Graham Platner… – Nicolas Bonnal
Graham Platner
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Lire la suitePar Nicolas Bonnal Abonnez-vous au canal Telegram Strategika pour ne rien rater de notre actualité Pour nous soutenir commandez les livres Strategika
Lire la suiteDéjà une fois le sort nous avait sauvés d’une façon analogue, à l’époque où nous voulûmes libérer l’Europe du joug de Napoléon : il nous donna la Prusse et l’Autriche comme alliées. Si nous avions vaincu seuls, l’Europe, à peine revenue à elle après la chute de Napoléon, se serait jetée sur nous.
Lire la suiteLa vieille dame transie européenne rêve donc d’écraser comme en 1941 l’Amérique et la Russie et se
suicide une nouvelle fois (voyez encore le livre de Laurent Guyénot sur la malédiction papale) pour
comprendre) en se pendant au premier joueur de bite venu, le nommé Zelenski.
Tout le monde lucide peut observer donc la dégradation psychique de nos dirigeants : mais
l’altération est générale, concerne tout le monde, y compris nous les narrateurs rebelles, et elle
accompagne la révolution de la communication technologique qui dégrade notre accès à la
connaissance (plus personne ne lit, tout le monde perd son temps sur X et You Tube conçus pour ça
aussi sans doute), exaspère nos différents et amplifie nos troubles psychiatriques et notre caractère
(je plaide coupable bien entendu).
L’excellent site suisse Watson a traduit une interview brève et intense d’un psychiatre allemand qui
parle de tout cela en quelques lignes. Je reprendrai sans trop commenter (à chacun de de faire son
idée et aussi son autocritique)
« Il leur manque ce que Ludwig Klages appelait une âme. Dans le célèbre débat qui l’avait opposé à
Jürgen Habermas et aux philosophes de l’école de Francfort, le sociologue allemand Arnold Gehlen
avait déjà attiré l’attention de ses lecteurs sur cette transformation de la civilisation en système :
alors que la société libérale se persuade qu’elle a Construit un monde de prospérité, de libération et
de progrès, la réalité sociale laisse apparaitre un environnement inorganique, c’est-à-dire mort, sans
vie intérieure, plus proche de la machinerie que de l’organisme en croissance. »
Baudrillard a parlé d’hystérésie pour définir notre société. On est déjà morts mais on ne le sait pas
trop, les machines à distraire et à détruire nous masquant notre état.
Force est de remarquer que si nous avons dépassé depuis longtemps le déclin de l’occident (comme
dit un ami, prof d’informatique dans une fac euro-américaine, l’occident a touché le fond, mais il
continue de creuser – voyez les dettes), l’orient a depuis un certain temps déjà cessé de nous
intéresser spirituellement, de nous faire rêver spirituellement.
Un livre important a été bienveillamment passé sous silence il y a quelques années ; il s’agit de l’ouvrage de Simon Epstein sur le Paradoxe français pendant l’Occupation. Ce paradoxe tient en une phrase : loin d’avoir été l’apanage de l’extrême-droite confondue avec le nationalisme, la collaboration a surtout été l’apanage d’une certaine gauche et d’une non moins certaine extrême gauche bien antiraciste.
Lire la suiteLe cinéma de Guitry est bien sûr de droite, mais il fait presque trop bourgeois, à l’inverse de son tricheur si moderne (parce que justement pas bourgeois ; les bourgeois sont partis, les tricheurs sont restés). , mais le vrai Guitry n’est pas là. Il est dans cette folie un peu noire, un peu pointue, bien acérée et nihiliste, qui fouille tout et dénonce tout. Dans ce regard sur soi un peu glacé et qui attend la mort.
Lire la suiteDouglas Sirk est l’auteur des plus grands mélos de l’histoire du cinéma. Né en Allemagne de parents danois, il quitte son pays, mais en 1937 seulement. Il tournera des films de toutes sortes, assez oubliés. Curieusement sa carrière, comme celle d’autres cinéastes, ne stupéfie vraiment l’amateur de grand cinéma que durant quelques années. Il s’agit de cinq à six ans, pendant les merveilleuses années Eisenhower qui sont pour moi comme un dernier rayon de soleil cinéphilique ; il s’agit donc de mélos traitant de sujets domestiques et assez féminins, avec entre autres deux acteurs fétiches, Jane Wyman, deuxième femme de Reagan, et Rock Hudson, alors au sommet de sa virile beauté et de sa fragilité cachée. Après, Sirk ne fera plus rien ou presque ; comme Hudson, Ford ou Walsh. Comme Hitchcock ou comme Hawks vieillissant. La fin d’Eisenhower, c’est la fin du cinéma doré américain.
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