Sommet international pour la liberté religieuse à Washington : une manipulation géopolitique contre le christianisme orthodoxe

Par Matthew Heimbach correspondant à Washington – traduction Raphaëlle Auclert pour Strategika

Matthew Heimbach est historien et enseignant américain de confession orthodoxe.

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On sent que l’atmosphère s’électrise. L’opinion publique mondiale a les yeux rivés sur le front de l’Est, dans l’attente fébrile d’une percée décisive. Les chancelleries s’agitent et le ballet des soutiens à Kiev s’accélère. Pour s’en convaincre, penchons-nous un instant sur l’agenda international. Outre-atlantique, du 31 janvier au 4 février s’est tenue à Washington une « semaine ukrainienne » qui a rassemblé divers intervenants : soldats ukrainiens blessés et membres de la diaspora ukrainienne, alors même que des officiels américains avaient annoncé le 31 janvier une enveloppe de 2 milliards d’aide à l’Ukraine incluant pour la première fois des missiles de longue portée.

A Kiev s’est ouvert le vendredi 3 février un sommet UE-Ukraine pour « permettre à l’Europe de croire en la victoire ukrainienne », ainsi que l’a déclaré le premier ministre de Zelensky Denys Chmygal. Il intervient quelques jours après que les Européens ont accepté de livrer à l’armée ukrainienne une centaine de chars lourds extraits de leur arsenal. En outre, ces derniers jours ont été marqués par la visite surprise du président ukrainien à Londres, Paris et Bruxelles pour appuyer cette demande.

Dans ce contexte, la tenue les 31 janvier et 1er février du premier Sommet international pour la liberté religieuse (International Religious Freedom Summit), orchestré par la crème de l’establishment américain et accueillant l’Ukraine en invité d’honneur, ne doit rien au hasard. Et force est de constater que ces débats religieux ne sont que la continuation de la politique étrangère américaine par d’autres moyens. Reportage en immersion par Matthew Heimbach, jeune historien et enseignant américain de confession orthodoxe.

Le sommet international 2023 pour la liberté religieuse s’est ouvert à Washington

Les premiers jours du Sommet international sur la liberté religieuse ont clairement indiqué que le but de ce sommet n’était autre que la poursuite des politiques belliqueuses de Washington et de sa propagande d’État. Pour preuve, des Ukrainiens liés au gouvernement de Kiev devaient « [participer] à des événements majeurs tels que le Sommet international sur la liberté religieuse et le petit-déjeuner de prière ukrainienne à Washington ».[1] Les autorités ukrainiennes ont bénéficié d’un traitement VIP par les organisateurs de la conférence et des législateurs de premier plan. Le procureur général ukrainien Andriy Kostin était à Washington pour rencontrer le secrétaire d’État Antony Blinken et le procureur général Merrick Garland alors que l’Ukraine avait « renouvelé ses efforts pour obtenir des avions de chasse modernes ».[2]  Karen Donfried, la plus haute responsable du département d’État pour l’Europe, est actuellement en visite en Ukraine « pour souligner le soutien indéfectible et durable des États-Unis à l’Ukraine ».[3]

Le secrétaire d’État Antony Blinken a soutenu la liberté religieuse, déclarant dans sa présentation au sommet que «  les gens de foi – comme tout le monde – méritaient de vivre à l’abri de la peur et de la répression… Le Département d’État et l’ensemble du gouvernement des États-Unis continueront à défendre fermement le droit de chaque personne de pratiquer son culte comme elle l’entend. » [4]Alors que les habitants de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk ont fait l’objet de persécutions et de tortures par des forces soutenues par les États-Unis pendant près de neuf ans, Blinken ne s’est jamais exprimé en leur faveur ni celle de leur liberté de culte. Blinken est allé jusqu’à comparer la junte de Kiev au Christ, déclarant lors d’une visite dans une église catholique ukrainienne à Washington D.C. que « ce que vivait l’Ukraine »[5] était comparable à la crucifixion de Jésus-Christ. Bien que les fonctionnaires de Kiev ne se soucient guère du Christ, cette déclaration est très révélatrice de la façon dont les politiciens américains voient la crise en Ukraine. Si l’Ukraine est le Christ à leurs yeux, a contrario cela apparente à une force maléfique non seulement les soldats russes et membres des milices de la République populaire, mais aussi toute la population  russophone d’Ukraine, et cela justifie le soutien des États-Unis à la persécution religieuse de l’Église orthodoxe russe.

Partant, rien d’étonnant à ce que Rashad Hussain, l’ambassadeur pour la liberté religieuse, soit allé jusqu’à affirmer l’année dernière que « la Russie, suite à sa désignation comme pays « particulièrement préoccupant » pour la première fois l’année dernière, loin d’amoindrir le nombre de violations de la liberté religieuse, l’a doublé. » Alors que la Russie prône la tolérance religieuse parmi sa population multiethnique et défend la liberté religieuse, les forces américaines ont ouvertement soutenu le schisme parmi les croyants et les actions hostiles de l’État ukrainien contre les chrétiens orthodoxes russes, alléguant que « l’Église orthodoxe ukrainienne… cherche l’autonomie de son homologue russe ».[6]

Le schisme en Ukraine n’est pas une chose promue par le personnel ecclésiastique, mais plutôt par des politiciens qui cherchent à affaiblir l’Église orthodoxe dans son ensemble. Les États-Unis ont, dès le début, été profondément impliqués dans la promotion de ce schisme. « Le Département d’État et les politiciens des deux partis ont promu la nouvelle Eglise. Deux mois avant la création de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (OCU) en 2018, Filaret et Epifani avaient rencontré Joe Biden aux États-Unis, qui leur a déclaré sa gratitude pour leur travail. L’ambassadeur du département d’État pour la liberté religieuse Samuel Brownback, le secrétaire d’État Mike Pompeo et le représentant spécial pour l’Ukraine l’ambassadeur Kurt Volker ont eux aussi affiché leur soutien à ce projet ».[7] Il n’est pas exagéré de dire que l’Église orthodoxe d’Ukraine est une création américaine, et ce depuis le début (ndlr voir l’article https://www.lesalonbeige.fr/la-guerre-de-linformation-2/)

Alors que les forces ukrainiennes emprisonnent des membres du clergé et enquêtent sur des personnes pour promotion présumée d’une « idéologie hostile » auprès de leurs paroissiens pour avoir simplement reconnu l’histoire commune entre les peuples ukrainien et russe, le président Zelensky s’apprête à interdire toutes les églises orthodoxes russes en Ukraine. Un conférencier du sommet, Sam Brownback, qui a été ambassadeur des États-Unis pour la liberté religieuse internationale de 2018 à 2021, non seulement ne s’est pas prononcé contre ces violations de la liberté religieuse, mais il a déclaré que l’opération militaire spéciale « était motivée par la volonté de l’Ukraine de former sa propre Église orthodoxe… [et qu’] ils ont parfaitement le droit de le faire. Ils devraient avoir la possibilité de le faire. »[8]  Zelensky, dont l’Occident n’a de cesse de chanter les louanges, a récemment proposé de «  rendre impossible aux organisations religieuses affiliées à des centres d’influence de la Fédération de Russie d’opérer en Ukraine… et, si nécessaire, de prendre les mesures prévues par la loi »[9] pour réprimer les croyants orthodoxes russes.

Les États-Unis ont désormais élaboré une politique officielle de promotion mondiale des « droits humains des personnes LGBTQI+ ».[10]  Il n’est pas surprenant que les élites occidentales veuillent affaiblir l’Église orthodoxe afin de faciliter cette politique. Ces idées, considérées comme importantes pour la sécurité nationale, consistent notamment à obliger les nations à redéfinir la définition du mariage traditionnel, à soutenir le droit d’assassiner l’enfant à naître, à autoriser la mutilation physique et chimique des enfants au nom de l’idéologie transgenre et non seulement à tolérer mais à encourager divers comportements antisociaux. L’orthodoxie est un rempart contre les idéologies homosexuelle et transgenre et, par conséquent, les États-Unis et leur régime fantoche de Kiev s’efforcent de saper la foi et les valeurs chrétiennes.

Le président Joe Biden a récemment signé un décret pour faciliter la disponibilité des chirurgies transgenres pour les enfants et « interdire les thérapies de conversion »[11] dans toute l’Amérique. Ainsi, les chrétiens traditionnels ne pourront plus, sans contrevenir à la loi, prodiguer leurs conseils à ceux qui auraient des pulsions contre nature ou des problèmes psychologiques ni les dissuader de mutiler leur corps. En vertu de cette loi et d’autres lois et décrets similaires, les idéologies homosexuelle et transgenre sont promues auprès des enfants dans toutes les écoles et dans la société américaine, appuyées par une « nouvelle formation destinée aux écoles élaborée en concertation avec des experts et des chefs d’établissement »,[12]  pour s’assurer que les éducateurs endoctrinent correctement nos enfants. La politique étrangère américaine appelle à étendre ces idéologies à toutes les nations du globe.

Alors que la majorité du peuple ukrainien s’oppose à cet agenda homosexuel, le président Zelensky a manifesté son soutien à l’extension des politiques de Washington à son propre pays, déclarant que « dans le monde moderne, le niveau de démocratie se mesure, entre autres, à la politique mise en place par l’Etat visant à garantir l’égalité des droits pour tous les citoyens ».[13] Pour Zelensky et ses maîtres, imposer l’agenda homosexuel à la société ukrainienne et, à terme, à ses enfants, est une étape cruciale pour devenir une « société démocratique » qui défend les « valeurs occidentales » et ce, quelle que soit la volonté démocratique du peuple sur cette question. La promotion de cet axe de la politique étrangère américaine est la raison pour laquelle les responsables de Washington restent silencieux quant à la persécution des croyants russes, les autorités ukrainiennes travaillant activement à démanteler les croyances traditionnelles de l’Église orthodoxe en Ukraine. L’objectif est clairement d’intégrer l’Ukraine, et le reste du monde dans l’idéologie antichrétienne de la laïcité, de la démocratie libérale et de la perversion sexuelle.

Hélas, le Sommet international sur la liberté religieuse ne semble que renforcer le soutien aux persécutions de l’Église orthodoxe russe et de ses fidèles. Toutefois, dans un sommet parrainé par la société mère de Facebook Meta, par l’organisation américaine des athéistes ainsi que par des groupes pro-infanticides et pro-homosexuels comme le Centre d’action religieuse du judaïsme réformé, on ne s’étonnera pas que l’Eglise orthodoxe russe et son peuple soient non seulement ignorés mais méprisés. Pour autant, dans ce rejet, les croyants doivent trouver du réconfort dans les paroles de Jésus-Christ qui a dit dans Jean 15 :19 : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. » Être haï par les forces du mal ne peut être que flatteur et, en tant que chrétiens orthodoxes, nous devons simplement continuer à nous accrocher à notre foi et à faire avancer le Royaume de notre Seigneur en luttant pour ce qui est juste, sans nous soucier aucunement de l’avis des experts du sommet international sur la liberté religieuse.


[1] https://twitter.com/Feher_Junior/status/1619814161466421248

[2]https://thehill.com/policy/3837737-tanks-jets-and-justice-ukraines-top-prosecutor-tries-to-rally-us-on-legal-battle/

[3] https://www.state.gov/assistant-secretary-donfrieds-travel-to-ukraine/

[4] https://www.youtube.com/watch?v=5R_XCZUrCE4

[5]https://ukrarcheparchy.us/archeparchy-news/secretary-of-state-antony-blinken-met-with-the-ukrainian-community-of-washington?print=print

[6]https://premierchristian.news/en/news/article/us-state-department-backs-independence-for-ukrainian-orthodox-church

[7] https://www.theamericanconservative.com/zelensky-vs-the-ukrainian-orthodox-church/

[8]https://www.deseret.com/faith/2023/1/31/23579963/heres-who-is-saying-its-time-to-take-religious-freedom-movement-to-a-super-bowl-level

[9] https://www.nytimes.com/2022/12/02/world/europe/zelensky-ukraine-orthodox-church.html

[10]https://www.state.gov/advancing-the-human-rights-of-lesbian-gay-bisexual-transgender-queer-and-intersex-persons-around-the-world/

[11] https://www.texastribune.org/2022/06/15/joe-biden-texas-transgender-care/

[12]https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2022/03/31/fact-sheet-biden-harris-administration-advances-equality-and-visibility-for-transgender-americans/

[13] https://www.cnn.com/2022/08/03/europe/ukraine-zelensky-same-sex-partnerships-intl/index.html

7 pensées sur “Sommet international pour la liberté religieuse à Washington : une manipulation géopolitique contre le christianisme orthodoxe

  • 15 février 2023 à 11 h 30 min
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    Quel galimatias incendiaire dans les commentaires, à propos de la religion !
    Le propos de l’auteur n’était pas, à mon avis, apologétique, mais précisément son idée maitresse était de démontrer à quel point la politique se cachait sous des apparences religieuses…
    Tous les prétextes sont bons pour diviser les églises et surtout les ouailles du camp d’en face.
    Ce qui semble bien fonctionner au vu des critiques gratuitement balancées…
    Le catholicisme est la bête noire des W.A.S.P depuis des siècles à cause de son rejet de l’usure et de la spéculation qui dérangeait la société marchande et financière qui étend son pouvoir.
    Maintenant c’est au tour des Orthodoxes russes puisque leur pays s’oppose à la vision impérialiste américaine.
    Point n’est besoin de refaire l’histoire des religions, c’est de la géopolitique et ça se déroule sous nos yeux !

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  • 15 février 2023 à 8 h 26 min
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    C’est quoi le Christianisme ? Quelle est son Histoire ? Quelles en sont les origines ?
    Il y a entre toutes les orthodoxies de la Terre une somme de dogmes communs qui représentent la Religion naturelle primitive, un résidu des croyances qui ont subi des déviations locales, mais toujours avec le même but… et, pour y arriver, altérer les anciennes croyances dans une forme divine concrète.
    Mais, comme ces altérations sont différentes chez les différents peuples, ce sont justement elles qui sont les causes de luttes, de guerres, de persécutions ; le fonds primitif disparaît, on ne le discute pas, on ne le comprend plus. Si on le connaissait, on verrait que tous les peuples ont le même fonds commun de croyances… Les doctrines naissent les unes des autres, mais d’abord elles ne sont toutes qu’une seule doctrine.
    Nous qui venons à la fin des temps, nous avons sous les yeux la multitude innombrable de débris dont l’histoire est jonchée : débris de livres, débris de monuments, de traditions, de langues, de rites et d’institutions. Notre tâche est d’en comprendre la signification morale et d’en extraire la Science des Religions qui n’a pas été faite jusqu’ici.
    Et c’est cela qui remettra la paix dans le monde, car c’est autour du mot Religion que toutes les passions humaines se sont déchaînées. Les discussions, les luttes, les guerres ont, presque toutes, été provoquées par un mot dont, aujourd’hui, on ne comprend plus la signification.
    (…)
    Il manque à l’histoire des religions un grand chapitre : celui qui doit être consacré à l’origine réelle du Christianisme.
    Cette science n’existe pas. Les vraies origines chrétiennes sont inconnues, et les Eglises diverses qui se rallient à ce titre ne désirent pas qu’on les connaisse.
    L’histoire réelle du Christianisme n’a rien de commun avec le récit qui nous a été donné sous le nom de Nouveau Testament.
    Cela dit, on ne peut vraiment comprendre les circonstances dans lesquelles on a créé la légende de Jésus et forgé son histoire, si l’on n’a comme source que le Nouveau Testament.
    Il faut savoir, d’abord, que l’Ancien Testament, sur lequel le Nouveau s’appuie, était déjà un livre altéré, un livre destiné à cacher quelque chose. Si on ne sait pas qu’il y a déjà dans les anciennes Écritures quelque chose que l’on cache, on ne peut pas comprendre les nouveaux Évangiles, puisque c’est le même mensonge qui continue.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/lesoriginesethistoireduchristianisme.html

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    • 15 février 2023 à 14 h 23 min
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      Vous n’avez pas dû lire les évangiles, ni l’histoire du Saint Suaire.

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    • 15 février 2023 à 17 h 52 min
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      Réservez vos critiques sans fondements (secret caché ou mensonge ?) à propos des sociétés secrètes et des sectes qui pullulent.
      Il y a fort à faire avec la F.M et ses dérivés qui par ailleurs singent les religions que vous attaquez…

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    • 18 février 2023 à 18 h 15 min
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      « Les vraies origines chrétiennes sont inconnues »…
      – Ce point en effet n’est pas discuté. Ça continue d’être évité. Les manuscrits de la Mer Morte semblaient avoir donné d’importants indices concernant une secte bizarre … les Esséniens ? … mais ce sujet ne semble intéresser personne. Par contre l’absence d’existence historique de Jésus-Christ, dont rien ne montre qu’il ait été autre chose qu’une figure mythique, a fait l’objet de commentaires … eux aussi passés sous silence, comme si cette question n’avait plus d’intérêt.
      – L’Empire Séleucide, fondé par les Grecs – ou plus précisément les Macédoniens – après l’écrasement de l’Empire Perse par Alexandre le Grec, a été proche d’en finir avec l’identité hébraïque. Il y a eu alors la révolte des macchabées. Les Hébreux en ont appelé aux Romains pour se débarrasser des Grecs. Ils auraient fait n’importe quoi pour en finir avec les Grecs. À cette même époque, le royaume gréco-bactrien (au coin Nord-Est de l’ancien Empire Perse) s’est écroulé, dans sa lutte entre des philo-bouddhistes qui penchaient plutôt vers une invasion de l’Inde, et un général qui avait réussi à reconquérir la Sogdiane et qui voulait que ce royaume se focalise sur le monde iranien. Ce général est mort d’un parricide (écrasé sous un char), marquant le début de la fin (par guerre civile) de ce royaume. Cette histoire, doublée de l’influence délétère du bouddhisme sur les Grecs (qui avaient été charmés par le bouddhisme en tant que moyen de ramolissement des Indiens), a certainement été une puissante source d’inspiration pour les Hébreux. Je tiens pour sûr que l’origine de la religion chrétienne est là. Faut-il le rappeler ? Les « saintes écritures » ont été écrites en Grec. La destruction de leur civilisation était l’objectif principal. À cette époque, il y a 2.000 ans, l’araméen et le latin étaient les langues les plus parlées dans l’actuelle Palestine. Les Grecs étaient ciblés. Les textes de la Bible avaient été mûris pendant des dizaines d’années … par les Esséniens ? Les Romains, ces imbéciles, se sont dit que ça ne les concerne pas. À cette époque, Rome n’était plus, de toute façon, qu’une ville « diversifiée » où les Romains n’étaient plus qu’une petite minorité. La religion chrétienne a été perçue par les empereurs comme une alliée pour contrôler – plutôt que de se retrouver débordés par – ces masses bigarrées. Les derniers Romains païens ont choisi la religion hellénique comme refuge, ce qui a finalement produit ce que les créateurs de la religion chrétienne avaient tant voulu : une avalanche de lois rendant de plus en plus strictement impossible tout attachement à cette religion.

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  • 15 février 2023 à 2 h 49 min
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    Commentaire #2 … À propos de « liberté religieuse » : Il faut saluer la décision prise par la Cour Suprême Russe de supprimer une secte apocalyptique particulièrement pernicieuse, les Témoins de Jéhovah. Cette secte de cinglés, qui affirme que tout gouvernement est diabolique, mais qui dans les faits n’a jamais eu de problème avec le gouvernement américain (qui, lui aussi, est strictement déconnecté de la réalité et marche avec enthousiasme vers l’Armaguédon), a été soutenue par une large série d’organismes occidentaux comme l’Union Européenne et Amnesty International.
    Les Russes ont gardé assez de santé mentale pour sentir à quel point des religions pareilles détruisent toute cohésion sociale et tout sens national parmi la population, sans parler d’autres valeurs telles que tout simplement l’usage de la raison. Quant aux Occidentaux ils ont tout de suite senti que ces têtes brûlées sont de leur bord.

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  • 15 février 2023 à 0 h 28 min
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    C’est certainement un paradoxe remarquable que le christianisme orthodoxe (« la voie droite »), qui à ses origines était une version radicale et particulièrement létale du virus chrétien, soit – depuis des siècles – quelque chose de notablement moins cinglé que le christianisme occidental (catholicisme + mille sectes protestantes, évangéliques, apocalyptiques etc).
    Heureusement, Saint-Augustin, ce « Père de l’Église » berbéro-carthaginois, qui parlait le latin mais ne savait rien du grec, ne fut guère pris au sérieux à Byzance. Le schisme était né, laissant un peu de santé mentale dans l’Empire Romain d’Orient et jetant, par contre, le côté occidental dans la barbarie et dans la noirceur intégrale du Moyen Âge.
    MAIS … quoique moins cinglé, le ver orthodoxe est démuni face à son cousin occidental. La Russie, cette Troisième Rome, n’a guère d’outil pour dénoncer ni même pour comprendre ce qui s’est passé (dégénérescence sociobiologique) en Occident. Plus d’une fois elle s’est faite rouler. Ce n’est que suite à l’agressivité hystérique de la gynocratie anglo-américaine que la Russie, poussée dans ses derniers retranchements, a cesse de parler de « nos partenaires » et a entrepris d’entrer en guerre.
    Cependant, nous voilà invités à aimer le christianisme orthodoxe.
    Je me souviens alors de l’histoire de ce type qui, pour se protéger de la pluie, se jetait au fond d’un puit.
    Ça ne marchera pas.
    Contre la République Calviniste d’Amérique, il faudra un remède plus puissant que son frère orthodoxe.

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