Sécession des élites (Lasch) et démission citoyenne (Debord)

Tout le monde semble ignorer que comme l’a indiqué La Boétie en tyrannie il faut être deux : le bourreau et la masse victime, ou pour mieux dire l’acteur et le public. Si Lasch a bien développé le premier thème dans un texte célèbre, il me semble que c’est Debord dans les Commentaires qui a le mieux décrit le thème des responsabilités (ou irresponsabilités) du public. A la même époque dans sa Guerre de Troie Baudrillard avait parlé « d’hébétude collective » et avant lui Tocqueville évoqua ce public (sic) à qui on avait ôté « le trouble de penser. »  

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Déclin américain et extension du domaine de la matrice

Bill Clinton s’émeut d’une défaite de la globalisation. Il devrait préciser de la globalisation sauce
américaine. Il est vrai que par sa bêtise et ses mauvaises manières, Donald Trump est en train
d’achever de casser la domination américaine. On arrive vraiment à cet Après l’Empire qu’annonçait
Todd… après tant d’autres. Deux questions émergent : Trump sabote-t-il exprès l’empire et le dollar ?
Et qu’aura-t-on après ?

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Dostoïevski et la rage russophobe des européens

Déjà une fois le sort nous avait sauvés d’une façon analogue, à l’époque où nous voulûmes libérer l’Europe du joug de Napoléon : il nous donna la Prusse et l’Autriche comme alliées. Si nous avions vaincu seuls, l’Europe, à peine revenue à elle après la chute de Napoléon, se serait jetée sur nous.

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L’Europe désire à nouveau être corrigée

La vieille dame transie européenne rêve donc d’écraser comme en 1941 l’Amérique et la Russie et se
suicide une nouvelle fois (voyez encore le livre de Laurent Guyénot sur la malédiction papale) pour
comprendre) en se pendant au premier joueur de bite venu, le nommé Zelenski.

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Trump et la globalisation du narcissisme politique – Nicolas Bonnal

Tout le monde lucide peut observer donc la dégradation psychique de nos dirigeants : mais
l’altération est générale, concerne tout le monde, y compris nous les narrateurs rebelles, et elle
accompagne la révolution de la communication technologique qui dégrade notre accès à la
connaissance (plus personne ne lit, tout le monde perd son temps sur X et You Tube conçus pour ça
aussi sans doute), exaspère nos différents et amplifie nos troubles psychiatriques et notre caractère
(je plaide coupable bien entendu).
L’excellent site suisse Watson a traduit une interview brève et intense d’un psychiatre allemand qui
parle de tout cela en quelques lignes. Je reprendrai sans trop commenter (à chacun de de faire son
idée et aussi son autocritique)

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Guillaume Faye et le grand condominium planétaire – Nicolas Bonnal

« Il leur manque ce que Ludwig Klages appelait une âme. Dans le célèbre débat qui l’avait opposé à
Jürgen Habermas et aux philosophes de l’école de Francfort, le sociologue allemand Arnold Gehlen
avait déjà attiré l’attention de ses lecteurs sur cette transformation de la civilisation en système :
alors que la société libérale se persuade qu’elle a Construit un monde de prospérité, de libération et

de progrès, la réalité sociale laisse apparaitre un environnement inorganique, c’est-à-dire mort, sans
vie intérieure, plus proche de la machinerie que de l’organisme en croissance. »
Baudrillard a parlé d’hystérésie pour définir notre société. On est déjà morts mais on ne le sait pas
trop, les machines à distraire et à détruire nous masquant notre état.

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Air conditionné et fin du monde – Nicolas Bonnal

Force est de remarquer que si nous avons dépassé depuis longtemps le déclin de l’occident (comme
dit un ami, prof d’informatique dans une fac euro-américaine, l’occident a touché le fond, mais il
continue de creuser – voyez les dettes), l’orient a depuis un certain temps déjà cessé de nous
intéresser spirituellement, de nous faire rêver spirituellement.

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Simon Epstein, la Gauche, et la collaboration – Nicolas Bonnal

Un livre important a été bienveillamment passé sous silence il y a quelques années ; il s’agit de l’ouvrage de Simon Epstein sur le Paradoxe français pendant l’Occupation. Ce paradoxe tient en une phrase : loin d’avoir été l’apanage de l’extrême-droite confondue avec le nationalisme, la collaboration a surtout été l’apanage d’une certaine gauche et d’une non moins certaine extrême gauche bien antiraciste.

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