Comment l’Europe saborde son avenir ? L’entretien-choc de Karin Kneissl, ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères

La diplomatie n’est pas qu’une affaire de chancelleries et de protocoles feutrés. Karin Kneissl, ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères, incarne cette diplomatie de terrain, loin des postures médiatiques. Polyglotte, analyste incisive et experte en géopolitique, elle a tracé son propre chemin entre les capitales du monde, formant les générations futures tout en défiant les dogmes dominants. Son indépendance lui a valu des inimitiés féroces. Menacée, censurée, empêchée de travailler en Europe, elle a choisi de s’installer en Russie, où elle a fondé le centre G.O.R.K.I., un laboratoire d’idées géopolitiques. Son engagement en faveur du dialogue et de la souveraineté nationale dérange, tout comme sa critique sans concession des élites occidentales. Dans cet entretien-fleuve, Karin Kneissl revient sur la disparition de la diplomatie européenne, l’échec du multilatéralisme, l’hystérie antirusse et la crise du politique. Elle nous parle aussi d’endocrinologie, d’immigration et du basculement du monde vers un nouvel ordre. Une parole rare, tranchante et visionnaire.

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La Russie passe du concept de Grande Europe à celui de Grande Eurasie

La théorie libérale suggère que l’interdépendance économique crée la paix car les deux parties gagnent économiquement à entretenir des relations pacifiques. Cependant, la théorie libérale est profondément erronée car elle suppose que les États accordent la priorité au gain absolu (les deux côtés gagnent, et peu importe qui gagne le plus). En raison de la concurrence sécuritaire dans le système international, les États doivent se concentrer sur le gain relatif (qui gagne le plus). Comme le reconnaissait Friedrich List « Tant que la division de la race humaine en nations indépendantes existera, l’économie politique sera aussi souvent en contradiction avec les principes cosmopolites”.1

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Donald Trump : une victoire pour l’Europe ou un mirage ?

L’Europe d’aujourd’hui est plongée dans une crise existentielle, entre auto-dénigrement culturel et désintégration sociale. Le populisme européen, incarné par des figures comme Viktor Orbán, se distingue par son appel à protéger les frontières, la famille traditionnelle, et le christianisme. Ces éléments, absents du discours populiste américain, montrent que l’Europe possède encore des atouts uniques pour redéfinir son destin.

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C’est aussi de l’archéofuturisme

Ce qui nous manque ici en Europe, c’est l’appel à nos propres valeurs, c’est d’opérer cette synthèse originale, entre nos plus anciennes traditions et le sens prométhéen de la modernité à laquelle un Guillaume Faye aspirait et appelait « archéofuturisme ».

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Les usines de défense des pays de l’OTAN connaissent un «défilé» d’explosions et d’incendies

Apparemment, la cause des accidents est la détérioration des équipements dans le contexte d’un long manque de commandes et d’investissements dans la période d’avant-guerre. Les usines ont eu du mal à faire face à des charges de production accrues au cours des deux dernières années.

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G7 : Borrell et Meloni appellent à renforcer la FINUL après les attaques israéliennes au Liban

Lors de la réunion des ministres de la Défense du G7 à Naples, la question du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a pris une place centrale. Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, et Giorgia Meloni, Première ministre italienne, ont tous deux plaidé pour un renforcement de cette mission de maintien de la paix, face aux attaques de l’armée israélienne.

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Aux portes de la guerre finale

Comme les Russes, les Indiens, les Chinois, les Arabes ou les Africains… nous sommes des peuples qui ont le droit de retracer notre histoire. Il y a de la place pour tout le monde, et nous, Européens, gagnerons à nouveau le respect des autres peuples si nous le faisons. manifestons désormais notre rejet de la guerre, du génocide et de l’exploitation de l’autre.

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Blocs continentaux versus hégémonisme océanique – La dialectique géopolitique

Pour s’affirmer comme la puissance régionale, Rome est contrainte de sortir de la péninsule italienne et d’affronter Carthage, tout comme la Russie est sortie de ses frontières pour affronter l’OTAN en Ukraine. Dans les deux cas, la guerre était inéluctable. Car, de deux choses l’une, soit la puissance terrestre demeure dans ses frontières et laisse venir la puissance maritime l’attaquer sur son territoire, au risque d’être acculée voire de disparaître, soit elle se projette militairement pour sanctuariser une zone d’influence plus large qui constituera une protection durable.

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