Pierre Jovanovic perquisitionné : l’info censurée en France, relayée en Turquie et en Algérie
Source : lemediaen442.fr – 21 mai 2025
L’affaire Pierre Jovanovic est une gifle à la démocratie : perquisition musclée à 1 heure du matin, maison d’édition saccagée, pour un livre… même pas encore sorti. Le silence des médias français est assourdissant. C’est l’agence turque Anadolu qui a levé le voile sur ce scandale. Oui, la Turquie informe la France sur ce qui se passe à Paris. Pendant ce temps, le livre « 2008 » est déjà en tête des ventes sur Amazon.
Dans un monde où la France se targue de donner des leçons de liberté d’expression à la planète entière, l’affaire Pierre Jovanovic révèle une réalité bien moins reluisante. Pendant que les médias hexagonaux, dociles et alignés, se taisent comme des carpettes face à une perquisition digne d’un roman dystopique, il faut se tourner vers des agences comme Anadolu Agency (AA) en Turquie ou des journaux algériens pour entendre parler d’un scandale qui devrait faire trembler les fondations de la démocratie française. En effet : pour qu’un écrivain français, perquisitionné à 1 heure du matin par une armada de 60 policiers, gendarmes et pompiers, fasse la Une, il faut aller à Istanbul ou Alger. Cocasse, non, pour un pays qui se proclame champion des droits humains ?
Une descente policière digne d’un blockbuster hollywoodien
Reprenons les faits, rapportés avec précision par l’agence AA dans un article signé Omer Faruk Madanoglu et Mehmet Kara, publié le 19 mai 2025. Pierre Jovanovic, écrivain et journaliste connu pour ses ouvrages critiques sur la finance mondiale, a vu son domicile et sa maison d’édition, pris d’assaut par les forces de l’ordre. Pourquoi ? Parce que son dernier livre « 2008 », qui promet de décortiquer les manipulations des banquiers américains et leurs impacts (y compris sur des pays comme la Turquie), semble avoir donné des sueurs froides à l’Élysée. Selon Jovanovic, « Macron et son cabinet sont très en colère aujourd’hui et ont peur du livre ». À tel point qu’ils ont envisagé de l’interner en hôpital psychiatrique. Rien que ça.
La scène décrite par Jovanovic et corroborée par les photos prises par ses voisins – merci à eux, car sans ces clichés, l’affaire serait probablement passée sous silence – est surréaliste. Une porte défoncée à 1 heure du matin, une maison d’édition saccagée, une cave appartenant à un citoyen lambda forcée, et une équipe de 60 personnes mobilisée pour… un livre.
https://twitter.com/pierrejovanovic/status/1923477988550554110/photo/1
Comme le souligne l’écrivain avec une ironie mordante : « Même les Allemands n’ont pas pénétré dans les maisons d’édition entre 1940 et 1944. » On pourrait en rire, si ce n’était pas aussi tragique.
La presse française ou l’art de regarder ailleurs
Et pendant ce temps, que fait la presse française, autoproclamée gardienne de la liberté ? Rien. Pas un article, pas une ligne, pas un tweet. Zéro. Nada. Le vide intersidéral. Les grands titres, du Monde à Libération en passant par TF1 et CNEWS, semblent avoir mieux à faire que de s’intéresser à une perquisition visant un écrivain pour un livre pas encore publié. Peut-être sont-ils trop occupés à relayer les dernières déclarations d’Emmanuel Macron sur la « grandeur de la France » ou à disserter sur la météo. Cette omerta médiatique n’est pas seulement gênante, elle est scandaleuse. Elle révèle une presse qui, loin d’être indépendante, se plie aux injonctions du pouvoir avec une servilité qui ferait rougir les rédacteurs en chef de l’ère soviétique.
Jovanovic ne mâche pas ses mots : « La liberté d’expression en France n’a de sens que si l’on est un partisan de Macron. » Une phrase qui résonne comme une gifle pour tous ceux qui croient encore au mythe d’une presse française libre. Pendant que l’Élysée orchestre des raids nocturnes pour museler un écrivain, les journaux français préfèrent sermonner la Turquie ou l’Algérie sur la liberté de la presse. L’ironie est si épaisse qu’on pourrait la couper au couteau.
Merci aux voisins et aux médias indépendants
Si l’affaire Jovanovic a vu le jour, c’est grâce à deux éléments que le pouvoir n’avait pas anticipés : des voisins vigilants armés de smartphones et des médias indépendants, et étrangers, qui refusent de jouer le jeu de la censure. Sans les photos prises lors du raid, sans la presse indépendante, sans les articles d’Anadolu Agency ou de quelques publications algériennes, cette histoire serait restée enterrée dans les méandres de la bureaucratie française. C’est une leçon humiliante pour la France : pour connaître la vérité sur ce qui se passe à Paris, il faut lire la presse d’Istanbul.
L’affaire Jovanovic traité sur Canal Algérie (chaîne de télévision généraliste publique algérienne) :
Un best-seller en précommande défie la censure de Macron
Ironie du sort, alors que la France de Macron déploie des moyens dignes d’un polar autoritaire pour réduire Pierre Jovanovic au silence, son dernier livre « 2008 », celui-là même qui semble faire trembler l’Élysée, s’impose déjà comme un phénomène sur Amazon. Toujours en précommande, donc pas encore publié, il caracole en tête des ventes, numéro 1 dans la catégorie « Commerce international et investissement » et 11e dans le top 100 des livres. Un quasi-best-seller avant même de voir le jour ! Cette réussite éclatante prouve que, malgré la censure brutale, la vérité trouve son public, narguant le silence complice des médias français et l’acharnement de l’Élysée.