L’Occident, une catastrophe psychiatrique – Anatoly Livry
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Anatoly Livry est un universitaire franco-suisse né à Moscou. Docteur ès lettres, polyglotte, auteur de nombreux articles et ouvrages scientifiques, dont Nabokov le nietzschéen (édition « Hermann »), il a également enseigné à l’université Nice-Sophia Antipolis ainsi qu’à Paris IV-Sorbonne. Auteur de quinze livres publiés, Anatoly Livry est lauréat de quatre prix scientifiques internationaux, de deux prix littéraires russe et américain et d’un Prix international pour le « Courage Civique dans ses engagements de poète et de citoyen », ce dernier récompensant les analyses d’Anatoly Livry de la démocratie occidentale ainsi que le fait d’avoir théorisé et publié, en tant que Professeur-invité à l’Université d’État de Russie, son expérience de la procédure de qualification du Conseil National des Universités (CNU), 2011-2015.
Anatoly Livry est actuellement membre du CTEL de Nice-Sophia Antipolis, du laboratoire Littératures, Imaginaire, Sociétés (LIS) de l’Université de Lorraine (anciennement Centre de recherches Jean Mourot) ainsi que de la Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC) depuis 2013.
Depuis l’été 2012, Anatoly Livry est Professeur-invité de l’Université d’État de Russie Moscou-Lomonossov où il enseigne les littératures grecque antique, russe et française, le théâtre suédois et français, le cinéma suédois ainsi que les philosophies antique, allemande et russe. Théorisant sa propre expérience, Anatoly Livry enseigne la sémiotique du fonctionnement de l’Université française.
Cela fait plusieurs décennies que la république française mène une guerre civile hybride et sans merci contre son propre peuple. Celle-ci explose à l’occasion d’événements violents, puis s’apaise pour un bref moment. Mais l’on peut être quasi certain que ce populicide républicain perdurera jusqu’à l’extinction de la France-pays réel, de ses forces vives, de sa culture, de ses coutumes et de sa religion ancestrale[1]. À ce propos, deux jours avant les émeutes qui ont enflammé pour une énième fois la France, j’ai donné une interview à Piero San Giorgio concernant les troubles militaires qui se déroulaient en Russie et à propos desquels le président de la république française Macron disait, en substance et avec sa grande sagacité pleine de logique, que puisqu’en Russie, il y avait des émeutes, il fallait soutenir militairement son adversaire l’Ukraine : « Le président a estimé dans une interview à « La Provence » que la mutinerie avortée d’Evguéni Prigojine avait montré la fragilité du pouvoir russe et justifiait le soutien des Occidentaux à l’Ukraine. » https://www.huffingtonpost.fr/international/article/macron-juge-que-la-rebellion-de-wagner-contre-poutine-montre-les-divisions-qui-existent-en-russie_219722.html
Comme Lénine analysant la future révolution russe à travers l’œuvre du comte Léon Tolstoï, j’examine donc la dégénérescence non plus psychique mais bel et bien psychiatrique de l’Occident à travers la personnalité de Evgueni Prigojine, actuel chef du fameux groupe militaire privé Wagner.
Mon interview française est un discours de Cassandre qui prédit l’extermination inévitable de toutes les forces vives de l’Occident – et notamment des enfants et des petits-enfants de nos braves droitards. En effet, suivant ma démonstration, ils n’ont aucune aptitude cérébrale pour résister à ceux qui les exterminent. Il y a plus de 10 ans, dans le cadre des séminaires que je délivrais à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, je prédisais, face à des Français ébahis qui se réjouissaient de la chute future de Mouammar Kadhafi que les petites villes, et même les villages, français se trouveraient submergés par une immigration africaine si le gouvernement de ce bienfaiteur du monde blanc qu’était le chef de la Libye venait à chuter.
Désormais, quand je croise certains de mes anciens élèves qui résident dans ces villages savoisiens où le préfet déverse depuis quelques années des bus entiers de spécialistes venus d’Afrique pour faire resplendir l’industrie française, ils ne voient plus du tout de lien entre les bombardements de la colonne militaire de Kadhafi par des avions français – opération spéciale militaire française qui a précédé son exécution et pour laquelle la France ne s’est jamais retrouvée exclue du concert des nations, contrairement à la Russie pour son opération spéciale en Ukraine. Exactement de la même façon, les droitards francophones pro-ukrainiens, s’ils assistent à la chute de la Fédération de Russie, ne pourront que constater, dans quelques années, la totale submersion de l’Europe (centrale et orientale) par des chances venues d’Afrique puisque, dès lors, les puissances cosmopolites n’auront plus besoin de la petite couronne de pays blancs qu’ils dressent face à la Russie[2].
Néanmoins, tous plus bornés les uns que les autres, ces sauveurs en puissance de la France ne se souviendront même pas de leur activisme pour cette chimère bicéphale qu’est la république d’Ukraine :
« Dégénérescence de l’Occident – l’Ukraine et Prigojine » – L’analyse d’Anatoly Livry chez Piero San Giorgio :
Dr Anatoly Livry, Altdorf, Suisse
Notes:
1 Dr Anatoly Livry, « Le racisme anti-Blancs, perspective nietzschéenne » dans Méthode, La revue
officielle de l’Institut franco-russe de Donetsk et du Département Français des Sciences et Techniques
de l’Université Nationale Technique de Donetsk, février-mars 2021, p. 83-85, http://anatoly-livry.e-
monsite.com/medias/files/m0221-83-85.pdf.
2 Dr Anatoly Livry, « « Droites » dégénérées et boutiquières, suicide programmé de la France et de
l’Europe », Strategika, le 4 janvier 2023, https://strategika.fr/2023/01/04/droites-degenerees-et-
boutiquieres-suicide-programme-de-la-france-et-de-leurope-anatoly-livry/.
Est-ce que le régime macronien mène une guerre contre son propre peuple? Pas si sûr : ce salaud peut compter sur une incontestable majorité d’appuis, en grande partie passive ou opportuniste, mais il en est de même de toutes les identités dites nationales. Il a un appui pas toujours enthousiaste mais toujours indéfectible de 66% du corps social comme l’eut de Gaulle en son temps, il représente ce que la France est devenue et qui fait la guerre à ce que la France fut sous de Gaulle et sous bien des leaders républicains antérieurs tout comme la France gaullienne faisait la guerre à la ce qu’avait été la France sous Pétain et par extension sous bien des leaders anti-républicains et jusque sous les rois. Macron fait étrangement penser à Guizot et à Thiers et si horribles que furent ces bonhommes pour leur peuple ils font partie caricaturale de l’identité française. Macron fait la guerre à une identité qu’une majorité de Français a bien fait savoir par ses longs choix en matière musicale qu’elle la rejette en priorité. La France est un pays de modes depuis longtemps et quand suivre la mode peu importe où elle va est le point central de l’identité, quand l’existentialisme triomphe unilatéralement de tout essentialisme, il faut s’attendre à faire la guerre à toutes les modes décrétées révolues. Macron mène clairement une guerre contre ce que fut la France naguère mais comme un petit Bonaparte il dispose d’une très grande armée prête à le suivre dans cette opération de destruction du passé et d’accouchement possible d’une nouvelle identité.
Il y a une révolution culturelle en cours où la majorité de la France entend prendre la tête en dénonçant ses propres parents et en sacrifiant ses propres enfants. On pouvait croire sur le coup que la Grande Révolution culturelle de Mao fut une destruction totale de l’âme chinoise sauf que la Chine a bien survécu et prospéré en tant que dragon, un dragon qui s’est bel et bien réveillé même si ce n’est pas du tout pour le bien de l’humanité mais plutôt d’un cauchemar digne de Huxley, au point que quand on dit révolution culturelle et destruction d’oeuvres d’art tout le monde pense tout de suite « Chine ». Et de fait quiconque étudie l’histoire de la Chine voit que cet immense ensemble humain donne une fois tous les six siècles environ dans ce genre de phénomène où tous les lettrés de toutes les formes de culture sont mis aux travaux forcés ou au pilori au nom d’une pensée hyper-machiavélienne de masse qui est en fait comme le troisième pôle de cette culture entre le confucianisme et le taoïsme. Marx fut très peu typiquement européen, mais son continuateur inattendu Mao fut bel et bien typiquement chinois.
De la même manière quand dans l’avenir on va parler de l’horreur wokiste à venir qui est loin d’avoir poussé son dernier cri tout le monde en France même comme plus encore en dehors va penser « France » : ne dit-on pas French Theory dans les universités américaines qui s’entraînent à cette inquisition nouvelle? Je regarde pour m’en convaincre la réaction de la France au film de Caviezel sur le trafic d’enfants, dont on réclame l’interdiction sans que s’objecte plus de 20% de l’opinion à cette interdiction en cours. L’âme profonde de la France préfère finalement à tout prendre défendre Matzneff contre tous vents et marées en tant que symbole de réussite culturelle d’assimilation réussie à ce que son identité a de plus précieux, elle croirait trahir son essence nationale même en donnant raison à Caviezel. L’âme de la France n’est pas en train de disparaître : elle est en train de se damner, nuance, elle est occupée, pour prendre un langage plus hollywoodien, à passer du côté obscur de la force de toutes ses forces en se repentant de tout le bien qu’elle fit ou crut faire par le passé.
S’il ne s’agissait que du peuple dit de souche et des gens d’autre origine qui n’ont plus d’autre point d’attache que la France même s’ils font profession de la détester (mais pas plus que la gauche locale de toujours, pas plus que la classe ouvrière du temps de Vaillant-Couturier) le destin de ce pays est scellé : celui d’un modèle de dictature explicitement satanique plaisant aux tyrans du monde entier, répandant par son exemple partout la misère sur son passage au nom d’une fumeuse théorie transhumaniste de l’évolution de l’âme grâce à l’épreuve et à la pratique de la malveillance initiatique, comme le fut celui de François Duvalier en Haïti à l’endroit de tous les petits chefs corrompus et idéologues obscurantistes afrocenristes du monde noir.
Mais cela est sans compter sur des forces extérieures à laquelle ce pays n’aura pas le choix que de se soumettre à plus de douleur encore. En fait Macron, qui a décidé de chausser les pompes de Napoléon en vue de se faire empereur de la construction européenne où il compte oblitérer la vieille France une fois pour toutes, va réussir à impliquer son pays dans une guerre le plus mondiale possible dont sonner le cocorico. Ce ne sera pas l’Ukraine finalement, mais la Syrie d’Assad, ce pays que les néo-cons avaient juré de se faire comme ils se firent la Libye et cinq autres, et qui tient toujours insolemment malgré tous les appels aux gens « du bon boulot » que prononça Fabius. Les guerres de type napoléonien ne sont pas faites pour être gagnées mais en premier lieu pour prévenir l’émeute chez soi quand elle serait sur le point de donner lieu à une Restauration populiste, et pour envoyer les patriotards se faire trouer la peau. Il suffit de dire à un droitard qu’il s’en va peut-être mourir pour ratonner un arabe méchant pour le mobiliser sans hésitation. À lui qu’on a interdit d’attaquer les zones de non-droit de Marseille on donnera sans peine l’ordre d’attaquer ces ghettos particuliers qui se rangeront du côté d’Assad, n’importe quel sang arabe pouvant assouvir son appétit, puis Assad lui-même. Sauf que … cette guerre napoléonienne commencera où l’autre fut suspendue, c’est à dire avec une Bérézina.
Macron tirera fera tirer un missile nucléaire (la « bombinette » gaullienne : une mégatonne depuis un sous-marin) sur Damas en réponse à un false-flag presque aussi horrible à Paris comportant sans doute l’explosion du Sacré-Coeur, sachant qu’Assad ne dispose pas de l’arme nucléaire ni non plus d’un allié trop explicite pour être « autorisé » à répliquer de cette manière.
Le monde arabo-musulman, à l’exception peut-être des seuls pays du golfe et de l’Arabie, qui se contenteront de condamnations morales, s’uniront en un immense mouvement de haine anti-française allant du Sénégal à l’Indonésie avec la Chine prête à offrir son « lend and lease ». Les pays européens autres, sous l’égide de la Suède et du comité Nobel, chasseront la France de l’UE pour son geste anti-humain (en fait pour éviter les représailles à venir) en un immense mouvement de bien-pensance. Les pays anglo-saxons que Macron cherchait à séduire se déclareront finalement neutres une fois que Trump sera de nouveau en selle, comme pour lui dire « Ce que vous entreprenez est très beau, très louable mais débrouillez-vous ». Au même moment la pédophilie sera une orientation sexuelle décriminalisée et devenue recommandable à Paris : les grands plateaux de discussion expliqueront au monde entier que sans elle la démocratie athénienne et la philosophie grecque n’eussent point vu le jour.
Le monde arabo-musulman gagnera assez vite cette guerre qui finira par une invasion que ses auteurs voudront aussi importante et mémorable en son genre que celle de 1453 sur Constantinople. Ce sera une des boucheries les plus mémorables du 21ème siècle, à ceci près que les égorgés de 1453 étaient perdus dans une discussion sur le sexe des anges alors que là ils seront perdus dans une discussion sur le sexe pour les enfants : pas de pitié, pas de quartier. La France se convertira en trois jours à l’Islam, plus exactement à la forme d’Islamo-marxisme la plus radicale et la plus violente qui fut jamais, et Dieu sait s’il y en eut. Une forme d’Islam qui voudra venger Qaddhafi en répliquant son modèle social ultra-généreux pour l’ami et exterminateur pour tout adversaire. Cette forme d’Islam, outre des Arabes ayant su se mettre du bon côté au bon moment comprendra plus remarquablement encore des nuées de petits profs gauchistes teigneux et frustrés passés tour à tour par le stalinisme, le maoïsme, le garaudisme, l’indigénisme … qui compteront prendre une revanche contre tant de trahisons et voudront réaliser tous les modèles de grand soir vendus par les tourneurs de veste. Paris, dont le gros sera un tas de ruines encore fumantes, portera le nom d’Aqsa el Fariza ; Marseille de Mers-el-Leila ; la France portera le nom d’el Firanjia ou Frangie et ses habitants les Frangiens on frangins tout simplement. Tous apprendront à la vue des décapitations que Robespierre était islamiste et que son être suprême était Allah, dieu de pure raison exigeant la pure raideur. L’Italie aura eu entre temps droit au même traitement, de même que l’Espagne redevenue andalouse.
Le reste de l’UE, en fait réduit à surtout l’Allemagne, fera une paix séparée avec le califat de Frangie et en conformant une grande partie de son droit à celui de la Shariah ainsi qu’en réservant de vastes enclaves à sa population turque.