René

Citons le commentaire de son livre sur Amazon :

« Professeur, j’hérite en Terminale d’élèves qui ne maîtrisent pas l’accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s’il s’agissait d’une langue étrangère, usant du « donc » et du « parce que » à la façon d’un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d’une loterie. En lisant leurs copies, j’ai trop souvent l’impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d’abord donner une bouillie protéinée par — ce qu’ils ne sont pas en état d’avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent leur baccalauréat alors qu’ils sont dans un état de quasi-illettrisme. Si l’on quittait jadis l’école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd’hui à l’Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire.

De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui ont abandonné la cause de l’école pour de vains, mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu’on leur « fiche la paix », des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble indifférente au préjudice subi par d’innombrables jeunes gens qu’elle consent à voir priver de lettres et d’instruction pourvu qu’on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la « réussite » depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J’ai donc décidé de révéler au public l’ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d’en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu’il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre ».

Les mathématiques oubliées

Malheureusement l’enseignement des mathématiques en est au même point de dégradation, voire de disparition. Notre amie K. Brandin tente régulièrement d’alerter, comme ses collègues en français ou en philosophie. Le dernier en date : « Mathématiques au lycée  : un sauvetage en trompe-l’œil », Nouveau Monde

« L’objectif de cette tribune est triple. Il s’agit tout d’abord d’une bouteille à la mer comme un encouragement solidaire à l’attention, puisqu’ils existent même s’ils semblent en voie d’extinction, de la poignée d’enseignants de l’éducation nationale que l’on pourrait qualifier de « résistants ». Ces profs exigeants, rigoureux et sincères qui aspirent simplement à pouvoir dispenser un enseignement digne, de qualité, celui dont ils ont parfois eu la chance de bénéficier ou tout simplement, celui dont ils rêvaient. Que mon statut d’indépendante, sa précarité sans doute, mais aussi la liberté de parole qu’il autorise comme celle de transmettre suivant mes convictions, permette de traduire tout haut ces souffrances qui s’expriment tout bas, trop bas.

Je veux parler « de » et « à » ces profs ordinaires, jeunes ou vieux, mais devenus extraordinaires par la force des choses, car ils ont su conserver chevillés au corps, le devoir, la passion et le désir de transmettre « à leur tour » ou « en retour ».

Ces mêmes profs qui, ces dernières années (décennies), ont été consciencieusement empêchés dans leur mission, voire dissuadés tant ils ont été stigmatisés, parfois même accusés d’être élitistes ou bien encore réactionnaires.

Des profs bien conscients que leur métier ne consiste pas à élever des enfants entre les murs d’une école, mais seulement à les instruire, c.-à-d. à leur donner le goût de l’étude, du doute. Le goût des mots aussi et avec lui, la possibilité de la contradiction, de l’argumentation en même temps qu’une forme d’audace, une indépendance, une impertinence conjuguées à une autonomie de réflexion salvatrice. Autant de garanties pour l’avenir de décisions libres et éclairées. Sans compter, bien sûr, une certaine culture de la résistance à l’effort, fût-il ingrat.

Bref, affûter les curiosités, armer les esprits pour mieux, à terme, désarmer les corps.

À ce personnel dévoué, on a envie de dire : « peu importe l’effet moisson du pédagogisme, gardez la tête haute, au risque qu’elle dépasse et continuez de porter haut vos valeurs. »

(…) Comme on a conduit, poussé à l’agonie le corps médical, comme on s’est accoutumé à son râle sans être capable de faire « société » en bloquant le pays (était-ce si difficile ?) pour exiger sans délai la réintégration des soignants suspendus (suspendus ou plutôt « désintégrés »), on semble avoir convaincu d’immobilisme le corps enseignant qui tarde décidément à se révolter. Dans le même temps et suivant la même implacable logique puisque l’on ne change pas une équipe qui perd, on vient de faire exploser le corps diplomatique.

« Au suivant », comme disait Jacques Brel dans cette prostitution organisée de toutes nos valeurs. Mais il faut être honnêtes, ils nous avaient prévenus : « on va vous emmerder jusqu’au bout ; c’est ça la stratégie, parce que c’est notre projet. » Ils nous avaient prévenus et nous les avons reconduits.

Peut-être les pays francophones et/ou des lycées français à l’étranger ont-ils continué à enseigner la langue, l’histoire, la littérature, la philosophie, les mathématiques ? Nous sauveront-ils de l’inculture ?

Deux remarques symboliques

ON OSE NOUS PARLER DE RÉCHAUFFEMENT ET D’ÉCOLOGIE

« Quand l’homme arrêtera de bétonner de couper des millions d’arbres sans les remplacer. On a besoin des arbres pour respirer, pour obtenir de l’oxygène et de faire baisser la chaleur canicule : « EN VILLE, PLANTER DES ARBRES EST LA SOLUTION LA PLUS INTÉRESSANTE POUR ÉVITER LA MONTÉE DES TEMPÉRATURES », dit un tweetos.

Pendant que les « élites » parisiennes continuent à couper… tout en se prétendant écolos.

Et quand on lit sur les panneaux officiels payés par nos impôts, comment réagir ?

Notes:

1 « Le cancer un fléau qui rapporte » N. Delépine éditions Michalon : moralité les anciens traitements qui marchaient et guérissaient bon nombre de patients ont été abandonnés au bénéfice des nouvelles drogues à 3000 € par mois toxiques et inefficaces. C’est ce qu’on appelle le progrès dans la logique inversion des sens des mots et des valeurs. Relire Orwell.

2 « La fabrique du crétin : vers l’apocalypse scolaire » (Éditions L’Archipel)

3 Informez-vous sur les écoles fréquentées par les enfants de nos ministres, de Marlène Schiappa l’écrivain à notre ministre de l’Éducation nationale d’aujourd’hui. La réponse est toujours la même.

4 « Notre monde connecté nous livre sans défense à la tyrannie de l’instant. L’histoire pourrait en être l’antidote, dans la mesure où elle rassemble l’expérience des peuples. Elle fait lever des ombres venues de la profondeur des âges pour nous faire partager les leçons tirées de la pratique de notre condition.
Nous avons entamé un dialogue sans limite avec les vivants. Ce livre se propose de restaurer le dialogue avec les morts en revisitant dans une succession de textes brefs, en forme de courts essais, de nouvelles, un certain nombre d’épisodes de l’histoire universelle pour tenter d’en tirer des leçons. À l’heure où les progrès de l’histoire ont débouché sur une spécialisation à outrance qui a conduit nombre d’universitaires à se retirer dans leur tour d’ivoire pour y jouir entre experts des fruits de leur science, il se propose de renouer avec la méditation des exemples qui a nourri, depuis l’Antiquité, la réflexion. » « La compagnie des ombres », Michel de Jaeghere – Babelio, quatrième de couverture

5 Dans les années 2000 il existait de jolis jeux en bois pour apprendre à lire l’heure aux tout petits. Espérons qu’ils existent encore, mais ces magasins ont laissé la place à des banques ou agences immobilières.

6 Il faut lire et faire lire « “La religion écologique” et les douze mensonges du GIEC » de Christian Gerondeau, Éditions L’artilleur pour répondre à nos adolescents plein de bonne foi et de bonnes intentions, mais manipulés par l’école et France Info ou France culture qui récitent la bonne parole à longueur d’émissions.

7GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) Selon le site du ministère il évaluerait « l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts et de s’adapter aux changements attendus. Les rapports du GIEC fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées » de fait il est le porte-parole de la nouvelle religion écologique.

8 https://marsactu.fr/la-pollution-des-paquebots-explose-a-marseille-malgre-larret-des-croisieres

9 /https://www.courroie-distribution.fr/tout-savoir-sur-la-duree-de-vie-dune-batterie-de-voiture

10 Les constructeurs affichent des durées bien supérieures, mais en même temps mettent en garde les acheteurs de véhicules électriques d’occasion de plus de 5 ans.

11 Comme chargée d’enseignement à la fac Lariboisière st louis.

12 https://www.amazon.fr/Lenseignement-lignorance-ses-conditions-modernes

13 https://1000idcg.com/enseignement-ignorance-jean-claude-michea

5 pensées sur “L’inculture organisée dès les années 60 et la tragédie de l’ignorance généralisée

  • 22 juillet 2022 à 5 h 13 min
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    Merci pour ces informations indispensables à notre jeunesse et à nous née dans les années 60. Dans quel monde vivons nous !

    Répondre
  • 22 juillet 2022 à 5 h 13 min
    Permalink

    Merci pour ces informations indispensables à notre jeunesse et à nous née dans les années 60. Dans quel monde vivons nous !

    Répondre
  • 20 juillet 2022 à 19 h 59 min
    Permalink

    Je me suis intéressé à la situation de l’école en Algérie. Son évolution a été copiée point par point sur celle de l’école française et le but est probablement le même, l’abrutissement du peuple. Je pense que les choix des élites françaises de faire en sorte que leurs enfants, même d’intelligence médiocre, soient en mesure de leur succéder sans risquer d’être confrontés à des concurrents efficaces a séduit les nouvelles élites des pays émergents de l’Afrique francophone. Ces élites ne semblent pas se rendre compte du fait qu’elles stérilisent leurs nations alors qu’en Asie tout est fait pour détecter tous les talents, favoriser leur développement puis les mettre au service de la compétitivité des économies nationales. Du coup, il est probable que la France, comme ses anciennes possessions qui ont fait l’erreur de copier son système, sont condamnées à subir la domination de ces nations dirigées avec plus de nationalisme et moins d’égoïsme de classe.

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