Vote au Parlement européen : vers le financement public de l’avortement pour toutes ?

Source : reinformation.t – 8 novembre 2025 – Pauline Mille

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Les peuples d’Europe ont beau crier, protester, voter, rien n’y fait : aujourd’hui comme en 2005 lors du référendum sur la Constitution européenne, la machine bruxelloise broie tout sur son passage, morale, lois, traditions, souverainetés nationales. Le Parlement européen veut allouer des fonds qui pourront être mobilisés dans les Etats membres pour que leurs ressortissantes européennes puissent « jouir » de l’avortement même si la loi nationale ne le permet pas. Avant que le texte ne soit proposé en séance plénière du Parlement européen, la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres (FEMM) a émis un vote favorable à la majorité des deux tiers. Le projet de résolution, élaboré à la suite de la campagne internationale « My Voice, my Choice », porteur d’une pétition qui a recueilli un million deux cent mille signatures (on est plus réactif à propos d’avortement à Bruxelles qu’à Paris à propos d’immigration), prévoit donc le financement de l’avortement sur l’argent public. Nous en avons l’habitude en France, mais les pays de l’Europe de l’Est, l’Italie et même la Grèce ne sont pas habitués encore à cette barbarie dictatoriale.

La langue de bois empoisonnée du Parlement européen

La commission FEMM a pour rapporteuse la « suédoise libérale » Abir Al-Sahlani. Elle s’est livrée à un joli petit festival d’antiphrases de bois en affirmant qu’« aucune femme ne devrait être contrainte de quitter son pays pour exercer ses droits humains » et que « la santé sexuelle et reproductive est un droit humain fondamental ». Cette forme de santé désigne l’avortement, dans le vocabulaire des institutions supranationales, et tuer un bébé est un « droit » de l’homme postmoderne. Pour Mme Al-Sahlani, « cette initiative démontre ce qu’il est possible d’accomplir lorsque citoyens et institutions unissent leurs forces pour promouvoir l’égalité et la démocratie ». Sa camarade italienne Benedetta Scuderi a renchéri : « les droits sexuels et reproductifs ne sont pas une question de frontières nationales. (…) Dans trop de pays européens, les femmes et les personnes capables de gérer une grossesse soient encore contraintes de voyager, de se cacher et de subir des violences institutionnelles simplement pour pouvoir décider de leur propre corps. »

Le financement de l’avortement contre la volonté des peuples et des élus ?

Suivez mon regard, la Pologne, les pays baltes et la Hongrie de l’ogre Orban sont dans le viseur. Et puisque la « liberté de choix » ne doit pas être « un privilège géographique ou économique », Carolina Morace, ancienne de l’équipe féminine de la Lazzio Roma, mariée à une footballeuse australienne et députée européenne, a approuvé le vote d’« un fonds européen permettant aux femmes d’avorter en toute sécurité et légalement dans un autre pays européen si ce droit n’est pas garanti dans le leur ». Les promotrices du projet se rendent bien compte que c’est une manière à peine détournée d’empiéter sur les souverainetés nationales et qu’elle peut susciter une vive opposition à l’Est et au Sud. Nika Kovac, coordinatrice de la campagne « My Voice, my Choice », estime qu’il sera « très difficile » de « convaincre plus de la moitié des eurodéputés ». Le vote, qui aurait passé comme une lettre à la poste sous la précédente législature, est en effet rendu plus incertain par la poussée « populiste » actuelle. Mais les élites européennes s’emploient à dramatiser la chose pour emporter le morceau.

Des élites idéologies à fond contre le vote du public

Les eurodéputées de la commission FEMM ont ainsi déploré que « de nombreuses femmes des Vingt-Sept n’ont toujours pas pleinement accès à l’avortement sûr et légal ». Elles invitent les chancelleries à réformer leur législation nationale afin de la mettre en conformité avec « les normes internationales relatives aux droits humains », et à améliorer la qualité et la diffusion de l’information sur les droits sexuels et reproductifs, la planification familiale, la contraception, l’avortement avec le soutien de Bruxelles. Surtout elles expriment leur « profonde inquiétude » face à la grogne anti arc-en-ciel qui monte dans le monde entier même en Europe. Elles ont « fermement condamné » les mouvements anti-genre qui cherchent, selon elles, à restreindre l’égalité et les droits humains. Elles ont choisi leur moment. Après que les députés slovaques eurent récemment affirmé la primauté du droit slovaque sur les traités européens, le Parlement letton a voté le retrait de la Lettonie de la Convention d’Istanbul en raison de la folie de genre qui la structure. Mais, sous la pression internationale, et tenue par la Constitution à suivre l’opinion d’un chef de l’Etat militant LGBT, la Lettonie a dû renvoyer la question au mois de novembre 2026. C’est la preuve que, malgré la majorité populaire qui s’y oppose, le puissant lobby qui s’emploie à changer la loi morale continue d’avancer.

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