Ukraine : vers une deuxième Syrie au cœur de l’Europe ?

Par Alexandre Keller

Analyste passé par les rédactions de RT France et de Sputnik pour contrer le narratif officiel, Alexandre Keller est un contributeur de Strategika. Il anime aussi le canal Telegram : t.me/kompromatmedia

Abonnez-vous au canal Telegram Strategika pour ne rien rater de notre actualité

Faites un don pour soutenir l’analyse stratégique indépendante

A mesure que l’histoire s’écrit, déjà, l’intervention russe en Ukraine jette une lumière nouvelle sur la guerre de l’Occident contre la Syrie. Les grandes puissances s’y sont livrées à une répétition générale, à l’instar de la guerre civile espagnole des années 1930.

Et Poutine en a tiré les leçons : ne plus laisser de temps à Washington d’installer le chaos, mettre un coup d’arrêt à son expansionnisme. Mais le risque de voir s’installer un conflit gelé en Ukraine est grand.

++++++

Les jalons du chaos sont déjà posés. A Kiev, les milices ont distribué des armes à la population, faisant déjà de nombreux morts entre combattants improvisés faute d’identification fiable.

Des checkpoints et des barricades ont été dressés le 24 février, des unités de défense aérienne plantées dans des quartiers résidentiels. Des tirs nourris ont été échangés dans le quartier du massif de Minsk à Kiev. Plusieurs explosions ont été entendues dans la capitale, suivies d’échanges de coups de feu et de déflagrations.

Dans le conflit syrien, la Russie, d’une part, et, d’autre part, Washington et sa coalition d’Etats vassaux, se sont frôlés. Le voile des acteurs occidentaux par proxys (intermédiaires) a souvent menacé de se déchirer.

L’intervention russe de 2015 en Syrie avait mis à nu les Etats-Unis, cachés derrière, entre autres, les Forces démocratiques syriennes ou la myriade de groupes terroristes dits «islamistes» marionnettes, tels que Fatah al-Cham (Front al-Nosra). Mais la Russie et les Occidentaux s’étaient concertés pour éviter la confrontation directe, comme les grandes puissances en 1936. L’affrontement n’a été évité que grâce à la coordination fragile entre Trump et Poutine, comme lors des frappes américaines d’avril 2018.

En Ukraine, la situation est comparable, mais encore plus explosive : le théâtre de guerre est au cœur de l’Europe, à la charnière géostratégique de la péninsule européenne.

L’OTAN et ses vassaux, ultime écran entre Moscou et Washington

Pour l’heure, l’Occident, sidéré par l’intervention russe, se contente de gesticulations.

Joe Biden a exclu que l’armée américaine se batte directement sur le sol ukrainien. De fait, cela signifierait une déclaration de guerre, selon les critères westphaliens, avec la Russie. Biden, comme Macron, sait aussi que Moscou a rétabli l’équilibre stratégique et dispose d’armes en avance technologique : missiles hypersoniques Kinjal et Avangard,  torpilles-drones Poseidon à cavitation, guerre électronique…

Washington restera donc très probablement en seconde ligne, tirant les ficelles de l’arrière, alors que des signaux plus inquiétants indiquent qu’une confrontation directe avec l’OTAN est de l’ordre du possible.

Un grand convoi d’«aide létale» de l’OTAN a ainsi traversé la frontière avec l’Ukraine via la Pologne le 26 février. Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a partagé une photo de la colonne de poids lourds sur les réseaux.

Si un tel convoi était touché par l’aviation russe, les conséquences seraient considérables. La force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF) de l’OTAN a été activée. «Nous avons plus de 100 jets en alerte maximale. Et plus de 120 navires du Grand Nord à la Méditerranée », a précisé le secrétaire général de l’Organisation, Jens Stoltenberg.

Aussi, l’Alliance atlantique et son pion, Kiev, apparaissent comme l’ultime proxy permettant de continuer à faire la guerre à la Russie sans la déclarer. Mais cette fois-ci, le voile est encore plus mince qu’en Syrie.

Après une répétition générale syrienne et dans le Donbass qui rappellent la guerre d’Espagne, les vassaux de Washington sont maintenant en première ligne, juste derrière Kiev, qui menace de s’effondrer. Ils contribuent à la contre-offensive de l’Empire états-unien en mobilisant des ressources et en dépêchant des renforts à la périphérie du conflit. La France de Macron, docile, a ainsi annoncé un renforcement de sa présence en Roumanie et en Estonie…

Prévenir les opérations sous faux drapeau

Dans cette opération militaire de protection des Républiques du Donbass, la stratégie russe consiste donc à frapper directement le régime de Kiev à la tête, pour sécuriser le Donbass.

Il s’agit aussi, pour Moscou, d’éviter qu’une situation comparable à celle des quartiers de Damas sous contrôle des groupes terroristes ne s’installe à Kiev. Avec son lot d’opérations sous faux drapeau et de mises en scène. Comme les attaques au gaz de la Ghouta de 2013 et de Douma en 2018.

Selon Moscou, des membres de gangs armés et des néonazis, intégrés à l’armée régulière dès 2014, déploient des armes lourdes, y compris des systèmes de lance-roquettes multiples, en plein centre des grandes villes, dont Kiev et Kharkov.

Toujours selon la Russie, le régime de Kiev a l’intention de provoquer des tirs de représailles des systèmes d’attaque russes sur les zones résidentielles.

«Au fond, ils agissent de la même manière que les terroristes du monde entier, se cachant derrière la population dans l’espoir de blâmer plus tard la Russie pour les pertes civiles étrangères, notamment américaines», a affirmé Vladimir Poutine.

Ensuite, la machine médiatique occidentale se chargerait du storytelling, comme en Syrie. Une image d’une civile victime d’une explosion de gaz, datant de 2018, a ainsi déjà réutilisée par les médias pour illustrer l’«invasion russe».

C’est sans doute aussi pour cette raison que l’armée russe a sécurisé au plus vite la zone de Tchernobyl, afin de couper court à toute tentative de mise en scène. La Défense russe a été si rapide que les médias mainstream ont à peine eu le temps de commencer leur travail de narration.

Eviter l’enkystement du conflit gelé ukrainien

La Russie semble donc avoir tiré les leçons de la répétition générale en Syrie. Moscou n’a pas voulu laisser Washington finir d’installer un nouveau «conflit gelé», cette fois-ci dans le voisinage immédiat de la Fédération de Russie. Un tel scénario aurait mis Moscou à quatre minutes de portée des missiles de l’OTAN. Un révolver sur la tempe.

La crise ukrainienne dure depuis 2014. Les Etats-Unis et leurs vassaux ont consciencieusement saboté les accords de Minsk dont les dispositions ouvraient pourtant la voie à la résolution de la guerre civile ukrainienne.

Depuis l’Irak, l’Occident privilégie ces conflits gelés pour déstabiliser durablement des régions entières, à défaut de les contrôler. C’est le cas de la Libye et de la Syrie. En perte de vitesse, l’Empire américain n’a plus les moyens d’une pax americana et opte pour une stratégie du chaos, afin de maintenir son leadership.

Avec le déclenchement de cette opération «spéciale» militaire, la Russie a décidé de prendre l’initiative. Le pari est risqué, Moscou risquant d’apparaître comme le primo-agresseur, alors que l’OTAN s’étend agressivement à l’est depuis 15 ans. Et que Kiev se livre à un quasi-nettoyage ethnique dans le Donbass depuis huit ans.

La Russie, d’un coup d’un seul, s’est dégagée de l’impasse d’une solution diplomatique constamment sabotée par les Occidentaux, tandis que, militairement, l’OTAN continuait d’avancer méthodiquement ses pions.

Poutine, avec sa réputation de joueur d’échecs, n’aime pas les fourchettes.

Cela valait bien le sacrifice d’une tour ou d’un fou.

Alexandre Keller, pour Strategika

12 pensées sur “Ukraine : vers une deuxième Syrie au cœur de l’Europe ?

  • 8 mars 2022 à 11 h 16 min
    Permalink

    Bonnal est une disciple du franc-maçon, ésotériste-kabbaliste René Guénon. Ils s’appuient constamment sur des citations ancienne pour faire croire que l’histoire est déjà écrite. La destruction est sa récompense comme Jovanovic (autre kabbaliste avec ses anges).

    Répondre
  • 8 mars 2022 à 11 h 07 min
    Permalink

    Les progrès défensifs russes en guerre électroniques et offensif avec les missiles ont changés la nature de la guerre moderne. Les russes ont une supériorité qui n’a pas été comprise par l’occident qui croit encore a sa propagande. Si l’occident soutient des proxy pour un enlisement en Ukraine la Russie frappera les pays qui les soutiennent. L’alternative de l’occident est simple. Discuter d’une nouvelle architecture de sécurité, retirer ses forces loin des frontières russes ou être détruite par les contres-sanctions, ou la guerre.

    Pour l’instant au sol, les Russe n’ont engagé que des troupes d’extrêmes orient les moins bien équipée car les moins susceptible d’être engagée sur leur lieux de garnison. L’opération russe en Ukraine est un brillant succès opératif et stratégique. L’armée ukrainienne de 150 milles hommes entrainée et équipée par l’OTAN depuis 8 ans n’est plus un tout cohérent: plus d’aviation, plus de marine, stock de carburants et de munitions détruits, 3 chaudrons (Kessel pour les nazis) sont clos. Mariupol, Kharkow et les 12 à 15 brigades du Donbass. Deux autres sont en cours de formation à Odessa et Kiev. Toute force qui tentera de les aider sérieusement sera détruite dans la profondeur. La Russie est prête a faire face à toutes les escalades de la part de l’OTAN.

    Dans moins de deux ans l’Occident sera ravagé par une dépression économique sans précédent. Dans les années 30 la moitié de la population travaillaient dans l’agriculture. Les chaînes d’approvisionnement ébranlée par la folle gestion de la crise COVID s’effondreront sous les coups conjugués de l’augmentation des prix des matières premières et des contres-sanctions.

    Cette période passera dans l’histoire comme la grande chute de l’occident (à l’instar du grand schisme de la papauté de 1056).

    Répondre
  • 4 mars 2022 à 22 h 32 min
    Permalink

    Peu d’experts seraient en mesure de nous dire comment cela se terminera. Nous sommes sans doute à l’aube d’une nouvelle ère qui prélude de façon inquiétante peut-être une troisième guerre mondiale dont le rôle central reviendrait aux néo-conservateurs américains et dont le seule crédo relève d’une rhétorique de guerre quasi permanente. L »Europe quant à elle joue parfaitement le rôle subalterne du parfait laquais.

    Répondre
  • 28 février 2022 à 2 h 10 min
    Permalink

    Il va perdre selon toi, il a toujours gagné depuis qu’on a commencé à lui prédire les défaites.

    Répondre
    • 28 février 2022 à 12 h 07 min
      Permalink

      J’ai lu votre plaidoyer et je vous comprend. Je bien d’un pays frontalier à un monstre qu’est la Chine, le Vietnam Il va de soit que l’action russe a été concerté avec la Chine. Nul doute que cette dernière envahira Taiwan d’ici peu. L’inertie militaire des occidentaux vis a vis de l’Ukraine ne masque pas moins la concentration des efforts en Asie Pacifique. On sait que la retrocession de l’ile de Formose fait partie de l’ADN du PC chinois. Les occidentaux malgré cela ne laisseront pas faire. Pour moi L’Ukraine n’est qu’une manoeuvre (nécessaire) de diversion. Quand le sage pointera Taiwan l’imbécile regardera l’Ukraine. Le sentiment patriotique certes peu freiner l’avancée russe. Pour avoir été en guerre avec la chine a plusieurs reprise, je peux témoigner. Pour autant tous ces scenarios de résistances, sanctions y compris, ont été anticipé. Voyez comment nos milices en France ont repoussé les Gilets Jaunes. Il en sera de meme pour les ukrainiens. L’ENJEU, C’EST LA DÉFAITE DES MONDIALISTES ET LEUR COMPARUTION DEVANT UN TRIBUNAL INTERNATIONAL NOK CORROMPU. Or on voit bien que toutes nos institutions en France comme en Europe sont vérolées. Vous semblez oublier les deux années de dystopie durant lesquelles ces nazis nous on vendu leur euthanasie de luxe. Coca en terrasse, resto, ciné, théâtre: jamais on n’aura accompagné les gens aussi bien dans la mort! Ok vous vend du Mc do a tour de bras quand de l’autre on vous envoyé a l’abattoire. Alors je vais vous dire, je préfère une vraie guerre plutot que la ruse des faibles. Il n’est pas normal de devoir se soigner apres deux ans de bombardement et de propagande anti vax sans relache, alors que les malades se sont eux! Et je ne connais pas meilleur anti depresseur qu’un bon fusil qui permettra de loger une balle dans la tête de ces salopards. Encore une fois je le répète, L’ENJEU, C’EST LA FIN DU MONDIALISME ET SA COMPARUTION DEVANT UN TRIBUNAL INTERNATIONAL. Si les russes n’étaient pas allés jusqu’a Berlin, adieu Nuremberg. Pour finir, quand vous dites qu’on va perdre, je répondrai mieux vaut marche ou creve qu’ensemble ou rien. En effet 40 ans qu’on est ensemble, et toujours rien. 40 ans qu’on branle nos bonnes femmes et on intoxique nos bons hommes au feminisme. Résultat, des larves a qui il ne reste en occident plus que la ruse des faibles. 40 ans que le système s’evertue à arracher les enfants de leur famille, ainsi que les femmes a leur mari sous couvert de liberté et d’indépendance. Un type s’énerve et tape contre un mur qu’appelle SOS femme battue. Ne vous étonnez plus, 40 ans qu’on a deja tout perdu, la garde des enfants en prime. On oublie trop souvent que les routes qui conduisent en enfer sont pavees de bonnes intentions. Les dindons de la farce malheureusement pour elles auront été les femmes. Pas celles flanquées d’un gilet jaune qui apportaient la soupe a leur mari sur les rond points. Elles, c’étaient des vraies femmes. Je parle des autres. Celles qui ne sont plus un sexe mais un consommateur comme les autres! Produit d’une société aseptisée et dévirilisée. Ces femmes là, on les a vu en premier lieu se ruer sur la picouse. Ça n’était pas par crainte d’un virus qui n’existe pas. Mais pour signifier leur adhésion pleine et entière au mondialisme, au transgendisme, au féminisme, a toute ces valeurs de degenerescence qui, comme la consommation à outrance, constitue leur unique raison d’exister, d’exprimer leur « indépendance », leur « liberté ». Une liberté factice en realité dévouée à un systeme qui n’attendait que ça pour convaincre ces dames de franchir le rubicon: L’acte politique suprême, le vaccin. Voilà pourquoi nous avons déjà tout perdu. On ne fait que s’actualiser entre individus. Ob dit que la guerre a du bon. Seul l’avenir nous le dira. Quelque part, la paix n’est-elle point une forme de guerre? Je veux dire, une guerre contre la guerre. Par conséquent a quoi bon vouloir la paix si le prix a payer est la guerre? Preuve que la paix n’existe pas. En effet la paix est pour les braves. Pour les autres, mieux vaut profiter de la guerre car la paix sera terrible! Or, Depuis 70 ans, elle a été terrible…

      Répondre
  • Ping :Chers lecteurs, un texte de Tetyana contre l’invasion russe de l’Ukraine : « L’Ukraine vit, L’Ukraine se bat ! ». NDLR : si les Européens avaient laissé rentrer l’Ukraine dans l’Europe (et pas seulement sa population de travailleurs

  • 27 février 2022 à 0 h 06 min
    Permalink

    Je reste perplexe face à l’argument des missiles à 4 minutes de Moscou : la Lettonie est membre de l’OTAN et est au moins aussi proche de Moscou que ne l’est l’Ukraine (si on prend leurs frontières les plus proches de la Russie).

    Répondre
    • 3 mars 2022 à 11 h 24 min
      Permalink

      Quand les « pays » baltes ont été armés par l’OTAN, aka la milice du cartel bancaire, la Russie n’était pas en situation de défendre, ni militairement, ni économiquement.
      Par ailleurs si les russophones sont discriminés dans ces pays, on notera au passage que le racisme envers les russes est politiquement correct même encouragé, l’OTAN n’a pas mis à la tête du gouvernement littéralement un guignol et armé des groupes extrèmistes nazis, l’animosité entre population semble aussi moindres.

      Les experts russes ont nécessairement considéré l’option de la prise en otage des civils par des intérêts particuliers. La base des guerres perpétuelles de l’OTAN qui rapportent des milliers de millards. Leur approches pour limiter les dégats semble être l’isolement des villes qu’ils ciblent.

      Si elle n’a pas le choix la Russie fera ce que fait l’OTAN avec le sourire en première intention, c’est à dire écraser les villes cibles qui résistent. La Logique serait que Moscou, sécurise son acces à la mer noire, zone en plus la plus russe et les zones frontalières. Il y aura une frontière peu perméable à l’image de ce qui existe entre Israel et la Palestine.

      La Russie ne laissera pas l’UKraine hors ses murs se réarmer, pas de tanks, d’aviation d’aucune formes, missiles, etc. Par contre le lobby militaro-industriel s’est créer un marché pour les armes lègères; fusils, mines, certains missiles. Comment certains l’annoncent, la zone que les Ukrainiens non russes, idiots utiles de grandes puisssances comme de groupes armés nazi abjectes, va devenir une zone de chaos. Un chaos qui débordera surtout vers l’Ouest et qui sera tout à fait compatible avec une intégration à l’OTAN.

      Il me semble important de noter pendant que certains sont troublés par la charge émotionnelle forte des évènements que la Russie a mis les gants pour protéger les populations russophones tant qu’elle l’a pu. Des soldats ont du coup été sacrifiés. Leur plans si certaines sources sont exates semblent courrir sur +/- 3 semaines.
      Cependant, il ne faut se voiler la face sur la démonstration militaire que vient de faire aux états majors de l’OTAN. Les infrastructures militaires critique du pays ont été anéanti dès le début du conflit.

      La Russie, La Chine non plus d’ailleurs, n’a aucune raison de mettre des gants et de déployer des troupes au sol si il s’agit de neutraliser les infra militaires de certains pays ou des bases de l’OTAN encerclant l’Eurasie. Les états majors l’ont compris d’ou les mesures assez insensées qui vont avoir un impact violent sur ce qui reste de semblant démocratique en Europe.

      Clairement, hors population Ukrainienne sacrifiée par l’OTAN, à l’Ouest ça pue pour le peuple. Notre dépendance aux importations est maximale. Ca va faire mal.
      Le grand Reset je pense que c’est du jazz visant à donner les apparences d’un projet acceptable ou au moins rationnel à la classe moyenne, csp et csp+, voire la classe intermédiaire.
      Ce qui se passe c’est que le cartel des hommes qui ont été les hommes les plus riches du monde, veulent minimiser des poids morts et cibles militaires potentiels (les civils, les vieux, etc.). Ils veulent militariser la population pour au plus tôt reprendre le grand jeu contre la Chine et la Russie. De suite, la population doit passer d’une indépendance d’esprit factice au prix de moyen couteux et complexes à la soumission et un patriotisme revenchard.

      Je ne vois pas comment résister sans partir. La remise en ordre de marche et la militarisation prendra du temps. +/- une génération, a 2030 comme annoncé, il ne restera rien de l’ancien monde mais je ne crois pas que l’industrie, l’armée, etc sera prêt.

      On va voir une baisse de la corruption et des pratiques managériales aussi coûteuse qu’idiotes. Il va être nécessaire de mettre hors jeu tout un tas de parasites qui jouissent des apparences de l’appartenance à la classe dirigeantes. Le système sera brutal, à la surprise totale des personnes intéréssées se pensant intouchables.

      Il y aura des guerres aussi silencieuses qu’horribles, certaines zones vont perdre des chaines d’approvisionnement critiques aux maintien des densités de population modernes…

      Nous sommes gourvernés de très très longue date par des lignés d’individus, psychotiques, dégérés et consanguins, mais diablement capables et determinés. Bon courage aux hommes de bonnes volonté.

      Répondre
    • 4 mars 2022 à 22 h 25 min
      Permalink

      peut être au fonds qu’il s’agisse selon moi d’un encerclement qui obligerait la Russie à un cantonnement
      insupportable. A ce jeu , les USA ne trouverait rien à redire face à des missiles plantés à Cuba.

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *