Kissinger et la frivolité stratégique – Nicolas Bonnal

La frivolité stratégique, notion dessinée par Kissinger dans ses œuvres, est devenue une donnée permanente en occident, à l’heure où nous risquons de sombrer dans un énième et espérons-le définitif holocauste militaire-humanitaire. Mais laissons de côté les risques actuels et rappelons ce que nous disait ce maître sous-estimé et grand amateur (comme votre serviteur modeste) du grand dix-neuvième siècle alors :

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Les États-Unis menacent leurs alliés si ils ne barrent pas la route à la Chine

Le gouvernement américain menace d’imposer des restrictions commerciales sévères, si ses alliés comme le Japon et les Pays-Bas ne prennent eux-mêmes pas des mesures plus strictes pour maintenir leurs technologies de puces les plus sophistiquées hors de portée des Chinois.

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Les États-Unis courtisent la Turquie, un allié de l’OTAN en rupture de ban

Washington a dépoussiéré sa vieille boîte à outils pour réengager son allié de la guerre froide, la Turquie, et ressusciter leur alliance moribonde afin de servir les intérêts géostratégiques des États-Unis dans un environnement régional en mutation rapide. Cette démarche découle de la prise de conscience qu’en dépit de la diabolisation du président Recep Erdogan pour son inconstance, le potentiel de la Turquie en tant qu’«État pivot» reste une réalité géopolitique.

Il est permis de penser que cette prise de conscience fait suite à la reconnaissance, à contrecœur, par Washington que le vieux dogme du «vous êtes avec nous ou contre nous» ne peut et ne doit pas s’appliquer à des pays émergents comme la Turquie – ou l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, etc. d’ailleurs – à une époque où l’influence des États-Unis dans les affaires mondiales diminue.

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L’ESCALADE OU LA MONTEE AUX EXTREMES DE LA VIOLENCE

La haine et l’hostilité déterminent la politique intérieure, française et européenne, sans aucune proportionnalité entre le coût et les enjeux et le suffrage ne dirige guère une volonté, ni populaire ni représentative (ou présidentielle), car la fracture sociale, raciale et politique et la psychopathie du décideur ont remplacé totalement le sens ancien du mot « démocratie »

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Victoria Nuland has a body count comparable to Kissinger’s

US ambassador Victoria Nuland has announced she will retire in the coming weeks. If you’re not an American reader, you might not know who Victoria Nuland is, so let me clarify: she is basically the harbinger of death, the architect of wars, the modern day Henry Kissinger. I don’t want to sit and calculate her body count so let me just say it’s high. Really high.

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L’EUROPE EST ELLE « UNE PUISSANCE HERBIVORE » DANS UN MONDE DE « PUISSANCES CARNIVORES » ?

L’expression de « puissance herbivore » appartient à Franck-Walter Steinmayer, Président de la République Fédérale d’Allemagne et à l’évocation d’un débat qui a trop duré et qui divise la France et L’Allemagne sur la souveraineté politique de l’Europe, sa puissance militaire et son autonomie stratégique (1991-2017). Cet état a-t-il été surmonté ?

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L’Europe passe à la trappe

L’Occident veut tout terminer « en catimini », de manière rusée. Geler, gagner du temps (comme ce fut le cas avec les accords de Minsk), armer à nouveau le régime nazi de Kiev et poursuivre son agression hybride (ou non hybride) contre la Fédération de Russie. Mais même lorsque tout sera terminé, la plupart des sanctions demeureront. Nous devons vivre selon nos propres principes

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Roosevelt et de Gaulle: la diplomatie américaine de 1940 à nos jours -Diplomatie et cour de récréation

Relisant l’excellente biographie que Jean Lacouture a consacré au général de Gaulle 1, nous
sommes frappés par les similitudes de la politique du gouvernement américain envers la France
libre avec le comportement de la « diplomatie » U.S. contemporaine.

Lacouture considère que l’attitude américaine envers de Gaulle et le Comité National Français 2
puis le Comité Français de Libération Nationale 3 est en grande partie le fait de la psychologie
propre à Franklin Delanoe Roosevelt, assez enclin aux jugements à l’emporte-pièce, fondés sur
des à-priori, alimentés par des informations de seconde main et dédaigneux des éléments qui
pourraient perturber ses convictions quand les faits contredisent sa vision théorique.
Pour nous, qui avons devant nos yeux l’erratique politique internationale américaine, au moins
depuis le 11 septembre, l’étude de l’attitude de Roosevelt envers de Gaulle apporte un
enseignement plus… général.

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